CIRCUITS BF
Les circuits basse
fréquence,qui dans récepteur radio suivent l’étage détecteur,sont formés d’un
certain nombre d’étages amplificateurs,nombre qui est proportionnés à l’amplification
exigée. Leur rôle est de faire fonctionner de manière correcte le circuit
d’utilisation constitué par un ou plusieurs haut parleurs.
Les étages BF doivent
permettre une amplification aussi uniforme que possible des fréquences
acoustiques,dont les limites sont comprises entre 50 et 4500Hz en AM et entre
40 et 12000Hz en FM.
L’étage amplificateur BF
d’un récepteur radio est en général constitué par un circuit préamplificateur
et par un circuit amplificateur de puissance,auquel est demandée une
amplification presque constante entre 100Hz et 4500Hz pour les récepteurs en AM
et entre 50Hz et 12000 pour les récepteurs en FM.
Il serait inutile
d’équiper un récepteur en AM de circuits BF capable de reproduire fidèlement
les sons très aigus (à savoir au-delà de 4500Hz) parce que ces sons ne
pourraient en aucun cas y arriver à travers les étages précédents,puisqu’ils ne
sont pas transmis en AM .
Dans les récepteurs radio
en FM,pour lesquels le système de transmission permet d’obtenir des sons,les étages
BF sont beaucoup plus soignés que sur les récepteur en AM.
Les circuits BF des
récepteurs radio sont donc constitués d’un étage préamplificateur et d’un étage
final d’amplificateur de puissance. Toutefois ,dans les amplificateurs à haute
fidélité (ou Hi-fi)qui sont montés sur les électrophones et les magnétophones
haute qualité,le préamplificateur peut être séparé de l’amplificateur de
puissance et il est en général constitué de plusieurs étages.
D’autre part, la
construction d’un amplificateur Hi-fi,par comparaison avec celle d’un
amplificateur ordinaire,exige une sélection toute particulière des composants,
un montage très précis et un nombre de circuits supérieur, afin de permettre
une reproduction fidèle des sons.
Le circuit final de
puissance selon les exigences,peut être un circuit à un seul tube ou bien à
deux tubes fonctionnant en opposition de phase(push-pull). Les circuits à deux
tubes,selon le type de polarisation,peuvent fonctionner en deux classes
distinctes : classe A et classe B .
Etage final à tube unique :
L’étage amplificateur final,ou étage de
puissance est le circuit qui doit faire fonctionner le haut
parleur,c'est-à-dire lui fournir une puissance qui dans les récepteurs de type
moyen est de l’ordre de 2 à 4 watts.
A ces performances
correspond une consommation plutôt élevée. En effet,l’étage terminal consomme à
lui seul une intensité de 40 à 50 mA,ce qui équivaut à peu prés à la
consommation totale de tous les autres étages qui le précède.
Tubes utilisés dans les
étages finals de puissance à tube unique :
Le tube électronique
utilisé dans l’étage de puissance est une pentode de structure spéciale appelée
PENTODE DE PUISSANCE ou une TETRODE A FAISCEAUX DIRIGES. Il s’agit d’un tube
muni de deux grilles seulement,mais équipé d’un couple d’électrodes spéciales
qui concentrent le flux électronique émis par la cathode.
Parmi les tubes de la
série OCTAL, le tube amplificateur de puissance le plus en usage est la
TETRODE 6 V 6 à chauffage sous
6,3V-0,45A,qui peut fournir une puissance maximale de 5,5W.
Tout aussi connue,mais
pour des puissances de sorties supérieures (jusqu’à 10W) est la tétrode à
faisceaux dirigés 6 L 6 de la série octal à chauffage sous 6,3V-0,9A.
Parmi les tubes de la
série NOVAL,la pentode de la série européenne EL 84,qui correspond au type
américain 6 BQ 5,est assez utilisée. Elle est chauffée sous 6,3V-0,76A et peut
fournir une puissance maximale de sortie de 5,7W.
La triode pentode ECL 82
est aussi très utilisée sur les récepteurs à tubes noval. Elle est chauffée
sous 6,3V-0,78A. La partie triode est utilisée comme préamplificateur,tandis
que la pentode finale peut fournir une puissance maximale de 3,5W.
Sur les récepteurs radio à
tubes miniatures, la tétrode à faisceaux dirigés de la série européenne EL 90
est très largement employée. Elle correspond au type américain 6 AQ 5. Elle est
chauffée sous 6,3V-0,45A et est en mesure de fournir une puissance de sortie de
4,5W.
Sur les récepteurs radio
qui ont un chauffage en série,on trouve fréquemment les tubes miniatures 12 AQ
5 (chauffage sous 12,6),50 B 5 (chauffage sous 50V), noval 35 D 5 (chauffage
sous 35V), 35 Q L 6 (chauffage sous 35V).
Système de
polarisation :
Sur (la figure 1) sont illustrés deux circuits amplificateurs typiques.
Ils se différencient entre eux par leur système de polarisation. Toutefois, ils
permettent tous deux de fournir à la grille contrôle le potentiel négatif
continu nécessaire pour le fonctionnement correct du tube amplificateur.
Dans le circuit de (la figure 1a),la polarisation de type cathodique est obtenue avec
le groupe RC formé par la résistance de 130ohms et par le condensateur de
50μF. Le courant anodique qui passe dans le tube détermine aux bornes de
la résistance cathodique les polarités indiquées sur (la figure 1a). De cette manière la cathode est polarisée
positivement par rapport à la grille contrôle, dont le circuit se ferme à la
masse à travers la résistance de 470kΩ.
Dans certains circuits
amplificateurs,le condensateur cathodique peut aussi être absent. Dans ce
cas,on exploite une légère contre réaction d’intensité qui, en réduisant
l’amplification de l’étage, améliore la caractéristique totale de linéarité de
l’amplificateur.
Un autre système destiné à
polariser négativement la grille,mais utilisé moins souvent,est illustré sur (la figure1b).
La résistance de grille Rg
est raccordée,non à la masse,mais à la borne A de la résistance de polarisation
Rp placée en série avec l’alimentation anodique,et raccordée précisément entre
la prise centrale de l’enroulement HT et la masse
Puisque Rp est traversée
par toute l’intensité anodique absorbée par le récepteur,et que cette intensité
la traverse dans le sens indiqué par la flèche de (la figure1b),une polarisation,avec les polarités indiquées,en
résulte. Le point A se trouve donc à un potentiel négatif par rapport à la
masse et ce potentiel est appliqué à la grille du tube.
Tandis que la polarisation
cathodique obtenue sur le schéma de (la figue 1a) s’appelle AUTOMATIQUE puisqu’elle est provoquée par
le seul courant du tube à polariser,la polarisation obtenue avec le schéma de
la (figure 1b) s’appelle FIXE,parce qu’elle est produite par le courant total du
récepteur,dont la valeur est pratiquement constante.
Transformateurs de
sortie et haut parleurs :
Pour coupler de manière correcte,le
tube final de puissance au haut parleur,on utilise le transformateur de sortie
qui sert à adapter la haute impédance de charge du tube de sortie à la basse
impédance de la bobine mobile du haut parleur. Le transformateur de sortie est
nécessaire,puisque le haut parleur est un dispositif qui fonctionne avec une
intensité élevée et une basse tension,alors que le signal prélevé sur l’anode
du tube final est à tension élevée et à basse intensité.
Le transformateur de
sortie est muni d’un noyau en fer doux laminé,tout comme le transformateur
d’alimentation. Il est constitué d’un enroulement primaire de plusieurs
centaines de spires de fils de cuivre fin (diamètre 0,10 à 0,15mm) et d’un
enroulement secondaire de quelques dizaines de spires de fils de cuivre plus
gros (0,5 à 0,8mm). Ces deux enroulements sont parfaitement isolés l’un de
l’autre.
Les caractéristiques
essentielles d’un transformateur de sortie sont l’impédance de charge et le
rapport de transformation. L’impédance de charge est représentée,approximativement
par la résistance de la bobine mobile du haut parleur (de 3 à 6 ohms). Dans un
but de simplification,l’indication du rapport de transformation est souvent
remplacée par l’indication du type de pentode ou de tétrode à utiliser.
Donc si l’on veut
remplacer le transformateur d’un récepteur radio,qui a par exemple comme tube
final la tétrode 6 V 6,il suffit de demander au revendeur des pièces de
rechange radio,un transformateur de sortie pour
6 V 6 (de 3 , 4 , 5W suivant la puissance de sortie du récepteur),pour
un haut parleur de 3,5ohms(si l’impédance de la bobine du haut parleur est de
3,5ohms),ou bien de 2,5ohms(si la bobine mobile du haut parleur est de
2,5ohms),etc..
Pour obtenir un bon
couplage entre le transformateur de sortie et le haut parleur,il est
indispensable que l’impédance de la bobine mobile du haut parleur soit égale à
l’impédance du secondaire du transformateur de sortie auquel elle est
connectée.
En ce qui concerne le haut
parleur,un facteur dont il faut tenir compte est sa puissance. En effet,si l’on
fournit à un haut parleur une puissance supérieure à celle pour laquelle il a
été construit,celui-ci non seulement fournira une reproduction de mauvaise
qualité,mais se détériorera très rapidement.
Si inversement,on raccorde
un haut parleur ayant une puissance de plusieurs watts à l’étage dont la
puissance en watts est moins élevée,on obtient une réception faible puisque
l’amplificateur n’est pas en mesure de faire fonctionner correctement le haut
parleur,c'est-à-dire de lui fournir la puissance nécessaire.
Le haut parleur d’un
récepteur radio doit par conséquent être adapté,tant en ce qui concerne la
valeur d’impédance, qu’en ce qui concerne la puissance de sortie du circuit
dans lequel il est utilisé. Les valeurs habituelles d’impédance de la bobine
mobile sont les suivantes :
2,5Ω , 3,5 Ω,
4,5Ω , 8Ω ,15Ω (les deux dernières valeurs sont peu utilisées
pour les haut parleurs équipant un récepteur radio)
Les haut parleurs peuvent
avoir des formes diverses et être de types différents.
Les haut parleurs les plus
habituels ont une ronde (figure2) . Leur diamètre varie selon la puissance (pour une puissance de 3 à 4
W,le diamètre du cône du haut parleur varie de 150 à 250mm).
Les haut parleurs
elliptiques (figure 3) permettent d’obtenir une bonne reproduction sonore sur
toute la gamme des fréquences acoustiques. Leur dimension d’encombrement sont
semblables à celles des haut parleurs ronds.
Actuellement,les haut
parleurs les plus utilisés sont du type magnéto
dynamique (comme ceux montrés sur les(figure 2 et 3) . Dans ces haut parleurs le champ magnétique dans
lequel est placée la bobine mobile est crée par un aimant permanent.
Il est toutefois possible
de trouver sur certains vieux récepteurs qui fonctionnent encore,des haut
parleurs électrodynamiques dans lesquels le champ magnétique pour la bobine
mobile est crée par un enroulement spécial (appelé BOBINE DE CHAMP OU D’
EXCITATION du haut parleur)dans lequel on fait passer un courant continu
d’excitation(qui est en général le courant anodique)
Ces haut parleurs ont des
dimensions plus importantes,justement parce qu’ils contiennent aussi la bobine
de champ (figure4) .
Schémas des circuits
finals de puissance :
Sur (la figure 5a) ,est indiqué le circuit électrique d’un amplificateur
final qui se sert de la pentode de la série noval EL 84 chauffée sous
6,3V-0,78A.
Le signal à amplifier
arrive du préamplificateur à travers un condensateur de couplage de 10nF. La
résistance de grille de 680kΩ sert à fixer le potentiel de grille,tandis
que la polarisation du type cathodique est obtenue par la résistance de
130Ωet par le condensateur de 50μF.
Le condensateur de
3,3nF,en parallèle sur le primaire du transformateur de sortie,améliore la
qualité du son en agissant comme filtre des fréquences sonores les plus aiguës
et protége le primaire du transformateur de sortie BF. La résistance de
1kΩ en série,avec la grille de commande et la résistance de 82Ω en
série avec l’alimentation de la grille écran(ces résistances ne sont pas
toujours présentes)ont pour rôle d’empêcher des amorçages éventuels
d’oscillations, à la fréquence ultraacoustiques,qui détermineraient un
fonctionnement de la pentode avec,pour conséquence,
une mauvaise reproduction
des sons(et le plus souvent un bruit strident du haut parleur).
Cet étage amplificateur
est en mesure de fournir une puissance d’environ 4W.
L’amplificateur final
illustré sur (la figure 5b) utilise une pentode noval 35 Q L 6 à chauffage
35V-0,15A.
Le tube 35 Q L 6 a été
conçu,avant tout,pour être utilisé dans les récepteurs de prix limité et de
moyenne puissance,spécialement pour les récepteurs sans transformateur
d’alimentation dans lesquels il est nécessaire d’utiliser des tubes à chauffage
en série.
Ce tube peut fournir une
puissance d’environ 2,5W,même avec une tension anodique un peu basse(180 à
200V).
On notera dans le circuit
la prise supplémentaire sur le primaire du transformateur de sortie. Cette
prise s’appelle ANTI-RONFLEMENT parce qu’elle permet,avec la résistance de
3,3kΩ et le condensateur électrolytique de 40μF, de filtrer
ultérieurement la tension anodique qui est appliquée à la grille écran.
La polarisation cathodique
est fournie par la résistance de 220Ω tandis que le condensateur
cathodique est absent. Ce montage permet d’améliorer la réponse de
l’amplificateur en introduisant une légère contre réaction.
On obtient une contre
réaction plus énergique en connectant,au moyen d’une résistance(figure 6) ,le circuit secondaire du transformateur de sortie au
circuit cathodique du tube préamplificateur.
Le tube final utilisé dans
le circuit de (la figure 6) est la triode pentode ECL 82 de la série noval chauffée sous
6,3V-0,78A (comme tube final,on utilise seulement la partie pentode et la
partie triode est utilisée dans l’étage préamplificateur).
Pannes,symptômes,localisation
et réparation :
L’étage final d’un
récepteur radio est celui qui après l’étage d’alimentation est le plus
facilement sujet à des pannes,à cause de l’intensité élevée des tensions qui y
circulent.
Les composants de l’étage
final qui peuvent se détériorer facilement sont le tube amplificateur final,le
groupe de polarisation cathodique,le condensateur de couplage et le
condensateur en parallèle sur le primaire du transformateur de sortie,le
transformateur de sortie et le haut parleur.
Pannes dues au tube
final :
Les pannes provenant du tube
final sont les plus fréquentes et aussi celles que l’on reconnaît et que l’on
peut réparer le plus facilement.
Si le tube final d’un
récepteur présente un filament coupé,le récepteur est muet. Par conséquent,en
vérifiant avec l’ohmmètre la continuité du filament ou en contrôlant à l’aide
du lampemètre le fonctionnement du tube,on constate immédiatement qu’il est
inutilisable.
Si l’on ne dispose d’aucun
de ces instruments,on peut essayer de remplacer provisoirement le tube par un
autre du même type,en bon état. Si le récepteur se met alors à fonctionner,cela
signifie que la panne provenait du tube.
Si le tube final est
épuisé,la puissance qu’il fournit est réduite,le rendement sonore du récepteur
est faible et en général déformé.
A l’aide du lampemètre,on
constate facilement l’épuisement du tube. De même,si on le remplace par un
autre dont le fonctionnement est certain,on remarque immédiatement
l’amélioration du rendement de l’appareil.
Si les électrodes du tube
final sont en court circuit,le récepteur peut être muet,ou présenter des
déformations importantes dans la reproduction du son.
Dans ce cas aussi,le
lampemètre et l’ohmmètre révèlent la présence de court circuits.
Dans chacun des cas que
nous venons d’examiner,le tube doit être remplacer par un autre
semblable,neuf,et dont le bon fonctionnement est certain,puisqu’il n’est pas
possible de réparer le tube électronique
Des défauts analogues à
ceux qui se manifestent lorsque le tube est hors d’usage peuvent se présenter
aussi en cas d’un mauvais contact des broches sur le support. Dans ce
cas,toutefois,on peut éliminer le défaut très rapidement. Il suffit d’enlever
le tube et de bien nettoyer chaque contact à l’aide d’un solvant.
Une réception coupée de
craquements bruyants est le type même de la panne provenant d’un support
défectueux. Un nettoyage des broches du tube et du support peut quelquefois
éliminer cette anomalie.
Pannes dues aux
composants (résistances et condensateurs) :
Les résistances et les
condensateurs du circuit amplificateur final qui sont soumis à des intensités
et des tensions plutôt élevées s’endommagent plus facilement que ceux des
autres circuits.
En mesurant judicieusement
les tensions sur les diverses électrodes du tube final,il est facile de repérer
les composants endommagés.
Sur le circuit
cathodique,on trouve en général les deux composants qui constituent le groupe
de polarisation.
Si la résistance
cathodique du tube final est coupée,le récepteur est muet.
Dans ce cas,en mesurant la
tension entre la cathode et la masse,on relève une valeur beaucoup plus forte
que la valeur habituelle(qui est généralement de l’ordre d’une dizaines de
volts).
A l’aide de l’ohmmètre,le
récepteur étant éteint,on mesure donc la résistance. Si la valeur de cette
dernière est modifiée,ou bien si elle est coupée,on la remplace par une autre
de même valeur et en mesure de dissiper la même puissance(normalement
résistance de 1 W).
Pour effectuer cette
mesure,il convient de dessouder du circuit l’une des extrémités de la
résistance. On trouve sur cette résistance,en parallèle un condensateur, qui
peut fausser la mesure de celle-ci.
En règle générale, pour
vérifier un élément câblé sur un circuit, il faut dessouder ,l’une des
extrémités de cet élément. On élimine ainsi les éléments éventuels câblés en
parallèle sur le composant à vérifier.
Si le condensateur de
cathode est en court circuit, le son est déformé et on ne mesure aucune tension
entre la cathode et la masse. On dessoude l’une des extrémités du condensateur
et à l’aide de l’ohmmètre on peut détecter le court circuit.
Lors du remplacement du
condensateur défectueux,(par un autre du même type) il faut respecter les
polarités ( + du condensateur branché sur la cathode et le – à la masse).
Une tension plus élevée
que la normale sur la cathode du tube et la déformation du son qui est en
résulte peut être causée par l’interruption de la résistance de grille du tube
amplificateur.
Dans ce cas aussi,il faut
remplacer la résistance en suivant les indications données précédemment (le
terme grille désigne la grille de commande. Dans le cas contraire,on mentionne
toujours le nom de la grille. Exemple grille écran).
Par contre, la réception
est absente lorsque le condensateur de couplage,entre la plaque du tube
préamplificateur et la grille contrôle du tube final est en court circuit ou
coupé.
Dans le premier cas, à
savoir lorsque le condensateur est en court circuit,on relève une tension
continue positive sur la grille du tube final et une tension continue positive
beaucoup plus basse que la normale sur la plaque du tube préamplificateur.
Dans le deuxième cas, à
savoir lorsque le condensateur est interrompu,un examen instrumental est plus
difficile. Toutefois,si l’on dispose d’un capacimètre,on détecte facilement la
coupure du condensateur,le récepteur étant éteint et l’une des deux bornes
étant dessoudées.
Si l’on n’a pas de
capacimètre,on peut essayer de placer en parallèle sur le condensateur que l’on
soupçonne coupé, un condensateur de même capacité.
Si la panne provient de ce
composant,le récepteur recommencera à fonctionner avec le nouveau condensateur.
Il faut donc changer celui-ci par un condensateur de valeur égale.
Lorsque la tension est absente
sur la grille écran du tube final, le récepteur est muet.
Si la tension anodique
fournie par l’alimentation est normale,on peut penser que la résistance(d’une
valeur de quelques dizaines ohms)à travers laquelle l’alimentation arrive sur
la grille d’écran, est coupée.
Il peut arriver également
que toutes les tensions soient apparemment exactes,mais que le récepteur soit
complètement muet. Cela se produit
lorsque le condensateur (de 2000pF à 5000pF)en parallèle sur le primaire du transformateur
de sortie est en court circuit.
Si l’on débranche ce
condensateur,le récepteur recommence à marcher. Il faut donc le remplacer par
un autre de même valeur.
Pannes dues au
transformateur de sortie :
Le transformateur de
sortie est souvent la cause de l’absence de fonctionnement du circuit final du
récepteur. La localisation de cette panne est facile. En effectuant les mesures
on détecte avec le voltmètre que la tension continue sur la plaque du tube
final est absente.
On peut ainsi estimer que
l’enroulement primaire du transformateur de sortie est coupé. En même temps,on
peut remarquer aussi le rougissement de la grille écran de ce même tube final.
Dans cet état,il ne faut
pas laisser le récepteur allumé,afin d’éviter que le tube ne se détériore et il
faut procéder au remplacement du transformateur de sortie par un autre ayant
les mêmes caractéristiques.
La coupure de
l’enroulement primaire du transformateur de sortie est détectable aussi grâce à
l’ohmmètre,le récepteur étant éteint. Pour cet essai, il convient de dessouder
du circuit au moins l’une des bornes du transformateur.
Sur les transformateurs de
sortie qui disposent d’une prise anti-ronflement qui en général,alimente la
grille écran,il peut arriver que celle-ci soit coupée. Dans ce cas,la tension
d’alimentation de la grille écran est absente ainsi que celle des autres tubes
et par conséquent le récepteur est muet.
L’examen au voltmètre,le
récepteur étant allumé et l’examen à l’ohmmètre le récepteur étant
éteint,permettent de détecter ce défaut. Dans ce cas aussi, il faut remplacer
le transformateur( ou effectuer le rebobinage).
Lorsque l’enroulement
primaire du transformateur de sortie est
partiellement en court circuit,c'est-à-dire lorsque plusieurs spires
présentent un court circuit entre elles,on peut relever une certaine
déformation du son en plus d’une diminution notable de la puissance de sortie.
L’examen à l’ohmmètre
permet de localiser ce défaut. La mesure doit donner une valeur inférieure à la
normale. Pour la réparation de la panne,on remplace le transformateur par un
autre identique ou on effectue
Le rebobinage.
Si l’enroulement primaire
du transformateur de sortie est à la masse,c'est-à-dire s’il existe un court circuit
entre les spires et les tôles du circuit magnétique, le récepteur est muet et
le tube redresseur de l’alimentation est en danger.
Ce court circuit entraîne
un débit exagéré en HT et la destruction du tube redresseur. Le transformateur
d’alimentation peut également être endommagé. Cette panne grave est rapidement
identifiable. En mesurant la tension continue à l’aide d’un voltmètre,on relève
une valeur très basse,ou même l’absence de tension continue. Il faut donc
éteindre immédiatement le récepteur.
Ensuite, en contrôlant à
l’aide de l’ohmmètre le transformateur(après l’avoir débranché du circuit)on
trouve une résistance de valeur nulle(au lieu d’une résistance de valeur
infinie) entre le primaire et les tôles du circuit magnétique. Là encore, il convient
de remplacer le transformateur de sortie par un autre de même type .
Il peut arriver aussi que
le récepteur soit muet bien que toutes les tensions soient correctes. Il faut
alors soupçonner le secondaire du transformateur de sortie. L’interruption de
cet enroulement est très rare,le plus souvent il s’agit d’une mauvaise soudure
à l’une de ses bornes.
Pour détecter cette
panne,on éteint le récepteur,on débranche au moins l’un des deux fils de
l’enroulement secondaire et l’ohmmètre étant réglé sur le calibre le plus
bas,on mesure la continuité de l’enroulement.
La valeur de résistance
doit être de quelques ohms à peine. S’il s’avère que l’enroulement est coupé,on
remplace le transformateur. Mais s’il ne s’agit que d’une borne dessoudée,on
peut la ressouder facilement.
Lorsqu’il faut remplacer
un transformateur de sortie, il est indispensable de prendre les précautions
indiquées précédemment. En particulier, avant de le sortir du circuit, il faut
repérer sur une feuille tous les points de connexion afin d’éviter des erreurs
possibles lors du câblage du transformateur neuf.
Si le montage comporte un
circuit de contre réaction connecté sur le secondaire du transformateur, il
faut faire particulièrement attention.
Si l’on inverse entre eux,
les fils du secondaire, on entend un fort sifflement dans le haut parleur. Dans
ce cas, il suffit pour y remédier, d’inverser de nouveau les fils.
Lors de l’achat d’un
nouveau transformateur de sortie, il suffit en général d’indiquer le tube final
de l’appareil, la puissance de sortie et la valeur de l’impédance de la bobine
mobile du haut parleur.
Lorsque l’on ne connaît
pas cette dernière valeur,on peut relever à l’aide de l’ohmmètre, la valeur
ohmique et la multiplier par 1,5( valeur approximative mais valable et assez
précise).
Sur le tableau de (la figure 7) , sont reportées,pour quelques tubes et pour quelques
puissances de sortie, les caractéristiques des transformateurs de sortie que
l’on trouve souvent sur les catalogues. Ces caractéristiques se réfèrent
toujours au type du tube final utilisé et indiquent la valeur de l’impédance
primaire du transformateur qui correspond à l’impédance de charge anodique de
ce tube.
L’enroulement secondaire
du transformateur de sortie doit être adapté à la valeur d’impédance de la
bobine mobile du haut parleur.
Pannes dues au haut
parleur :
La partie la plus délicate
d’un haut parleur est la membrane(ou cône). Si, après un long usage, sa bordure
présente des déformations, des trous, des déchirures, les sons en seront
notablement déformés.
Un examen visuel permet de
relever le défaut et d’établir s’il est possible d’effectuer une réparation.
Si le cône présentent un
petit trou ou une déchirure, on peut le réparer en le couvrant avec du papier
adhésif. Si la déchirure est importante ,il faut remplacer le haut parleur.
Si la bobine mobile est
bloquée ou décentrée, les sons sont absents ou bien ils sont rauques.
Un contrôle effectué de la
façon représentée sur (la figure 8) ,c'est-à-dire en exerçant avec les doigts une légère
pression sur le cône, si la membrane du cône ne bouge pas ou bouge
difficilement, la bobine est bloquée ou bien elle frotte contre l’aimant.
Dans ce cas, il faut
remplacer le haut parleur par un autre identique : mêmes dimensions, la
même puissance, une égale valeur d’impédance de la bobine mobile.
Lorsque la bobine mobile
d’un haut parleur ou les conducteurs qui réunissent la bobine mobile au cône lui-même,sont
coupés, le récepteur est muet. Le contrôle à l’ohmmètre permet de relever cette
interruption. Il faut débrancher les connexions entre le transformateur de
sortie et le haut parleur,afin d’éviter de mesurer l’enroulement secondaire du
transformateur de sortie qui est connecté en parallèle avec ce dernier. La
valeur ohmique indiquée par l’ohmmètre est infinie si la bobine mobile est
coupée. Elle est pratiquement nulle (0,5 à 5Ω environ) si la bobine est en
bonne état.
Si l’aimant du haut
parleur est démagnétisé, la puissance de sortie est très basse. Pour vérifier
cette irrégularité, il suffit de placer à proximité de l’aimant un tournevis ou
un morceau de fer et d’observer si l’effet d’attraction se produit.
S’il n’y a pas
d’attraction , il faut remplacer le haut parleur. Cette panne est relativement
rare.
Sur les haut parleurs
électrodynamiques qui utilisent à la place de l’aimant un enroulement(bobine de
champ ou d’excitation)parcourus par le courant anodique qui crée le champ
magnétique nécessaire, on peut trouver, en plus des inconvénients déjà
cités,l’interruption de cette bobine.
Dans ce cas, le récepteur
est muet, la tension anodique sur le deuxième condensateur électrolytique de
filtre est absente, ainsi que dans tout le récepteur. Par contre sur le premier
condensateur électrolytique de filtre, la tension est anormalement élevée.
Le contrôle à l’ohmmètre
de la bobine d’excitation doit être effectué, le récepteur étant éteint, après
avoir débranché du circuit au moins l’un des deux fils de raccordement.
On peut remplacer un haut
parleur électrodynamique par un haut parleur magnétodynamique :
Celui-ci doit être de la
même puissance de sortie et avoir une même valeur d’impédance de la bobine
mobile que le premier.
Après l’avoir raccordé au
secondaire du transformateur de sortie, on insère entre les deux condensateurs
électrolytiques de filtre de l’alimentation, une résistance de nivellement qui
remplacera la bobine de champ.
La valeur de la résistance
doit être de l’ordre de 1000 à 2000Ω et avoir une puissance de 4 à 6
Watts.
Sur les schémas de (la figure 9) est indiqué la modification à effectuer.
Sur (la figure 9a) est reporté un
circuit de filtrage utilisant la bobine d’excitation d’un haut parleur
électrodynamique. Sur (la figure 9b) le même circuit modifié pour pouvoir utiliser un haut
parleur magnétodynamique.
La résistance qui remplace
dans ce circuit la bobine d’excitation est moins efficace que cette dernière ,
en ce qui concerne le filtrage. L’impédance présentée par une telle bobine au
passage du courant alternatif est relativement élevée : de l’ordre de
4000Ω .
Pour améliorer le filtrage,
il convient de doubler ou de tripler la valeur du deuxième condensateur
électrolytique.
Examen général de
l’étage final BF :
Si le circuit
d’alimentation est bon (si la tension anodique prélevée sur le deuxième
condensateur électrolytique de filtrage est normale), pour détecter au moyen du
contrôleur universel une panne sur l’étage final, il faut mesurer les tensions
sur les diverses électrodes du tube amplificateur final.
En utilisant le contrôleur
universel en voltmètre pour courant continue,on place la fiche négative sur la
masse du châssis et on relève par l’intermédiaire de la fiche positive, les
différentes tensions sur les broches du tube.
La tension que l’on trouve
sur la plaque est de l’ordre de 220V, celle que l’on trouve sur la grille écran
est à peu prés égale à la tension de plaque, tandis que sur la cathode, on
relève une tension continue comprise entre 7V et 15V,selon le type du tube et
la polarisation utilisée.
Lorsque l’on a une
polarisation cathodique, on ne relève normalement aucune tension sur la grille
contrôle ou alors une très légère tension négative.
Si par contre il s’agit
d’un circuit comme sur (la figure 1b) la tension négative de grille atteint 10 à 15V et
même plus.
La résistance de grille
présentant toujours une valeur assez élevée, il faut faire attention car le
voltmètre peut modifier complètement le résultat de la mesure par sa propre
résistance interne,lorsqu’il est branché entre la grille et la masse.
Avec des voltmètre de
10 000V, on trouve une valeur de tension qui peut être la moitié seulement
de la valeur normale lorsqu’on utilise des échelles supérieures à 30V. Avec des
échelles inférieures, la mesure ne peut pas être effectuée.
Dans le cas de
polarisation fixe, il est bon de contrôler la tension de polarisation en
branchant l’instrument entre la masse et le point inférieur de Rg (point A figure
1b) au lieu de brancher entre
la masse et la grille.
Si l’on relève sur l’un
des points , une tension très différentes de celle qui était prévue, il faut
examiner tous les composants du circuit et remonter jusqu’à la cause du défaut.
Si l’on dispose d’un
générateur de signaux BF, il est possible d’envoyer un signal BF en divers
points du circuit final et en se basant sur le son reproduit par le haut
parleur, on peut localiser le composant défectueux.
(Sur la figure 10) , est indiqué le schéma électrique d’un étage final.
Les petits carrés portant des lettres indiquent les points auxquels on applique
le signal BF fourni par le générateur. Il suffit de partir du circuit de sortie
et de remonter vers l’antenne .
Le premier point
d’application est le point A(générateur branché entre le point A et la masse).
Si l’on entend un léger sifflement dans le haut parleur,
Celui-ci est bon ,dans le
cas contraire il est endommagé.
Ensuite on applique le
signal du générateur au moyen d’un condensateur de 20nF ou 50nF entre la plaque
du tube final et la masse (point B),l’appareil étant allumé. Si on attend le
signal de sortie dans le haut parleur, le transformateur de sortie est
bon,sinon changer le transformateur de sortie.
Ensuite on applique le
signal entre la grille de commande et la masse(point C) . Si le circuit est
bon, on entend dans le haut parleur un sifflement bien plus fort que les
précédents , Des déformations du signal de sortie indiquent des défauts de
polarisation ou un épuisement du tube final.
Enfin on applique le
signal au point D. Si l’on n’obtient pas de signal en sortie du haut parleur,la
résistance placée en série avec la grille contrôle est coupée(cette résistance
n’est pas dans tous les circuits).
Un autre appareil que l’on
utilise de la même façon que le générateur BF est le multivibrateur (connu sous
le nom de signal tracer), il fournit une note fixe que l’on peut appliquer aux
mêmes points que le générateur BF.