Bases de temps verticales de téléviseurs noir et blanc
Les circuits de
balayage vertical figurant dans les téléviseurs noir et blanc ont pour rôle de
faire dévier le faisceau électronique de haut en bas de l’écran à la fréquence
de 50 Hz.
Rappelons que 25
images / secondes sont restituées en 50 demi images. Pour ce faire, un courant
de forme et d’amplitude données parcourt le déviateur, créant un champ
magnétique qui déplace le faisceau verticalement.
Un balayage vertical
dure 20 ms qui se décomposent environ 19 ms pour l’aller et 1 ms pour le retour
comme le montre la (figure 1) .
I – Description de l’étage base de temps
verticale
Il se compose d’un
générateur de dents de scie, d’un étage adaptateur d’impédance, d’un
amplificateur de puissance et du déviateur comme le montre le synoptique de la (figure 2) .
A) Générateur de
dents de scie
Il fournit le signal
de commande du balayage. Il doit être stable en fréquence. Rappelons que c’est
la vitesse de charge et de décharge d’un condensateur qui détermine la
constante de temps du générateur.
1) Types de
montage utilisés
Différents montages
sont utilisés, la plupart ont étés étudiés à propos du balayage ligne, citons
les principaux sans revenir sur leur fonctionnement qui a été vu dans le
chapitre précédent.
L’oscillateur à effet Miller (figure 3) .
L’oscillateur bloqué (figure 4) .
Le multivibrateur astable (figure 5) .
Le transistor uni jonction (figure 6) .
Au temps t
initial, le condensateur n’est pas chargé, le potentiel d’émetteur est nul. Le
courant traversant l’U.J.T. est négligeable.
Peu à peu, le
condensateur C se charge à travers R3 suivant une loi exponentielle. Lorsque la
tension V
atteint la tension de pic, l’U.J.T. présente une résistance faible entre
émetteur et base 1, le condensateur C se décharge alors rapidement à travers
l’U.J.T. et la résistance R1.
Lorsque la tension d’émetteur
descend en dessous de la tension de vallée, le transistor uni jonction se
rebloque, et le condensateur C se recharge, etc. .
2) Asservissement
du générateur de signaux
A la sortie du
générateur, une cellule RC à grande constante de temps intègre les impulsions
de façon à obtenir une dent de scie linéaire.
Rappelons que la
charge du condensateur est une variation exponentielle et que, comme le montre
la (figure 7) , seul le début de la courbe est utilisable
du fait de sa linéarité pratiquement parfaite.
Le montage complet
du générateur sera donc celui de la (figure 8) dans le
cas d’un oscillateur bloqué.
La cellule Ce / Re
fixe la constante de temps de l’oscillateur, réglable par Re. Rs / Cs fixe la
constante de temps beaucoup plus grande de la cellule d’intégration du signal
fournit, Rs permet d’en ajuster le niveau et par la même de modifier
l’amplitude du signal appliqué à l’amplificateur.
Le potentiomètre Re
assure le réglage de fréquence de l’étage, alors que Rs opère le réglage
d’amplitude du balayage.
Par ailleurs, le
balayage du téléviseur doit être en synchronisme parfait avec celui de
l’émission TV. Les tops trames extraits du signal vidéo composite et les
signaux du générateur doivent coïncider.
Les tops trames
sont, en général, appliqués sur la base du transistor, dans le cas de
l’oscillateur bloqué (figure 8) , de façon à ce qu’ils
puissent accélérer le blocage du transistor. Pour ce faire, il faut que la fréquence
de l’oscillateur soit légèrement supérieure à celle des tops, ainsi, la
synchronisation est possible comme le montre la (figure 9)
.
On constate que la
présence d’un top trame provoque le blocage du transistor au temps t1 au lieu
de t2 s’il n’y avait pas de synchronisation extérieure.
B) L’étage de
liaison
Le signal sortant du
générateur de dents de scie, bien que d’amplitude suffisante, est trop faible
pour commander l’étage de puissance. On le fait passer par un étage intermédiaire
qui lui procure un gain en courant.
L’amplificateur,
lui-même ,est souvent un transistor de puissance dont l’entrée est en basse
impédance.
L’étage
intermédiaire réalise ces deux conditions et se représente généralement sous la
forme d’un étage construit autour d’un transistor monté en collecteur commun,
comme le montre la (figure 10) .
C) Amplificateurs
de puissance
Ces étages
rappellent un étage final basse fréquence. Plusieurs types de montages peuvent être
rencontrés, voici quelques exemples :
Amplificateur travaillant en classe A avec couplage direct (figure 11) .
On ne peut utiliser
directement le déviateur comme charge : le courant continu de collecteur
ou de plaque produirait un décadrage du faisceau non rectifiable. La dent de
scie seule doit parcourir le déviateur. Ce montage n’est donc pas utilisé.
Amplificateur travaillant en classe A avec couplage par transformateur (figure12) .
Un transformateur de
sortie est utilisé de la même façon que pour un étage d’amplification BF.
L’utilisation du
transformateur permet une adaptation d’impédance précise entre le déviateur et
la sortie de l’étage de puissance.
Amplificateur travaillant en classe A avec liaison par condensateur (figure 13) .
La dent de scie
arrive sur le déviateur D à travers le condensateur C. La résistance de charge
du transistor est une bobine L de quelques ohms dont l’inductance est grande devant
celle du déviateur.
Amplificateur push pull (figure 14) .
Le déviateur mis à
part, ces circuits ne sont pas spécifiques à la télévision.
D) Le déviateur
Le courant délivré
par l’étage de puissance parcourt les bobines de déviation et fait apparaître
un champ traversant le col du tube image de gauche à droite.
A 50Hz, l’effet
inductif de ces bobines est négligeable, donc, comme on le verra plus loin, on
fait passer un courant en dent de scie dans une charge essentiellement
résistive, ainsi la tension aux bornes de ces bobines est elle aussi, en dent
de scie.
Aujourd’hui, les
déviateurs sont à faible impédance, leurs caractéristiques usuelles sont les
suivantes :
Résistances : 40
Inductance : de 80 à 100 mH
Leur constante de
temps est donné par la formule :
=
= 2,5
ms
II – Etude de l’étage de puissance
Son fonctionnement
est simple, néanmoins, il exige un certain nombre de corrections et de mises en
forme.
A) Rappels sur
les effets des bobines et condensateurs sur les tensions et les courants
1) Si l’on considère
le montage de la (figure 15 a) aux bornes duquel on
applique une tension continue V, la tension Vc aux bornes du condensateur est
une exponentielle croissante lors de la charge, décroissante lors de la
décharge comme le montre la (figure 15 b) . A l’inverse,
le courant Ic décroît lors de la charge du condensateur et croît lors de la
décharge de façon exponentielle.
2) Par contre, la tension
de charge Vc d’un condensateur croît de façon linéaire lorsque le courant de
charge Ic qui le traverse est maintenu constant (figure 16)
.
3) Cependant, pour
que la variation du courant dans un condensateur soit linéaire, il faut que la
tension à ses bornes soit parabolique (figure 17) .
4) On démontre
également que le courant (I)
traversant une bobine a une croissance linéaire dans le temps si la tension V
aux bornes de la bobine reste constante (figure 18) .
5) Lorsque la
tension V
aux bornes de cette bobine croît linéairement, le courant I
qui traverse la bobine est de forme parabolique (figure 19)
.
C) Forme du
courant de sortie
1) Cas de la
liaison par transformateur
La (figure
20) montre un étage équipé d’un transformateur et la (figure
21) le schéma équivalent de ce montage vu du primaire de ce transformateur.
Zp est l’impédance de l’enroulement primaire du transformateur.
R est la résistance équivalente du circuit secondaire R = Rs x
Rs est la résistance globale du circuit secondaire et n est le rapport
de transformation.
Le courant I se
divise en Ip (courant primaire) et Is (courant secondaire) : I =
Ip + Is.
Pour obtenir un
balayage correct, il faut que Is ait une croissance linéaire. Or :
R est une résistance dans laquelle U et Is croissent linéairement.
Quand U croît linéairement, Ip croît de façon parabolique. Donc I qui
est la somme de Ip et Is à la forme donnée à la (figure 22)
. Le courant I délivré par l’étage de puissance devra avoir cette forme.
2) Liaison par
condensateur
La (figure
23) donne un exemple, la (figure 24) est le schéma
équivalent vu du transistor de puissance.
Dans ce schéma
équivalent, R est la résistance du déviateur pendant l’aller du balayage. Une
tension parabolique V
apparaît aux bornes du condensateur puisque que le courant qui traverse
l’ensemble a une croissance linéaire. Mais dans la pratique, on peut la
négliger si elle est faible devant la tension U
aux bornes de R.
Exemple : Soit
un déviateur de 40 parcouru par un courant de 400 mA. La tension
U
est de 16 v car U = RI , U
=
40 x 0,4
= 16 V
Si <
,
soit U
< 1,6 V, on admet que la distorsion du signal est négligeable, dans la
pratique, on place un condensateur de grande valeur : 470 à 1000
F
pour un étage à transistors et 47 à 100
F
pour un étage à tubes(dans ce cas, la tension de service du condensateur est
plus élevée).
Donc, si nous
utilisons un condensateur dont les effets secondaires sont négligeables, nous
nous retrouvons dans le cas de figure précédent (liaison par transformateur) et
le courant croît comme indiqué sur la (figure 22) .
D) Le traitement
du signal d’entrée
1) Pour que le
courant sortant de l’amplificateur ait la forme indiquée à la (figure
22) (forme qui permet un balayage
linéaire), le signal d’entrée doit être à son image et l’amplification ne doit
pas l’altérer.
2) De plus, la
conception même du tube cathodique introduit des défauts de géométrie dus au trajet
plus long du faisceau électronique lorsque l’angle de déviation augmente. En
effet, l’écran du tube est assez plat et tous ses points ne sont pas placés à
l’égale distance du centre de déviation situé au centre du déflecteur. La (figure 25) illustre le fait que sur un tel écran une mire
quadrillée (A) est déformée si le balayage est linéaire (B), l’image A apparaît
si l’on donne une forme en S au courant de balayage (figure
25 c) .
La forme du signal
d’entrée est donc complexe. Elle doit être, en théorie, la somme de cette
courbe en S (figure 25 c) et de la courbe de la (figure 22) .
En pratique, on fait
un calcul approché et l’on prévoit un certain nombre d’éléments ajustables pour
obtenir la linéarité voulue. On utilise des circuits de mise en forme et des
circuits de contre réaction.
a) Circuits de
mise en forme
Ce sont des circuits
à base de résistances et condensateurs. Ils sont nombreux. La (figure
26) en montre un exemple.
La tension de sortie
U est la somme de U
tension aux bornes de R2 et U
tension aux bornes de C.
Si l’impédance de ce
circuit est faible devant celle de l’étage suivant, la totalité du courant fournit
par le générateur traverse la cellule R2/C et l’on obtient alors, en agissant
sur R2, la forme du signal voulue, comme le montre la (figure
27) .
b) Circuits de
contre réaction
La contre réaction
consiste à prélever une portion du signal amplifié de sortie et à le réinjecter
en opposition de phase à l’entrée de l’amplificateur. Le but est notamment de
rendre le processus de l’amplification indépendant des caractéristiques de
l’amplificateur et de jouer sur la courbe de réponse de l’étage.
Rappelons que la
contre réaction se fait en série ou en parallèle et en intensité ou en tension.
Dans notre cas, il
s’agit de prélever une fraction du signal, de le déformer de façon voulue par
des cellules intégratrices ou différenciatrices pour le superposer à la dent de
scie présente à l’entrée de l’amplificateur. On parvient ainsi à obtenir un
signal aux normes souhaitées pour obtenir le balayage expliqué précédemment.
Prenons l’exemple illustré (figure 28) .
Une fraction A du
signal est prélevée après amplification. Le circuit différenciateur R1 C1
transforme ces dents de scie en signaux rectangulaires B. Ensuite,
l’intégrateur C2 R2, selon la valeur de C2 en modifie les flancs.
Ce signal obtenu C
est ajouté à la dent de scie D venant du générateur et l’on obtient à l’entrée
de l’amplificateur un signal E de forme souhaitée.
Un autre exemple (figure29) , consiste à prélever le courant de commande de
la contre réaction sur l’émetteur de T2 (amplificateur de puissance), et à le
faire transiter par un réseau RC qui le déforme et à le réinjecter sur la base
de T1 (adaptateur d’impédance). Le potentiomètre P, en rendant la contre
réaction variable, permet un réglage de linéarité.
E) Fonctions
auxiliaires
1) Le cadrage
vertical
Pour des raisons
diverses (dispersions de caractéristiques des éléments ou du système de
déflexion, …) le faisceau électronique peut se trouver décentré.
Pour corriger ce
défaut, un procédé magnétique consiste à déplacer les aimants de cadrage placés
à l’arrière du déviateur. Ils permettent ainsi de rattraper les défauts propres
au tube.
Un procédé
électrique permet de rattraper les défauts du système de déviation. Pour ce
faire, on superpose au courant de déflexion un courant continu qui traverse
également les bobines du déviateur. En jouant sur la valeur de ce courant, on
déplace plus ou moins le balayage dans le sens vertical.
Ainsi, dans
l’exemple (figure 30) , le potentiomètre P permet
d’ajuster ce courant.
2) Protection
contre les surtensions
Le temps de retour
du balayage vertical étant beaucoup plus court que pour l’aller (environ 1
milliseconde), le déviateur se comporte alors plus comme une inductance que
comme une résistance. Il se produit donc une surtension dont la valeur V est
donnée par la formule :
V =
L x L = coefficient de self induction du
primaire du transformateur. Si L = 30 H,
I = 200 mA et
t = 1 ms.
V = 30
x = 6000
V
Il est évident
qu’une telle surtension endommagerait des composants, surtout dans
l’amplificateur, le tube ou les transistors.
a) On élimine ce
risque en plaçant une varistance dans le circuit (figure 31)
.
Les varistances ou
VDR (voltage dépending résistors) sont des résistances qui varient en fonction
de la tension.
Lorsque la tension à
leurs bornes augmente, leur valeur ohmique décroît instantanément, c'est-à-dire
que le courant qui les traverse augmente beaucoup plus vite que la tension
appliquée.
L’équation
caractéristique de la VDR est :
V = C x I x , V est la tension à ses bornes, I le
courant,
le coefficient caractéristique de la VDR, C la
tension à ses bornes pour I = 1 ampère.
Placée comme le
montre (la figure 31) , la VDR absorbe donc les
surtensions en les écoulant à la masse et stabilise la hauteur de l’image.
b) Une autre
solution consiste à placer une cellule composée d’une diode et d’un circuit RC (figure 32) .
Le réseau RC a une
constante de temps égale au temps de retour et absorbe l’énergie emmagasinée
dans le déviateur. Le sens de branchement de la diode ne permet la conduction
que pendant le retour.
3) Protection contre
l’échauffement du déviateur
En fonctionnement
normal, le déviateur s’échauffe par effet Joule. Sa résistance augmente et
risque de modifier la hauteur de l’image. On neutralise ce phénomène par
l’insertion d’une résistance CTN dans le circuit, dont la résistance va
diminuer et compenser les effets de l’échauffement du déviateur (figure 33) .
Une CTN est une
résistance à coefficient de température négatif dont la valeur ohmique décroît
lorsque la température augmente.
III – Exemples de bases de temps verticales
A) Base de temps
à tubes
La (figure
34) donne le schéma de la base de temps verticale à tubes.
Elle est bâtie
autour d’un ECL 85 dont la partie triode assure le blocking et la partie
pentode l’amplification.
Le couplage se fait
entre grille (broche 2) et anode (broche 1).
La résistance R55
limite le courant dans la grille et R54 est la en amortissement.
Le potentiomètre P6
et le condensateur C50 fixent la constante de temps de l’étage que l’on peut
faire varier avec P6 (P6 est donc le réglage de fréquence).
L’ensemble C51 – P4
– R56, cellule de grande constante de temps, met en forme le signal délivré.
R59 – P4 – R56 forment
la résistance de fuite de la grille de commande de la pentode soit 220 k +
500k
+
220 k
=
940 k
maximum. En agissant sur P4, on peut faire varier cette résistance de fuite de
440 à 940 k
.
Ainsi, la polarisation du tube varie et son gain également. On peut donc, grâce
à P4, faire un réglage d’amplitude.
Dans le circuit
d’anode (broche 6), on trouve le transformateur image, une VDR, ainsi qu’un
circuit de contre réaction qui a pour but de corriger la linéarité.
Cette contre
réaction traverse plusieurs cellules RC qui déforment le signal prélevé et le
rajoutent à celui du générateur sur la résistance R60. Le potentiomètre P5
permet le réglage de la linéarité.
Sur le déviateur, on
remarque le condensateur C57 qui sert à l’effacement : il transmet les
impulsions négatives de retour trame sur la grille G1 du tube cathodique, ce
qui provoque son extinction lors des retours de balayage.
B) Montage à
transistors
La (figure
35) reproduit le schéma d’une base de temps verticale à transistors.
Le générateur de
signaux est un multivibrateur astable.
Le fonctionnement de
ce type de circuit vous est certainement connu. Quand l’un des deux transistors
(T11 ou T12) conduit, l’autre est bloqué et vice versa. Sur le collecteur de
T12 se succède une série d’impulsions dont la fréquence est de 50 Hz et
l’amplitude varie de 0 V à la valeur de la tension d’alimentation (environ 23
V).
La fréquence de
fonctionnement du circuit peut être réglée en faisant varier la résistance de
P6 qui agit sur le temps de décharge de C50. En réduisant la valeur de la
résistance de ce potentiomètre, on réduit le temps de blocage du transistor
T12, et en conséquence, la fréquence propre du multivibrateur augmente. Si, au
contraire, la valeur de résistance du même potentiomètre augmente, la fréquence
du signal généré diminue.
Sur la base du
transistor T12 sont appliquées, à travers la diode D14, les impulsions de
synchronisation verticale (provenant du séparateur des tops de synchronisation)
qui déclenchent le multivibrateur exactement en coïncidence avec les impulsions
de trame présentes dans le signal vidéo.
Le circuit
multivibrateur remplit une fonction de simple interrupteur constitué par T12.
En effet, ce transistor, lorsqu’il est saturé, se comporte comme un
interrupteur fermé, tandis qu’il se comporte comme un interrupteur ouvert
lorsqu’il est bloqué. Il est exploité de cette manière pour générer une dent de
scie.
On relie à sa
sortie, un circuit RC, comme indiqué dans la (figure 36 a)
où pour simplifier, T12 est remplacé par un simple interrupteur (I).
Quand I est ouvert
(T12 bloqué), le condensateur C se charge à travers la résistance R et la
tension à ses bornes croît comme indiqué dans la (figure 36
b) . La diode D15 ne conduit pas car sa cathode est reliée à l’alimentation
(V )
à travers la résistance R53 de faible valeur, tandis que l’anode se trouve à
une tension plus faible, présente aux bornes du condensateur C.
Quand I est fermé
(T12 saturé), la cathode de la diode est reliée à la masse donc D15 conduit et
décharge le condensateur C. La tension aux bornes de C s’annule pour se
remettre à croître quand l’interrupteur s’ouvre de nouveau. La tension aux
bornes de C prend alors une allure en dent de scie représentée dans la (figure 36 b) .
La durée de la dent
de scie est déterminée par le rythme auquel l’interrupteur I se ferme,
c'est-à-dire par la fréquence du multivibrateur qui est synchronisé par les impulsions
de synchronisation trame.
L’amplitude A de la
dent de scie dépend par contre de la rapidité avec laquelle le condensateur se
charge, c'est-à-dire de la constante de temps RC.
En faisant varier
celle-ci au moyen de P7, on peut donc faire varier à volonté l’amplitude de la
déflexion verticale, sans faire varier la fréquence.
En effet, en
augmentant R, on augmente la constante de temps RC, la tension aux bornes de C
augmente plus lentement et quand l’interrupteur I se ferme, elle aura atteint
une amplitude A’ plus faible (ligne pointillée de la (figure
36 b) ).
Si, par contre R
diminue, on observe le contraire.
La présence de D15
est très importante. En effet, elle ne conduit pas pendant que I est ouvert,
empêchant C de se charger rapidement à travers R53 de valeur beaucoup plus
faible et l’obligeant à se charger lentement à travers R56 et P7.
De cette manière, il
suffit d’utiliser des valeurs modérées de capacité du condensateur C pour avoir
la constante de temps désirée. Ceci permet d’avoir un courant de décharge à
travers T12 relativement faible, ce courant étant proportionnel à la valeur du
condensateur C.
L’étage pilote et
l’étage final de puissance ont une configuration analogue à ceux utilisés dans
les étages amplificateurs BF (figure 37) .
L’étage pilote,
équipé des transistors T13 et T14 montés en Darlington, tous deux du type BC
147 B (ou équivalent), fonctionne en classe A. L’étage final de puissance du
type push pull à symétrie complémentaire qui fonctionne en classe B est équipé
des transistors BD 135 et BD 136 (ou équivalent).
Pour l’explication
du fonctionnement du circuit pilote, il est plus aisé de négliger les circuits
de contre réaction, c'est-à-dire R59, P8, C57, R58a, C58 et R56a, P11, C59,
R57a et la diode D16.
Le circuit se
présente alors comme illustré dans la (figure 38) ,
c'est-à-dire un amplificateur monté en émetteur commun (T14) précédé de T13.
Le condensateur C61
est monté entre la sortie(collecteur de T14) et l’entrée (base de T13). Un tel
circuit de contre réaction équivaut à mettre un condensateur de forte valeur
(en pointillé dans la (figure 38 a) ) entre l’entrée
(base de T14) et la masse, soit la valeur de C61 multipliée par le gain en
tension(Gv) de l’amplificateur. Ce type de comportement porte le nom d’effet
Miller.
Le gain est
d’environ 1000, le condensateur C61 de 56 pF entre la sortie et l’entrée
équivaut à un condensateur de 56 nF entre l’entrée et la masse.
Cette capacité
équivalente constitue le condensateur C aux bornes duquel se forme la dent de
scie. Les formes d’onde présentes dans le circuit sont représentées par les (figures 38 b, c, d) , respectivement pour la tension de collecteur
Vc de T12, la tension de base V
de T13 et la tension de sortie Vc sur le collecteur de T14.
Quand T12 conduit,
la tension V
de T13 ne descend pas à zéro mais à 0,5 V environ, en raison de la tension de
saturation de T12 et de la chute de tension aux bornes de D15 quand elle
conduit. De plus, pendant la conduction de T12, la capacité ne se décharge pas
entièrement, donc la dent de scie part d’une valeur supérieure à 0,5 V, ainsi lorsque T12 se bloque, on trouve sur la
base de T13 une petite marche de tension (figure 38 c) .
La dent de scie utile est constituée par la rampe présente sur la base de T13
pendant le blocage de T12.
Ce signal est
appliqué sur la base de T14. Ce signal amplifié par T14 est recueilli sur son
collecteur (figure 38 d) et commande l’étage final push
pull. Le transistor T14 étant monté en émetteur commun, le signal est inversé.
L’amplitude de la
dent de scie en sortie de T14 étant d’environ 10 V et le gain d’environ 1000,
on peut en conclure que l’amplitude de la rampe sur la base de T13 est de 10 mV
seulement.
Pendant la
conduction de T12, les transistors T13 et T14 sont bloqués, la tension de
collecteur du transistor T14 prend la valeur de la tension d’alimentation (V)
pendant le retour trame (figure 38 d) .
L’étage final de
puissance (figure 37) est constitué par des transistors
à symétrie complémentaire T15 et T15a, montés en push pull fonctionnant en
classe B. La diode D16, reliée entre les deux bases assure la pré polarisation
des transistors afin d’éviter la distorsion de raccordement.
D’autre part,
lorsque la température augmente, la tension aux bornes de la diode D16 diminue,
ce qui contribue à stabiliser le courant de repos des transistors de puissance.
Les résistances R57
et R58 assurent la polarisation de la base de T15 et de T15a. Le condensateur
C56 qui introduit une réaction entre la sortie et l’entrée de l’étage permet
d’utiliser une valeur plus élevée pour R58 et donc d’obtenir une plus grande
amplification de l’étage pilote (montage boot strap).
Le condensateur C54
élimine les oscillations de fréquences élevées de la dent de scie, ce qui rend
le circuit plus stable.
La charge de l’étage
final est constituée des bobines de déflexion verticale. Cette charge est
reliée entre les émetteurs des transistors de puissance et la masse à travers
le condensateur C60 de forte capacité.
Examinons maintenant
les réseaux de contre réaction qui sont insérés entre la sortie de l’étage
final et la base de T13. La résistance R57a et le condensateur C59 constituent
un circuit intégrateur. Une dent de scie négative lui est appliquée, il délivre
une parabole positive. Le potentiomètre ajustable P11 prélève plus ou moins de
cette parabole qui est appliquée sur la base de T13 par R56a et est donc
ajoutée au signal de commande en dent de scie. En réglant P11, on ajoute donc
plus ou moins de parabole à la dent de scie, ce qui modifie plus ou moins sa
linéarité, c’est le réglage de linéarité générale.
Le condensateur C58,
la résistance R58a constituent un circuit différentiateur. La constante de
temps de ce circuit étant de 20 ms, la dent de scie de balayage sera très
atténuée par ce circuit. Par contre, le créneau du retour trame sera transformé
par ce circuit en une parabole transmise par C57 au potentiomètre ajustable P8.
En réglant P8, on ajoute plus ou moins de cette parabole par la résistance R59
au signal de commande sur la base de T13. Cette parabole étant générée par le
créneau de retour trame, ce sera donc le début de la dent de scie qui sera
concerné.
Le potentiomètre P8
est donc le réglage de linéarité haut d’image.
Enfin, la diode D17
élimine, au niveau des émetteurs, des transistors T15 et T15a, les surtensions
de retour trame produites par le déflecteur.
C) Base de temps
verticale utilisant un circuit intégré
La (figure
39) reproduit le schéma du montage utilisé sur le châssis P3 de Thomson.
L’étage n’est
constitué que de deux transistors qui génèrent la dent de scie et du circuit
intégré TCA 940.
L’impulsion de
synchronisation, issue de l’étage de séparation, est appliquée sur la base de
TR14 qui forme avec TR13 l’étage générateur.
Les potentiomètre
PB02 et PB03 permettent d’ajuster le signal en fréquence et en amplitude.
Le circuit intégré
assure l’amplification de ce signal qui est appliqué au déviateur à travers un
condensateur de forte valeur (CB18 = 2200 F).
Ce circuit est un
amplificateur BF dont le schéma interne est donné (figure
40) .
Les circuits
périphériques du TCA 940 sont des circuits de contre réaction et de mise en
forme. Le potentiomètre PB04 permet d’ajuster la linéarité.
La résistance RB10
(0,33 ),
placée en série avec le déviateur, sert à prélever la contre réaction en
courant qui effectue, via CA15, la correction de S et réalise aussi la
compensation en température sur le déviateur DT 01.
Nous remarquons, sur
la broche 12 de déviateur, une liaison qui applique les retours trame sur le
circuit vidéo.
Cette impulsion
permet l’effacement en bloquant le transistor vidéo pendant le retour trame de
façon à éliminer toute trace visible sur l’écran du téléviseur.