Circuits HF – Généralités
I
– Logarithmes – Bels – Décibels
A) Généralités
Logarithme : du
grec logos rapport et arithmos nombre. Exposant de la puissance à laquelle il
faut élever un nombre « a » pour trouver un nombre considéré.
Bel : (de Graham
Bell , physicien américain d’origine anglaise 1847 – 1922, inventeur du
téléphone) : logarithme décimal du rapport d’une puissance à une autre dix
fois plus faible. Situe un rapport de puissance.
Tous les ouvrages et
citations techniques parlent décibels ( en abrégé dB). Un décibel vaut un
dixième de Bel.
B) Les logarithmes
Pour comprendre les
décibels, il faut revoir les logarithmes. Plaçons en regard deux séries de
nombres :
a)
nombre 0,01 0,1
1 10 100
1000 10000 100 000
1 000 000
v v v v v v v v v
b) logarithme -2
-1 0 1
2 3 4 5 6
« a » est
une progression géométrique de raison égale à 10. On passe d’un terme à l’autre
en multipliant par 10.
« b » est
une progression arithmétique de raison égale à 1. On passe d’un terme à l’autre
en ajoutant 1.
Dans un système comme
celui là (à base 10), on dit : 1 est le logarithme de 10 et cela s’écrit 1
= log 10 avec log en minuscules.
Les logarithmes des
nombres considérés, à partir de 1 sont faciles à connaître. Ils correspondent
au nombre de zéros et sont positifs.
Remarque sur les
logarithmes des nombres inférieurs à 1 :
Log 1 = 0
Log 0,1 = -
1 = Log 1
x 10
Log 0,01
= - 2 =
Log 1 x 10
Log 0,001
= - 3 = Log
1 x 10
Les logarithmes des
nombres inférieurs à 1 sont négatifs.
Les logarithmes dont
nous venons de parler sont à base 10. Ce sont les logarithmes décimaux ou
logarithmes vulgaires.
1)
Composition d’un logarithme
Le logarithme d’un
nombre comprend deux parties : l’une appelée caractéristique et l’autre
mantisse.
Ainsi, par exemple,
le logarithme du nombre 300, qui est égal à 2,477, a pour caractéristique 2 et
pour mantisse 477.
La caractéristique se
trouve toujours avant la virgule et la mantisse après la virgule.
Définissons par
exemple le logarithme du nombre 300.
La détermination
s’effectue en deux temps : on définit la caractéristique puis la mantisse.
Le nombre 300 se
situe entre 100 et 1000, le logarithme du nombre 300 se situe par conséquent,
entre le logarithme du nombre 100 et celui du nombre 1000.
Le logarithme de 100
est 2 , le logarithme de 1000 est 3 , le logarithme de 300 est supérieur à 2 et
inférieur à 3. Le logarithme de 300 est donc 2,… (qui se lit : 2 virgule
quelque chose) .
La caractéristique
est ainsi déterminée, la mantisse est donnée par une table de logarithme, soit
477.
Le logarithme de 300
est donc 2,477.
Les calculatrices
donnent directement la valeur complète d’un logarithme avec de nombreuses
décimales, ce qui est plus simple que de recourir à une table de logarithme.
On ne tire pas parti
des logarithmes pour les additions et les soustractions, on en fait usage pour
les multiplications, les divisions, les puissances, les racines.
2)
Logarithme d’un produit
Exemple : 30 x 10 x 10 = 3000
Log 30 = 1,477
Log 10 = 1
Log 3000 = 3,477
D’où Log 3000 = log 30 + log 10
+ log 10
Log 3000 = 1,477 + 1 + 1 =
3,477
Le logarithme d’un
produit est égal à la somme des logarithmes des termes du produit.
Log a x b x
c = Log a + Log c + Log c
3) Logarithme d’un quotient
Exemple :
3000 : 10 = 300
Log 3000 = 3,477
Log 10 = 1
Log 300 = 2,477
D’où log 300 = log 3000 – log 10
Log 3000 = 3,477 – 1 = 2,477
Le logarithme d’un
quotient est égal au logarithme du dividende moins le logarithme du diviseur.
Log = log a
- log b
4)
Logarithme d’un nombre élevé à une puissance
Exemple : 10 = 10 x 10 x 10 = 1000
Log 10 = 1
Log 1000 = 3
D’où
log 10
= 3 log 10
Le logarithme d’un
nombre élevé à une puissance est égal au logarithme du nombre, multiplié par la
valeur de la puissance.
Log a = x log a
5)
Logarithme d’une racine
Exemple : = 10
Log 100 = 2
Log 10 = 1
D’où
log = log 100 : 2 (2 = indice de la racine)
Le logarithme d’une
racine est égal au logarithme du nombre placé sous le signeÖ , divisé par l’indice de la racine.
Log =
C) Bels et Décibels
La (figure
1 ) schématise un amplificateur avec sa résistance d’entrée Re et sa
résistance de sortie Rs.
A l’entrée de
l’amplificateur, la puissance disponible est Pe et à la sortie de
l’amplificateur, la puissance disponible est Ps. Le gain en puissance est donné
par le rapport exprimé en Bels, ce gain vaut log
.
Le Bel n’est pas
utilisé, car l’expérience montre qu’un écart de 1 Bel est considérable. C’est
ainsi que le rapport des puissances acoustiques mises en jeu dans les
phénomènes compris entre le seuil d’audibilité et les bruits les plus intenses
(explosion violente, coup de tonnerre très proche, etc. …) est inférieur à 15
Bels.
Dans ces conditions,
il est beaucoup plus pratique d’utiliser un sous multiple usuel qui est le
décibel, symbole dB, et qui est la dixième partie du Bel.
Donc, gain de
l’amplificateur en dB = 10 log
Exemple : soit
Pe = 1 watt et Ps = 10 watts
Gain en puissance : =
= 10
Exprimé en dB : G =
10 log
= 10 log 10 = 10 x 1 = 10 dB
Les décibels sont
conçus pour exprimer des rapports de puissance.
L’exemple considéré
Rs = Re
Pour effectuer des
calculs corrects, avec des résistances d’entrée et de sortie différentes, il
faut déterminer Pe et Ps en tenant compte de leur résistance d’entrée et de sortie,
et ensuite de faire le rapport et de chercher 10 log
.
1)Exemple de
calcul incorrect
Avec le schéma de (la figure 2) où Pe = 1 watt , Ps = 10 watts ; Re = 100W, Rs = 1W.
Gp = =
= 10
En dB , G dB = 10 log 10 = 10 x 1 = 10 dB
Ve = =
=
= 10volts
Gain en tension = =
= 0,316
Nous avons, non pas
un gain en tension, mais une atténuation.
G dB = 20 log 0,316 =
20 x (0,5) = - 10 dB
Ces – 10 dB expriment
bien un rapport mais pourraient faire penser que l’amplificateur atténue alors
que l’amplificateur amplifie bel et bien.
Pour effectuer des
calculs corrects, en partant des tensions, il faut tenir compte des
résistances.
Si Re est différent
de Rs, il n’y a pas de simplification possible. On peut écrire :
=
x
Exprimé en décibels,
cela devient :
10 log = 10 log
+ 10 log
2) Calcul avec des
circuits en alternatifs
Il faut à ce moment
considérer des impédances d’entrée et de sortie Z et les facteurs de puissance
des circuits ( cos Ф) .
En alternatif,
l’expression de la puissance est :
P = V I
cos Ф et
Z =
D’où P = cos Ф
D’où en
décibels :
10log = 20
log
+ 10
log
+ 10
log
3) Conclusion générale
De ceci, il ressort
que s’il est très facile de déterminer le gain d’un ensemble en additionnant
les gains en dB de tous les étages, la détermination de ces gains demande une
certaine habitude et de sérieuses précautions, tant dans les relevés de mesures
que le mode opératoire des calculs.
4) Valeur zéro
décibel – niveau de référence
La valeur 0 dB sert
de point de départ. En basse fréquence, la puissance correspondant à 0 dB est 1
mV. Ceci correspond à 0,775 V sur une impédance de 600 W.
Les niveaux de
puissance inférieurs à 1 mV s’expriment en – dB et supérieurs en + dB ou en dB.
Exemple :
un amplificateur basse fréquence fournit 10 W en sortie.
Niveau en dB = 10 log = 10 log 10000 , log 10000 = 4
10 log 10000 = 10 x
4 = 40 dB (figure 3) .
Autre exemple :
Un micro fournit 50 mV sur une impédance de 600 W.
Puissance du
micro : P = =
=
40 mW
Niveau du micro en dB
= 10 log = 10 log 0,04
Log 0,04 = - 1,4
10
log 0,04 = - 1,4 x 10 = -14 dB (figure 3).
Autre référence de
zéro en dB
Certains appareils de
mesures fournissent une courbe de réponse sur un écran d’oscilloscope.
Cette courbe ( figure 4)
représente la tension de sortie d’un montage en fonction de la fréquence.
On prend, comme
niveau zéro dB, la valeur maximale de la tension de sortie (100%).
Le rapport entre la
tension au point A et la valeur maximale de tension est 0,5.
Niveau de tension au
point A = 20 log 0,5 = 20 x 0,3 = - 6 dB.
II – Vecteurs –
notions de trigonométrie
A)
Les vecteurs
1)
Définition
Vecteur : nom et
adjectif masculin (du latin vector, de véhérer, transporter).
En mathématiques,
segment de droite orienté sur lequel on distingue une origine et une extrémité.
Il est très important
d’être familiarisé avec les vecteurs. Ceux ci sont nécessaires pour comprendre
la raison de la forme particulière d’une courbe de réponse d’amplificateurs à
fréquence intermédiaire en télévision.
Toute l’étude des
systèmes de télévision NTSC et PAL est basée sur les vecteurs.
Sur la (figure 5) est représenté des droites dont un vecteur, un
vecteur est une grandeur orientée, il peut être exprimé en valeur absolue,
exemple 3 cm. On peut lui donner aussi une valeur 1, c’est un vecteur unitaire.
Un vecteur peut être
orienté dans un plan ou dans l’espace. les vecteurs sont utilisés pour
représenter des grandeurs variant sinusoïdalement en fonction du temps. Pour
les vecteurs représentant les tensions U et les courants I , ils sont à
considérer sous un aspect vectoriel ( ou
) .
Somme de vecteurs
On peut additionner
des vecteurs (figure 6 a et b) (figure
7) (figure 8) (figure 9).
B)
Définition des termes : fonction, trigonométrie
Une fonction en
mathématiques est une grandeur qui dépend d’une ou de plusieurs variables et
s’écrit f.
Exemple :
a dépend de b s’écrit a = f
(b)
y fonction de x
s’écrit y = f
(x)
TRIGONOMETRIE :
du grec trigônon triangle
Etude des propriétés
des fonctions circulaires, des angles, des arcs (sinus, cosinus, tangente).
C)
Rotation d’un vecteur, fonctions trigonométriques
Voir (figure 10, 11, 12).
1)
Sinus d’un angle : voir (figure
13)
2)
cercle trigonométrique – sinus positif – sinus négatif :
voir (figure 14)
3)
Exemples de valeurs de sinus : voir (figure
15) (figure
16, 17, 18) (figure 19, 20) (figure
21, 22)
4)
Cosinus d’un angle : voir (figure
23)
5)
Cosinus positif – cosinus négatif : voir (figure 24)
6)
Exemples de valeurs de cosinus : voir (figure
25) (figure 26, 27, 28) (figure
29, 30) (figure 31, 32)
7)
Fonction sinus et cosinus – comparaisons
Quand le vecteur fait
un tour complet (figure 33a) le sinus prend les valeurs
suivantes :
0
1 0 -1
0
On peut tracer la
courbe correspondante (figure 33b)
Quand le vecteur fait
un tour complet (figure 34 a) , le cosinus prend les valeurs
suivantes :
1
0 -1 0
1
La courbe
correspondante est donnée à la (figure 34b)
On peut superposer
les deux courbes, pour les mêmes valeurs d’angle. On obtient la (figure 35) .
Les deux courbes sont
semblables, compte tenu d’un décalage de 90°.
D)
Remplacement de l’angle par le temps comme variable
Supposons un vecteur
tournant à vitesse constante (figure 36) . Sa vitesse
est f tours par seconde. En 1 tour ou 2p le
vecteur effectue un cycle sinus complet correspondant à une période de durée T.
T = . 1 cycle correspond à 360° ou 2p radians. A un temps t = T correspond un angle de 2p. A un temps t quelconque, correspondra un angle a =
comme T =
, cette relation peut s’écrire a = 2pft
On pose 2 pf = w w est
la pulsation
La valeur d’une
tension sinusoïdale, à un instant donné, dépend de la valeur de son sinus.
On a donc u = U sin wt
Avec u = valeur
instantanée dépendant du sinus.
U = valeur maximale
w = 2 p f
t = instant
considéré.
Cette expression est
définie, avec comme origine du sinus, le point A correspondant à un sinus
progressant de 0 vers 1 (en valeur croissante positive) (figure
37 ) .
On rencontre une
autre expression de la valeur instantanée d’un signal sinusoïdal : u = U
cos W t or, on a cos a =
sin (a
+ 90°) ou sin (a
+ )
donc U cos Wt = U (
sin Wt +
)
Ce qui revient à
décaler l’instant originel de 90° ou de ou de ¼ de période.
Comme les courbes
sinus et cosinus sont semblables, le résultat en régime établi est le même dans
les deux cas.
L’expression u = U
cos W t est parfois préférable
dans certains calculs.
Jusqu’alors, il est
parlé de signaux en général, ces expressions peuvent s’appliquer également à
des courants ou à des tensions.
E) Fonction
périodique
Une fonction
périodique est une fonction qui reprend les mêmes valeurs lorsque la variable
dont elle dépend s’accroît d’un multiple entier d’une quantité appelée période.
La (figure
38a) représente une fonction sinusoïdale ou une sinusoïde. C’est une
fonction périodique. Observé à l’oscilloscope, un signal sinusoïdal peut
présenter des aspects différents, suivant la vitesse de balayage de
l’oscilloscope (figure 38a ou 38b).
F) Phase,
déphasage
Phase : chacun
des changements des aspects successifs d’un phénomène en évolution.
Déphasage :
signifie différence de phase.
Quand on observe deux
signaux non simultanés, un des deux est déphasé par rapport à l’autre. Ce
dernier servant de référence (figure 39).
A sert de référence,
B est déphasé par rapport à A.
Le déphasage est il
avant ou arrière ? Pour cela, il faut, mentalement porter des heures sur
l’axe des temps (figure 39).
Le signal A coupe (en
décroissant de + vers zéro) l’axe des temps à 2 heures.
Le signal B
coupe ( dans le même sens décroissant)
l’axe des temps à 3 heures.
Le signal B a une
heure de retard. Il est déphasé d’une heure en arrière sur le signal A.
On peut remplacer les
heures par des degrés. Dans ce cas , B est déphasé en arrière de 90° sur
A ou encore B est à –90° sur A (figure 39).
III – Théorie de
la modulation d’amplitude
A)
Définition du terme modulation
L’émission d’ondes
électromagnétiques s’effectue avec des signaux électriques alternatifs, dont la
fréquence va de plusieurs dizaines de kilohertz à plusieurs centaines de giga
hertz .
Ces signaux servent
de support aux informations à transmettre(signaux micro ou caméra).
On modifie pour cela
leurs caractéristiques d’amplitude ou de fréquence par l’information.
Cette opération
réalisée à l’émetteur s’appelle modulation.
La démodulation est
l’opération inverse. Elle se passe dans les récepteurs, on retrouve alors
l’information originelle.
B)
Etude et graphique de la modulation d’amplitude
Un signal haute
fréquence, variant sinusoïdalement, en fonction du temps, s’écrit :
v = V
cos W t
Formule dans
laquelle :
v
=
valeur instantanée d’amplitude du signal haute fréquence
V
= valeur maximale du signal haute fréquence
W
= pulsation du signal = 2p f
( f
=
fréquence du signal haute fréquence)
t = temps exprimé en secondes.
On voit qu’il est
possible de moduler ce signal haute fréquence, par un signal de fréquence plus
basse, de deux façons :
Influencer l’amplitude V
,
c’est de la modulation d’amplitude.
Influencer la pulsation W,
c’est de la modulation de fréquence ou de phase.
Dans les mêmes
conditions, la valeur instantanée d’un signal basse fréquence s’écrit :
v =
V
cos wt
avec w =
pulsation du signal basse fréquence
= 2pf
1)
Signal de modulation et signal porteur de fréquences voisines
En effectuant une
modulation d’un signal par un signal d’une fréquence voisine, on obtient non
pas une modulation mais un battement. La fréquence de ce battement est égale à
la différence des fréquences du signal à moduler et du signal modulant.
2)
Signal de modulation supérieur en fréquence au signal porteur
Le signal porteur
véhicule sur sa crête l’information. Si l’information varie plus vite que le
signal porteur, l’information aura disparu avant la présence du signal porteur.
L’information n’est pas transmise.
3)
Somme de deux signaux sinusoïdaux de fréquence et d’amplitude
différentes
L’addition de deux
signaux a et b donne c (figure 40a, b et c) .
L’amplitude du signal
c est égale, à chaque instant à la somme des valeurs des signaux a et b au même
instant.
4)
Signal de modulation ayant une fréquence inférieure à celle du
signal porteur
Il ne faut pas croire
que la modulation soit un processus banal d’addition de deux signaux.
La(
figure 40c) montre en effet ce que l’on obtient en ajoutant simplement deux
signaux a et b (figure 40 a et b). Le signal b n’est pas
modulé mais simplement superposé au signal a.
La différence
profonde, entre un signal modulé et deux signaux superposés, est que, dans ce
dernier cas, chaque signal continue à se manifester séparément. Les signaux
peuvent être séparés au moyen de filtres appropriés.
Au contraire, quand
un signal basse fréquence a modulé un signal haute fréquence, on retrouve le
signal basse fréquence en utilisant un circuit spécial appelé détecteur. Ce
circuit détecteur est également appelé démodulateur.
En modulant, en
amplitude, une porteuse haute fréquence V
cos W t, par un signal basse
fréquence V
cos wt, on effectue, non pas
une somme d’informations, mais un produit donné par la relation A :
(A)
v modulée = ( V + V
cos wt) cos Wt ce qui
donne :
(B)
v modulée = V
cos Wt + V
cos wt . cos Wt
Or, d’après une
relation trigonométrique connue :
cos a . cos b = cos (a - b)
+
cos ( a + b )
On apprécie le
résultat du produit cos Wt
. cos wt :
Cos Wt . cos wt = cos (Wt - wt) +
cos ( Wt
+ wt)
Dès lors, l’équation
(B) devient l’équation (C) :
(C)
v modulée = V
cos Wt +
cos (Wt - wt) +
cos (Wt + wt)
Cette équation met en
évidence trois composantes dans un signal HF modulé par un signal BF.
1ère
composante :
Un signal V
cos Wt où W = 2 p f
(f
= fréquence fondamentale de la porteuse)
2ème composante :
Un signal cos (Wt - wt)
Qui s’écrit également
cos (W - w)t
où W - w = 2 p f - 2 p f
ou encore W
- w = 2 p ( f
– f
)
Ce signal est distant
de la fréquence fondamentale de – f.
3ème
composante :
Un signal cos (Wt + wt)
Qui s’écrit également cos (W + w)t
où W + w = 2 p f +
2 p f
ou
encore W + w = 2 p ( f
+ f
)
Ce signal est distant
de la fréquence fondamentale de + f
5)
Définition des termes : fréquence porteuse, fréquences
latérales
Dans
l’équation :
v = V cos
Wt +
cos (W - w)t +
cos (W + w)t
v = valeur instantanée du signal modulé
V
cos Wt = signal porteur de
pulsation W = 2 p f
(f
=
fréquence porteuse)
cos
(W - w)t = signal latéral inférieur de pulsation W - w = 2 p f
–
2 p f
avec f
–
f
=
fréquence latérale inférieure
cos (W + w)t = signal latéral supérieur de pulsation
W + w = 2 p f +
2 p f
avec f
+
f
=
fréquence latérale supérieure.
D’où la
représentation habituelle (figure 41) . Les fréquences
latérales sont distantes (en fréquence), de la valeur de la fréquence du signal
de modulation.
Exemple :
Une porteuse de 164
KHz est modulée par un signal basse fréquence de 4,5 KHz (figure
42) .
Dans cet exposé, nous
envisageons seulement le cas de signaux de modulation sinusoïdaux. En
télévision, les signaux vidéo ne sont plus sinusoïdaux.
Le baron joseph
FOURIER (1768-1830), mathématicien, a démontré qu’un signal non sinusoïdal,
équivaut à une série de signaux sinusoïdaux harmoniques, de fréquence
croissante, et égale à un multiple de la fréquence du signal fondamental. La
série de signaux est appelée série de Fourier.
On peut donc ramener
les différents signaux vidéo, à des signaux sinusoïdaux.
Quand on module avec
plusieurs signaux BF simultanés, on obtient autant de couples de fréquences
latérales que de fréquences de modulation.
Quand le signal de
modulation est nul ou n’existe plus, il n’y a plus de fréquences latérales.
Pour être complet, il
faut faire intervenir dans l’équation (C) le taux de modulation.
(C) devient alors
(D) :
(D) v modulée = V
cos Ωt + m
cos (Ωt – ωt) + m
cos (Ωt + ωt) avec m = taux
de modulation
Il apparaît tout de
suite que pour m = 0 (sans modulation) les fréquences latérales disparaissent.
Leur amplitude est nulle (figure 43a).
Pour un taux de
modulation = 1 (modulation de 100%), leurs amplitudes sont maximales ( figure 43b) .
En modulant une
porteuse HF avec un signal BF, on obtient des fréquences latérales en plus de
la fréquence porteuse. Quand le signal de modulation est nul, les fréquences
latérales n’existent plus.
L’information est
véhiculée par les fréquences latérales, la fréquence porteuse ne véhicule rien
par elle-même. Pour restituer les signaux de modulation, la bande passante des
circuits du récepteur, doit être suffisamment large pour englober les
fréquences latérales. Sans cela, les informations véhiculées par les fréquences
latérales ne sont pas transmises.
6) Bande passante
La bande passante est
la largeur de bande de fréquences traitées par un circuit ou un étage
amplificateur (figure 44) .
Elle se situe entre
les points où la tension de sortie est égale à 70% de la tension de sortie à la
fréquence de résonance.
On parle alors de
sélectivité, puisque certaines fréquences sont sélectionnées et d’autres ne le
sont pas.
70% correspond à = 0,7
20 log 0,7 = 20 x
(-0,15) = - 3 dB
La bande passante est
définie à – 3 dB d’atténuation.
Pourquoi définit on
une bande passante à - 3 dB et non à une
autre valeur :
L’oreille humaine
possède une sensibilité telle, qu’elle ne perçoit une différence de niveau qu’à
partir de 3 dB. C’est en partant de cette constatation, que l’on définit, d’une
manière générale, une bande passante à – 3 dB.
7) Représentation
graphique d’un signal modulé en amplitude (figure 45)
L’amplitude du signal
modulé varie au rythme du signal de modulation et proportionnellement à
l’amplitude de ce dernier (figure 45c) .
8) Taux de
modulation ou profondeur de modulation (figure 46)
L’amplitude des
signaux latéraux, porteurs de l’information est proportionnelle aux taux de
modulation.
Le taux de modulation
est définit par m =
, c'est-à-dire le rapport entre la valeur
crête de la variation d’amplitude du signal modulé et la valeur crête du signal
sans modulation.
9) Représentation
graphique détaillée, d’un signal modulé en amplitude et de ses trois
composantes
La (figure
47) représente les composantes d’un signal modulé en amplitude.
Plus précisément, la (figure 47a) représente un signal de modulation basse
fréquence f,
la (figure 47b) , un signal haute fréquence f
,
non modulé, et la (figure 47c) , le signal modulé
résultant du signal f
par le signal f
.
Le signal modulé (figure 47c) n’est pas sinusoïdale car il est la somme des
valeurs instantanées de trois composantes dont les fréquences sont différentes.
Ces trois composantes sont : le signal f(non
modulé), le signal latéral inférieur f
-
f
et le
signal latéral supérieur f
+
f
.
La (figure
47d) représente les trois composantes(f, f
-
f
et f
+
f
) , qui ne
passent pas par
leurs valeurs maximales et minimales au même instant, et le signal résultant
(signal modulé).
En observant un
signal modulé à l’oscilloscope, on n’observe évidemment que le signal émis
(signal représenté en trait fort sur la (figure 47d) .
Il n’y a qu’un seul signal émis et ce signal n’est pas sinusoïdale.
C) Modulation d’amplitude – Etude vectorielle
Voir ( figure 48a) et (figure 48b, c, d
et e).
D’où la construction
vectorielle en 9 temps établissant
l’action des vecteurs B1 et B2, modulant en amplitude le vecteur fo (figure 49a).
La somme vectorielle
de B1 et B2 s’ajoute au vecteur fo. A chaque instant, l’amplitude du vecteur fo
modulé dépend de la position des vecteurs B1 et B2 et de leur amplitude.
Le vecteur fo modulé
devient alors le vecteur résultant fr (figure 49b).
Le dessin de la (figure 49a) représente les différentes amplitudes du
vecteur résultant fr. Le vecteur fr est toujours en phase avec le vecteur fo
originel.
Il faut considérer
deux limites en modulation d’amplitude :
Limite quand la somme vectorielle des vecteurs B1 et B2 annule le
vecteur fo, ce qui correspond à un arrêt d’émission.
Limite quand la somme vectorielle des vecteurs B1 et B2 avec le vecteur
fo, donne un vecteur fr provoquant la saturation de l’émetteur.
IV Modulation
d’amplitude en télévision
Pour obtenir une
bonne qualité d’image en télévision, il faut 819 ou 625 lignes. Pour obtenir
dans le sens horizontal au moins autant de finesse que dans le sens vertical,
sur un écran de récepteur de télévision, il faut un grand nombre
d’informations, ce qui correspond à des fréquences de modulation atteignant, en
France, 10 MHz en 819 lignes et 6 Mhz en 625 lignes.
En effectuant une transmission avec les deux bandes latérales complètes, cela implique 2 x 10 MHz = 20 MHz de largeur de bande en 819lignes et 2 x 6 MHz = 12 MHz de largeur de bande en 625 lignes (figure 50) .
Ces grandes largeurs
de bande limitent le nombres d’émetteurs dans un bande de fréquences données.
Afin de pouvoir
placer plus d’émetteur dans une même bande de fréquences, les émissions sont
faites avec des bandes latérales asymétriques(BLA) (figure 51) .
Le procédé dit à
bandes latérales asymétriques permet une réduction de la place prise par un
émetteur dans une bande de fréquences.
Le procédé a, pour
conséquence, une forme particulière de la courbe de réponse des circuits du
récepteur.
Nous allons une étude
claire et simple mais suffisamment approchée pour les besoins de la maintenance
des récepteurs. Pour ce faire, il faut considérer deux cas :
Emission avec deux bandes latérales émises.
Emission avec une bande latérale émise, puis l’on compare les
résultats.
Les deux cas sont
envisagés avec les mêmes caractéristiques de signal porteur et de signal de
modulation(amplitudes et fréquences).
A) Modulation à
deux bandes latérales
1) Modulation à
deux bandes latérales, étude vectorielle
Limites en
fréquence : une bande latérale complète avec limite fo + fc (figure 52) . Une bande latérale atténuée avec limite avec
limite fo – fq
Les fréquences de
modulation inférieure à fq font travailler l’émetteur avec deux bandes
latérales. Cela correspond aux fréquences basses de la modulation. Les
fréquences de modulation comprises entre fq et fc (figure
52) font travailler l’émetteur en bande latérale unique ou BLU.
Pour une fréquence de
modulation F1 inférieure à fq (figure 53) , les
conditions de modulation sont les mêmes que celles vues précédemment.
2) Modulation à
deux bandes latérales – Etude graphique
Voir (figure 54) .
B) Modulation à
une bande latérale
1) Modulation à
une bande latérale – Etude vectorielle
La suppression d’une
zone de fréquence latérale est faite à l’émission au moyen de filtres de
bandes.
Pour une fréquence de
modulation f 2 supérieure à fq et inférieure à fc, il y a suppression de la
fréquence latérale inférieure (figure 55) .
Cela se traduit (figure 56) , par la suppression du vecteur correspondant
(fo – f 2). Il y a bien un vecteur
résultant, qui est modulé, mais ce vecteur est perturbé de deux manières.
L’amplitude du vecteur OA
de
la (figure 56) est plus faible que celle du vecteur OA
de
la (figure 53)
Le vecteur résultant OA
(figure 56) n’est plus en phase avec le vecteur fo de la
porteuse non modulée.
Il y a à ce moment
modulation de phase de la porteuse modulée.
Influence du
déphasage
La suppression d’une
bande latérale entraîne un déphasage du vecteur résultant fr par rapport au vecteur
originel de la porteuse fo (figure 57) .
Le déphasage est
d’autant plus fort que le vecteur modulant est grand, ou que le signal de
modulation est de grande amplitude. Cela signifie que, comme chaque alternance
de la porteuse véhicule une information vidéo, les informations concernées par
le vecteur déphasé ne seront pas présentes sur l’écran du récepteur à l’instant
voulu.
Ensuite, suivant la
position du vecteur modulant, le déphasage se présentera en avant ou en
arrière, autrement dit, l’information portée par le vecteur fo se situera avant
ou après le point d’impact souhaité sur l’écran du récepteur (figure
57) et (figure 58) . Cela se traduit par une disparition
partielle des détails fins et par des effets de traînage. Le passage du blanc
au noir n’est pas franc et s’accompagne d’effets de sur oscillation ou
overshoot.
A l’émission, on
pallie à ce défaut avec des circuits de correction.
Dans le cas où
l’émetteur est modulé à 100%, le vecteur modulant ayant une amplitude moitié de
celle du vecteur fo, le déphasage atteint au maximum 30°
(figure 59) . Cependant, statiquement et pratiquement,
les signaux vidéo à fréquence élevée, sont le plus souvent de faible amplitude.
Le déphasage est alors sans conséquence pratique.
Spectre de
fréquence du signal vidéo (figure 60)
On constate que les
fréquences élevées du signal vidéo sont de faible amplitude par rapport aux
fréquences basses. Un tel oscillogramme est obtenu avec des appareils de
mesures spéciaux appelés analyseurs de spectre.
2) Modulation à
une bande latérale – Etude graphique
Voir ( figure 61) .
C) Comparaison des
résultats des deux types de modulation
Voir (figure 62) .
D) Conclusions
Quel que soit le type
de modulation utilisé à l’émission (une ou deux bandes latérales) il faut, à la
réception, obtenir des signaux démodulés d’amplitudes convenables.
Pour cela, on
amplifie, à la réception, deux fois plus les signaux modulés avec une bande
latérale, que les signaux modulés avec deux bandes latérales.
E) Comportement en
fréquence d’un récepteur idéal
Caractéristiques
d’émission (figure 63) .
Comportement idéal en
fréquence des circuits du récepteur. Les signaux de fréquence traités avec une
bande latérale ont une amplitude double des autres (figure
64) .
F) Courbe de
réponse réelle, en fréquence, des circuits de réception
Il n’est pas possible
de réaliser des filtres de bande possédant une courbe de réponse en marche
d’escalier (figure 64) . Aussi, on réalise des circuits
présentant une courbe de réponse suivant les caractéristique donnée (figure 65) . On constate que la porteuse est calée à 50%
de l’amplitude totale soit à – 6 dB en tension.
Dans le cas de la (figure 65) , les fréquences les plus basses de la
modulation sont traitées pratiquement avec deux bandes latérales, on passe
alors progressivement en bande latérale unique(BLU).
L’espace de fréquence
située entre fo – fq et fo s’appelle bande résiduelle ou bande vestigielle (figure 65) .
La partie AB de la
courbe s’appelle flanc de Nyquist (figure 65) .
La transmission à
bandes latérales, économise jusqu’à 40% du spectre de fréquence nécessaire pour
une transmission à bandes latérales symétriques.
V Procédés de
modulation utilisée à l’émission
Il faut considérer
deux modulations :
Une modulation pour transmettre le signal vidéo composite.
Une modulation pour transmettre le signal basse fréquence son.
A) Modulation
d’amplitude de la porteuse image
Tous les systèmes
mondiaux sont en modulation d’amplitude. Cette modulation est, suivant les
pays, soit positive, soit négative.
Modulation positive : le blanc correspond au maximum de
puissance d’émetteur, le fond des tops
de synchronisation correspond presque à l’arrêt de l’émetteur. Il reste à cet
instant 2,4% de la puissance d’émetteur, ce procédé est utilisé en France.
Modulation négative : c’est l’inverse, le fond des tops
correspond au maximum de puissance émise, le blanc maximum correspond presque à
l’arrêt de l’émetteur.
Pourquoi la
porteuse image est elle modulée en amplitude ?
Pourquoi avoir choisi
la modulation d’amplitude pour transmettre le signal image et non pas la
modulation de fréquence ?
Réponse :
c’est une question de largeur de bande.
L’encombrement, en
modulation d’amplitude est défini par les fréquences les plus élevées de la
modulation.
En modulant
l’émetteur de télévision avec des signaux présentant une fondamentale de 10
MHz, l’encombrement serait en tout de 2 x 10 MHz = 20 MHz.
Ceci est excessif.
L’émetteur, après modulation, et avant son antenne, est muni de filtres
limitant une des bandes latérales. Le procédé donne satisfaction, mais
implique, à la réception, des précautions particulières. L’encombrement est
cette fois inférieur au double de la fréquence la plus élevée de la modulation.
Si on envisageait
l’émission télévision avec l’image modulant l’émetteur en fréquence, il serait
nécessaire d’utiliser un encombrement très important, limitant fortement le
nombre d’émetteurs dans une bande de fréquence donnée.
En effet,
l’encombrement en modulation de fréquence ne dépend pas seulement de la
fréquence la plus élevée de la modulation mais encore de l’excursion de
fréquence, elle-même dépendant de l’amplitude des signaux de modulation.
Le calcul de
l’encombrement en modulation de fréquence se fait avec des mathématiques de
niveau élevé, il est toutefois possible d’établir un parallèle avec l’émission
radiophonique en modulation de fréquence.
Dans les normes
définies, internationalement, la bande de fréquence nécessaire pour acheminer
correctement des signaux, modulés en fréquence, avec une fréquence maximale de
modulation de 15 000 Hz, impose pour les différents circuits, une largeur
de bande de 225 kHz.
La même fréquence de
modulation, correspondrait en modulation d’amplitude à 2 x 15 000 =
30 000 Hz ou 30 kHz de largeur de bande.
Bande AM
Bande FM
30
kHz 225 kHz
La comparaison
donne une idée, de ce que cela
imposerait comme largeur de bande avec, en norme E, une fréquence maximale de
modulation de 10 MHz, en norme L, une fréquence maximale de modulation de 6
MHz.
Pour cette raison(encombrement),
tous les pays émettent l’information d’ image en modulation d’amplitude.
B) Remarques sur le sens de modulation utilisé pour l’image
La modulation peut
s’effectuer en positif ou en négatif. Le signal vidéo composite (figure 66a) modifie l’amplitude de la porteuse de deux
façons :
a) L’amplitude de la
porteuse (ou la puissance émise) est maximale pour le blanc du signal vidéo.
Pendant la durée des tops ligne et trame, l’amplitude du signal émis est
presque nulle(2,4% du maximum). Cette modulation est dite positive ( figure 66b) . Inconvénient : les parasites divers
(atmosphériques, véhicules etc. …) fournissent à l’antenne du récepteur un
apport d’énergie qui s’ajoute au signal utile. Ce qui se traduit par des
impulsions brèves sur le signal (figure 66b). Sur
l’écran cela donne des taches ou des points très brillants, très visibles.
Avantage : les signaux de synchronisation correspondent au minimum
d’amplitude de la porteuse, ils sont peu affectés par les parasites. Cela se
constate pratiquement : une image, déjà perturbée sur son aspect, reste
stable.
b) L’amplitude de la
porteuse (ou puissance émise) est maximale pendant la durée des tops de
synchronisation. Pour le blanc du signal vidéo, l’amplitude du signal émis est
presque nulle. Cette modulation est dite négative (figure
66c) . Inconvénient : En modulation négative, l’inconvénient majeur
est la grande sensibilité aux parasites du point de vue stabilité d’image. Cet
inconvénient est tel que la stabilité peut être entièrement affectée, tant dans
le sens horizontal que dans le sens vertical. Pour palier à ce défaut, on a
recours à des dispositifs de synchronisation automatiques, équipés de circuit à
effet de volant, et à des circuits comparateurs de phase. Tous les téléviseurs
actuels en sont munis. Avantages de la modulation négative : Elle permet
un meilleur rendement de l’émetteur. On peut comparer les deux (figures 66b et 66c) . Pour le signal vidéo représenté
figure 66a, on voit très bien que l’émetteur en modulation négative travaille
moins que l’autre. Il travaille d’autant moins que l’image est plus blanche.
D’autre part, les parasites se traduisent par une diminution du signal détecté
et sur l’écran se présentent comme des points gris sombres ou noirs, beaucoup
moins gênants pour le téléspectateur, que les points brillants de la modulation
positive. Dans les émissions à modulation négative, le fond des signaux de
synchronisation correspond à une amplitude maximum de la porteuse ou à un
sommet ou, en américain, à un top.
De cette observation
provient l’appellation du top de synchronisation.
Comme en modulation
positive, le fond des signaux de synchronisation correspond presque à l’arrêt
de l’émetteur.
C) Porteuse son
modulée en fréquence ou en amplitude
Les deux procédés
existent , les pays utilisant la modulation de fréquence pour le son,
fonctionnent avec le procédé interporteuses ou intercarrier, les pays utilisant
le son en modulation d’amplitude ne peuvent utiliser le procédé
interporteuses (figure
67) .
D) Emplacement et
puissance des émetteurs
Les ondes
électromagnétiques ont des comportements différents, suivant leurs fréquences.
Le signal capté par
une antenne dépend d’un grand nombre de facteurs :
Distance entre l’émetteur et le récepteur.
Conditions géographiques.
Conditions atmosphériques.
Saison, jour, nuit, heure.
Les ondes
métriques(VHF) et centimétriques (UHF) se propagent pratiquement comme un
signal lumineux, c'est-à-dire en portée optique.
Les organismes et les
pouvoirs publics ont fixés, en fonction des considérations ci-dessus, les
emplacements, les fréquences, les puissances des émetteurs, dans les limites des
bandes de fréquences, allouées par UER : Union Européenne de
Radiodiffusion.
L’émetteur vision
d’un canal a toujours une puissance supérieure à l’émetteur son de ce même
canal.
Suivant les normes
exploitées, le rapport des puissances apparentes rayonnées par l’antenne(image-
son) vaut 2 : 1, 4 : 1, 5 : 1, 10 : 1 .
Pour l’image, la
valeur prise en considération est la valeur efficace de la porteuse pour les
crêtes maximales de la modulation.
Pour le son, la
valeur prise en considération est la valeur efficace de la porteuse son non
modulée. Cela est valable tant pour les émetteurs à modulation d’amplitude que
pour les émetteurs à modulation de fréquence.
E) Décalage de
précision d’émetteurs
Lorsque deux ou
plusieurs émetteurs occupent le même canal, ils sont suffisamment éloignés
géographiquement l’un de l’autre, afin que, dans la zone de réception de l’un,
le champ des autres soit très faible ou nul.
Une gêne mutuelle
peut exister, plus ou moins marquée suivant l’heure ou les saisons.
Pour diminuer la
gêne, il est de pratique courante de décaler quelque peu leurs fréquences
porteuses les unes par rapport aux autres.
L’amélioration
obtenue, est maximale lorsque le décalage des fréquences est voisin de la demi
fréquence ligne(ou d’un multiple impair de cette demi fréquence). Cela dans le cas de deux
émetteurs sur le même canal.
Dans le cas de
plusieurs émetteurs, toujours sur le même canal, on effectue des décalages
voisins de 1/3 ou de 2/3 de la fréquence lignes.
On obtient des
résultats encore meilleurs, si le décalage est maintenu très proche de
multiples entiers de la fréquence trame(50Hz). Ce fonctionnement s’appelle
décalage de précision. De cette façon, deux émetteurs dans un même canal ne se
gênent pas.
F) Les niveaux de
réception normalisés en télévision et en modulation
Le décibel microvolt
= dBV.
Cette unité est spécifique aux installateurs d’antenne. Le niveau 0dB
correspond là, à une tension de 1 microvolt sur une impédance de 75 ohms. Cette
valeur est l’impédance caractéristique des câbles coaxiaux d’antenne. Le dB
V
remplace les indications de mesure données en mV ou en
V.
Un niveau quelconque « n » dans une installation se formule
ainsi : n = …. dB
V
et s’énonce décibels au dessus du microvolt. Le tableau (figure
68) donne la correspondance entre
tensions et niveaux. Au niveau 0 dB correspond 1
V
sur 75 ohms. Le niveau 60 dB correspond
à 1000
V =
1 mV sur 75 ohms. Les niveaux normalisés sont 77 dB
V =
7 mV tension maximum à l’entrée d’un récepteur. 63 dB
V =
1,4 mV en bande V . 60 dB
V =
1 mV en bande IV . 57,5 dB
V
= 0,75 mV en bandes I et III . 54 dB
V =
0,5 mV en FM .
Les tableaux des (figure 69) (figure 70) sont donnés
à titre indicatif. Plus précisément le tableau de la figure 69 donne la
correspondance entre coefficient d’affaiblissement et décibels et également
celle entre coefficient d’amplification et décibels.
Ainsi par exemple, un
coefficient d’affaiblissement de 0,5 correspond à un affaiblissement de 6 dB.
De même un
coefficient d’amplification de 2 correspond à un gain de 6 dB.
Enfin, le tableau de
la figure 70 donne la concordance entre tensions et décibels microvolt.
VI ) Caractéristiques
de travail des émetteurs de télévision
A) Bandes de
fréquences en VHF et en UHF
Le tableau de (la figure 71) donne les bandes de fréquences utilisées en
VHF et en UHF.
Les bandes I et III
sont utilisées pour l’émission télévision en VHF, canaux 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
8, 9, 10, 11, 12.
La bande II est
utilisée pour les émissions radiophoniques en modulation de fréquence, canaux 2
à 56.
Les bandes IV et V
sont utilisées pour l’émission télévision en UHF, canaux 21 à 37 et 39 à 65.
Le canal UHF 38 est
réservé à la radio astronomie.
L’émission de
télévision amateur se situe de 430 à 433 MHz. L’aéronautique utilise les
fréquences de 433 à 434,5 MHz. L’émission de télévision amateur travaille aussi
de 434,5 à 440 MHz.
B) Le canal de télévision
Tous les pays
transmettent l’image en modulation d’amplitude avec bandes latérales
asymétriques.
La bande vestigielle
diffère suivant les normes, le cas envisagé est celui des normes françaises E
et L.
Une émission de
télévision comprend le son et l’image associés.
La transmission d’une
émission impose deux émetteurs : un émetteur son et un émetteur vision.
Les deux émetteurs
sont couplés à une seule antenne. La fréquence de l’émetteur son est toujours
située à l’extrémité de la bande latérale intégralement transmise par
l’émetteur image (figure 72) .
C) Définitions et
sens des termes : normes, standards, systèmes
1) Les normes
Ce terme englobe
toutes les caractéristiques techniques d’émission telle que : largeur du
canal, écart entre porteuses, ondes métriques, ondes décimétriques, bande
vestigielle ou résiduelle, type de modulation pour la vision, type de
modulation pour le son, fréquence ligne.
Certaines
caractéristiques du signal de télévision sont liées, comme le nombre de lignes
et la largeur du canal, d’autres sont indépendantes, comme le type de
modulation utilisé pour l’image et le son. Le rapport 308-2 du CCIR(Comité
Consultatif International des Radiocommunications) définit un certains nombre de
normes, désignées chacune par une lettre de l’alphabet et caractérisées par des
combinaisons données de diverses caractéristiques. Le graphique de (la figure 73) donne la définition des différentes normes
et le tableau de (la figure 74) , les caractéristiques
de fréquence.
La fréquence de la
porteuse son (S) est toujours supérieure à celle de la porteuse image (V), sauf
dans la norme A et les canaux pairs de la norme E. La fréquence image (ou
trame) est de 50 Hz, sauf dans la norme M où elle est de 60 Hz. Les normes G et
H diffèrent seulement par les caractéristiques de la bande latérale atténuée.
Les systèmes D et K sont identiques.
a) Précisions sur
le tableau des normes (figure 74)
F. C. C. = Fédéral Communication Comission
Gerber = Normes Allemandes
définies par le Dr Gerber et adoptées par plusieurs pays
O I R T = Office International
de Radio et de Télévision groupant les pays de l’est
C.C.I.R. = Comité Consultatif International des Radiocommunications
p . =
préaccentuation des aigus à l’émission
Toutes les normes
avec son en modulation de fréquence, prévoient une excursion de fréquence de +
ou – 50 kHz, sauf les normes M et N qui prévoient + ou – 75 kHz.
Rapport des
puissances apparentes rayonnées : image – son
Les valeurs prises en
considération sont respectivement, pour le signal image, la valeur efficace de
la porteuse, pour les crêtes de l’enveloppe de modulation et pour le signal
son, la valeur efficace de la porteuse son non modulée, tant pour les émetteurs
à modulation d’amplitude que pour les émetteurs à modulation de fréquence.
b) Caractéristiques
vidéo communes à toutes les normes :
Entrelacement : 2 : 1
Format de l’image (largeur / hauteur) : 4 : 3
Sens du balayage :
a) pour
les lignes : de gauche à droite
b) pour
les trames : de haut en bas
2) Les standards
Il existe quatre
standards : 405, 525, 625 et 819 lignes.
Le 405 lignes est
utilisé en Angleterre.
Le 525 lignes est
utilisé aux Etats-Unis, où le secteur, donc la fréquence trame est à 60 Hz.
Le 625 lignes est
utilisé dans de nombreux pays.
Le 819 lignes est
utilisé en France et au Luxembourg. Ces deux pays travaillent avec les deux
standards 625 et 819 lignes.
Actuellement le 819
lignes a disparu, suite au développement du 625 lignes.
Le fait qu’un
programme d’émission soit en VHF n’implique pas le 819 lignes exclusivement.
Il existe des
émetteurs ou des réémetteurs fonctionnant en VHF ou en UHF, avec des standards
819 ou 625 lignes indifféremment.
Par émetteur, on
désigne une installation d’émission qui couvre une région. Par réémetteur, on
désigne un petit émetteur, à couverture locale, desservant une zone qui
n’atteint pas l’émetteur régional.
3) les systèmes
Ce terme indique la
manière dont est traitée, ou codée l’information couleurs.
Différents
systèmes : NTSC – SECAM – PAL
Nous ne rencontrerons
pas n’importe quel système dans n’importe quelle norme (figure
75) .
Différentes raisons
justifient des choix, nous verrons ces raisons au moment de l’étude des
systèmes.
Définitions :
NTSC : National Télévision system Commit tee (1954)
SECAM : séquentiel de couleur à mémoire (1967)
PAL : Phase alternating line (1967)
D) Caractéristiques
principales des pays voisins de la France
Le tableau de (la figure 76) donne les renseignements concernant les pays
voisins de la France.
E) Normes
françaises
Il existe deux normes
en France : la norme E et la norme L. Dans les années 1980, de nouvelles
normes seront progressivement utilisées au lieu et place de la norme E.
En France, le son est
transmis en modulation d’amplitude, l’image est transmise en modulation
d’amplitude positive.
1) Norme E
Standard 819 lignes.
Bandes de fréquence utilisées : VHF I et III .
En bande I, il existe
quatre canaux numérotés 1- 2 -3 – 4 . Le canal 1 n’a pas reçu d’affectation, le
canal 3 a été attribué à un seul émetteur : TOURS.
En bande III, neuf
canaux sont utilisés, numérotés 5- 6- 7- 8- 8a- 9- 10- 11- 12.
En bande I et III,
les canaux portant un numéro pair 2- 4- 6- 8- 8A- 10- 12 sont dits canaux
pairs. Les canaux portant un numéro impair 1- 3- 5- 7- 9- 11 sont dits canaux
impairs.
Les canaux usuels 2-
4- 5- 6- 7- 8- 8A- 9- 10- 11 et 12 sont couramment appelés F2- F4- F5- F6- F7-
F8- F8A- F9- F10- F11 et F12, car se sont des canaux français large bande.
Caractéristiques
de fréquences de la norme E
Largeur du
canal :
13,15 MHz sauf le
canal 8A dont la largeur est de 14 MHz. La raison, pour cette largeur de 14
MHz(canal 8A Paris et Lille), est que ces émetteurs ont été construits avant
que les conventions internationales ne définissent une largeur de 13,15 MHz
pour la norme E. Les choses en sont restées là depuis.
Sens du
canal :
Par sens du canal, on
entend l’ordre dans lequel sont situées les fréquences porteuses son et
image,voir (figure 77 et 78) .
Bande résiduelle :
En norme e, cette
bande résiduelle est de 1 MHz excepté pour le canal 8A, ou il est de 2 MHz.
Canaux impairs F5
– F7 – F9 – F11
Les (
figures 79a et 79b) précisent l’encombrement des signaux dans un canal de
télévision pour l’émetteur et pour le récepteur, dans le cas des canaux
impairs.
Pi = porteuse
image Ps = porteuse son
Canaux pairs F2 –
F4 – F6 – F8 – F10 – F12
Les (figures
80a et 80b) précisent l’encombrement des signaux dans un canal de
télévision norme E VHF, pour l’émetteur et pour le récepteur, en canaux pairs
(excepté le canal F8A).
Pi = porteuse
image Ps = porteuse son
Canal 8A
Les (figures
81a et 81b) précisent l’encombrement
des signaux dans le canal F8A pour l’émetteur et pour le récepteur.
Position des
canaux F1 – F2 – F3 – F4
Voir (figure 82 et 83) . Les canaux F1 et F3, bien que
définis, ne sont pas utilisés.
Position des
canaux F5 – F6 – F7 – F8A – F8 – F9 – F10 – F11 – F12
Voir (figure 84 et 85) . Les canaux F8 et F8A se recouvrent en
grande partie. Sur la (figure 86) ils sont dilatés pour
une meilleure compréhension.
Système tête bêche
En observant les
canaux impairs F5, F7, F9, F11 et les canaux F6, F8A, F8, F10 et F12, on
s’aperçoit qu’ils empiètent les uns sur les autres mais ils sont de sens
inverses.
Cette disposition
dite tête bêche permet de placer davantage de canaux dans la bande III .
Cette disposition est particulière à la France.
Le lieu géographique,
les fréquences de travail, les puissances des émetteurs sont déterminés de
manière à minimiser, pour un récepteur recevant plusieurs signaux, les risques
de brouillage. Cela se traduirait par des moirures sur l’écran. Ces moirures
peuvent néanmoins se manifester. Pour y pallier, les récepteurs sont munis de
filtres de réjection éliminant les signaux indésirables.
Polarisation des
antennes de réception
Les antennes
d’émission sont placées dans un plan horizontal (figure
87) ou vertical (figure 88) , toujours dans le but
d’éviter des brouillages. Les antennes des récepteurs situées dans une zone
desservie par un émetteur donné, sont également placées dans le même plan
horizontal ou vertical que l’antenne de l’émetteur. On parle alors de
polarisation horizontale ou verticale des antennes.
Quand on place une
antenne avec une polarisation incorrecte, on constate que le signal fourni par
cette antenne est environ dix fois plus faible, qu’avec une polarisation
correcte.
2) Norme L
Caractéristiques
de fréquences
Bandes
utilisées : IV et V en 45 canaux
Bande IV : de
471,25 MHz à 605,75 MHz, canaux 21 à 37
Bande V : de
615,25 MHz à 829,75 MHz, canaux 39 à 65
Le canal 38 est
réservé à la radio astronomie.
Tous les canaux sont
des canaux inversés (figure 89a et figure 89b) .
La fréquence de la
porteuse vision est inférieure à la fréquence de la porteuse son.
La largeur du canal est de 8 MHz
L’écart entre porteuse est de 6,5 MHz
La bande résiduelle est de 1,25 MHz
Toutes les antennes
sont en polarisation horizontale. La largeur de bande vidéo est de 6 MHz.
Particularités de
deux canaux consécutifs
En observant deux
canaux UHF consécutifs, par exemple les canaux 21 et 22 (figure
90) , on s’aperçoit que le second empiète sur le premier.
En effet, à
l’émission, une partie des signaux correspondant aux fréquences du front A
(canal 22), se mélangent avec une partie des signaux correspondant aux
fréquences du front B (canal 21).
A la réception sur
canal 21, cela se traduirait par deux types de perturbations.
a) Ronflement dans le
son(informations image du canal 22 passant dans les circuits son du récepteur).
b) Brouillage de
l’image (information image du canal 22 passant dans les circuits image du
récepteur. C’est une interférence).
L’interférence est un
phénomène résultant de la superposition de deux signaux de même fréquence.
Pour éviter ces
inconvénients, on ne trouve pas deux émissions provenant du même endroit sur
deux canaux successifs.
Exemple :
Dijon programme TF 1 – canal 59
A2 - canal 62
FR 3 - canal 65
Les trois programmes
sont émis avec deux canaux d’intervalle.
Les trois programmes
sont néanmoins suffisamment prés l’un de l’autre pour être captés par une seule
antenne. Ce ne serait pas le cas si un programme était émis sur le canal 21, un
autre sur le canal 44 et le troisième sur le canal 65. Il faudrait dans un tel
cas trois antennes.
La bande passante des
antennes ne permet pas de couvrir toute la bande UHF.
Toutefois, il faut
signaler, le cas particulier des antennes à large bande, type caravane,
couvrant toute la bande UHF.
Canaux français en
bandes IV et V
Le tableau de (la figure 91) donne les canaux et les fréquences en bande
IV et V.
3) Nouvelles
normes françaises dans les années 1980
Généralités
Afin de permettre la
mise en place et le développement en France de la péritélévision, les pouvoirs
publics promulguent un certain nombre de décrets et d’arrêtés ayant pour base
la redéfinition des normes des canaux d’émission de télévision, et la
normalisation d’une prise péritélévision sur les récepteurs couleurs.
Sur cette prise
peuvent être appliqués ou prélevés des signaux vidéo et son avec les différents
équipements périphériques vidéo futur.
La prise
péritélévision est une prise plate de 21 broches , placée à l’arrière du
récepteur. Elle nécessite une platine de raccordement, à l’intérieur du
récepteur.
Les nouvelles normes
modifient :
Les normes couleurs
L’emplacement et la largeur des canaux VHF bandes I et III
Standardisent tous les canaux en 625 lignes.
Nouvelles normes
en bande I
Les émetteurs en
nouvelles normes travaillent avec les caractéristiques de la norme L (figure 92a) .
En bande I, les
canaux nouvelle norme sont des canaux directs.
La largeur du canal
est de 8 MHz . En fait, il existe un débordement du côté de la bande latérale
atténuée. L’écart entre porteuse est de 6,5 MHz.
Position des
canaux nouvelles normes en bande I
Ces canaux sont
appelés A – B – C . La (figure 93b) situe les canaux
pairs A, B et c par rapport aux canaux pairs F2 et F4
(figure 93a) . Un canal spécial C’ est destiné à l’émetteur de
Besancon-Lomont (figure 93c) .
Nouvelles normes
en bande III
Les canaux nouvelles
normes en bande III sont des canaux inversés (figure 94a et
94b) .
Position des
canaux nouvelles normes en bande III
La (figure
95c) situe les canaux inversés 1-2-3-4-5-6 par rapport aux canaux inversés
F5-F7-F9-F11 (figure 95a) et directs F6-F8A-F8-F10-F12 (figure 95b) .
Les nouveaux canaux
1-2-3-4-5-6 sont tous des canaux inversés.
Il faut que les
récepteurs travaillant sur les nouveaux canaux puissent grimper jusqu’à 222,5
MHz au lieu de 214,6 MHz avec les anciennes normes.
Autre conséquence des
nouvelles normes : un changement de la valeur de fréquence intermédiaire
son sur les récepteurs qui passe de 39,2 MHz à 43,85 MHz.
Fréquences de
travail des émetteurs français VHF
Le tableau de la (figure 96) donne les canaux et les fréquences
correspondantes des émissions françaises en norme E et en nouvelles normes.
4) Normes des
départements et territoires d’Outre Mer
L’arrêté du 7
novembre 1979 paru au journal officiel du 25 novembre 1979 confirme les normes
d’émission dans les départements et territoires d’Outre Mer et prévoit
l’extension en bandes IV et V de la bande III utilisée jusque là.
Actuellement, les
émissions de télévision sont réalisées entre 174 et 222 MHz selon les canaux de
la bande II indiqués (figure 97) . La numérotation des
canaux est particulière aux départements et territoires d’Outre Mer.
Les départements et
territoires d’Outre Mer comprennent les territoires de l’Atlantique(
Martinique, Guadeloupe, Réunion, Guyane, Saint Pierre et Miquelon) et les
territoires du Pacifique(Nouvelle Calédonie, Polynésie).
En UHF, les
départements et territoires d’Outre Mer utilisent la norme K’, comparée ici (figure 98) à la norme L utilisée en Métropole.
VII Le bruit
A) Généralités
Le bruit est un
facteur important en télévision mais il est souvent méconnu.
A – 273° Celsius ou
au zéro absolu, tout est immobile dans la matière. Au fur et à mesure que la
température s’élève, une agitation des électrons s’établit dans les matériaux.
Des électrons de
Valence échappent à leurs orbites et ces électrons devenus libres s’agitent en
tous sens, de manière erratique.
Cette agitation
désordonnée des électrons s’appelle mouvement brownien.
BROWN Robert (botaniste
écossais, 1773- 1858) a découvert en 1827, le mouvement moléculaire permanent,
base de la théorie atomique, dont Lucrèce avait eu l’intuition (Lucrèce 96
avant JC à 55 avant JC).
Dès l’instant où des
électrons se déplacent, quelle que soit la cause de ce déplacement, il y a
courant d’électrons ou courant électronique.
Ce courant
d’électrons, dans un conducteur présentant une résistance électrique, produit
aux bornes de cette résistance, une différence de potentiel ou une tension.
Cette tension de même
forme et de même nature que celle du comportement des électrons est, elle
aussi, erratique. Tantôt positive, tantôt négative, sa valeur moyenne est
nulle.
Comme les variations
de cette tension sont aléatoires, elles n’ont pas de fréquence propre.
Les courants et les
tensions dus à l’agitation moléculaire, sont des signaux appelés signaux de
bruit ou signaux de souffle.
Comme la valeur de
ces signaux dépend de la température, on parle de bruit thermique.
B) Différents
générateurs de bruit
Seules les
résistances produisent une tension de bruit. Mais comme tous les conducteurs et
semi conducteurs présentent un comportement résistif, ils sont tous générateurs
de bruit à des degrés divers.
Comme seule la
résistance permet l’apparition d’une tension de bruit, on comprend aisément que
la tension de bruit est fonction de la valeur ohmique de la résistance.
D’autre part, tout
circuit ayant un comportement équivalent à celui d’une résistance met en
évidence une tension de bruit. C’est le cas des circuits accordés LC .
Une antenne est un
circuit accordé. La résistance ohmique d’un doublet est négligeable. Mais à sa
fréquence de travail, le doublet se comporte comme une résistance de 75 ohms.
L’antenne doublet est donc un générateur de bruit. Le raisonnement est le même
pour un trombone, avec, cette fois, 300 ohms.
Il est encore une
autre source de bruit. Ce sont les rayonnements en tous genres captés par
l’antenne provenant des étoiles, du soleil, de l’univers. C’est le bruit
cosmique.
C) Conséquences du
bruit en radio – Télévision
En blindant un
récepteur de radio ou en le plaçant dans une cage de Faraday, afin de le
soustraire à toute influence extérieure, et en n’appliquant pas de signal à
l’entrée d’antenne, on perçoit, venant du haut parleur un bruit auquel on a
donné le nom de bruit de fond. Ce bruit ne peut provenir que du récepteur. Il
est d’origine interne et du aux fluctuations des courant dans les composants,
principalement dans les résistances, et à l’irrégularités d’émission d’électrons
des cathodes des tubes et des émetteurs des transistors.
Tous les circuits
produisent des bruits qui s’ajoutent les uns aux autres pour concourir à un
signal parasite de bruit global.
Sur l’écran d’un
téléviseur, il suffit de débrancher l’antenne pour voir l’écran se couvrir
d’une multitude de points blancs causés par le bruit.
Dans le jargon radio-
télévision, cet aspect d’écran s’appelle du souffle ou de la neige.
Le bruit impose en
radio et en télévision un signal d’antenne important devant le niveau du bruit.
Il est illusoire de
construire des amplificateurs pouvant amplifier des signaux infimes, si ces
signaux sont couverts par du bruit.
D) Expression de
la tension de bruit, formule de NYQUIST
Les tensions de bruit
s’étendent dans tout le spectre des fréquences radioélectriques.
Conséquence : plus les circuits ont une large bande passante, plus le
bruit d’un montage est important.
Les fluctuations dont
il est parlé plus haut ont été pressenties par Einstein en 1905, mais c’est
Nyquist qui a fourni l’expression de la tension de bruit.
E =
4kTRB ou E =
Dans cette formule k
= constante de Boltzmann qui vaut 1,374 .10
joule par degré Kelvin.
R = résistance en
ohms
B = bande de
fréquences considérés
T = température en
degré Kelvin
Degrés Kelvin (lord
Kelvin Thomson) ou degrés absolus : dans cette échelle de température, le
point zéro degré correspond à – 273° C (Celsius). Cet écart reste constant,
quel que soit la température considérée.
20° Celsius
correspondent à 273 + 20 = 293° K.
1) Tension de
bruit d’une résistance
La tension de bruit
d’une résistance est fonction de sa valeur ohmique, de la température de la
résistance, et de la bande de fréquences considérés.
Pour une résistance de
1000 ohms et une bande de fréquences de 10 MHz, l’application de la formule de
Nyquist donne à 20° C :
E = = 12,5
V
Une résistance de 200
ohms, dans les mêmes conditions produit une tension de bruit de :
E =
=18
V
2) Tension de
bruit d’une antenne
L’antenne est le
premier circuit accordé du téléviseur. A sa fréquence de résonance, l’antenne
se comporte pratiquement comme une résistance pure.
Un doublet, dont
l’impédance est de 75 ohms, présente à 2 ° C, une tension de bruit, en circuit
ouvert et avec une bande de 10 MHz de :
E =
3,4
V
Raccordé sur un
récepteur dont l’impédance d’entrée est de 75 ohms, cette tension tombe de
moitié, puisqu’elle se répartit en parties égales sur l’impédance propre du
doublet et l’impédance d’entrée du récepteur.
Une antenne munie
d’un trombone possède une impédance caractéristique de 300 ohms. Dans le
boîtier d’antenne, on effectue une adaptation, par transformateur, de 300 ohms
à 75 ohms pour raccorder le câble coaxial de descente. On se retrouve donc
toujours avec 1,7V
de bruit d’antenne quand celle-ci est raccordée sur l’entrée du téléviseur.
E) Visualisation
de la tension de bruit
Vu à l’oscilloscope,
le bruit présente l’aspect de la (figure99) . Toujours
dans le jargon utilisé en radio-télévision , le bruit, vu sur écran
d’oscilloscope, s’appelle de l’herbe.
F) Rapport signal
/ bruit
Quand les conditions
de réception sont bonnes en télévision,(signal d’antenne de l’ordre du
millivolt), il n’y a pas de problème en ce qui concerne la qualité de l’image
observée.
Quand le signal capté
par l’antenne est faible, par exemple 100 microvolts, on peut toujours
l’amplifier mais on amplifie en même temps le souffle de l’antenne et celui du
récepteur. Ce qui importe, c’est la proportion signal antenne sur signal bruit.
Le niveau du signal
utile de l’antenne doit être réellement supérieur au niveau du bruit. Le
récepteur amplifiant tout ce que l’on met à l’entrée d’antenne, les signaux de
bruit sont amplifiés au même titre que les signaux utiles.
Si le signal utile et
le bruit ont le même niveau, on obtient, sur l’écran du téléviseur, autant de
neige que d’image.
Si le signal utile
est inférieur au bruit, l’image sur l’écran est couverte, noyée si l’on peut
dire, par de la neige.
1) Différentes
valeurs de rapport signal / bruit
Ce rapport s’écrit
S/B
Voici quelques
valeurs de rapport signal / bruit couramment admises pour un résultat pratique
correct :
En télégraphie Morse avec lettre au son : S/B = 0 dB
En télégraphie automatique : S/B = 30 ou 15 dB
En téléphonie : S/B = 20 ou 26 dB
En radiodiffusion : S/B = 45 ou 33 dB
En télévision : S/B = 100 ou 40 dB
Avec un rapport S/B
inférieur à 40 dB, la neige sur l’écran devient gênante.
2) Evolution du
rapport signal / bruit le long d’une chaîne d’amplificateur
il est intéressant de
savoir ce que devient le rapport signal / bruit le long d’une chaîne
d’amplification et d’en tirer des conclusions pratiques.
Exemple :
cas de quatre étages amplificateurs, identiques, en cascade (figure
100)
Ces amplificateurs
sont purement théoriques. Chaque étage a un gain de 20dB. Chaque étage produit
un bruit propre de 2 microvolts. L’antenne fournit à 20° C un bruit de 1,7
microvolts. 20 dB de gain correspond à un gain en tension de 10. A l’entrée du
premier amplificateur, on applique un signal utile de 100V
.A l’entrée du premier amplificateur, on applique 1,7
V
de bruit. En sortie du premier amplificateur, le signal utile passe à 100
V x
10 = 1000
V .
En sortie du premier amplificateur, le bruit d’entrée, le bruit d’entrée passe
à 1,7
V x
10 = 17
V
auxquels s’ajoute le bruit propre de l’amplificateur soit 20
V.
En sortie du premier amplificateur, le bruit vaut donc 20 + 17 = 37
V.
Le rapport signal /
bruit à l’entrée du premier amplificateur est de : = 58 ou en dB : 20 log
58 = 20 x 1,75 = 35 dB
Le rapport signal /
bruit à la sortie du premier amplificateur est de = 27 ou en dB : 20 log 27 = 20 x 1,43 =
28,6 dB.
Du fait du bruit
propre de l’amplificateur, le rapport signal / bruit se détériore entre
l’entrée et la sortie. Cette observation est très importante. Le tableau de la (figure 101) est très instructif à étudier.
La dégradation la
plus forte est apportée par le premier étage amplificateur.
Le bruit propre du
dernier étage est négligeable devant le bruit amplifié.
Conséquence
pratique :
Pour obtenir une
image correcte sur l’écran du téléviseur, ce qui correspond à un rapport signal
/ bruit favorable au niveau du tube image, il faut soigner particulièrement
l’étage d’entrée du récepteur du point de vue bruit : c'est-à-dire
réaliser un montage générant le moins possible de bruit.
Comme un étage
changeur de fréquence génère par sa conception même, plus de bruit qu’un
amplificateur simple, on ne le relie pas directement à l’antenne, mais on
introduit entre cette dernière et l’étage changeur de fréquence, un étage
amplificateur haute fréquence. On limite ainsi la dégradation du rapport signal
/ bruit apportée par le premier étage.
G) Le facteur de
bruit
Le facteur de bruit
est le rapport entre le bruit en sortie d’amplificateur, et le bruit, toujours
en sortie, que l’on mesurerait si cet amplificateur n’ajoutait pas son bruit
propre.
On introduit alors le
facteur de bruit : F
Appelons : la
puissance de bruit d’entrée We, le gain en puissance de l’amplificateur Gp, le
bruit propre de l’amplificateur Wa, le bruit effectif en sortie Wt.
On a Wt = (We x Gp) + Wa d’où F =
La puissance de bruit
d’entrée We considérée est celle due au bruit de l’antenne. Le facteur de bruit
peut être défini pour un ensemble.
Par exemple, RTC
présente le tuner UHF type UF1 avec un facteur de bruit de 5,5 dB pour les
canaux 21 à 43 et 8 dB pour les canaux 44 à 69.
Le même fabricant
présente le tuner VHF type VF1 avec un facteur de bruit de 6 dB. Ceci dit, pour avoir des exemples
chiffrés.
Un transistor est
porteur d’un facteur de bruit. Le transistor AF 139 a un facteur de bruit de 7
dB. Les transistors au silicium ont un facteur de bruit plus faible que les
transistors au germanium.
L’évaluation du
facteur de bruit se fait en usine avec des générateurs de bruit. Ce n’est pas
une opération faisable en maintenance ou en service après vente.
VIII Couplages
entre étages en radio télévision
A) Objectifs des
couplages entre étages
Entre deux étages
successifs, on dispose des éléments de couplage, montés en circuits de
structures diverses.
Les couplages entre
étages se font par transformateur ou
autotransformateur (couplage inductif).
Les couplages entre
étages se font aussi par condensateurs (couplage capacitif).
Pour obtenir le
meilleur rendement d’un montage, les circuits de couplage doivent satisfaire à
certaines conditions :
Transmettre le maximum d’énergie
Sélectionner certaines fréquences et pas d’autres (être sélectifs)
Posséder une courbe de réponse amplitude / fréquence déterminée
Tenir compte de l’impédance de sortie du circuit précédent et de
l’impédance d’entrée de l’étage suivant
Etre réglables : le réglage s’effectue en usine, avec un outillage
approprié
B) Couplage par
transformateur
Le premier étage
fournit une puissance Psous
une tension V
,
et possède une impédance de sortie Z
(figure 102) .
Le second étage
reçoit une puissance P
sous une tension V
et
possède une impédance d’entrée Z
(figure 102) .
Le rendement du
montage est maximal quand toute l’énergie disponible en sortie du premier étage
est transmise à l’entrée du second étage.
On a alors P =
P
1) Rapport de
transformation
Dans un
transformateur, la valeur des tensions est en rapport direct avec le nombre de
spires des enroulements.
On a : P =
et P
=
On a
aussi : =
= n (rapport de transformation)
Avec n =
nombre de spires de l’enroulement primaire
Et n =
nombre de spires de l’enroulement secondaire.
Pour P = P
On a : =
ou encore :
=
Soit : =
Comme : =
= n
On a
finalement : n = =
Conclusion :
Pour obtenir un rendement maximal, il faut réaliser un transformateur, dont le
rapport de transformation « n » soit égal à la racine carrée du
rapport des impédances.
2) Exemple de
calcul de rapport de transformation
Voir (figure 103) . Le transformateur fournit au secondaire les
trois dixièmes de la tension existant au primaire mais effectue l’adaptation
des impédances et transmet à T2 toute la puissance disponible au primaire.
3) Flux de
dispersion
Le raisonnement
précédent n’est qu’approximatif, car il ne tient pas compte des pertes dues,
d’une part, aux résistances ohmiques des enroulements, et d’autre part, aux
pertes d’induction, dues au fait que l’enroulement secondaire ne capte pas tout
le flux magnétique émanant de l’enroulement primaire. Ce flux qui se disperse
dans la nature, s’appelle flux de dispersion, on y remédie au mieux en soignant
particulièrement la conception, les dimensions, la position des bobinages du
transformateur, le type de bobinage etc. … autrement dit la technologie de
fabrication.
4) Inductance de
fuite
L’inévitable flux de
dispersion fait que le rendement d’un transformateur n’est jamais, en pratique,
égal à 1.
Dans une construction
très soignée, le rendement peut être proche de 1 mais n’y parvient pas.
On peut dire, à ce
moment là, que l’enroulement primaire se comporte comme si une partie de son
bobinage, n’avait pas d’action sur l’enroulement secondaire, et disperse son
flux propre en pure perte.
Cette partie de
bobinage s’appelle inductance de fuite ou self de fuite.
C) Circuits
accordés
1) Cas général
En radio fréquences
et en télévision, les signaux sont faibles, l’adaptation d’impédances doit être
faite.
Il faut toujours, en
radio télévision sélectionner des signaux à fréquences déterminées. La liaison
entre étages telle que celle représentée (figure 103) ,
est indépendante dans une très large mesure de la fréquence des signaux. On
accorde, alors, les circuits pour les rendre sélectifs.
Un circuit LC
parallèle (figure 104) présente une impédance maximale
à sa fréquence de résonance f =
2) Couplage par
transformateur à primaire et secondaire accordés
On rencontre des
couplages entre étages de nature très diverses. Par exemple : liaison par
transformateur à primaire et secondaire accordés (figure
105) .
Dans ce cas, pour
pallier aux inévitables dispersions de caractéristiques des composants, il est
indispensable de disposer de possibilités de réglage pour chacun des circuits
primaire et secondaire.
Ce réglage se fait
par noyau dans les bobinages (figure 105a) ou par
condensateurs ajustables (figure 105b) .
Un seul réglage étant
suffisant pour un circuit, on, rencontre un type de réglage ou l’autre (bobine
ou condensateur), mais jamais les deux ensemble.
3) Couplage par
transformateur à primaire accordé et secondaire apériodique
On rencontre des
montages réalisés avec des transformateurs dans lesquels seul l’enroulement
primaire est accordé (figure 106) . Cet enroulement
doit être centré sur la fréquence de travail. L’enroulement secondaire assure
l’adaptation d’impédances. Le dispositif possède alors un seul réglage.
D) Genèse et
conséquences de l’amortissement des circuits accordés
En relevant la courbe
de réponse amplitude fréquence d’un circuit accordé, on détermine deux
fréquences f et
f
(figure 107) pour lesquelles le niveau de tension sur le
circuit accordé tombe à – 3dB. La bande passante du circuit est définie à – 3dB
et vaut f
-
f
.
1) Amortissement
parallèle
En plaçant une
résistance R sur un circuit accordé (figure 108a) , on
ne modifie pas l’accord du circuit.
Mais cette résistance
dissipe de l’énergie. En restant toujours dans les mêmes conditions de mesure,
la courbe de réponse amplitude fréquence du circuit accordé (courbe1) devient
la courbe 2 (figure 108b).
On dit alors, que la
résistance R amortit le circuit accordé. La bande passante à – 3dB devient
l’espace f -
f
.
Comme la résistance dissipe de l’énergie, le niveau de tension sur le circuit
est plus faible. A la limite, si la résistance vaut 0
,
elle court circuite le circuit et le niveau de tension est évidemment égal à
zéro.
La bande passante
vaut f
- f
. Elle est plus large que dans le cas précédent.
Conclusion :
Une résistance en parallèle sur un circuit accordé, diminue le niveau de
puissance et le niveau de tension disponibles sur le circuit mais augmente la
bande passante. Large bande et haut niveau ne vont pas de pair. On favorise
toujours l’un au détriment de l’autre.
2) Amortissement
série
En plaçant une
résistance en série avec la bobine d‘un circuit accordé (
figure 109) , il est évident que cette résistance dissipe de l’énergie.
La résistance dissipe
d’autant plus d’énergie que sa valeur ohmique est importante.
On peut donc dire que
la résistance (qui n’intervient pas dans l’accord du circuit déterminé par L et
C) amortit le circuit.
Son comportement est
l’inverse de celui d’une résistance en parallèle sur le circuit, en ce sens
que, plus elle est de faible valeur ohmique, moins elle amortit le circuit.
On conclut de tout
cela que la résistance ohmique d’un bobinage intervient dans la largeur de
bande du circuit.
3) Influence de la
résistance de sortie d’un transistor sur l’amortissement des circuits
Dans le montage de la
(figure 110) , les pôles + et – de l’alimentation sont
court circuités en alternatif par le condensateur de filtrage C(dont
l’impédance
à la fréquence des signaux est quasi nulle).
On peut dire que, au point de vue signaux, le + et le – de l’alimentation,
c’est pareil. On peut alors, toujours au point de vue signaux, remplacer
mentalement le condensateur C
par un court circuit.
Le schéma de la
figure 110 devient celui de la (figure 111) .
Un transistor possède
une résistance interne définie par le point de fonctionnement du transistor,
c'est-à-dire par sa polarisation base émetteur.
Comme le transistor
se trouve en parallèle sur le circuit accordé, sa résistance interne amortit le
circuit accordé et détermine la bande passante.
Conclusion : le
point de fonctionnement d’un transistor définit la bande passante d’un montage
à circuit accordé, placé dans le circuit collecteur.
4) Remarque sur
les découplages de tension d’alimentation
Les condensateurs
électrochimiques tels que C
sont réalisés avec deux bandes d’aluminium séparées par un diélectrique. Pour
obtenir une forte capacité, il faut une grande surface d’armature. Les deux
armatures sont enroulées et présentent un coefficient de self induction non
négligeable en haute fréquence. C’est pourquoi, on trouve des condensateurs
électrochimiques (figure 112) . Le condensateur ajouté
doit, être de type non inductif.
5) Influence de la
résistance d’entrée d’un transistor
On peut tenir le même
raisonnement que précédemment avec l’enroulement secondaire du transformateur
et l’espace base émetteur T2 (figure 113) . Le
condensateur C
court circuite la résistance R
au
point de vue signaux. Le condensateur C
court circuite la résistance R
au
point de vue signaux. La résistance d’entrée
du transistor T2 est en parallèle sur l’enroulement secondaire du
transformateur et amortit cet enroulement (figure 113b).
Comme les deux
enroulements sont couplés par induction mutuelle M, la résistance d’entrée de
T2 intervient tout comme la résistance de sortie de T1, sur l’amortissement du
transformateur, donc sur le niveau des signaux, la bande passante des circuits,
donc sur la sélectivité et le gain du montage.
Cela permet de
constater, que dans un montage, tout se tient.
6) Sélectivité et
adaptation
Le transistor T1 se
comporte en générateur pour le circuit accordé. Le transistor T2 se comporte en
récepteur par l’intermédiaire de l’enroulement
secondaire (figure 114) . Les transistors présentent
des capacités d’entrée Ce et de sortie Cs qui interviennent sur l’accord des
circuits.
Ces valeurs de Ce et
Cs sont prises en considération dans les calculs et définissent les types de
transistors utilisables.
Les transistors
utilisés dans ces montages ont de faibles capacités de jonctions.
E) Montages à
trois enroulements de couplage
On rencontre des
montages à trois enroulements. Dans le montage de la (figure
115) , le circuit L C
se
règle sur la fréquence de travail. L’enroulement L
adapte l’impédance de sortie du transistor T1. L’enroulement L
adapte l’impédance propre du circuit L
C
à
l’impédance d’entrée du transistor T2.
Les impédances de
sortie Zs de T1 et d’entrée Ze de T2 sont rapportées sur L C
par les bobinages L
et
L
et
assurent de ce fait, la bande passante voulue en amortissant le circuit accordé
L
C
.
F) Couplage par autotransformateur
Le raisonnement tenu précédemment , sur les transformateurs, s'applique également au couplage par autotransformateur. La prise intermédiaire assure l'adaptation d'impédance entre l'impédance propre du circuit et l'impédance de sortie du transistor. (figure116)
G) Couplage par
diviseur capacitif
Aux fréquences
élevées, les bobinages comportent peu de spires. Les adaptations d’impédance
par enroulements deviennent délicates. Il est préférable de réaliser les
adaptations d’impédance par diviseur capacitif (figure 117) .
Le raisonnement reste le même qu’avec un autotransformateur. La capacité
équivalente à la somme de Cet
C
assure l’accord du circuit sur la fréquence de travail.
Les deux
condensateurs C et
C
se
comportent comme pour un autotransformateur. Il ne faut pas perdre de vue que
l’impédance d’une bobine augmente avec la fréquence, alors que l’impédance d’un
condensateur diminue avec la fréquence.
H) Comparaisons
entre les couplages inductifs et capacitifs
Couplage par
autotransformateur (figure 118) .
En vissant le noyau,
on modifie la fréquence d’accord du circuit. Le rapport de transformation
établi par le rapport des valeurs de capacité des condensateurs C et
C
n’est pas modifié. L’amortissement n’est pas influencé par la position du
noyau. Ce réglage agit sur la fréquence de travail du circuit mais pas sur la
largeur de bande.
Couplage par
diviseur capacitif
En vissant le noyau,
on modifie la fréquence d’accord du circuit (figure 119)
. Le rapport de transformation établi par le rapport des valeurs de capacité
des condensateurs C et
C
n’est pas modifié. L’amortissement n’est pas influencé par la position du
noyau. Ce réglage agit sur la fréquence de travail du circuit mais pas sur la
largeur de bande.
I) Amplificateur à
gain commandé
On appelle
amplificateurs à gain commandé, les montages dans lesquels la base du
transistor reçoit une tension de commande, exemple : tension de CAG.
Influence de la
tension de commande
La tension de CAG qui
varie avec le niveau du signal à l’entrée du récepteur modifie la polarisation
du transistor. Elle en déplace le point de fonctionnement. Comme la courbe
caractéristique I/ V
n’est pas linéaire, la résistance d’entrée varie avec le point de
fonctionnement. Mais ce qui varie aussi, c’est la capacité de la jonction base
émetteur.
Cette capacité est
placée sur le circuit d’entrée et intervient dans l’accord de ce circuit. Quand
la tension de CAG évolue, l’accord du circuit se modifie. Un moyen simple est
utilisé pour limiter le désaccord du circuit (figure 120a)
.
Un condensateur C
est placé dans la liaison et se trouve en série avec la capacité de la jonction
base émetteur.
Le condensateur de
liaison C et
la capacité de jonction Ce interviennent dans l’accord du circuit d’entrée.
Une variation de la
capacité d’entrée est moins ressentie cette fois par le circuit d’entrée, qu’en
l’absence du condensateur de liaison.
Inconvénient du
procédé : l’impédance du condensateur de liaison provoque une perte de
signal puisque l’ensemble condensateur de liaison et capacité d’entrée se
comporte en diviseur de tension capacitif (figure 120b)
.
J) Amplificateur à
charge de collecteur apériodique
On rencontre des
montages qui déterminent une bande passante d’une manière différente de ce qui
a été vu jusqu’ici.
Le principe consiste
à disposer dans le circuit collecteur, une résistance (figure
121) . L’amplificateur est alors dit apériodique, puisqu’il n’est pas
sélectif.
Cet amplificateur
présente l’avantage d’avoir une très large bande passante.
Pour obtenir la
courbe de réponse voulue, on insère dans la liaison entre deux transistors un
ou plusieurs filtres.
Dans le cas de la
figure 121, la liaison est effectuée par un filtre en T constitué par C, C
, R
et
ponté par L et C
.
Ce filtre est dit en T ponté.
Il évacue à la masse
du châssis les fréquences indésirables. Le réglage se fait par un noyau en
ferrite dans la bobine L.
On peut rencontrer
plusieurs filtres en T pontés successifs, réjectant des fréquences différentes.
K) Mise en forme
de la courbe de réponse
La mise en forme de
la courbe de réponse d’un amplificateur peut s’effectuer à l’aide de filtres.
La (figure 122) donne à titre d’exemple, l’action
apportée par deux filtres en T ponté, accordés l’un sur 31,2 MHz et l’autre sur
39,2 MHz.
L) Petit lexique
sur les filtres
L’étude des filtres
peut représenter des ouvrages entiers et se traiter avec des mathématiques de
haut niveau ou avec des relations de vecteurs.
Ce n’est pas le cas
ici, mais il faut néanmoins, avoir connaissance de la signification de certains
termes d’usage courant.
1) Principaux
types de filtres
On rencontre quatre
principaux types de filtres :
les filtres passe-bas
les filtres passe-haut
les filtres passe-bande
les filtres coupe- bande
Les filtres
présentent une impédance d’entrée Ze, une impédance de sortie Ze.
Quand pour un filtre
donné Ze = Zs , le filtre est dit filtre symétrique.
Quand pour un filtre
donné Ze est différent de Zs, le filtre est dit filtre antimétrique .
Les filtres sont de
structures diverses, dérivées ou transformées les unes des autres.
Les signaux d’entrée,
sur un filtre donné, peuvent être en phase avec les signaux de sortie. Le
comportement du filtre est alors purement résistif.
2) Temps de
propagation de groupe
Dans d’autres types
de filtres, les signaux de sortie peuvent être déphasés par rapport aux signaux
d’entrée. C’est le cas rencontré en télévision.
Ce déphasage peut
être plus au moins important, suivant le type de filtre et suivant la fréquence
des signaux. La valeur du déphasage ou temps de déphasage des signaux de sortie
par rapport aux signaux d’entrée, s’appelle, pour des groupes de fréquences aux
comportements homogènes : temps de propagation de groupe.
3) Impédance de
transfert
Quand des filtres
sont placés entre deux étages successifs, on les utilise pour effectuer une
mise en forme de courbe de réponse amplitude fréquence. C’est le cas des
filtres en T et dérivés.
Ces filtres éliminent
les signaux à certaines fréquences et les transmettent à d’autres fréquences.
Toutefois, par leur
présence, ces filtres présentent un obstacle à l’acheminement des signaux non
rejectés.
On peut dire
également : les filtres présentent une impédance aux transferts des
signaux.
Cette impédance ne
peut être nulle et s’appelle impédance de transfert.
4) Filtres en T et
dérivés
En partant d’un
filtre en T simple, on rencontre trois structures de base (figure
123) : filtre en T – filtre en double T – filtre en T ponté.
Sur les (figures 123 a, b, c)
sont représentées des impédances quelconques. Cela veut dire qu’une impédance Z
peut être constituée matériellement par un condensateur ou une inductance, ou
une résistance, ou une association de deux ou de trois composants cités.
Le tableau de la (figure 124) donne à titre indicatif différentes
réalisations de filtres en T et dérivés.