Bobinages
et Transformateurs
Bobinages fixes et variables
Les bobinages présentent une certaine réactance
inductive. Cela signifie qu’ils sont la propriété de s’opposer aux variations rapides
du courant alternatif .Une bobine comprend toujours un enroulement constitué
d’un certain nombres de spires,en fil de cuivre isolé ,dans lequel on peut
souvent introduire un noyau en matière magnétique.
Le noyau peut prendre des formes très diverses et
détermine approximativement le champ de fréquences dans lequel les bobines
peuvent travailler.
Dans tous les cas, ce champ de fréquences est très
vaste puisque les bobines à noyau peuvent se trouver dans un circuit ayant des
fréquences de travail comprises entre quelques dizaines de hertz et plusieurs
millions de hertz .La forme et la matière composent le noyau sont variables.
Les bobines lorsqu’elles peuvent fonctionner dans la
bande de fréquence comprise entre vingt Hz et vingt milles Hz,à savoir la bande
des fréquences acoustiques,possèdent un noyau en métal ferreux,hautement
magnétique autour duquel sont enroulées les spires de fil de cuivre.
Ces bobines sont connues sous le nom de bobines de
filtrage ou de nivellement(figure1)
Le noyau est formé d’un ensemble de petites lames en
tôle de fer doux contenant une certaine quantité de silicium,taillées en formes
diverses(figure2).
L’épaisseur des tôles est très importante,plus elles
sont fines,plus les pertes d’énergie provenant des courants parasites sont
faibles.
Les tôles doivent être isolées les unes des autres et
elles sont en général revêtues d’une couche de vernis ou d’oxyde.
Pour tous les types de bobines, on obtient
l’enroulement en bobinant les spires de fil de cuivre émaillé ou isolé par du
carton,sur une bobine ou une carcasse ayant les dimensions de la partie
centrale du noyau. Entre deux couches de spires,on dispose une très mince feuille
de papier isolant.
Pendant le bobinage,il faut que les spires viennent se
placer les unes à coté des autres de manière à former des couches ordonnées .En
dernier lieu on dispose une feuille de papier isolant très robuste pour
protéger l’enroulement. Les fils d’entrée et de sortie de l’enroulement sont
raccordés à des bornes qui permettent de brancher la bobine au circuit dans
lequel elle doit être montée.
Après avoir procédé à l’enroulement, on effectue le
montage des tôles .Les tôles sont disposées de façon telle que l’on obtient un
circuit magnétique fermé Cela signifie
qu’elles sont montées en croix comme le montre la (figure
3a)
Sur d’autres types,qui fonctionnent en courant
continu,on cherche au contraire à obtenir l’interruption du circuit magnétique
en créant un entrefer. On l’obtient en évitant de croiser les tôle (figure 3 b)
Il existe des bobines à noyau conçues pour fonctionner
aux fréquences élevées. Dans ce cas,le noyau prend des formes diverses et il
est composé d’une matière spéciale. En général,les noyaux les plus communs sont
formés de très petits grains en fer doux enduits d’une matière isolante de très
haute qualité. Ou alors,ils sont constitués d’oxyde de fer à structure
spéciale,tels que les ferrites et le ferroxcube. Ce dernier type est très
utilisé en raison de ses excellentes performances aux fréquences élevées de
l’ordre de quelques Mégahertz.
Un type particulier de bobine à noyau en ferroxcube
est illustré sur la (figure 4 a) .Le circuit a
une forme circulaire qui protége complètement l’enroulement.
Sur les( figures 4 b et 4
c),sont montrés deux autres bobinages dont le noyau peut être réglé. La variation
que on obtient en vissant le noyau à l’intérieur du support isolant,permet de
faire varier l’inductance de 20%.
Une variation d’inductance plus grande est obtenue par
noyau plongeur,comme illustré (figure 4 d) .Le
réglage de la valeur de l’inductance s’obtient en introduisant un noyau de
matière ferromagnétique à l’intérieur de l’enroulement. Ce type de bobine
variable s’emploie à la place du condensateur variable sur certains récepteurs
radio.
Un type très habituel d’enroulement est le type
Cylindrique ou en Solénoïde formé de spires disposées parallèlement sur une
matière isolante ou même sans isolant.
Les types plus simples sont faits en enroulant un
certain nombre de spires sur un petit tube ou un support de carton bakélite (figure 5 a).
Le diamètre du tube peut varier de 10 à 30 mm et le
diamètre du fil de 0,1 à 0,8 mm.
Pour les fréquences supérieures à 2MHz,les pertes
produites par le support sont déjà sensibles,on utilise des supports en
ébonite,en porcelaine,etc. comportant des ailettes (figure
5b).Actuellement le polystyrène est très utilisé.
Pour les fréquences très élevées, étant donné la
faible valeur d’inductance exigée, le nombre de spires est en général réduit et
l’enroulement est presque toujours constitué de fil de gros diamètre (le
support est superflu).
On se borne à faire l’enroulement dans l’air(figure 5c).
Les enroulements dans l’air ont un diamètre compris
entre 10mm et 20mm et un nombre de spires allant de 1 à 10 avec du fil d’un
diamètre allant jusqu’à 1 mm. Le fil,comme dans presque tous les
enroulements,est en cuivre émaillé,mais on utilise souvent aussi du fil de
cuivre argenté pour réduire la résistance électrique du fil.
Pour obtenir des bobinages à caractéristiques
électriques particulières comme par exemple un facteur de surtension élevé,on
réalise les enroulements à hautes fréquences avec un fil conducteur spécial
appelé FIL DE LITZ (fréquence allant jusqu’à 2MHz).
Pour les fréquences plus élevées,on utilise du fil
argenté. Le FIL DE LITZ est composé de plusieurs conducteurs de faible diamètre
toronnés pour former un cordon. Un gainage de soie donne l’illusion que ce fil
est constitué d’un seul conducteur.
Le FIL DE LITZ est en général marqué de deux
chiffres,le premier indique le nombre de fils dont il est composé,le second le
diamètre de chacun d’eux.
Exemple du FIL DE LITZ 10 x 0,05 est formé de 10 fils ayant
chacun un diamètre de 5/100 de millimètre (0 ,05mm).
Les enroulements des bobinages pour les fréquences de
50kHz à 2MHz environ,c'est-à-dire pour les bobines de récepteurs pour petites
ondes ou grandes ondes sont faits par un procédé appelé NID D’ ABEILLES (figure 6 a)
On destine à une utilisation particulière les
bobinages formés de deux ou trois, même quatre bobines en nid d’abeilles à fil
simple,enroulées autour d’un petit bâton de verre ou de porcelaine. Ces composants
présentent une grande inductance et une faible capacité parasite,pour cette
raison on les utilise pour arrêter le passage du courant en fréquence radio
On les appelle donc BOBINAGES HF(haute
fréquence),BOBINE D’ ARRET,BOBINE DE BLOCAGE ou CHOKE(du mot anglais).
Sur (la figure 6b)
sont indiquées les dimensions et les caractéristiques principales des types de
bobinages HF.
Sur (la figure 7a)
est représenté un enroulement appelé fond de panier utilisé pour la confection
de bobines ondes courtes.
Pour éviter les phénomènes d’induction, les bobines
sont blindées,le blindage est en aluminium pour les HF et en fer pour les BF(figure7b)
Le
transformateur d’alimentation
Les transformateurs dans leur structure générale, ne
différent pas beaucoup des bobines de filtrages,mais ils se distinguent par la
présence de deux ou plusieurs enroulements au lieu d’un seul. Il se divisent en
transformateurs d’alimentation,qui fonctionnent à la fréquence du réseau (50
Hz),en transformateurs de sortie (pour les fréquences acoustiques)et
transformateurs pour fréquence radio.
Les caractéristiques de construction sont semblables à
celles des bobines de filtrage déjà illustrées (figure1)
Dans les transformateurs,tout comme les bobines de
filtrage,les extrémités des enroulements peuvent aboutir directement aux points
de soudure ou aux languettes fixées sur l’enroulement(figure 8a) ou à des cosses rivées sur la
carcasse (figure 8b) ou bien encore sortir de
l’enroulement à travers des gaines ou des tubes isolants de différentes
couleurs (figure 8c)
Le transformateur le plus commun est le transformateur
d’alimentation qui fonctionne à la tension du réseau(50Hz) et qui a pour but de
fournir aux appareils radio électriques les tensions nécessaires à leur
fonctionnement.
Comme la fréquence est basse,il est nécessaire,
d’avoir un noyau de dimensions appréciables sans entre fer,forme par des tôles
en fer silicium.
Autour du noyau,on enroule les spires de l’enroulement
primaire et des différents enroulements secondaires.
Parmi ces enroulements secondaires certains
conviennent pour des basses tensions et des intensités assez fortes et d’autres
pour des tensions élevées et de faibles intensités.
L’identification des bornes d’un transfo est très
importante car si l’on se trompe,on peut
endommager tant le transfo,que les composants auquel ce transfo est accordé.
Sur la carcasse des transfo à bornes,se trouvent
quelquefois imprimés les valeurs des tensions respectives.
Pour les transfo dont les extrémités sortent de gaines
ou de tubes isolants, c’est la couleur des fils eux-mêmes qui détermine la
valeur de la tension.
Sur le tableau de (la
figure9)est indiqué le code qui est adopté pour identifier les valeurs de
l’enroulement PRIMAIRE.
Par contre il n’existe pas de norme pour identifier
les secondaires.
Un transfo de type particulier est représenté (figure10),il s’agit d’un auto transfo :
les circuits primaires et secondaires ne sont pas séparés,ces possibilités
d’utilisation sont limitées.
Les principales caractéristiques électriques sont les
différentes possibilités d’adaptation de la tension d’alimentation du
primaire,la puissance maximale fournie (VA :volt ampère) Tensions et Intensités
secondaires
Les principales caractéristiques de construction
comprennent les dimensions du noyau,le nombre de spires ,le diamètre du fil et
l’identification des sorties.