Il n’est pas possible de présenter toutes les réalisations, mais à la vue de ces exemples qui suivent, il devient possible d’apprécier les autres réalisations, sachant que la structure des montages reste la même dans tous les cas. Seuls, varient, d’un fabricant à un autre, les procédés mécaniques retenus, les types de transistors utilisés, l’encombrement, les tensions d’alimentations mises en jeu, et les astuces techniques dues à l’esprit inventif des ingénieurs chargés de la conception des matériels.
I – Rotacteur Schneider
type Baby
a) Généralités
Sur le schéma de (la figure 1) , la barrette canal est représentée en trame
rouge. Les barrettes sont munies de plots en cuivre traité contre l’oxydation.
Les contacts sur le rotacteur lui même sont des lames souples en bronze
phosphoreux traité également contre l’oxydation.
Le transistor T3 est
l’amplificateur HF, le transistor T4 le mélangeur et le transistor T5
l’oscillateur.
b) Amplificateur HF
1) Généralités
Le schéma de l’amplificateur
HF du rotacteur Schneider type Baby est donné à la (figure 2)
.
Le condensateur C1 est un
condensateur de liaison à fort isolement. Les barrettes différent suivant les
canaux, cela explique la présence des condensateurs C2 et C3.
Le transistor T3 travaille
en émetteur commun.
La base reçoit à travers la
résistance de 1 kW, la tension
de CAG.
La bobine L1 en parallèle
sur C4, constitue le circuit d’entrée.
Les diodes D1 et D2 sont
prévues pour protéger le transistor contre des décharges électrostatiques
d’origine atmosphérique .
Les condensateurs dessinés
comme sur la (figure 3a) sont des condensateurs de passage
dits by-pass , qui assurent la traversée du boîtier et le découplage en HF.
La (figure
3) donne un exemple de condensateur by-pass. L’une des armatures de ce
condensateur est constituée par un tube métallique. L’autre armature est le fil
de traversée. Ces deux armatures sont séparées par un diélectrique en
céramique.
Les condensateurs by-pass
s’appellent également condensateurs tubulaires de traversée.
La bobine L2 (figure
2) forme, avec le by-pass de 10 pF, le circuit de sortie de l’amplificateur
HF.
En réception UHF, le
transistor T3 n’est pas alimenté, l’alimentation BT2 n’étant pas commuté (figure 1) .
2) Le circuit de contrôle automatique de gain
Le gain de l’étage est réglé
par la tension de CAG, cette CAG est une CAG différée.
c) Le circuit mélangeur
1) généralités
Le transistor mélangeur T4 (figure 4) reçoit sur sa base, les signaux d’antenne provenant
de l’amplificateur HF. Il reçoit également sur sa base, le signal
d’oscillateur.
La bobine L3 est commutée
suivant les canaux. En observant de près le circuit d’entrée, on s’aperçoit que
ce circuit est constitué par l’ensemble L2 et L3.
Le transistor T4 travaille
en émetteur commun. Ce transistor fonctionne en amplificateur de la fréquence
intermédiaire en réception UHF. En UHF, le signal fréquence intermédiaire est
acheminé à travers la bobine L5 et la diode D4.
Les fonctions mélangeur et
amplificateur FI / UHF n’étant pas les mêmes, la polarisation du
transistor diffère suivant la fonction à remplir. En conséquence, il est
nécessaire de commuter le circuit fixant le potentiel de base de T4.
La diode D3 est conductrice
en VHF et permet le passage des signaux d’antenne. En UHF, la diode D3 est
bloquée(pas de tension sur l’anode). Elle interdit le passage de signaux
indésirables, apportés par l’antenne VHF et qui se véhiculeraient par les
capacités parasites de câblage de l’amplificateur VHF.
La diode D4 est affectée de la
même fonction. En UHF, elle conduit. En VHF, elle est bloquée(pas de tension
sur l’anode). Elle interdit le passage de signaux indésirables apportés par
l’antenne UHF et qui se véhiculeraient par les capacités parasites de câblage
du tuner UHF.
Les points test sont
utilisés pendant le réglage du rotacteur. Pour cela, il faut consulter la
notice de réglage du fabricant.
2) Liaison rotacteur amplificateur à fréquence
intermédiaire
La structure du circuit de
sortie du mélangeur est conçue de manière à permettre une liaison correcte,
malgré la distance pouvant exister entre le rotacteur et l’entrée de
l’amplificateur à fréquence intermédiaire(variable d’un téléviseur à un autre).
On peut rencontrer
différents circuits de liaison (figure 5) , dans les
téléviseurs du commerce. Les fabricants optent pour un circuit ou un autre en
fonction de considérations qui leur sont propres.
Dans l’exemple choisi, le
circuit de sortie du mélangeur est fractionné en deux parties. Une partie sur
le rotacteur, une autre sur l’amplificateur à fréquence intermédiaire. La
liaison est réalisée avec un câble coaxial 50W de petit
diamètre (4 mm). Afin de n’être pas gêné
par la capacité parasite du câble coaxial, la liaison est faite à basse
impédance.
d) Oscillateur
La structure de
l’oscillateur est simple. Le transistor T5 (figure 6)
fonctionne en base commune(base découplée par un condensateur by-pass de 1 nF).
La bobine L4 change avec le
canal.
L’entretien des oscillations
est assuré par le condensateur de 3,3 pF entre collecteur et émetteur.
Le condensateur variable C
permet le réglage fin sur l’émetteur, la commande de ce condensateur est
accessible à l’usager.
La liaison à l’étage
mélangeur est faite par le condensateur 199004. Ce condensateur est formé de 5
spires de fil torsadé(couplage dit : queue de cochon).
Ce condensateur forme avec
le condensateur de 4,7 pF un diviseur capacitif et détermine l’amplitude des
signaux appliqués à la base du transistor mélangeur.
Le transistor oscillateur
n’est pas alimenté en UHF.
II Rotacteur VHF à
amplificateur HF CASCODE
a) Généralités
Le schéma d’un tel rotacteur
est donné (figure 7) . L’amplificateur HF utilise deux
transistors T1 et T2. Le transistor T3 est le mélangeur et le transistor T4
l’oscillateur. Les transistors T1 et T2 sont montés en série. C’est la
caractéristique propre du montage cascode. Le terme cascode s’applique à
l’amplificateur HF exclusivement.
b) montage cascode
1) Principe
Le principe est simple (figure 8) .
Le transistor T1 est monté
en émetteur commun(la résistance d’émetteur est découplée par le condensateur
C4) .
Le signal d’antenne est
appliqué à travers un condensateur de liaison sur la base de T1.
Le transistor T2 est monté
en base commune(la base de T2 est découplée à la masse par le condensateur C).
L’impédance de charge Z,
placée dans le circuit collecteur de T2 est l’impédance de charge de T2.
L’impédance de charge de T1 est constituée par T2 et l’impédance de charge de
T2.
2) Circuit de polarisation
Les transistors étant montés
en série entre les deux pôles de l’alimentation (figure 9)
, les circuits de polarisation sont calculés en conséquence. Le point milieu
des résistances de 1 kW fixant le
potentiel de base de T2 est :
ou
= 6 volts
Le courant de base de T2 est
négligeable devant la consommation du pont de base.
La polarisation du transistor
T1 est assurée par le circuit de CAG.
3) Détail de l’amplificateur cascode (figure 10)
Le circuit d’entrée est
réalisé par une cellule en p formée de C1,
L1, C3, C2 et C (by-pass).
La bobine L2 constitue avec
la capacité de sortie de T1 (CS )
et la capacité d’entrée de T2 ( CE
)
un filtre de bande.
La bobine L3(accordée par
C5) constitue par couplage avec L4(accordée par C6 et C7) un circuit couplé et
un filtre de bande.
Le signal d’oscillateur est
appliqué entre C6 et C7. Les signaux d’antenne et d’oscillateur sont ensuite
appliquée à la base du transistor mélangeur T3 à l’aide de C8.
Les bobines L1, L2, L3 et L4
sont commutées aux changements de canaux et sont réglées en usine.
4) Gain et bruit de l’amplificateur cascode
Tout comme dans une chaîne
d’amplification quelconque, le gain total est égal au produit des gains des
étages successifs.
Gain
total = Gain T1 x Gain T2
Le premier étage apporte son
bruit propre, c’est inévitable. Ce bruit est du principalement à la résistance
d’entrée.
Le deuxième étage n’apporte
pas le bruit de sa résistance d’entrée. En effet, la base de T2 est mise à la
masse du châssis par C’.
Le résultat de l’ensemble se
caractérise par un grand gain et un facteur de bruit minimal.
III Tuner
VHF à diodes varicap TELEFUNKEN
a) Généralités
Ce tuner, dont le schéma
théorique est donné à la (figure 11) , permet la réception
des bandes I et III en norme E.
Il est équipé de trois transistors
PNP, le transistor T7001(BF 509) est l’amplificateur HF, le transistor T7002(BF
506) l’oscillateur et le transistor T7003(BF 307), le mélangeur.
Les commutations nécessaires
aux changements de bandes sont faites par diodes. Les tensions nécessaires aux
commutations sont issues d’un module appelé : module de commutation de
normes.
Trois diodes varicaps D7009,
D7010, D7011, identiques, reçoivent une tension réglable entre 0,6 V et 28 V et
permettent le parcours de la bande sélectionnée d’une manière continue.
Sur le schéma de la (figure 11) , on remarque un trait pointillé qui sépare
l’amplificateur HF de l’oscillateur et du mélangeur. Cela indique la présence
d’une cloison métallique dans le tuner. Cette cloison évite des couplages
intempestifs, par voisinage, entre l’amplificateur HF et les étages suivants.
Les liaisons entre l’amplificateur HF et les autres étages se font à l’aide de
condensateurs by-pass.
b) Amplificateur HF en bande I
Le transistor T 7001
fonctionne en base commune.
L’émetteur de ce transistor
est alimenté en bande I et en bande III, à travers R 7003 et D 7003, par une
tension de 10,8V appliquée au point 6.
En bande I, le point 5
reçoit une tension de –11 V. De ce fait, les diodes D7001, D7002 et D7004
(figure 11) sont bloquées. On peut alors les supprimer mentalement et le schéma
de l’amplificateur HF, en bande I, se présente comme indiqué sur la (figure 12) .
Sur ce tuner, le circuit
d’entrée ne comporte pas de réglage permettant l’accord sur émission. Le
circuit d’entrée conserve les mêmes caractéristiques sur toute la bande I.
La complexité du circuit
d’entrée s’explique par la nécessité d’une seule courbe de réponse plate sur
toute la bande, afin d’obtenir la même sensibilité en tous points de cette
bande.
La tension de réglage sur
l’émission(accessible à l’usager) est appliquée au point 8. Le circuit de
sortie de T 7001 est alors réglable d’une manière continue de 40 MHz à 68 MHz.
La capacité d’une diode
varicap est inversement proportionnelle à la tension inverse appliquée entre
anode et cathode. Donc quand la tension de réglage est de 0,6 volt, la capacité
de la diode est forte et le circuit qu’elle accorde travaille sur la fréquence
la plus basse de la bande. Quand la tension de réglage est de 28 volts, la
capacité de la diode est faible, et le circuit qu’elle accorde, travaille sur
la fréquence la plus élevée.
Dans le cas présent, la
tension de réglage, appliquée au point 8, permet l’accord du circuit de sortie de
T 7001.
Avec 0,6 V de tension de
réglage, le circuit de sortie est accordé sur 40 MHz. Avec 28 V de tension de
réglage, le circuit de sortie est accordé sur 68 MHz.
Les résistances R 7001, R
7002, R 7009, toutes trois de 3,3 kW ne sont
parcourues par aucun courant, puisque les diodes varicaps sont polarisées en
inverse.
La raison d’être de ces
résistances n’est pas de chuter la tension de réglage, mais d’écarter la diode
varicap des capacités parasites du câblage. Ces capacités parasites
perturberaient l’accord du circuit.
Quand, dans un tuner, on
rencontre trois, quatre ou davantage de diodes varicaps commandées
simultanément, il est indispensable que ces diodes présentent les mêmes
caractéristiques tension / capacité. Ces diodes sont triées avec précision par
les fabricants.
c) Amplificateur HF en bande III
En bande III, une tension de
11 volts provenant du module de commutation de normes, est appliquée au point
5. Les diodes D7001, D7002 et D7004 sont alors conductrices. On peut les
considérer comme des court circuits et l’amplificateur HF, en bande III, se
présente comme indiqué sur la (figure 13) .
La commutation des diodes
entraîne une nouvelle disposition des bobines et des condensateurs. Le circuit
d’entrée englobe la bande III et ne présente pas de possibilité de réglage sur
émission. Le circuit de sortie accordé par la diode varicap D 7009 se règle de
manière continue de 162 MHz à 230 MHz.
d) Amplificateur HF en bande UHF
En réception UHF, il n’y a
pas de tension appliquée au point 6 du module. En conséquence, en UHF,
l’amplificateur VHF ne fonctionne pas.
Cette observation est
valable quel que soit le rotacteur ou le tuner considéré et quel que soit le
fabricant.
e) Mélangeur
1) Généralités
L’étage constitué
principalement par le transistor T7003 travaille en VHF et en UHF.
En VHF, l’étage fonctionne
en mélangeur et fournit en sortie les signaux à fréquence intermédiaire son et
image.
En UHF, l’étage reçoit les signaux
à fréquence intermédiaire provenant du tuner UHF et fonctionne en amplificateur
de fréquences intermédiaires UHF.
Les points test M7004 et
M7003 sont utilisés pendant les opérations de réglage effectués en usine.
2) Mélangeur en bande I
Le transistor T7003
fonctionne en émetteur commun. Il reçoit sur sa base, à travers C 7016 (figure 11) , le signal d’antenne amplifié par T7001. Le
signal provenant de l’oscillateur T 7002 est également appliqué sur sa base à
travers C7022.
Le circuit d’entrée est
réglable sur les canaux de la bande I avec une tension de réglage appliquée au
point 8 du module, cette tension commande la diode varicap D7010.
Une tension de –11 volts
provenant du module de commutation de normes est appliquée aux points 5 et 15
du module. Cette tension bloque les diodes D7004 et D7005.
Le schéma de l’étage
mélangeur et de son circuit d’entrée se présente, en bande I , comme illustré
sur la ( figure 14) .
Par ailleurs, le transistor
T 7003 est alimenté en 12 volts à travers la résistance R7018 et la self de
choc L7017.
Les signaux FI issus du
mélangeur sont transmis, à travers L7016 et C7021, aux amplificateurs FI son et
image.
L’élément en parallèle sue
le condensateur C7044 est réalisé sur le circuit imprimé du module sous forme
de deux petits peignes imbriqués. Cet élément présente des caractéristiques
inductives et capacitives et assume une fonction de compensation exploitée au
moment des réglages effectués en usine.
3) Mélangeur en bande III
En bande III, une tension de
11 volts provenant du module de commutation de normes est appliquée au points 5
et 15 du module. Les diodes D7004 et D7005 sont conductrices. On peut les
considérer comme des interrupteurs fermés.
Le schéma de l’étage
mélangeur avec son circuit d’entrée se présente alors, en bande III, comme
illustré sur la (figure 15) .
Les possibilités de réglage
sur un émetteur sont les mêmes qu’en bande I.
Il n’y a pas de commutation canaux
directs / canaux inversés. Cette commutation n’ayant d’autre objet que de
placer l’oscillateur au dessus ou en dessous du canal, n’a rien à voir avec
l’étage mélangeur.
4) Fonctionnement en UHF
En réception UHF, le
mélangeur ne reçoit pas de signal de l’étage amplificateur HF puisque cet étage
n’est pas alimenté.
Par contre, le transistor T
7003 reçoit le signal à fréquence intermédiaire UHF provenant du tuner UHF.
Afin d’éviter des
commutations sur les circuits accordés de base du transistor, le signal FI /
UHF est appliqué à l’émetteur à travers C7046 de 1 nF.
Le transistor travaille en
base commune et sert d’amplificateur à fréquence intermédiaire UHF.
f) Oscillateur
1) Généralités
L’étage oscillateur est
essentiellement constitué par le transistor T7002 (figure 11) . ce transistor est alimenté, à
travers les résistances R7023 et R7020, par la tension(10,8v environ) appliquée
au point 11 du module.
La base du transistor T7002
est mise à la masse par le condensateur C7026 de 1 nF. L’oscillateur travaille
en base commune.
La tension de réglage(0,6 à
28 V) est appliquée au point 13 du module et commande la diode varicap D7011
pour la couverture des gammes.
Le signal produit par
l’oscillateur est transmis à la base du transistor mélangeur(T7003) à l’aide du
condensateur C7022.
Trois tensions de
commutations sont utilisées pour faire travailler l’oscillateur en bande I, en
bande III canaux directs et en bande III canaux inversés.
Ces tensions sont appliquées
aux points 12, 14 et 15 du module ;
Les diodes de commutations
sont au nombre de trois : D7006, D7007 et D7008.
2) Oscillateur en bande I
En bande I, une tension de
–11 V est appliquée aux points 12, 14 et 15 du module. Les diodes de
commutations D7006, D7007 et D7008 sont bloquées.
Le schéma de l’oscillateur,
en bande I, se présente alors comme illustré sur la (figure
16) .
3) oscillateur en bande III canaux directs ( III+)
En canaux directs,
l’oscillateur travaille au dessus du canal sélectionné.
Les tensions de commutation
sont les suivantes :
au point 15 du
module : + 11 volts
au point 14 du
module : + 11 volts
au point 12 du
module : -11 volts
les diodes D7007 et D7008
sont conductrices. On peut les considérer comme des courts circuits.
La diode D7006 est bloquée.
Le schéma correspondant au
fonctionnement en bande III + est alors celui de la (figure
17) .
4) Oscillateur en bande III canaux inverses (III -)
En canaux inversés, l’oscillateur
travaille en dessous du canal sélectionné.
Les tensions de commutation
sont les suivantes :
au point 15 du
module : + 11 volts
au point 14 du
module : - 11 volts
au point 12 du
module : + 11 volts
les diodes D7008 et D7006
sont conductrices. On peut les considérer comme des courts circuits.
La diode D7007 est bloquée.
Le schéma correspondant au
fonctionnement en bande III- est alors celui de la (figure 18)
.
5) Oscillateur en UHF
En réception UHF,
l’oscillateur VHF ne fonctionne pas. La solution retenue est simple : il
n’y a pas de tension d’alimentation au point 11 du module.
IV Tuner VHF à
transistors à effet de champ TELEFUNKEN
Le schéma de la ( figure 19) concerne un tuner VHF TELEFUNKEN.
Cette réalisation utilise un
transistor MOS-FET BF900T comme
amplificateur HF (T1).
L’étage mélangeur T2 utilise
le même type de transistor.
L’étage oscillateur T3
utilise un transistor PNP.
Les deux transistors T1 et T2
sont deux MOS-FET à double porte à canal N.
Une tension de CAG est
appliquée sur le point 7 du module et règle le gain de l’amplificateur HF. La
deuxième porte de T1 reçoit le signal d’antenne.
Le transistor T2 fonctionne
en mélangeur, en VHF. Dans ce cas, la première porte reçoit le signal d’antenne
et le signal d’oscillateur. L’autre porte est polarisée par une tension fixe
fournie par le diviseur R16-R17, afin de faire fonctionner le MOS-FET dans des
conditions optimales.
Les signaux son et image sont
disponibles sur l’électrode de drain de T2.
En UHF, l’oscillateur T3
n’est pas alimenté et la première porte de T2 reçoit le signal FI/UHF.
Les commutations sont faites
dans le même esprit que le tuner VHF traité précédemment.
V Rotacteur à tubes de fabrication
OREGA TYPE 7741
a) Généralités
De nombreux appareils
équipés en partie de tubes, sont encore en circulation. A titre indicatif, un
rotacteur à tubes est présenté (figure 20) .
La (figure
21) donne son schéma électrique ;
La structure générale est la
même que pour un rotacteur à transistors. Le rotacteur comprend un étage
amplificateur HF, un étage mélangeur, un étage oscillateur.
b) Amplificateur HF
L’étage amplificateur HF est
réalisé autour d’un tube ECC 189. Ce tube est une double triode développée
spécialement pour cette fonction. Son montage est du type cascode (figure 22) .
L’idée est la même que dans
le montage cascode à transistors examiné précédemment.
Le changement de canal se
fait par barrette.
L’étage est commandé en gain
par une tension de CAG.
Dans ce montage cascode, les
deux triodes sont montées en série (figure 22) .
La première triode travaille
en cathode commune.
La deuxième triode travaille
en grille commune (grille à la masse du châssis au point de vue signaux).
L’antenne est raccordée à la
grille de la première triode.
Le bobinage d’entrée L1,
monté en auto transformateur, assure l’adaptation d’impédance entre l’antenne
et l’entrée de la première triode.
La bobine L3, amortie par la
résistance R1 de 820 W, constitue
avec les capacités C et C’ un filtre de bande.
Les capacités C et C’ sont
les capacités équivalentes aux capacités parasites de câblage et aux capacités
internes de sortie de la première triode et d’entrée de la seconde triode. La
bobine L3 est commutée aux changements de canaux.
La bobine L4 avec le
condensateur C13 et la capacité C’’ (capacité équivalente aux capacités
parasites de câblage et à la capacité de sortie de la seconde triode) constitue
un filtre de bande. La bobine L4 est commutée aux changements de canaux.
Le signal d’antenne amplifié
est transmis par CA à l’étage mélangeur.
Neutrodynage : (Neutrodyner
signifie neutraliser)
La triode d’entrée possède
un circuit accordé dans le circuit de grille, un autre circuit accordé dans le
circuit d’anode. Quand un signal d’antenne est appliqué à l’entrée, les deux
circuits accordés travaillent l’un et l’autre sur leur fréquence de résonance.
Dans un tube triode, la
capacité inter électrodes est suffisamment grande pour transformer le montage
en oscillateur. Ce n’est pas le but de cet étage. On pallie à ce défaut propre
aux triodes avec un circuit de neutrodynage. Ce circuit a pour but d’annuler
l’effet produit par la capacité inter électrodes.
Comme on ne peut pas
supprimer le couplage gênant inter électrodes, on ajoute un autre couplage
extérieur en reliant l’anode et la grille par un condensateur . Il faut choisir
une valeur de condensateur telle que le signal d’anode ramené sur la grille par
ce condensateur soit de même amplitude et de phase opposée au signal transmis
par la capacité inter électrodes.
Les conditions de phase
correctes sont obtenues en plaçant un condensateur C2 en série avec une bobine
L2. comme il faut pouvoir recevoir différents émetteurs, la bobine L2 est
commutée aux changements de canaux .
La deuxième triode n’est pas
neutrodynée.
Cette triode fonctionne en
grille à la masse. La grille ne possède pas de circuit accordé.
La capacité interne grille
anode n’intervient pas. Il n’y a donc pas de neutrodynage sur la deuxième
triode.
c) Mélangeur
La fonction de mélange est
effectuée par la partie pentode d’un tube ECF 80. Le montage est simple (figure 23) .
Le tube reçoit sur la grille
le signal d’antenne provenant de l’amplificateur HF et le signal d’oscillateur.
Le tube utilisé est une
pentode. Du fait de la présence de deux grilles supplémentaires par rapport à
une triode, les capacités inter électrodes sont en série et la capacité
résultante est plus faible que celle d’une triode. D’autre part, le circuit
d’anode qui sélectionne la fréquence intermédiaire, ne travaille pas sur la
même fréquence que le circuit d’entrée. Le montage ne risque pas d’entrer en
oscillation, il n’existe donc pas de circuit de neutrodynage.
Le circuit d’entrée qui
comprend L5 amortie par une résistance de 10 kW est commuté
aux changements de canaux.
Le circuit d’anode, qui
n’est pas représenté est situé à l’extérieur du rotacteur.
d) Oscillateur
L’étage oscillateur est
constitué par la partie triode d’un tube ECF 80 (figure 24)
.
Le bobinage L6 est commuté
aux changements de canaux.
Le réglage fin sur émission,
accessible à l’usager, se fait par action sur la bobine L6, à l’aide d’un
dispositif mécanique, vissant ou dévissant une vis en laiton dans la bobine L6 (figure 24) .
e) Remarques sur les rotacteurs à tubes
Les rotacteurs à tubes sont
très comparables à leur homologues à transistors.
Ce qu’il est utile de
souligner, c’est que les tensions d’alimentations sont plus élevées( de l’ordre
de 200 volts).
Les tubes sont facilement
interchangeables.
D’une manière pratique, le
remplacement d’un tube n’impose pas de réglage, sauf en ce qui concerne
l’oscillateur où une retouche du réglage sur émission est nécessaire.
La faiblesse du tube
amplificateur HF se traduit sur l’écran par une image plus ou moins couverte de
neige suivant l’usure du tube. Le son est faible.
La faiblesse du tube
oscillateur et mélangeur peut présenter un défaut du même ordre, et même avec
la disparition complète du son et de l’image.
Les tubes de rotacteurs
exigent quelques précautions au point de vue chauffage. Les filaments sont
découplés à la masse et sont séparés par des inductances d’arrêt (de la
grosseur d’une résistance ½ watt) pour éviter des interactions entre étages par
les capacités internes cathode filament (figure 21) . On
trouve également des perles en ferrite, glissées sur les connexions de
chauffage. Leur rôle est le même que celui des inductances.