Principe de la réception , synthèse de l’image , synoptique d’un récepteur

 

Partie  vidéo d’un téléviseur

 

Schéma synoptique :

 

Le schéma synoptique de la (figure 1) donne les différentes phases du traitement du signal vidéo, arrivant sur l’antenne, jusqu’au tube cathodique (écran) qui permet de visualiser l’image transmise.

 

Fonctionnement :

 

Le signal capté par l’antenne réceptrice est amené à l’entrée du téléviseur par la ligne de descente en câble coaxial comme nous l’avons vu précédemment. Son amplitude est alors de quelques microvolts à quelques millivolts.

 

Ce signal haute fréquence modulé en amplitude est d’abord amplifié dans un premier amplificateur HF qui permet d’obtenir un rapport signal/ bruit plus élevé que si l’on envoyait ce signal directement sur l’étage mélangeur. Le gain de cet étage est d’environ 20 dB.

 

Ce signal amplifié passe alors dans un étage mélangeur qui reçoit également un signal haute fréquence fourni par un oscillateur local.

 

Cet étage mélangeur, tout comme dans un récepteur radio superhétérodyne effectue un changement de fréquence et fournit en sortie un signal vidéo à moyenne fréquence toujours modulé en amplitude.

 

Ces trois étages : amplificateurs HF, oscillateur local, et étage mélangeur sont généralement regroupés dans un seul bloc appelé tête HF ou tuner. Lorsqu’un téléviseur doit recevoir les deux gammes de fréquences VHF et UHF, ces tuners sont au nombre de deux, l’un fonctionnant en VHF et l’autre en UHF.

 

A la sortie du tuner, le signal est ensuite amplifié par l’amplificateur FI dont le gain est important puisqu’il peut atteindre 90 dB. Cet amplificateur est souvent constitué de trois étages successifs.

 

Le signal est ensuite traité dans le détecteur qui transforme le signal modulé moyenne fréquence en un signal vidéo fréquence tout à fait analogue au signal vidéo créé par la caméra de prise de vues.

L’amplitude de ce signal est alors d’environ 1 volt. Il est encore amplifié par l’amplificateur vidéo, dont le gain est d’environ 30 à 50 dB et dont la bande passante doit s’étendre du continu jusqu’à plus de 10 MHz, puis appliqué intégralement au tube cathodique ou catho scope, qui effectue la transformation du signal électrique en une image visible.

 

Les signaux de synchronisation contenus dans le signal vidéo sont extraits de ce dernier dans le séparateur de synchronisation et sont envoyés aux circuits de synthèses qui effectuent la synchronisation des circuits de balayage avec l’émetteur.

 

La (figure 2) donne le schéma de principe de la reconstitution ou synthèse de l’image à l’intérieur du tube cathodique.

 

Le signal vidéo est appliqué au tube cathodique, ce qui produit, à partir de la cathode, l’émission d’un faisceau électronique dont l’intensité est fonction des variations d’amplitude du signal vidéo appliqué au tube.

 

Ce faisceau électronique vient frapper une couche fluorescente déposée sur la face interne de l’écran.

 

Cette couche fluorescente à la particularité d’émettre de la lumière lorsqu’elle est excitée par un bombardement d’électrons. Plus le bombardement est important et plus l’émission de lumière à l’endroit considéré est forte, ce qui fait que l’on reproduit sur l’écran du tube cathodique, les variations d’intensité lumineuses captées par la caméra de prise de vues.

 

Il ne reste plus qu’à faire balayer le faisceau électronique sur toute la surface de l’écran, de la même manière que dans le tube analyseur d’image.

 

La (figure 3) montre comment s’effectue le balayage du faisceau électronique sur l’écran du catho scope : il est identique au balayage du faisceau électronique d’un tube analyseur explorant l’image à transmettre.

 

Le nombre de lignes est le même que lors de la prise de vues et le déplacement du faisceau doit se faire en synchronisme parfait avec celui du faisceau analyseur, d’où le rôle des tops de synchronisation rajoutés au signal vidéo retransmis. On a recours au balayage entrelacé afin d'éviter tout papillotement ou scintillement désagréable de l’image sur l’écran (voir 1 bases de la télévision).

 

Circuits de balayage

 

La déviation du faisceau électronique dans un tube cathodique est du type électromagnétique et se fait à l’aide de deux bobines entourant le col de ce tube.

 

Ces bobines sont traversées par des courants qui créent des champs électromagnétiques . Ces champs font dévier le faisceau électronique proportionnellement à leur intensité.

 

L’une des bobines commande le déplacement du spot dans le sens horizontal et l’autre, le déplacement du spot dans le sens vertical. La combinaison des deux actions permet de balayer la totalité de l’écran. Considérons ce qui se passe pour différentes valeurs de courant appliqué à la bobine de déviation horizontale, en l’absence de déviation verticale.

 

1)         Pour un courant nul, le spot sera fixe au centre 0 de l’écran( ceci ne doit pas durer trop longtemps car il y a des risques de détérioration de la couche fluorescente du tube). Lorsque l’on voit un spot fixe au centre de l’écran d’un téléviseur, on peut en déduire que les deux systèmes de balayage horizontal et vertical ne fonctionnent pas.

2)         Si on applique un courant que nous appellerons positif par convention, le spot va se déplacer vers la droite.

3)         Si on applique un courant opposé, donc négatif, le spot se déplace vers la gauche.

4)         En appliquant un courant en dent de scie, le spot balaie l’écran horizontalement créant ainsi une raie lumineuse horizontale (figure 4) .

 

Le spot va du point A au point B relativement lentement puis revient en A très vite pendant ce qu’on appelle le temps de retour lignes, puis repart vers B lentement, etc.…. . Si on observe que l’écran ne possède qu’une ligne horizontale, on peut en déduire que le système de balayage vertical ne fonctionne pas.

 

Voyons l’action du courant dans la bobine de déviation verticale en l’absence de déviation horizontale.

 

1)    Pour un courant nul, le spot reste fixe au centre 0 de l’écran.

2)    Pour un courant que nous appellerons positif par convention, le spot se déplace vers le haut.

3)    Si on applique un courant inverse, le spot se déplace vers le bas.

4)    En appliquant un courant en dent de scie, le spot balaie l’écran verticalement produisant ainsi une raie lumineuse verticale (figure 5) . Le spot va du point A au point Z relativement lentement puis revient au point A très rapidement pendant ce que l’on appelle le retour trame, puis repart vers Z lentement, etc.….. . Si on observe une raie lumineuse verticale unique sur l’écran d’un téléviseur, on peut en déduire que le système de balayage horizontale ne fonctionne pas.

 

En combinant les deux balayages horizontal et vertical, on arrive à faire explorer au spot la totalité de l’écran, comme le montre (la figure 6) , et grâce à la rémanence du tube, l’écran s’éclaire dans sa totalité.

 

Comme les déplacements en sens horizontal et vertical sont simultanés, le point ira de A à B, parcourant ainsi une ligne droite.

 

Arrivée en B, la tension de la dent de scie horizontale revient brusquement à sa valeur initiale. Comme cela se passe en un temps très bref, il n’y aura aucun mouvement appréciable dans le sens vertical, le mouvement de B à C  est, lui aussi tellement rapide, qu’il n’est à aucun moment visible.

 

Puis, la dent de scie horizontale croît, exactement comme elle croissait de A à B, et simultanément, il y aura également un déplacement vertical dû à la dent de scie verticale : pour cette raison, la nouvelle trajectoire sera le trait continu de C à D.

 

En D, nouveau et brusque retour de la dent de scie horizontale et ainsi de suite.

 

On remarque que la fréquence de la dent de scie verticale(fréquence trame) est nettement inférieure à la fréquence de la dent de scie horizontale(fréquence lignes). En effet, pendant une période image, le spot doit balayer toutes les lignes de l’écran : ou tout au moins la moitié puisqu’il s’agit de balayage entrelacé ( il faut deux périodes de trame pour balayer toutes les lignes de l’écran).

 

Pour obtenir les deux dents de scie nécessaires à ces deux types de balayage on a recours à deux générateurs de dents de scie, l’un fonctionnant à la fréquence lignes et l’autre à la fréquence trames.

 

Ces générateurs doivent être synchronisés par les tops de synchronisation venant de l’émission afin que la synthèse de l’image se fasse correctement.

 

On utilise pour cela un séparateur de synchronisation qui extrait les tops de synchronisation du signal vidéo. Mais il faut de plus trier les tops de synchronisation lignes des tops de synchronisation trames pour pouvoir les envoyer sur les générateurs de balayage correspondants.

 

Ceci est possible grâce à la durée qui est nettement différente( voir 1) les bases de la télévision) et se fait grâce au circuit trieur de tops qui est en réalité constitué de montages intégrateurs et différentiateurs.

 

Ces circuits de balayage sont représentés sur ( la figure 7) .

Les dents de scie obtenues par les générateurs de balayage, appelés aussi bases de temps, et synchronisées par les tops venant de l’émetteur sont amplifiées avant d’être appliquées aux bobines de déviation correspondantes.

 

A la sortie de l’amplificateur de balayage lignes, la dent de scie obtenue est non seulement envoyée à la bobine de déviation horizontale mais également à un circuit chargé d’obtenir une très haute tension (THT) nécessaire au fonctionnement du tube cathodique. Cette THT est en effet appliquée à l’anode d’accélération du tube.

 

Partie son d’un téléviseur

 

Deux systèmes différents sont à examiner selon que le son est retransmis en modulation d’amplitude comme en France, ou en modulation de fréquence, comme dans beaucoup de pays.

 

1)    Son en modulation d’amplitude

 

Dans ce cas, le schéma synoptique complet d’un téléviseur est donné (figure 8) .

 

Pour diminuer des étages inutiles, le son est d’abord traité dans les étages HF du téléviseur en même temps que le signal vidéo. Ce n’est qu’à partir de l’amplificateur FI vidéo que la voie son est prélevée à l’aide de filtres accordés.

 

Ce signal son à fréquence intermédiaire est ensuite amplifié dans un amplificateur FI SON puis détecté.

 

Le signal BF obtenu est à nouveau amplifié dans un amplificateur BF avant d’être envoyé au haut parleur.

 

Le schéma synoptique de la voie son est tout à fait analogue à celui d’un récepteur de radiodiffusion superhétérodyne classique.

 

2)    Son en modulation de fréquence : système INTERCARRIER

 

C’est généralement le système INTERCARRIER ou INTER PORTEUSES qui est employé lorsque le son est retransmis en modulation de fréquence : voir le synoptique de (la figure 9) .

 

Dans ce procédé, non seulement les circuits HF sont communs à la vidéo et au son, mais également l’amplificateur FI. Le signal son n’est prélevé qu’au niveau de la détection (parfois au niveau de l’amplification vidéo).

 

En réalité, dans l’amplificateur Fi commun, il se produit un phénomène de battement entre les deux fréquences intermédiaires vidéo et son assez voisines puisque séparées généralement de 5,5 MHz (ou 6,5 MHz selon les standards). Au niveau de la détection, on a donc apparition d’un signal de fréquence égale à la différence des deux fréquences mises en présence soit 5,5 MHz ou 6,5 MHz.

 

Comme l’une (celle du son) est modulée en fréquence, ce battement l’est donc également.

On obtient donc un signal à 5,5 MHz ou 6,5 MHz modulé en fréquence par le son BF.

 

Il ne reste plus qu’à envoyer ce signal dans un amplificateur limiteur qui élimine toute variation d’amplitude avant de passer dans un démodulateur FM ou discriminateur qui délivre le signal BF désiré. Ce signal BF est ensuite amplifié et retransmis au haut parleur. Le signal à 5,5 MHz ou 6,5 MHz obtenu par battement étant également transmis à l’amplificateur vidéo, il convient de l’éliminer par filtrage afin de ne pas provoquer de phénomènes de moirage désagréable sur l’écran.

 

Alimentation

 

Elle fournit à partir du secteur (ou parfois d’une batterie) toutes les tensions nécessaires : basses et hautes tensions. Les très hautes tensions nécessaires à l’anode d’accélération du tube cathodique, sont fournies à partir de la platine balayage horizontale.

Voir pour les alimentations pour téléviseurs noir et blanc au chapitre 4.

 

Autres circuits

 

De nombreux autres circuits sont inclus dans les téléviseurs modernes   : circuits de protection, circuits de corrections automatiques, contrôles automatiques de gain ou de fréquence etc. ….. C’est divers circuits seront examinés avec les platines dont ils dépendent directement, au fur et à mesure que nous les rencontrerons.

Des circuits de commutation sont également nécessaires pour faire fonctionner les récepteurs en tel ou tel standard ou en tel ou tel gamme de fréquence. Ces commutations seront encore plus nombreuses dans les téléviseurs multistandards ou multinormes capable de capter la plupart des standards existants.