Bases de temps horizontales de téléviseurs noir et
blanc
Le rôle principal de
la base de temps lignes d’un téléviseur est d’assurer le déplacement horizontal
du spot sur l’écran, en synchronisme parfait avec le balayage effectué par la caméra
de prise de vue.
La (figure
1) donne le schéma synoptique d’une base de temps horizontale de téléviseur
noir et blanc.
Cette platine base
de temps horizontale est composée des étages suivants :
Un générateur fournissant un signal rectangulaire sinusoïdal, ou en
dents de scie à la fréquence lignes soit 15 625 Hz en 625 lignes et
20 475 Hz en 819 lignes.
Un amplificateur de puissance fournissant la tension ou le courant
nécessaire à la commande de l’étage final.
Un étage final de sortie qui délivre un courant en dents de scie
parcourant les bobines de déviation lignes lesquelles lui sont directement
reliées. Cet étage comporte notamment le circuit de récupération, les
corrections de S et de linéarité horizontale.
Un générateur très haute tension (THT) qui alimente l’anode du tube
cathodique.
Un comparateur de phase qui asservit le générateur de base de temps de
lignes à la fréquence des tops de synchronisation lignes en provenance de
l’émetteur.
Nous allons examiner
successivement chacun de ces étages en commençant par le générateur de base de
temps.
I – Générateur de base de temps lignes
A) Généralités
Contrairement aux
circuits étudiés jusqu’à présent, et qui avaient beaucoup d’analogie avec les
circuits radio classiques, les circuits de balayage (ou de synthèse) nous font
rentrer dans un domaine absolument nouveau et nécessitent des explications très
détaillées.
Le but des circuits
de balayage horizontal est de fournir un courant en dent de scie qui permettra
la recomposition de l’image. Le courant devra avoir un trajet de montée
parfaitement linéaire (figure 2) et le front de retour
devra être très bref (au maximum 15% de la période entière), en outre,
l’amplitude A doit être suffisante pour permettre le balayage complet de
l’écran.
A leur tour, les
circuits prévus dans ce but, doivent être facilement réalisables, ce qui
implique des valeurs non critiques des composants et de leur disposition, une
simplicité des réglages nécessaires à la mise au point et un coût relativement
bas.
Ces considérations
ont poussé les constructeurs à adopter la déflexion électromagnétique au lieu
de la déflexion électrostatique. En effet, il est très difficile d’obtenir des
dents de scie de tension très élevée qui seraient nécessaires pour la déflexion
des cathoscopes de grandes dimensions.
En utilisant la
déflexion magnétique, on a aussi l’avantage d’avoir des cathoscopes de
construction plus simple, dans la mesure où ils ne requièrent pas le système
complexe des plaques déflectrices, ce qui les rend moins coûteux.
Ce balayage
nécessite un courant en dent de scie dont l’amplitude est importante ( un à
plusieurs ampères). Avec les bases de temps à tubes, il n’est pas possible
d’obtenir de telles valeurs directement sur la plaque des tubes électroniques.
Le problème est résolu en intercalant un transformateur ou un
autotransformateur entre le tube et le déflecteur ; Ce sera un
transformateur ou un autotransformateur abaisseur qui réduira la tension et
augmentera le courant en le portant à la valeur désirée.
Le tube de sortie pour les dents de scie lignes,
encore appelé tube interrupteur, fournit un courant de pointe qui, selon le
tube employé et le montage, se situe entre 200 et 300 mA. Cette valeur de
courant est amenée à l’amplitude désirée et nécessaire au balayage par un
transformateur à noyau magnétique abaisseur de tension.
Le problème de la
production de courants en dents de scie se trouvant simplifié, il reste à
choisir la méthode de production.
Les tubes utilisés
en sortie de puissance lignes sont des pentodes à faisceaux dirigés de type (P)
EL 300 ou (P) EL 504 . La commande d’un tube de puissance ligne s’effectue
en appliquant sur sa grille G1, un signal en pseudo dents de scie. Nous allons
maintenant examiner les différents moyens pour l’obtenir.
Il est à signaler
que c’est un signal en créneaux qui est nécessaire pour la commande du
transistor interrupteur dans les bases de temps à transistors.
B) Générateurs de
tensions en dents de scie
1) Généralités
Les générateurs de
tensions en dents de scie, ou relaxateurs, employés en balayage lignes sont du
type multivibrateur ou oscillateur bloqué (blocking). On utilise également des
oscillateurs sinusoïdaux.
Le principe de
fonctionnement des générateurs de tensions en dents de scie utilise la charge
(ou la décharge) d’un condensateur au travers d’une résistance qui lui est
connectée en série (figure 3) .
En fermant
l’interrupteur S, une tension est appliquée au circuit RC formé de la
résistance et du condensateur.
Le condensateur se
charge suivant une loi exponentielle, au travers de la résistance R. La tension
V aux bornes du condensateur C augmente donc jusqu’à atteindre la valeur E de
la source lorsque le condensateur est complètement chargé.
La charge d’un
condensateur, au travers d’une résistance, est très rapide au début, puis de
plus en plus lente quand V se rapproche de E, d’autant que, théoriquement, la
tension V = E n’arrivera à sa valeur qu’après un temps infini.
Voyons de plus prés
le principe de charge d’un condensateur à travers une résistance :
Dés que
l’interrupteur S se ferme, le condensateur étant complètement déchargé, la
tension aux bornes de C reste nulle et toute la tension E est appliquée aux
bornes de R, le courant de charge est alors I = E/R.
Dans les instants
suivant la fermeture de S, la tension V aux bornes de C augmente, aux bornes de
R, il ne reste plus que la tension E -
V, ce qui donne dans R égal à :
I =
Jusqu’au moment où
le condensateur étant chargé, la tension V devient égale à E et le courant I
traversant R, s’annule.
La rapidité avec
laquelle le condensateur se charge dépend :
De R : plus R est grand, plus faible est le courant
de charge et plus long est le temps de charge.
De C : plus C est grand, plus le temps nécessaire à
sa charge est long.
En conséquence, la
rapidité avec laquelle se charge un condensateur dépend du produit de R par C
(produit RC) que l’on nomme constante de temps, symbolisé par la lettre (thêta).
La constante de
temps s’exprime en seconde avec R en ohm et C en
farad.
Exemple : si R
= 0,5 M
et C = 10 pF, la constante de temps
sera de :
= 0,5
x
x
10 x
=
5 x
s. soit
= 5
microsecondes
Pour concrétiser la
signification du produit = RC, la (figure 4)
représente la courbe de charge d’un condensateur C de 0,1
F
qui se produit à travers une résistance R de 1 M
.
La tension aux bornes de l’ensemble est de 100V.
Le trait continu du
graphique représente la tension V aux bornes du condensateur C à partir de
l’instant initial où la tension E est appliquée au circuit : on remarquera
la montée rapide de la courbe au début, puis l’incurvation de celle-ci qui tend
à devenir une parallèle très voisine de la droite horizontale représentant la
valeur de la tension E = 100 V : on dit alors que la courbe est asymptote
à la droite représentant E.
Par contre, le trait
en pointillé représente ce qu’aurait été la charge du condensateur C si la
vitesse de charge était uniforme dans le temps, dans ce cas, le temps de charge
to du condensateur serait exactement de :
to = RC
= 1 x x
0,1 x
= 0,1
s soit 100 millisecondes
En réalité, dans le
temps RC, la charge du condensateur n’atteint que les 63,2% de la valeur
nominale de la tension E, dans l’exemple, V dans le temps de 100 ms, n’aura
atteint que 63,2 V.
Nous pouvons donc dire
que la constante de temps d’un circuit RC est le temps nécessaire pour que C se
charge à 63,2% de la tension appliquée au système, alors qu’à vitesse de charge
constante, C aurait atteint la valeur nominale de la tension, c'est-à-dire se
serait entièrement chargé.
Pour obtenir une
tension en dents de scie pratiquement linéaire, nous devons limiter la charge
du condensateur à la partie de la courbe qui se rapproche le plus d’une droite,
ceci ne donne qu’une tension de très faible amplitude par rapport à la tension
d’alimentation du circuit.
Dans le cas où la
tension en dent de scie n’a pas besoin d’être particulièrement linéaire, on
prend 20% de la tension d’alimentation, dans le cas où une bonne linéarité est
nécessaire, l’on ne prend que les 10% de cette tension.
Lorsque la tension
aux bornes de C atteint la valeur de potentiel désirée, le condensateur C doit
être déchargé rapidement pour qu’un autre cycle puisse se reproduire.
2) Générateur par
triode à gaz
Le générateur le
plus simple et qui fut employé en son temps, était constitué par un circuit RC
et une triode à gaz (figure 5) : on remarquera, sur
le schéma de la triode, le point placé dans le cercle qui représente l’ampoule,
ce symbole désigne un tube contenant une atmosphère gazeuse sous faible
pression.
Au début du cycle,
la triode à gaz est bloquée, le condensateur étant déchargé, la tension plaque
égale zéro volt. Le potentiel de plaque nécessaire pour que le tube conduise,
est déterminé par le potentiel de polarisation de la grille – Vg. Lorsque le
potentiel aux bornes de C, qui est aussi le potentiel de la plaque, atteint la
valeur Vs pour laquelle le tube conduit, le gaz s’ionise et la triode s’amorce.
Le condensateur se décharge alors rapidement à travers la triode, la résistance
interne du tube étant devenue très faible du fait de la présence du gaz ;
un autre phénomène est du à la présence de ce gaz : le gaz une fois
ionisé, le courant qui traverse le tube ne dépend plus du potentiel de grille
qui voit son action neutralisée, ce qui permet de décharger entièrement C.
Dés que le potentiel
de la plaque est nul, l’ionisation du gaz s’interrompt et une nouvelle charge
de C reprend. Le phénomène se répétant, nous aurons une série de tensions en
dents de scie aux bornes de C.
La fréquence de
répétition du phénomène, ou fréquence des dents de scie, se règle en agissant
sur la constante de temps RC. L’amplitude de la tension en dents de scie se
règle dans une certaine plage en faisant varier la tension Vg de polarisation
de la grille.
La triode à gaz peut
être remplacée par un circuit quelconque utilisant des tubes à vide, capables
de fournir des impulsions de courant assurant la charge, ou la décharge rapide
du condensateur du circuit RC, c'est-à-dire par un générateur d’impulsions.
3) Oscillateurs
bloqués (blocking)
a) A triode
Un générateur
d’impulsion simple est donné par le circuit blocking, dont le schéma de
principe est représenté sur la (figure 6) .
Le transformateur T,
qui peut prendre une structure différente selon la fréquence des impulsions, a
ses deux enroulements étroitement couplés et un rapport de transformation qui
varie de ¼ à ½.
Lorsque la haute
tension est appliquée au montage, C1 est déchargé et la grille se trouve au potentiel
de la cathode, soit 0 volt.
Un fort courant
anodique prend aussitôt naissance et parcourt le primaire du transformateur qui
induit ainsi une impulsion de tension dans le secondaire.
En choisissant
convenablement le branchement des deux enroulements, nous pouvons faire en
sorte que cette impulsion rende la grille plus positive.
Devenant plus
positive, une violente réaction produit une augmentation du courant anodique ce
qui tend à accroître l’amplitude de l’impulsion positive sur la grille.
Cette impulsion
positive sur la grille crée un courant de grille qui provoque une chute de
tension dans R1.
La grille étant
positive, le courant dans R1 est de sens tel qu’il crée un potentiel négatif du
côté de la grille et positif sur le côté relié à la masse. Le condensateur
branché aux bornes de R1 va se charger à cette tension qui dépasse largement le
cut off du tube.
D’autre part et
simultanément, la valeur crête de l’impulsion positive induite dans le
secondaire de T est telle que le tube est néanmoins amené à saturation. Le
courant anodique reste alors constant et aucune induction ne prend naissance
dans le transformateur.
La grille du tube
n’ayant plus aucun potentiel positif, va passer brusquement au potentiel de
charge de C1, qui comme nous l’avons vu, est tel qu’il dépasse largement le cut
off. Le tube se bloque brusquement, aidé en cela par l’impulsion en lancée
négative induite dans le secondaire du transformateur T par la brusque
suppression du courant anodique.
Le tube ne conduit
plus et C1 se décharge lentement dans R1 suivant la loi exponentielle, jusqu’au
moment où la pression aux bornes de C1 tombe en dessous de la valeur critique
du potentiel de cut off Vgo.
A cet instant, le
tube se remet à conduire et le cycle recommence, d’abord avec une impulsion
positive qui amène le tube à la saturation et un courant de grille qui recharge
C1.
La (figure
7) représente les formes d’ondes présentes sur la plaque et la grille d’un
blocking.
Dans le bref intervalle
de temps durant lequel le tube conduit, la tension sur la plaque descend à des
valeurs très basses : sur la plaque apparaissent donc des impulsions
négatives dont l’amplitude est presque égale à la tension anodique suivies
d’impulsions positives de moindre amplitude qui portent le potentiel de la
plaque à une valeur légèrement supérieure à la tension d’alimentation.
Les impulsions
positives de valeur supérieure à la HT sont dues à l’arrêt brutal du courant
dans l’inductance du primaire du transformateur.
Suit un phénomène de
résonance amortie du primaire du transformateur du aux capacités parasites du
circuit.
Ces oscillations
sont retransmises à la grille par le secondaire du transformateur, c’est pour
cela que vous le retrouvez sur l’oscillogramme de Vg.
Les générateur
blocking donnent sur la plaque une série d’impulsions négatives, nous pouvons
donc les transformer en générateurs de tension en dents de scie ; pour cela,
il suffit de brancher une résistance R entre le + HT et le point froid du
primaire du transformateur de blocking, ainsi qu’un condensateur C entre ce
point et la masse (figure 8) .
Le condensateur se
charge exponentiellement au travers de R alors que le tube est bloqué, puis dés
que le tube est saturé, C se déchargera dans le tube, comme dans le cas de la
triode à gaz.
L’amplitude de la
dent de scie est déterminée ici par la constante de temps RC alors que la
fréquence reste déterminée par R1 C1.
Les oscillateurs
bloqués ont un défaut : ils se prêtent mal à la constitution de
générateurs devant couvrir une large plage de fréquences et leur stabilité en
fréquence n’est pas excellente. On leur préfère donc les oscillateurs bloqués à
effet de volant.
b) Circuits à
effet de volant
La fréquence des
oscillateurs bloqués n’est pas aussi stable que celle des oscillateurs
sinusoïdaux. La raison en est simple : la fréquence d’un oscillateur
sinusoïdal dépend presque exclusivement de la valeur de L et de C du circuit
oscillant, c’est pratiquement la fréquence de résonance.
Dans les
oscillateurs bloqués, le démarrage du cycle et donc la durée de la période
dépendent non seulement des valeurs de R et de C, mais aussi de la tension de
cut off du tube, c'est-à-dire de ses caractéristiques qui sont variables dans
le temps soit à cause du vieillissement du tube, soit parce que les tensions
d’alimentation peuvent varier. Pour rendre plus stable la fréquence d’un
oscillateur bloqué, on a recours à un circuit oscillant LC inséré dans le
circuit.
La (figure
9) représente le schéma d’un oscillateur bloqué équipé d’un circuit à effet
de volant formé par un montage LRC parallèle, en série avec l’alimentation
anodique. Si la fréquence de résonance de ce circuit est ajustée à la valeur
exacte de la fréquence de balayage ligne, les impulsions de courant de
l’oscillateur bloqué feront entrer en oscillation ce circuit, et à ses bornes
naîtra une tension sinusoïdale dont l’amplitude va dépendre de R.
L’oscillateur est
alors alimenté par une tension anodique continue à laquelle est superposée une
tension sinusoïdale dont la fréquence tend à être tout à fait constante et
égale à celle de résonance du circuit RLC. Il est évident que le tube se
déclenchera de préférence lors des alternances positives (c'est-à-dire quand la
tension de plaque augmente), plutôt que pendant les alternances négatives
(c'est-à-dire quand la tension anodique diminue).
Le rôle du circuit
volant est donc de maintenir l’oscillation sur sa propre fréquence de
résonance, en retardant le déclenchement s’il tend à osciller plus rapidement
ou en le favorisant s’il tend à osciller plus lentement. Son action est
analogue à celle du volant d’un moteur à explosion dont le rôle est d’en
régulariser la vitesse, d’où le nom de circuit à effet de volant.
c) Blocking
lignes à transistors
La (figure
10 a) donne l’exemple d’un tel montage fondé sur le comportement d’un
circuit self résistance ( L -
R
).
Fonctionnement :
Admettons que le
transistor Q1, qui était bloqué, se mette à conduire au temps T (figure 10 b) . le courant I
se met à augmenter créant une tension V
croissante aux bornes du primaire L
.
Ceci entraîne l’augmentation simultanée de la tension V
au secondaire d’où une tension de base V
qui devient plus négative : le transistor Q1 a tendance à conduire plus,
ces effets cumulatifs amènent à saturation le transistor Q1.
Lorsque le transistor
est saturé, il n’y a plus de variation du courant I
qui s’est stabilisé à la valeur I
max et la tension aux bornes du primaire L
s’annule. La tension V
s’annule également. La tension de base de Q1 devient plus positive et le
transistor Q1 conduit moins.
Le courant I
diminuant, il se produit dans L
une tension V
de signes opposés à la tension V
précédente .
La tension V
induite change également de signe et le transistor Q1 se bloque, sa base
devenant trop positive. Nous sommes arrivés au temps T
.
Du temps T
au temps T
,
la tension V
est donc négative (figure 10 b) . La self se décharge
exponentiellement dans la résistance R
à
travers la diode D (figure 11) .
Le courant I
de décharge diminue exponentiellement jusqu’à l’instant T
pour lequel L
est pratiquement déchargée ; à cet instant, la tension V
est devenue trop faible pour maintenir le transistor Q1 bloqué. Ce dernier se
met à conduire et comme nous l’avons vu, pour l’instant T
se sature par effet cumulatif.
Le cycle complet se
reproduit avec une période T dépendant principalement de la valeur de la
résistance R
qui détermine la constante de temps de décharge de L
et de la tension V
.
La tension V
de polarisation de base permet de changer le temps T en faisant conduire plus
ou moins tôt le transistor Q1 selon que cette tension positive est plus ou
moins élevée.
Dans les montages
réels, cette tension V est
la tension de correction délivrée par le comparateur de phase qui peut ainsi
rectifier la fréquence du blocking ligne.
La synchronisation
est donc assurée par une tension continue venant du comparateur de phase et non
pas, comme nous le verrons par la suite pour les multivibrateurs, par des
impulsions de synchronisation.
4) Le
multivibrateur
a) A tubes
un circuit très
employé dans la production d’ondes rectangulaires, est le multivibrateur (figure 12 a) , il est constitué de deux triodes couplées
l’une de l’autre par un circuit à résistance capacité.
Examinons le
fonctionnement de ce multivibrateur en nous aidant des (figures
12 a et 12 b) .
Supposons qu’à
l’instant t ,
le tube V
soit bloqué du fait de la forte charge négative se trouvant sur l’armature de C
reliée à la grille G
.
La tension V
de la grille est donc très négative et dépasse largement la tension de cut off
V
. Le tube n’est plus traversé par aucun
courant anodique, aux bornes de R
n’existe donc aucune différence de potentiel et la tension V
sur la plaque est égale au potentiel V
de la haute tension.
La tension négative
sur la grille de G (figure 12 a) va cependant en diminuant, C
se
déchargeant dans R
suivant une courbe exponentielle. Dés que V
atteint la tension de cut off V
,
le tube V
commence à conduire au temps t
ce qui provoque une chute de tension dans R
.
Mais le tube V
conduit fortement : en effet, aucune charge ne se trouve sur C
et le potentiel V
est celui de la masse, c'est-à-dire zéro volt, le tube est saturé.
La chute de tension
créée dans R
lorsque le tube V
se met à conduire, se traduit par un front négatif de la tension V
qui passe de la tension + V
à
une tension inférieure.
Ce front négatif de
tension est retransmis à travers C
sur la grille G
de V
qui conduit moins. La chute de tension dans R
est donc moins importante.
La variation de
potentiel V
se trouve immédiatement transmise à G
par
le condensateur C
;
mais cette diminution de la chute de potentiel dans R
rend V
plus positive et c’est un potentiel positif qui est transmis à G
dont l’effet est une augmentation plus grande du courant anodique de V
.
Ces actions
réciproques des deux tubes produisent un effet cumulatif qui provoque
rapidement la saturation de V
et le blocage de V
.
Tout ceci se produit au temps t
.
Le condensateur C
est alors chargé avec son armature de gauche à V
(pratiquement 0 volt) et son armature de droite à une tension négative
d’environ - V
.
Ceci est du au passage brusque de la tension V
et de + V
à
environ zéro volt (au temps t
)
.
De t à
t
,
le condensateur C
se décharge dans R
puisque V
est bloqué et V
conduit fortement. Cette décharge dure jusqu’à ce que V
remonte au dessus du potentiel de cut off de V
qui se remet à conduire. Au temps t
,
V
se bloque et le cycle recommence à l’instant t
de la même façon qu’à l’instant t
.
Si R1 = R2, R3 = R4,
C1 = C2, les durées T1 et T2 deviennent égales, les tensions sur les plaques
des deux tubes sont égales en amplitude, en forme et en durée, mais elles sont
en opposition de phase. Le multivibrateur est alors dit symétrique, cas de la (figure 12) .
Il s’agit donc d’un générateur
de signaux rectangulaires, dont la fréquence est donnée par la formule :
f = =
=
Or, T1 dépend du
temps de décharge de C1 dans R1, c'est-à-dire de la constante de temps R1C1 et
T2 de la constante de temps R2C2 : la fréquence du multivibrateur est
donnée par la formule approchée :
F
= avec R en
C en
F et F en
Hz
Lorsque les valeurs
de R et C sont différentes , le multivibrateur est dit dissymétrique (figure 13) .
Si l’on remplace la
résistance R
par un potentiomètre, on peut faire varier la constante de temps de décharge de
C
dans R
et ainsi changer le temps t
.
La valeur de R
détermine donc la fréquence du signal.
Comme pour le blocking,
le multivibrateur dissymétrique peut fournir une tension en dents de scie. La (figure 14) représente un tel montage. Il suffit de lui
adjoindre un condensateur C entre la plaque A , où apparaissent les impulsions négatives et
la masse. Le condensateur C se charge à travers R
et se décharge rapidement par le tube V
quand celui-ci se sature.
Une variante de ces
montages est donnée à la (figure 15) avec un générateur
de dents de scie à multivibrateur à couplage cathodique ou plus simplement
multivibrateur cathodique.
Pour faciliter
l’explication du fonctionnement, cette
même figure donne les oscillogrammes relevés sur les différentes électrodes.
Le couplage
capacitif entre la plaque de V
et la grille de V
est remplacé par un couplage résistif commun aux deux cathodes.
Supposons qu’au
départ (instant t)
, la triode T
soit conductrice et T
bloquée.
Le condensateur C
qui s’était chargé à travers R,
T
et R , comme nous le verrons par la suite, se décharge à travers R
,
T
et R .
La tension V
qui était fortement négative (figure 15) , remonte
exponentiellement vers zéro jusqu’à ce qu’elle atteigne la tension de cut off
du tube T
qui se met à conduire (instant t
)
.
La tension d’anode V
de T
diminue du fait de l’augmentation du courant I
dans T
qui provoque ainsi l’augmentation de la tension V
.
La tension V
augmentant, le tube T
conduit moins : la tension V
remonte et la tension de grille de T
également . Il se produit donc un effet cumulatif qui sature T
et bloque T
(
instant t
).
Le condensateur C se
recharge à travers R,
T
et R . La tension V
(qui
était devenue brusquement positive lors du blocage de T
)
diminue exponentiellement jusqu’à ce que la tension V
de T
devienne insuffisante pour maintenir T
à
la saturation. Le courant I
diminue et donc la tension V
augmente et la tension V
diminue.
La tension V
du tube T
augmente ce qui amène ce dernier à conduire : la tension V
diminue
ainsi que V
.
Le tube T
a
encore tendance à moins conduire, il se produit un effet cumulatif qui bloque T
et sature T
(instant t
)
.
Le montage est
revenu à l’état initial et le cycle peut se reproduire.
La période dépend
des constantes de temps de charge et de décharge du condensateur C et donc de
la valeur des éléments qui constituent ces circuits.
Ce multivibrateur à
couplage cathodique peut être synchronisé par des impulsions négatives sur la
grille du tube T.
Ceci a pour effet de provoquer un blocage prématuré du tube T
et donc de changer la période du phénomène.
Dans les bases de
temps, le changement de fréquence entre les standards 625 lignes et 819 lignes
est effectué par commutation de la résistance R .
La
(figure 16) représente un type de multivibrateur à couplage cathodique à
stabilisation par circuit à effet de volant : ce montage, assez employé,
possède cette commutation ligne.
La stabilisation est
effectuée par un circuit L, C, accordé sur la fréquence ligne désirée.
Ce circuit étant
d’une grande stabilité, n’est pas perturbé par des parasites éventuels et garde
une fréquence fixe même en l’absence de tops de synchronisation.
En standard 625
lignes, le condensateur C’ est mis en parallèle sur le condensateur C, ce qui a
pour effet de diminuer la fréquence d’accord du circuit LC par rapport au
standard 819 lignes, la mise en série de R’2 avec R2 a le même but.
Une variante de ce
montage est donnée dans la (figure 17) où la stabilisation
par circuit LC accordé est placée dans le circuit d’anode de T.
b) Multivibrateurs
à transistors
Les multivibrateurs
à transistors sont également très nombreux dans leurs variantes.
Multivibrateur
Abraham Bloch
Le plus classique
est le multivibrateur astable type Abraham Bloch (figure 18)
tout à fait identique à celui à tubes examiné précédemment.
Dés que l’on
applique la tension d’alimentation Vcc au montage, les deux transistors se
mettent à conduire, mais bien que le montage soit symétrique, les courants I et I
ne sont pas égaux à cause des dispersions de caractéristiques des composants.
Supposons que I
augmente plus vite que I
:
la tension de collecteur V
de T
va diminuer plus rapidement que la tension de collecteur V
de T
.
Le condensateur C
transmet instantanément cette variation de tension
V
négative sur la base du transistor T
alors que le condensateur C
transmet, lui, une variation moins négative de tension
V
sur la base du transistor T
.
La base de T
est donc plus négative que celle de T
et ce dernier conduit beaucoup plus.
Le phénomène
s’amplifie rapidement par effet cumulatif et T
se bloque, alors que T
se sature, sa tension collecteur émetteur est de l’ordre de 0,6 volt.
Fonctionnement du
montage
Pendant toute
l’explication du montage, on se réfèrera à la (figure 23)
qui représente les tensions V ,
V
,
V
,
V
en fonction du temps.
Le condensateur C
s’est chargé à Vcc pendant que T
était
saturé et ceci avant le temps t
.
Cette charge s’est effectuée à travers R
,
C
et la jonction base émetteur de T
(figure 19) .
Au temps t ,
le transistor T
se sature et T
se bloque. Examinons le processus de blocage de T
.
La tension de collecteur de T
passe de Vcc à 0,8 V environ, cette brusque variation négative de tension est
retransmise intégralement sur la base de T
qui se bloque donc.
Pendant le temps t à
t
,
le condensateur C
se décharge lentement à travers R
et T
qui est saturé (figure 20) .
Simultanément, le
condensateur C
se charge à travers R
et la jonction base émetteur de T
qui est saturé (figure 21) .
Revenons au
condensateur C
dont la décharge s’effectue exponentiellement jusqu’au moment où le potentiel
de son armature de droite (figure 18) qui est aussi le
potentiel de base de T
atteint une valeur positive telle que le transistor T
se sature, ceci se passe au temps t
(figure 23) . Sa tension de base se fixe aux alentours de
0,7 volts.
Le potentiel de
collecteur du transistor T
passe alors très rapidement de + Vcc à environ 0,6 volt. Cette variation
négative de presque Vcc est retransmise intégralement par le condensateur C
sur la base de T
qui se bloque immédiatement, sa base devenant fortement négative par rapport à
son émetteur.
Pendant le temps t à
t
,
le transistor T
est bloqué et T
est saturé (figure 23) .
De la même façon que
précédemment mais symétriquement, le condensateur C
va se décharger (figure 22) jusqu’au moment où son
armature de gauche initialement à – Vcc, remonte et devient positive (figure 23) . La base du transistor T
devenant positive par rapport à son émetteur, celui-ci se sature (temps t
).
La tension de
collecteur de T
passe de Vcc à environ 0,8 volt et cette brusque variation négative de tension
est retransmise intégralement sur la base de T
qui se bloque à nouveau (temps t
- figure 23) .
Au temps t ,
on a de nouveau l’état : T
saturé, T
bloqué, et le cycle se poursuit.
Les transistors sont
alternativement bloqués ou conducteurs et sur les collecteurs de chacun des
transistors apparaît une tension carrée comme le montre la (figure
23) .
Avant de passer aux
multivibrateurs monostables, précisons que tous les multivibrateurs astables
sont caractérisés par l’absence d’état stable et par une fréquence de
fonctionnement relativement peu précise.
Mais ce défaut peut
devenir une qualité car on peut facilement imposer au multivibrateur une
fréquence, à l’aide d’impulsions provoquant un basculement prématuré :
c’est la synchronisation très employé en télévision.
Dans cette
technique, il faut en effet assurer la coïncidence des balayages du récepteur
et de la caméra de prise de vue.
A cet effet, des
impulsions sont transmises par l’émetteur télévision et appliquées aux étages de
balayage, de façon à asservir ceux-ci en fréquence.
Le rapport cyclique
et la fréquence du phénomène peuvent être adaptés par le choix des valeurs des
composants C1, C2, RC,
RC
ou R1, R2.
Des résistances
ajustables peuvent être rencontrées pour ajuster la fréquence du multivibrateur
à la fréquence ligne désirée.
La commutation de
fréquence entre les standards 819 et 625 lignes peut être assurée par la
commutation de deux valeurs différentes pour les condensateurs.
La synchronisation
du système est effectuée, par exemple, par l’envoi de tops de synchronisation
positifs sur la base du transistor T .
Ces tops positifs forcent le basculement à la saturation de T
.
Multivibrateurs à
couplage sur les émetteurs
La (figure
24) représente le schéma d’un multivibrateur astable à deux transistors T
et T
avec couplage par le condensateur C
des deux émetteurs.
Le condensateur C
qui relie les deux émetteurs des transistors se charge pendant la conduction de
T
à
travers R
et R
avec
les polarités indiquées sur la figure. La tension aux bornes de R
fortement négative sur l’émetteur E
de T
au début de la charge, remonte peu à peu vers zéro. La base de T
est maintenue à un potentiel négatif fixe par le pont de base R
et R
et le condensateur chimique C
.
A un moment donné de
la charge du condensateur C,
le transistor T
se met à conduire, son potentiel d’émetteur devenant plus positif que son
potentiel de base. Cette mise en conduction crée un front positif de tension
aux bornes de R
qui est retransmis directement sur la base du transistor T
qui se bloque.
Le condensateur C
se décharge alors à travers le transistor T
,
R
et R
,
si bien que le potentiel d’émetteur de T
revient au point de blocage.
T
se bloquant, une variation de tension négative est enregistrée sur son
collecteur et appliquée à la base de T
qui se sature. Le cycle est bouclé et se reproduit.
Une des
particularités de ce montage est qu’il dépend assez peu de la charge des collecteurs.
Il est, de ce fait, assez employé.
5) Les
oscillateurs sinusoïdaux
Comme pour les
multivibrateurs, le nombre de types d’oscillateurs sinusoïdaux ou de variantes
est élevé.
a) Oscillateurs
sinusoïdaux à tubes
la (figure
25) donne le schéma d’un oscillateur sinusoïdal à tubes de type Colpitts.
Le circuit oscillant
L C C
est accordé à la fréquence ligne. Comme dans tout montage à cathode commune, le
signal présent sur l’anode de T
est déphasé de 180° par rapport au signal
appliqué sur la grille.
Pour obtenir une
réaction positive de la sortie sur l’entrée, il faut donc ramener une partie du
signal d’anode sur la grille mais déphasé de 180°.
Ceci est effectué
par le condensateur du circuit oscillant qui est divisé en deux ( C
et C
)
et dont le point commun est relié à la masse.
En effet, la tension
V présente à un instant donné aux bornes du circuit oscillant se décompose en V
et V
aux bornes de C
et C
en série.
Le point commun à
ces condensateurs étant relié à la masse, la tension V
se trouve en opposition de phase par rapport à V
(figure 25) .
Cette tension V
étant la tension qui est ramené à la grille de T
,
la réaction positive de la sortie sur l’entrée est donc bien assurée.
Le montage oscille à
la fréquence déterminée par les valeurs de L, C
et C
.
On démontre que la fréquence F de l’oscillation est donnée par la
formule :
F = avec
C =
Pour changer la
valeur de cette fréquence, par exemple pour passer en standard 819 lignes à
20 475 Hz, il faut changer la valeur de C ou de L. Le plus simple est de
commuter la valeur de L.
b) Oscillateurs
sinusoïdaux à transistors
Le même type
d’oscillateurs Colpitts est réalisé à transistor (figure 26)
. Ce qui a été dit pour le montage à tube reste vrai pour ce dernier .
Un montage plus
souvent employé est l’oscillateur Hartley, décrit à la (figure
27) et tout à fait semblable au montage Colpitts mais dont les composants
du circuit accordé LC ont été intervertis. La self L a son point milieu relié à
la tension – Vcc. Le fonctionnement est tout à fait le semblable au précédent.
c) Remarques
La stabilité en fréquence
de ces montages est excellente puisque les caractéristiques propres aux
transistors (ou aux tubes) n’interviennent pratiquement pas, la fréquence ne
dépendant que de la stabilité des valeurs de L et C. Le condensateur doit avoir
un coefficient de température très faible de façon à limiter les variations de
fréquence. L’inductance L est réglable à l’aide d’un noyau plongeur, ce qui
permet d’ajuster la fréquence de l’oscillateur lignes à la valeur requise.
Le passage de
15 625 Hz (625 lignes ) à 20 475 Hz (819 lignes) se fait généralement
par la mise en parallèle d’une deuxième
inductance L’ sur le circuit oscillant (figure 27) .
La synchronisation des
oscillateurs sinusoïdaux est tout à fait originale par rapport aux autres
relaxateurs pour lesquels on applique soit directement les tops de
synchronisation venant de l’émetteur, soit une tension continue venant du
comparateur de phase.
Pour les oscillateurs
sinusoïdaux, la fréquence ne peut varier que si la valeur de L ou de C varie.
Cela est possible grâce aux circuits à réactance que nous verrons par la suite.
D’autre part,
l’utilisation d’étages de sortie horizontale à pentode rend nécessaire l’obtention
d’une forme de tension de commande de grille tout à fait originale appelée
dents de scie PEAKED et dont nous verrons la nécessité dans les chapitres
suivants. Cette mise en forme est assurée par un circuit de PEAKING .
6) Circuits de
PEAKING
Pour commander les
étages de sortie des circuits de déflexion magnétique, il faut parfois une dent
de scie de type spécial appelée PEAKED (figure 28) .
Nous pouvons
facilement obtenir cette forme d’onde à partir des créneaux délivrés par le
générateur en remplaçant le condensateur unique donnant la dent de scie, par un
condensateur et une résistance en série R et C (figure 28)
, le reste du circuit reste inchangé et peut être aussi bien un multivibrateur
cathodique qu’un blocking .
Sur la (figure 29) sont représentées les tensions V
(lorsque le circuit de Peaking est débranché), V
aux bornes du condensateur C, V
aux bornes de la résistance R et V
qui est la combinaison de V
et de V
en série.
II – Synchronisation des générateurs de base
de temps
A) Généralités
Nous avons vu
comment est obtenue la séparation des impulsions de synchronisation du signal
vidéo dans une théorie précédente. Ces impulsions servent à faire coïncider la
fréquence du générateur de base de temps du récepteur et la fréquence de
balayage lignes de la caméra de prise de vue.
Si l’on examine les
différents oscillateurs de déflexion que
nous venons de voir, on s’aperçoit que la fréquence de ceux-ci est déterminée
par la décharge d’un condensateur à travers une résistance.
La (figure
30) représente la forme d’onde de la tension de grille d’un oscillateur à
tube de type blocking.
Si dans les quelques
instants qui précèdent le redémarrage naturel de l’oscillateur (lignes
pointillées), on augmente la tension de grille d’une quantité suffisante pour
rendre le tube conducteur, on obtient un démarrage forcé et avancé de
l’oscillateur (traits pleins).
C’est le rôle du
signal de synchronisation (figure 30 b) qui assure la
coïncidence entre la fréquence de l’oscillateur et celle des signaux fournis
par l’émetteur.
Il convient
cependant que la période de l’onde générée en l’absence de synchronisation soit
un peu plus longue que celle des signaux de synchronisation, car, si ceux-ci
arrivent lorsque le circuit s’est déjà déclenché, ils n’ont plus la possibilité
de le synchroniser.
Ces signaux de
synchronisation peuvent être injectés à travers un simple condensateur C sur la
grille de l’oscillateur blocking (figure 31) ou du
multivibrateur à couplage cathodique (figure 32) .
Les circuits
intégrateurs (qui sélectionnent les impulsions de trame) et différentiateurs (
qui sélectionnent les impulsions de lignes) font généralement partie du circuit
de l’oscillateur.
Le circuit R
(résistance de grille) C (condensateur de liaison) effectue, dans le schéma de
la (figure 32) , la différentiation des signaux de
synchronisation pour ne conserver que les tops lignes.
Il est plus
difficile de synchroniser le multivibrateur de la (figure
33) car on ne dispose pas d’électrode sur laquelle on puisse agir sans
déformer le signal de synchronisation lui-même.
La (figure
33) illustre l’une des possibilités de synchronisation obtenue en injectant
les impulsions sur la grille de la triode.
Il convient de
signaler que le multivibrateur réagit en envoyant dans les circuits de
synchronisation des impulsions dérivées de la forme d’onde présente sur cette
même grille.
Pour les circuits à
transistors, la synchronisation est en tous points semblable à celle que nous
venons de voir pour les tubes comme illustré sur la (figure
34 b) .
Selon le type de
transistor utilisé, PNP ou NPN, le type de montage oscillateur employé et
l’électrode sur laquelle est injecté le signal de synchronisation, on a besoin
de tops positifs ou négatifs. Il sera donc parfois nécessaire d’intercaler un
montage inverseur entre le séparateur de synchronisation et l’oscillateur comme
c’est le cas pour le blocking de la (figure 34 a) .
B) Cas de la
modulation négative
Dans le cas des
standards B et G par exemple où la modulation négative est utilisée, les
parasites peuvent affecter la synchronisation.
Prenons le cas d’une
automobile ou d’un cyclomoteur mal antiparasité. Le véhicule émet des parasites
de grande amplitude, dus aux étincelles des bougies du moteur à explosion.
Ces parasites, sous
formes d’impulsions, sont captés par l’antenne et se superposent au signal
vidéo (figure 35 a) .
Le séparateur de synchronisation
élimine le signal vidéo mais laisse passer les parasites qui ressemblent
beaucoup aux tops de synchronisation.
S’ils arrivent au
début du balayage, donc tout de suite après une impulsion de synchronisation, la tension de base (ou de
grille) étant très importante, il est peu probable que ces parasites
réussissent à faire basculer l’oscillateur. Par contre, s’ils se produisent à
la fin du balayage, ils font basculer l’oscillateur prématurément d’où une
mauvaise synchronisation et un déchirement de l’image. La (figure
35 b et c) montre que l’impulsion parasite de droite (n°2) déclenche
l’oscillateur avant l’instant prévu.
Il convient de
remarquer que lorsque cet oscillateur est désynchronisé, il lui faudra
plusieurs lignes pour rattraper la bonne fréquence car les tops de
synchronisation suivants arriveront après le basculement naturel de
l’oscillateur et n’auront donc aucune action.
Les parasites
extérieurs ne sont pas les seuls pouvant compromettre la stabilité du balayage.
Si le signal reçu est très faible, le souffle ou bruit de fond apporté par les
premiers étages HF peuvent perturber la synchronisation de la même façon.
Une sensible
amélioration peut être obtenue à l’aide de circuits spéciaux appelés antiparasites
dont nous parlerons ultérieurement.
Tout ce que nous
venons de voir sur la synchronisation concernait le mode de synchronisation
directe où les tops lignes sont directement appliqués sur l’oscillateur
horizontal.
Ce type de montage a
été utilisé dans les premiers temps de la télévision où dans les récepteurs
économiques. On leur a préféré ensuite les montages à effet de volant que nous
avons vus lors de l’étude des oscillateurs.
Ces circuits doivent
être parfaitement calés sur la fréquence lignes, ce qui est réalisé en usine
mais qui n’est pas assuré dans le temps du fait du vieillissement des
composants.
Des variations
éventuelles de la fréquence lignes à l’émission entraîne une amplitude et une
phase différente du signal produit par l’oscillateur à effet de volant ce qui
entraîne des décadrages de l’image.
Tous ces
inconvénients ont amené à trouver d’autres types de circuits et à généraliser,
même dans les circuits actuels à circuits intégrés, l’usage des comparateurs de
phase.
C) comparateurs
de phase
1) Généralités
Ces comparateurs
fonctionnent selon le schéma de principe de la (figure 36)
.
Ces montages
influent sur la fréquence des multivibrateurs ou des blocking en agissant sur la
tension continue de polarisation comme nous l’avons vu précédemment.
Le rôle du
comparateur est, comme son nom l’indique, de comparer la fréquence des
impulsions de synchronisation avec la fréquence de l’oscillateur : si les
deux fréquences coïncident, le circuit fournit une tension continue de sortie
nulle Vo. Si la fréquence de l’oscillateur est plus élevée que celle du signal
de synchronisation, le circuit délivre une tension qui sera, par exemple
négative, alors que dans le cas contraire, elle sera positive.
Si cette tension
continue fournit par le comparateur de phase(qui a beaucoup d’analogie avec un
discriminateur) est utilisée pour polariser l’oscillateur à synchroniser, le
but recherché est atteint. Nous sommes en présence d’un asservissement.
La (figure
37) représente un exemple de la courbe de réponse d’un comparateur de
phase.
Prenons le cas où la
fréquence de la dent de scie tend à être plus grande que celle du signal de
synchronisation. Le comparateur fournit une tension positive qui tend à
ralentir l’oscillateur, si celui-ci ralentit trop, le comparateur fournit alors
une tension négative qui ré accélère l’oscillateur : celui-ci est donc maintenu constamment à la fréquence
Fo voulue. L’asservissement en fréquence est bien réalisé.
Ces comparateurs de
phase sont beaucoup plus complexes que les circuits de synchronisation directe
mais possèdent l’avantage d’être insensibles aux impulsions parasites. Ils sont
sensibles uniquement à la phase, c'est-à-dire à la coïncidence entre les
fréquences des deux signaux et non à leurs formes.
Tous les circuits de
contrôle automatique de la fréquence horizontale utilisés actuellement, bien
que de conceptions variées et multiples, fonctionnent selon ce principe.
Fonctionnement d’un
comparateur
Le schéma d’un
comparateur de phase à diodes est donné (figure 38) .
Le signal de
synchronisation arrive sur le primaire du transformateur T.
Les impulsions de
synchronisation sont présentes sur les deux extrémités du secondaire, d’égales
amplitudes mais en opposition de phase,si bien que les diodes D1 et D2 sont
conductrices. Elles se comportent comme deux résistances égales et le pont
qu’elles forment avec S1 et S2 se trouve à l’équilibre, c'est-à-dire que les points
A et B du circuit se trouve au même potentiel.
Voyons ce qui se
passe lorsque la dent de scie est appliquée en A, point milieu du secondaire T.
a) Cas où les
deux signaux sont en phase
Dans la (figure 39 a) , on suppose que la dent de scie générée par
l’oscillateur ligne est exactement en phase avec les tops de synchronisation.
Les diodes D1 et D2
sont bloquées, sauf, lorsque le top de synchronisation est présent. Pendant sa
durée, les deux diodes conduisent et la tension VB au point B suit l’allure de
VA pendant ce bref intervalle.
Comme on le voit
dans cette figure, la tension VB est constituée de deux petits triangles, l’un
positif, l’autre négatif, d’amplitude égale et donc de valeur moyenne nulle.
En raison de la présence
de la cellule RC, la tension Vo de sortie se maintient à la valeur moyenne de
VB : on obtient donc, dans ce cas, une tension de sortie Vo nulle.
b) Cas où la
fréquence de l’oscillateur est trop basse
Dans le cas de la (figure 39 b) où la fréquence de l’oscillateur tend à
diminuer, la dent de scie est en retard sur les tops de synchronisation et la
tension VB a une forme trapézoïdale entièrement positive.
c) Cas où la
fréquence de l’oscillateur est trop élevée
La (figure
39 c) illustre ce cas. La tension VB est alors formée de trapèzes négatifs
et la tension de correction Vo est négative.
La polarité de Vo
requise pour corriger en fréquence les dérives de l’oscillateur ligne dépend de
la nature de ce dernier.
Le cas décrit
précédemment convient pour les circuits dont la fréquence augmente avec une
tension de polarisation Vo positive.
Dans le cas d’un
oscillateur dont la fréquence diminue quand la tension de polarisation devient
positive, il convient d’inverser la phase de la dent de scie par rapport à
celle indiquée dans la (figure 39) .
Une variante du
précédent montage est illustrée (figure 40) . Le
transformateur, élément coûteux et encombrant a été remplacé par un transistor
dont les charges de collecteur et d’émetteur R3 et R4 sont identiques, ce qui
permet de récupérer deux signaux égaux et en opposition de phase sur ses deux
électrodes.
Les tops de
synchronisation sont appliqués aux diodes D1 et D2 à travers les condensateurs
C2 et C3. La dent de scie est appliquée au point milieu A des résistances R5 et
R6.
Le fonctionnement
est donc tout à fait identique à celui du montage précédent.
Le montage de la (figure 41) donne le schéma d’un montage avec comparateur
de phase pilotant un blocking à transistor.
Dans ce montage, la
dent de scie lignes, arrivant sur le comparateur de phase, est obtenue par
intégration dans la cellule R7, C7 des tops de retour lignes, prélevés sur un
enroulement spécial du transformateur THT, comme nous le verrons par la suite.
L’étage formé par
TR1, fournit les impulsions de synchronisation en opposition de phase
nécessaires au pont de diodes du comparateur.
La tension de commande
sortant du comparateur passe par deux cellules de filtrage avant d’être
appliquée au blocking de façon à corriger toute dérive de fréquence.
Le réglage manuel de
la fréquence est obtenu en faisant varier la valeur de R9 qui change ainsi la
constante de temps de décharge du condensateur C6 sur la base du transistor
TR2.
D) Synchronisation
d’un oscillateur sinusoïdal
Le type
d’oscillateur à pentode représenté (figure 42) , a été
très employé dans les bases de temps lignes.
Si la tension
sinusoïdale présente aux bornes du circuit oscillant et donc sur la grille de
commande du tube est de forte amplitude, le tube est bloqué pendant
l’alternance négative et saturé pendant l’alternance positive. Le courant
anodique passe de la valeur zéro à la valeur maximale permise par la tension de
la grille écran, l’allure de ce courant est donc une série d’impulsions.
Dans la (figure 43) , on peut voir un exemple du courant anodique
quand une tension d’oscillation de forte amplitude est appliquée à la grille
G1.
En raison de la
présence de la résistance R2, les impulsions de courant produisent sur l’anode
des impulsions négatives de tensions très semblables à celles que l’on obtient
avec les oscillateurs bloqués ou les multivibrateurs.
En intercalant le
circuit de Peaking R1 C1, on obtient la forme d’onde de commande nécessaire
pour commander l’étage de puissance.
S’agissant d’un
oscillateur sinusoïdal, il est possible de faire varier sa fréquence en
utilisant un circuit à réactance dont nous allons voir le fonctionnement.
1) Circuits à
réactance
Le fonctionnement de
ces circuits est expliqué pour une triode car elles furent très employées.
Une triode peut se
comporter comme une capacité ou une inductance si elle est alimentée par une
tension anodique sinusoïdale et que l’on fasse en sorte que le courant anodique
qui la traverse soit déphasé en avance ou en retard d’un quart de période par
rapport à cette tension. C’est le cas du montage de la (figure
44) .
Supposons que dans
le circuit de grille, la réactance X
du condensateur soit, à la fréquence du signal alternatif Va, très grande par
rapport à la valeur de R. Le courant I
traversant la cellule RC est déterminé par la valeur X
et se trouve déphasé d’un quart de période en avance(on dit aussi quadrature
avance) sur la tension Va. La tension de commande V
de la grille, égale au produit R x I
est aussi en quadrature avance par rapport à Va et donc le courant anodique Ia (figure 44b) également.
Dans le cas présent,
l est facile de calculer la valeur C
du condensateur équivalent au circuit à réactance.
Le courant Ic est
donné par le rapport :
Ic
=
Ce qui donne la valeur
de la tension de grille Vg :
Vg
= R x
Ic = R
x
Le courant anodique
Ia est lié à la tension de grille Vg par la relation :
Ia
= S . Vg =
S x R
x
Par ailleurs, le
condensateur équivalent C
ayant une tension Va à ses bornes, est traversé par un courant I’a égal
à :
I’a
=
Si l’on égale les
deux valeurs de courant Ia et I’a, on obtient :
Ia
= I’a S
x R x
=
La réactance d’un
condensateur est donnée par la formule :
Xc
= donc :
S x R =
S R Va C
=
Va C
En divisant les deux
termes par Va , on obtient :
SRC = C
La valeur du
condensateur C équivalent
au tube à réactance est donnée par cette formule :
C =
S x R
x C avec : C et C
en F -
S en A/V
- R en
Exemple : Si dans le schéma précédent, on
a : C = 100 pF, R = 1,5 k
et S = 2,5 x
A/V , la valeur de C
sera de :
C =
100 x
x
1,5 x
x
2,5 x
=
375 x
F
= 375 pF
La valeur de C
dépend de la pente S du tube qui varie en fonction de la tension de
polarisation Vg de la grille. On remarque aisément que le circuit à réactance
peut être assimilé à un condensateur variable dont la valeur est fonction de la
tension de polarisation Vg de grille.
En réalité, la
présence de R fait en sorte que le schéma équivalent de ce circuit à réactance
est composé de la capacité équivalente C
en parallèle sur une résistance R
(figure 44 b) .
Si l’on remplace la
cellule RC par une cellule RL dans le montage du tube à réactance, et que l’on
reprend les raisonnements précédents, on constate que le courant Is, donc Ia, est
en quadrature arrière par rapport à Va de la même manière que le courant
traversant une inductance. Le montage à réactance est alors équivalent à une
inductance L
en parallèle avec une résistance R
.
Dans la (figure 45) sont illustrés quatre schémas de principe
typiques de circuits à réactance avec les formules permettant de calculer la
valeur des capacités et inductances équivalentes. Sur ces schémas,
l’alimentation anodique du tube et la polarisation de grille ne sont pas indiquées.
Des circuits tout à
fait analogues peuvent être obtenus avec des transistors.
2) Chaîne de
régulation en fréquence
La chaîne complète
est représentée (figure 46) . le fonctionnement du
comparateur de phase est identique à ceux que nous avons vu précédemment, mais
au lieu d’avoir une dent de scie, celle-ci est remplacée par une onde
sinusoïdale.
Dans de nombreux
cas, on utilise plutôt des impulsions prélevées sur un enroulement spécial du
transformateur de THT et qui, après intégration dans un réseau RC, sont
transformées en dents de scie. La (figure 47) montre les
deux cas pouvant se présenter : impulsions positives ou négatives avec
l’action du réseau RC dans les deux cas.
Un exemple concret
d’asservissement est donné dans la (figure 48) .
Dans ce montage, les
étages successifs apparaissent nettement, on note successivement :
L’étage déphaseur (TR1) qui fournit au comparateur deux signaux de
synchronisation égaux et en opposition de phase.
Le comparateur de phase qui reçoit également les tops de retour lignes
venant du transformateur THT.
Le filtrage de la tension délivrée par le comparateur.
Le circuit à réactance (TR2) qui reçoit cette tension et se comporte
comme une capacité variable.
L’oscillateur sinusoïdal constitué par TR3 qui est du type Hartley. Le
circuit à réactance est connecté entre la partie inférieure de la self L et la
masse.
Un étage de mise en forme (TR4).
Analysons le
fonctionnement :
Si la fréquence de
l’oscillateur tend à diminuer, le
comparateur fournit une tension négative(c'est-à-dire contraire au comparateur
vu précédemment (figure 39) ) , du fait du sens de la
dent de scie. Le transistor TR2 conduit moins, cela signifie que la capacité C
équivalente au circuit à réactance diminue ainsi que la capacité totale en
résonance avec la self L. L’oscillateur à donc tendance à augmenter sa
fréquence, ce qui contrarie bien la tendance initiale à la diminution.
L’inverse se produit
si la fréquence tend à augmenter. Il y a donc bien asservissement de fréquence.
Le signal sinusoïdal
est ensuite appliqué à un étage de mise en forme, constitué par TR4, qui
commande à travers un transformateur d’impulsions, l’étage de puissance.
Un deuxième exemple
est donné sur le schéma de la (figure 49) .
Le transistor T22 et
les composants qui lui sont associés constituent un générateur sinusoïdal du
type Meissner. Le transistor T21 et les composants qui lui sont associés,
constituent le circuit à réactance.
Le transistor T20
fonctionne en amplificateur de courant continu de la tension fournie par le
comparateur de phase.
Le générateur
sinusoïdal est constitué par le transistor T22, la bobine M9, le condensateur
C84 et par la cellule de polarisation formée par le condensateur C85, la
résistance R94 et la diode D9a qui inhibe d’éventuels accrochages.
En parallèle avec le
condensateur C84 qui détermine la fréquence des oscillations du circuit
résonant, se trouve le circuit du transistor à réactance T21 qui se comporte
comme une réactance inductive.
Ce circuit qui se
comporte comme une inductance variable modifie la fréquence des oscillations du
générateur sinusoïdal.
La variation de la
réactance inductive présentée par le circuit du transistor T21 est déterminée
par la variation de la polarisation de base de ce transistor.
Celle-ci n’est autre
que la tension continue d’asservissement provenant du comparateur de phase,
elle est filtrée par C80 – C81 –R88 et amplifiée par T20 qui l’applique sur la
base de T21.
La fréquence de
15 625 Hz des oscillations du générateur sinusoïdal est donc déterminée
par la valeur de la tension appliquée sur la base de T21.
Si cette tension
augmente, le transistor T21 conduit plus, donc la réactance inductive présentée
par le circuit diminue et en conséquence, la fréquence des oscillations
augmente.
Si la tension de
commande diminue, le transistor T21 conduit moins, donc la réactance inductive
présentée par le circuit augmente et la fréquence des oscillations diminue.
Or, le système étant
bouclé quand la fréquence de l’oscillateur sinusoïdal diminue, la tension provenant
du comparateur de phase augmente et le transistor à réactance conduit
davantage, ce qui équivaut à une diminution de sa réactance inductive et
entraîne donc une augmentation de la fréquence des oscillations de
l’oscillateur ligne qui est ainsi ramené automatiquement à sa fréquence
correcte de fonctionnement.
On obtient ainsi en
pratique un asservissement de la fréquence de l’oscillateur ligne.
La cellule RC,
composée de R89 – C78a – C82, intègre les impulsions de retour ligne provenant
du transformateur THT, elles sont appliquées au comparateur de phase par C79 et
R86.
Le condensateur C86
et la résistance R93 découplent l’alimentation de l’oscillateur ligne afin que
d’éventuels signaux parasites ne puissent, par l’alimentation, parvenir à
d’autres circuits du téléviseur et en perturbent le fonctionnement.
III – Générateurs de bases de temps à
circuits intégrés
Actuellement, les
circuits intégrés sont omniprésents au niveau du générateur de base de temps.
Ils remplacent bon nombre d’étages conventionnels au niveau de la séparation et
de l’oscillateur horizontal. Certains se retrouvent très souvent comme le TBA
920 ou le TBA 950 ou encore le TCA 511.
A) Grands
principes de fonctionnement
1) oscillateur
horizontal
Les grands principes
restent valables d’un circuit à l’autre. L’oscillateur horizontal, par exemple,
est de type RC. Le principe général est représenté à la (figure
50) .
Deux sources de courant
constant I1 et I2 de même valeur mais de sens opposé sont disponibles.
L’une (I1) charge
une capacité C jusqu’à une tension V1, l’autre(I2) décharge cette capacité
jusqu’à une tension V2.
Les courants étant
constants, charge et décharge du condensateur se font de façon linéaire.
La tension aux
bornes de C est appliquée à une bascule de Schmitt constituée de T1 et T2, qui
fixe les niveaux de tension V1 et V2 et commute les sources de courant. La
capacité C est extérieure au circuit.
Un potentiomètre
externe permet de modifier la valeur du courant de charge et de décharge et
donc de faire varier la fréquence de l’oscillateur.
La
(figure 51) donne le schéma théorique complet de la partie oscillateur d’un
circuit intégré TBA 920.
Le transistor TR12
est le générateur de courant constant.
Le bistable
constitué de TR1 et TR2 commute les
transistors TR10 et TR11.
Lorsque le
transistor TR10 conduit, TR11 est bloqué. Le courant constant I2 de décharge de
C traverse TR10 et TR12.
Lorsque le
transistor TR10 est bloqué, TR11 conduit ainsi que TR9. le courant de charge I1
passe par TR9.
Lors de la charge de
C, le potentiel à la broche 14 augmente, arrivé à la tension V1, le transistor
TR6 se met à conduire ce qui, via TR4, fait basculer le bistable TR1 et TR2 de
sorte que l’on a bien la commutation des courants I1 et I2 puisque TR10 se
sature et que TR11 se bloque.
Lors de la décharge
de C, le potentiel à la broche 14 diminue, arrivé à la tension V2, le
transistor TR7 se sature et via TR3, fait basculer le bistable TR1 et TR2, la
deuxième commutation s’effectue.
Le réglage des
courants s’effectue à l’aide de P en série avec le générateur de courant
constant sur la broche 15. La tension de sortie du comparateur de phase est
appliquée sur cette même broche 15.
2) Le comparateur
de phase
Ce circuit intégré
TBA 920 contient également le séparateur de tops de synchronisation et le
comparateur de phase dont la sortie s’effectue sur la broche 12 avant d’être, à
travers un filtre extérieur, réinjectée sur la broche 15, comme nous venons de
le voir.
En observant la (figure 52) , on constate que le filtre extérieur est
double.
Lorsque
l’oscillateur est synchronisé, ce filtre est composé de C1 en parallèle sur C2,
R2 car le détecteur de coïncidence maintient l’interrupteur DC fermé comme nous
le verrons plus loin. La sensibilité du système est alors faible et la plage de
rattrapage en fréquence étroite.
Tant que
l’oscillateur n’est pas synchronisé, la plage de rattrapage est grande, le
filtre n’est constitué que de C1(DC est ouvert). La sensibilité aux parasites
est grande.
Examinons le
fonctionnement de la partie comparateur de phase dont le principe général est
le suivant (figure 51)
:
Un condensateur
externe C1 est chargé et déchargé par un courant positif et négatif de durée
variable. Lorsque l’oscillateur qui commande la commutation charge / décharge
est à la bonne fréquence, la largeur des créneaux des courants positifs et
négatifs est égale. La valeur continue de la tension VC1 aux bornes du
condensateur C1 est nulle.
Par contre, lorsque
la fréquence de l’oscillateur est mauvaise, l’un des deux créneaux de courant
est plus large que l’autre et la tension VC1 aux bornes du condensateur C1 est
positive ou négative selon le sens de la dérive de la fréquence.
La (figure
53) résume ce fonctionnement.
La commutation
charge / décharge se fait lorsque la tension aux bornes du condensateur C
(broche 14) de l’oscillateur atteint une certaine valeur V.
Le schéma détaillé
du comparateur de phase d’un TBA 920 est représenté (figure
54) .
Les tensions V
et V
sont en forme de créneaux en opposition de phase puisqu’ils proviennent du
montage bistable inclus dans l’oscillateur.
Les tensions de base
V
et V
de TR4 et TR6 sont fixes et correspondent aux niveaux de basculements des
courants I
et I
(figure 55) .
Lorsque la tension V ,
c'est-à-dire la tension de base de TR5, est en dessous de V
et que la tension V
est haute, le transistor TR3 conduit.
Lorsque la tension
de base de TR5 est au dessus de V
et que la tension V
est haute, le transistor TR2 conduit.
Lorsque la tension
de base de TR7 est en dessous de V et
que la tension V
est haute, le transistor TR3 conduit.
Lorsque la tension
de base de TR7 est au dessus de V
et que la tension V
est haute, le transistor TR2 conduit.
La conduction du
transistor TR2 permet au courant de charge I du
condensateur C1 de circuler.
Par contre, la
conduction du transistor TR3 fait conduire TR1 qui décharge C1 par le courant I.
Les transistors TR10
et TR11 reçoivent, quant à eux sur leur base, une impulsion de synchronisation
différentiée.
Le montage est conçu
de telle sorte que le courant résultant de I
et de I
n’existe que lorsque cette impulsion dépasse un certain seuil (ceci permet
d’éliminer les parasites de faible amplitude en modulation négative), si bien
que la durée reste constante. Ainsi, le rapport I
/
I
varie selon la position de cette impulsion de synchronisation par rapport à la
tension VC de l’oscillateur.
3) Le détecteur
de coïncidence
Le principe de base
d’un détecteur de coïncidence est analogue à une porte ET dont l’une des entrées
reçoit les impulsions de synchronisation et l’autre les tops de retour de
lignes écrêtés.
Lorsqu’il y a
coïncidence entre ces deux impulsions, la sortie passe à l’état 1 pendant tout
le temps où cette coïncidence à comme lieu comme le montre la (figure
56 a) .
Lorsque les
coïncidence n’ont pas lieu (figure 56 b) , la tension de
sortie est constamment nulle.
Lorsque
l’oscillateur est synchronisé, la tension de sortie en forme de créneaux charge
un condensateur externe jusqu’à une tension de seuil qui provoque la
commutation d’une bascule de Schmitt qui relie alors le circuit R2, C2 (figure 52) et (figure 54) à la
masse. La plage de rattrapage en fréquence du comparateur est alors étroite
mais peu sensible aux parasites.
Si la
synchronisation est perturbée, la tension de sortie du détecteur de coïncidence
s’annule et le condensateur se décharge. La tension repasse en dessous d’un
certain seuil et le trigger de Schmitt rebascule annihilant le rôle de C2 et
R2. La plage de rattrapage est alors grande et l’oscillateur peut être recalé à
nouveau.
4) Exemple de
générateur à circuit intégré
Les grands principes
que nous venons de voir restent valables pour la plupart des circuits intégrés
oscillateur lignes. La (figure 57) donne le schéma d’un
montage classique de générateur de base de temps horizontale utilisant un
circuit intégré TBA 950 F.
Le circuit intégré
TBA 950 F remplit les fonctions suivantes :
séparation des tops de synchronisation lignes et trames.
Intégration des tops trames.
Comparateur de phase.
Oscillateur ligne.
Réglage de phase.
Etage de sortie.
C’est ce que résume
le synoptique interne de ce circuit représenté (figure 58)
.
Examinons la (figure 57) : Le signal vidéo composite arrive sur la
broche 5 à travers une cellule C1, R3, C2 de mie en forme. Cette broche 5 est
l’entrée du séparateur qui envoie, d’une part, les tops de synchronisation
ligne sur le comparateur de phase et d’autre part, ces tops sur un étage
intégrateur qui extrait les impulsions de synchronisation trame qui sont
disponibles sur la broche 7.
Le comparateur de
phase reçoit également le signal venant de l’oscillateur.
Cet oscillateur a sa
fréquence déterminée par les éléments extérieurs R8 et P2(broche 14) en 625
lignes et par R8, P2, R9 et P3 en 819 lignes.
Tous ces éléments
agissent lorsque le téléviseur est en standard E, c’est pourquoi on effectue
d’abord le réglage de la fréquence horizontale en 625 lignes avec P2 et que
l’on ajuste ensuite P3 en 819 lignes.
Un réglage de phase
peut être effectué en agissant sur le potentiomètre P1 relié à la broche 11. Ce
réglage commande l’étage de réglage de phase qui reçoit également les tops de
retour lignes venant du transformateur de lignes à travers D1, R4 et la broche
10. cet étage pilote le détecteur de coïncidence qui commute les constantes de
temps du comparateur de phase.
Le signal sortant de
l’oscillateur est amplifié par l’étage de sortie et est disponible sur la
broche 2. Il est envoyé sur le transistor pilote T1 qui, à travers le
transformateur TR1, commande le transistor final T2 dont nous verrons le
fonctionnement par la suite.
Contrairement aux
montages à tubes où le signal issu du générateur, est appliqué à la grille de
la pentode de l’étage final, dans les montages à transistors ou à circuits
intégrés, on a besoin d’un étage intermédiaire appelé préamplificateur ou
encore pilote(driver).
IV – Etages préamplificateurs à transistors
Dans les bases de
temps à transistors, les signaux issus des générateurs de bases de temps
n’étant pas d’une amplitude suffisant pour être appliqués directement aux
étages finals de déflexion horizontale, ces générateurs sont suivis d’un étage
préamplificateur (figure 59) .
Cet étage sert
également à séparer l’étage final où circulent des courants très importants des
circuits précédents.
Sans ces étages, les
impulsions très importantes présentes dans les circuits finals risqueraient de
remonter partiellement vers les étages oscillateurs et de venir ainsi perturber
leur fonctionnement.
En résumé, ces
étages, appelés souvent driver, ont pour rôle d’amplifier le courant délivré
par le relaxateur, d’améliorer la stabilité de ce dernier ou du moins éviter
qu’il ne soit perturbé.
Deux types de
montages peuvent être rencontrés :
Les montages où le driver conduit en même temps que le transistor
final.
Les montages dans lesquels le driver et le transistor final conduisent
alternativement.
Ces derniers
sont, la plupart du temps, adoptés du
fait de leur meilleur rendement, et de la séparation plus efficace qu’ils
assurent entre les deux étages.
La
(figure 60) donne le schéma d’un tel montage.
Le transistor T2
conduit lorsque T1 est bloqué et réciproquement. Lorsque le transistor T1
conduit, le primaire du transformateur emmagasine de l’énergie qui est
restituée dans le circuit de base de T2 pendant l’aller du balayage. Le circuit
R1 C1, situé dans la base de T2, est un circuit de mise en forme qui assure la
saturation et le blocage net du transistor final.
L’instant le plus
critique se situe au moment du blocage. En effet, pendant la saturation, le
transistor a stocké beaucoup de charges sur sa base. Au moment du blocage, si
l’on se contente d’annuler le V,
C1 débranché, le courant collecteur continue à circuler en utilisant les
charges de la base ainsi que le représente la (figure 61)
.
Pour remédier à ce
phénomène néfaste, il faut éliminer rapidement au moment du blocage, les
charges stockées sur la base. Il suffit d’appliquer sur cette dernière, une
tension négative, comme le représente la (figure 62) ,
C1 branché, qui va déstocker les charges de la base.
V – Etages de sortie – Généralités
Examinons à présent
comment le signal à la fréquence lignes est amplifié pour être appliqué au
déviateur.
L’impédance des
bobines de déviation horizontale est essentiellement inductive contrairement
aux bobines de déviation verticale, qui, pendant l’aller, se comportent comme
une résistance.
Leur réactance est
d’environ 400 à 800 ohms alors que leur résistance est d’environ 5 à 10 ohms.
En première approximation
, on peut négliger leur résistance et ne tenir compte que de l’inductance de
ces bobines.
A) Comportement
d’une self L soumise à une tension U
La tension aux
bornes d’une self idéale (sans résistance) est donnée pat la relation E = L ou L est l’inductance de la self et
, la vitesse de variation du courant qui la
traverse.
Si la tension E est
maintenu constante (figure 63) , le rapport est donc contant et le courant croît en
fonction du temps.
Exemple : si
l’inductance a une valeur de 80 milli henrys et si la tension E est de 200
volts, on a :
=
=
= 2,5
ampères par milliseconde.
Le courant augmente
de 2,5 ampères toutes les millisecondes. Le phénomène se prolonge indéfiniment
et le courant atteint des valeurs très grandes. Ceci est vrai si la self est
parfaite donc sans résistance propre. En réalité, quelque soit la grosseur du
fil employé, cette résistance existe, bien qu’elle soit assez faible. On se
retrouve ainsi dans le cas de la (figure 64) .
Le courant croît
jusqu’à une valeur maximale i
égale à
.
A la fermeture de l’interrupteur S, le courant est faible, et par conséquent,
la chute de tension V
,
dans la résistance, est très faible. Toute la tension E se retrouve
pratiquement aux bornes de L :
V =
E - Ri
E
La vitesse de
variation du courant est encore donnée par la formule
précédente
. Le courant croît de façon quasi linéaire.
Plus le courant
augmente, plus la chute de tension V
dans R augmente et ne peut plus être négligée par rapport à V
qui diminue d’autant puisque V
+ V
=
E = constante.
Le courant i atteint
sa valeur maximal i
lorsque V
= E et donc que V
est nulle. Le rapport
étant nul,
l’est également, ce qui signifie que le
courant i ne varie plus et reste constant. L’allure de ce courant en fonction
du temps est donnée (figure 65) . C’est une forme
exponentielle semblable à la charge d’un condensateur, mais dans ce cas, il
s’agit de la tension aux bornes d’un condensateur alors qu’ici, il s’agit du
courant traversant la self.
Exemple : dans
le cas de la (figure 65) , les valeurs de départ sont
les suivantes :
E = 200
Volts L = 80
milli henrys R = 20
On en déduit i
=
=
= 10
ampères
On peut également
parler de constante de temps définie par le rapport
est exprimé en secondes.
=
=
=
4 x 10
s =
4 millisecondes
La signification de
cette constante de temps est analogue à celle d’un circuit RC : elle
exprime le temps qui s’écoule à partir de l’instant initial où l’on ferme
l’interrupteur pour que le courant i atteigne 63,2% de sa valeur maximal i
soit ici :
i =
= 6,32
ampères
En étendant encore
l’analogie entre les circuits RC et RL, on voit qu’avec un circuit RL, on peut
obtenir des dents de scie de courant de la même façon qu’un circuit RC peut
engendrer des dents de scie de tension.
Il suffit pour cela
de remplacer l’interrupteur par un tube électronique ou un transistor et
d’appliquer sur son électrode de commande une suite d’impulsions le portant au
blocage.
La (figure
66) donne la forme des tensions et des courants dans un tel montage.
L’interrupteur est
fermé pendant le temps t
et ouvert pendant le temps t
.
Le temps t
de 54 microsecondes (figure 66) correspond au temps
d’aller du balayage d’une ligne alors que le temps t
correspond au temps de retour du spot avant le balayage de la ligne suivante.
Pendant le temps t,
le courant croît linéairement dans le déviateur L (figure 66
b) et s’annule pendant le temps t
puisque l’interrupteur S est ouvert.
La chute de tension dans
la résistance interne R de la self est proportionnelle au courant i (figure 66 c) .
La tension V (figure 66 d) présente de fortes pointes de tension inverse
lors de l’ouverture de l’interrupteur S. Ceci est du à la variation très rapide
du courant i qui, d’une valeur maximale Io, s’annule brusquement ce qui
engendre le phénomène bien connu d’auto induction.
B) Influence de
la capacité parasite
Dans la (figure 66 b) , le retour de la dent de scie est tracé dans
le cas d’un circuit idéal sans capacité parasite.
En réalité, il faut
tenir compte de la capacité parasite Cp que présentent les spires de la self
par rapport à la masse ainsi que de la capacité de sortie Cs de l’étage qui
joue le rôle de l’interrupteur.
La (figure
67 a) donne le schéma tenant compte de ces capacités et dans lequel C
= Cp + Cs.
On se trouve ainsi
en présence d’un véritable circuit oscillant résonant sur la fréquence fo donnée
par la formule :
fo = fo en hertz – L en Farads – C
en Henrys. La résistance R amortit ce circuit.
La (figure
67 c) donne l’allure du courant i qui traverse l’inductance. Dés que
l’interrupteur s’ouvre, le courant i décroît de sa valeur maximale positive +
Io à zéro en suivant une loi sinusoïdale puis change de sens et recommence à
augmenter en valeur absolue, pour atteindre une valeur maximale négative – Io.
Il remonte ensuite vers zéro et oscille ainsi pendant tout le temps t
en diminuant d’amplitude du fait de la résistance R qui amortit l’oscillation.
Cependant, la
résistance interne des bobines de déflexion horizontale étant très faible par
rapport à leur réactance, le circuit est peu amorti.
Il est clair que de
telles oscillations sont nuisibles pour un balayage correct dans la mesure où
le faisceau électronique, lorsqu’il atteint l’extrémité droite de l’écran,
plutôt que de retourner en une seule fois à gauche de l’écran, parcourt ce
dernier plusieurs fois pendant tout le temps de t
de retour.
Pour éviter cela, on
peut penser à amortir davantage le circuit en augmentant R jusqu’à ce que le courant i, dans l’inductance,
décroisse à zéro sans osciller, mais le temps de retour t
devient inévitablement trop long (figure 68 a) .
On peut obtenir un
temps de retour t
plus rapide en refermant l’interrupteur S à l’instant précis où le courant i,
achevant sa première oscillation, passe par zéro.
Le retour est alors
formé d’un quart de sinusoïde (figure 68 b) . C’est
pourquoi, il dure exactement un quart de la période d’oscillation propre du
circuit à savoir :
t =
To
=
=
= 1,57
A peine l’interrupteur
est il refermé que les oscillations cessent et la dent de scie reprend son
allure linéaire et régulière.
VI – Etages de sortie horizontale à tubes
A) Etage
simplifié
Le montage de la (figure 69 a)
utilise une pentode ayant le rôle de l’interrupteur S et commandée par
des créneaux à la fréquence lignes générés par la base de temps horizontale. La
résistance d’amortissement que l’on aurait pu utiliser est remplacée par une
diode.
Temps t à t
:
La pentode est conductrice
et le courant i
croît linéairement dans l’inductance L.
Temps t à t
:
La pentode est
portée au blocage par l’impulsion négative appliquée sur sa grille.
Le courant i
ne peut plus traverser la pentode et charge alors le condensateur C dans le
sens indiqué (figure 69 b) . La diode se trouve ainsi
bloquée puisque sa cathode est plus positive que son anode. Le courant i
décroît jusqu’à s’annuler à l’instant t
.
Temps t à t
:
Le condensateur
s’étant chargé précédemment se décharge maintenant dans la self avec un courant
i
qui circule dans l’autre sens comme le
montre la (figure 69 c) .
Ces deux dernières
phases correspondent au fonctionnement d’un circuit oscillant LC dont les
éléments se chargent ainsi tour à tour.
Lorsque le courant i
arrive à sa valeur maximale, la tension aux bornes de l’inductance qui est en
quadrature avance par rapport à ce courant, s’annule et change de signe rendant
ainsi la diode conductrice (temps t
).
Temps t à t
:
Le courant i
diminue de valeur et traverse la diode conductrice dont la résistance interne r
est faible.
Le courant décroît,
non plus suivant une loi oscillatoire sinusoïdale, mais exponentiellement comme
nous l’avons expliqué précédemment dans le cas d’un circuit RL.
Au moment où le
courant i
est sur le point de s’annuler, la pentode se remet à conduire, le courant total
dans l’inductance devient la somme de i
et de i
précédant ce qui donne la ligne droite tracée en pointillés sur la (figure 70) qui représente les courants et tensions dans ce
montage pendant les diverses phases de fonctionnement.
Un tel circuit
utilise la diode pour former la première moitié de la dent de scie.
En effet, la dent de
scie de courant est maintenant formée par une demi alternance positive (courant
dans la pentode) et par une demi alternance négative(courant dans la
diode) : son amplitude totale est donc double de celle obtenue sans la
diode et ceci à égalité de courant fourni par la pentode.
La pentode conduit
pendant un peu plus longtemps que la moitié du temps d’aller t.
Le temps de retour t
correspond à une demi période de l’oscillation propre du circuit LC, il est
donc égal à :
t =
=
= 3,14
La tension aux
bornes de l’inductance L est donnée (figure 70 b) .
pendant tout le temps t,
elle est constante et égale à la tension aux bornes de la diode conductrice.
Pendant le temps t
,
elle a une forme sinusoïdale en quadrature avance avec le courant i
.
L’amplitude de ces demi alternances est très importante (plusieurs milliers de
volts), de par un phénomène d’auto induction déjà cité précédemment.
En fait, on récupère
en un temps très court, l’énergie que l’on a emmagasinée pendant tout le temps
d’aller.
La tension de
commande Vg de la pentode a la forme représentée (figure 70
c) .
Dans les intervalles
où la pentode doit conduire, la tension de grille doit être supérieure à la
tension de cut off Vgi. Etant donné que la pentode travaille dans la zone
linéaire, le courant anodique suit l’allure de la tension de grille et celle-ci
doit avoir une forme croissante.
De t à
t
,
la tension de grille doit être en dessous de la tension de cut off Vgi.
Tandis que de t à
t
la tension Vgi est légèrement inférieure à Vgi, de t
à
t
,
la tension anodique très importante présente à ce moment là, sur l’anode de la
pentode, nécessite une tension négative très importante sur la grille afin que
le tube soit parfaitement bloqué et qu’il ne s’amorce pas accidentellement.
La forme d’onde de
la tension de grille est donc assez complexe comme on peut le voir (figure 70 c) .
B) Circuits avec
diode de récupération
Le circuit précédent
peut être modifié par l’adjonction d’un condensateur C1 de 30 à 100 nanofarads
environ, en série avec la plaque de la diode et l’extrémité supérieure du
circuit LC, comme le montre la (figure 71) .
Le fonctionnement de
ce montage est similaire à celui du circuit précédent. Toutefois, pendant le
temps t à
t
,
le courant de décharge i
de l’inductance L charge le condensateur C1 avec les polarités indiquées dans
la (figure 71) .
De cette façon,
pendant la phase conductrice de la pentode, la tension anodique V
est égale à la somme V
+
V
,
V
étant la tension d’alimentation et V
la tension qui s’établit aux bornes du condensateur C1.
La valeur de V
varie selon le type de circuit et peut aller de 50 à 500 volts environ. Cette
tension dite gonflée plus élevée que la haute tension V
fournie par l’alimentation du téléviseur permet aussi d’alimenter d’autres
circuits nécessitant des tensions élevées.
C) Transformateur
de sortie horizontale
Pour simplifier leur
réalisation, et pour des raisons de prix de revient, les bobines de déflexion
ne peuvent être construites avec une inductance L suffisamment élevée pour être
directement introduite dans le circuit
de plaque de la pentode ; c’est pourquoi, il est nécessaire de
recourir à un transformateur de sortie. A cause de la fréquence élevée de
balayage horizontal, le transformateur doit présenter de faibles pertes dans le
noyau, et l’on fait appel en général, à des noyaux de matériaux magnétiques non
métalliques, parmi lesquels le Ferroxcube, constitué d’un mélange d’oxydes de
fer et d’autres métaux magnétiques.
La principale
propriété de ce matériau est d’être un très mauvais conducteur, pour les fameux
courants de Foucault qui représentent une des pertes majeures des noyaux
magnétiques et sont ainsi pratiquement éliminés ; on utilise d’autre part,
un noyau massif plutôt que constitué par des tôles.
Le Ferroxcube a
aussi une perméabilité élevée et ne nécessite donc qu’un courant magnétisant
très faible.
La (figure
72) représente le schéma simplifié d’un étage avec transformateur de sortie
lignes (horizontale).
Il est constitué
d’un auto transformateur à prises intermédiaires. L’une de ces prises alimente
les bobines de déflexion de façon à ce que le rapport élève la faible valeur selfique des bobines
de déflexion à une valeur adaptée pour la charge du tube.
Une seconde prise
est utilisée pour le branchement de la diode de récupération, afin d’obtenir un
rendement plus élevé et en même temps pour réduire les pics de tension qui lui
sont appliqués durant le retour de la dent de scie. Le rapport N1 / N2 peut
varier selon le type de bobines et le tube employé de 2 à 4, tandis que N1 / N3
est de l’ordre de 1,5.
La capacité C
s’ajoute à la capacité parasite de l’enroulement, et ramène ainsi la fréquence
de résonance du circuit à la valeur désirée pour obtenir le temps de retour
désiré. Les transformateurs utilisés en pratique ne sont pas aussi simples car
ils comportent en général d’autres enroulements, dont nous verrons le rôle par
la suite.
Les tubes utilisés
ne peuvent pas être des pentodes de puissance classique à cause des pics élevés
de tension auxquels ils sont soumis. En plus de la puissance très supérieure
qu’elles doivent fournir par rapport à des tubes finals BF, ces pentodes
doivent avoir des caractéristiques particulières d’isolement entre l’anode et
les autres électrodes.
Pour cette raison,
la plaque est toujours sortie sur le haut de l’ampoule et non pas sur une
broche. Les tubes communément employés sont : (E) PL 504 – (E) PL 500 –
(E) PL 300 – PL 36 – 6 CD 6 ……..
Les diodes doivent
au contraire avoir la cathode particulièrement bien isolée du filament puisque
celui-ci est relié au potentiel de masse alors que la cathode reçoit des pics
de tension en lancées négatives très importantes.
Pour obtenir des
isolements qui supportent des pics de tension de l’ordre de 5 kV, on interpose
entre la cathode et le filament de petits tubes de céramique ou d’entretoises
constituées par un fil enroulé en spirales et recouvert d’un matériau en
céramique. Les tubes les plus utilisés sont : E (P) Y 81 – E (P) Y 88.
D) Réglage de la
linéarité horizontale
La linéarité du
balayage est affectée par la valeur résistive r des bobines de déflexion qui,
bien que très faible, existe tout de même.
Le courant i qui
traverse ces bobines crée dans cette résistance r une chute de tension parasite
Ur proportionnelle à l’intensité de ce courant. Cette chute de tension est
maximale lorsque le courant est maximal et inversement. Pour compenser cette
variation de tension de déchet, on a recours à une bobine de linéarité L placée
en série avec le déflecteur.
Cette bobine est une
inductance à noyau magnétique dont la saturation est réglable par un aimant et
dont l’inductance varie avec le courant qui la traverse.
Lorsque le courant
est maximal, le noyau est saturé et la valeur de la self est minimale donc la
chute de tension V
est maximale.
Dans le même temps,
la chute de tension Vr dans les bobines de déflexion due à leur résistance
ohmique est maximale.
Lorsque le courant
est minimal, le noyau n’est pas saturé, la valeur de la self est maximale donc
la chute de tension V est
maximale. Concomitamment, la chute de tension Vr dans les bobines de déflexion
est minimale.
La chute de tension
Vr + V
est donc constante et n’affecte pas la linéarité horizontale.
Pour éviter
d’éventuelles oscillations parasites, cette inductance non linéaire est amortie
par une résistance en parallèle R.
D’autre part, le
déflecteur horizontal qui est constitué de deux bobines n’est pas parfaitement
symétrique ; de même, le canon à électrons du tube n’est pas absolument
parfait dans sa géométrie.
Il résulte de tout
ceci une non linéarité asymétrique du balayage horizontal. Pour pallier à ce
défaut, un aimant permanent, réglable en position, équipe la bobine de
linéarité (figure 73) .
Le réglage de
l’aimant est fait, par exemple, pour qu’au début de l’aller du balayage, le
champ de l’aimant et le champ créé par le courant soient de sens contraire. Le
champ résultant H
est faible (figure 74) , la valeur de la self est donc
grande et la chute de tension V
a
une certaine valeur.
Durant la seconde
moitié de l’aller du balayage, le courant induit un champ dans le même sens que
le champ de l’aimant. Le champ résultant H (figure 74) est important et la valeur de la self est petite.
La chute de tension V
est d’une valeur supérieure à V
de tout à l’heure.
Toutes les valeurs
intermédiaires peuvent être obtenues pour V
et V
en fonction du réglage de l’aimant ce qui permet de corriger la non linéarité
asymétrique.
Rappelons pourquoi
la valeur de L varie en fonction de courant. La valeur d’une self est donnée
par la relation suivante :
L =
équation (1)
L = en Henry
=
perméabilité de l’air
=
perméabilité du noyau de la self
N = nombre de spires S = section de la bobine 1
= longueur de la bobine
D’autre part, la
courbe de la (figure 75) représente la valeur en fonction de H, c'est-à-dire de I puisque
H =
.
On voit que diminue rapidement à partir d’une certaine
valeur de H donc de I.
Or dans la relation
(1) N2, S, 1 et sont des constantes.
On peut donc poser
L =
K . On s’aperçoit ainsi que la valeur de L
dépend directement de
donc de I.
E) Régulation
automatique d’amplitude
Il est évident qu’en
agissant sur la polarisation de grille de la pentode, on peut faire varier le
courant maximum fourni par celle-ci et donc l’amplitude du balayage horizontal.
Si cette
polarisation est obtenue à partir des points de tension qui se manifestent
pendant le retour lignes, on obtiendra une régulation automatique. Ainsi, la (figure 76) donne un exemple.
La résistance Rg de
grille n’est plus reliée à la masse comme précédemment mais connectée à l’extrémité
supérieure d’une VDR qui reçoit, d’une part, les impulsions de retour lignes
prélevées au point A du transformateur, à travers le condensateur C2, et
d’autre part, une polarisation à travers R2 obtenue par le pont diviseur P, R3
lui-même alimenté par la tension de récupération.
La résistance
VDR(voltage dépendant résistor) présente une caractéristique courant / tension
ainsi que le représente la (figure 77) due à la
diminution de sa résistance lorsque la tension qui lui est appliquée dépasse
une certaine valeur de seuil V.
Les impulsions de
retour lignes dépassent ce seuil et la VDR conduit alors fortement, chargeant
le condensateur C2 avec les polarités indiquées dans la (figure
76) ce qui rend la grille du tube d’autant plus négative que les impulsions
ont une amplitude plus grande.
En faisant varier la
polarisation de la VDR au moyen de P, on fait varier l’amplitude que les
impulsions doivent atteindre pour faire conduire la VDR et l’on règle ainsi
l’amplitude du balayage qui se maintient ensuite, automatiquement : en effet, si l’amplitude des impulsions de
retour lignes augmente (donc l’amplitude du balayage horizontal augmente), la
polarisation de la grille de la pentode sera plus négative, ce qui fait
conduire moins le tube et réduit ainsi l’amplitude du balayage : il y a
bien auto régulation.
L’emploi d’une VDR
est préféré à celui d’une diode car elle présente une tension de seuil élevée
adaptée à cet usage. En outre, elle est plus économique qu’une diode capable de
supporter les pointes de tensions présentes dans ce circuit.
VII – Circuits de déflexion horizontale à
transistors
Des difficultés sont
apparues lorsque l’on a voulu transistoriser les circuits de déflexion, en
raison des pointes de tensions très importantes apparaissant pendant le temps
de retour.
Pour cette raison,
la transistorisation de ces circuits s’est faite progressivement au rythme de
l’évolution de la technologie, d’abord dans les circuits de déflexion verticale
puis dans les circuits de déflexion horizontale de téléviseurs portatifs
utilisant des cathoscopes de petites dimensions.
Dans les téléviseurs
grand écran, les circuits de déflexion horizontale à tubes furent assez longtemps
conservés même sur des châssis, par ailleurs entièrement transistorisés pour
des raisons technologiques mais aussi pour des raisons de prix de revient, les
transistors appropriés étant alors assez coûteux.
Ces transistors
doivent de plus, supporter des courants importants et posséder en commutation
des temps de réponse très courts. On trouve, par exemple, des transistors AU
108, AU 109, AU 110 au germanium ou mieux BU 105, BU 106, BU 108, BU 109, Bu
208 et BU 508.
Avec les
transistors, les principes de fonctionnement utilisés pour faire circuler une
dent de scie de courant dans les bobines de déflexion restent les mêmes, à
savoir : on alimente les bobines avec une tension constante et à la fin du
balayage, on laisse s’effectuer une demi période d’oscillations libres avant de
les amortir avec une diode de récupération.
Alors qu’avec les
tubes, on ne rencontre, en général, qu’un type de circuit, avec les
transistors, on dénombre trois grands modes de récupération.
A) Circuits avec
récupération de type parallèle
L’énergie
emmagasinée dans les bobines pendant le balayage est restituée à l’alimentation
même, ce qui permet d’alimenter également d’autres circuits du téléviseur.
Le circuit de
déflexion est, par conséquent, alimenté à la valeur de la tension
d’alimentation.
Ces circuits sont
utilisés, en général, sur des téléviseurs alimentés sur secteur dans lesquels
la tension d’alimentation des ces étages peut être de valeur appropriée ou de
petits récepteurs portatifs où l’énergie nécessaire à la déflexion n’est pas
élevée et pour lesquels une tension de 12 volts est suffisante.
Le schéma de
principe est donné (figure 78) . Les bobines de
déflexion L sont directement reliées en série avec le collecteur du transistor
TR.
En parallèle sur
celle-ci, un condensateur C qui détermine la fréquence de résonance de
l’ensemble dont dépend le temps de retour de la dent de scie.
La diode de
récupération D est en parallèle sur le transistor, et le circuit est alimenté
uniquement par l’alimentation Vcc en parallèle de laquelle on trouve un
condensateur C
de forte valeur.
Le transformateur T
n’intervient pas dans le fonctionnement du circuit mais sert uniquement à fournir
sur ses différents secondaires les impulsions de retour nécessaires à d’autres
circuits comme le comparateur de phase, la récupération automatique de gain,
l’extinction des retours lignes et l’amplificateur vidéo.
L’inductance du
primaire du transformateur est d’environ dix fois plus élevée que celle de L et
peut être négligée dans l’examen du fonctionnement.
Le transistor TR est
commandé par l’intermédiaire d’un transistor Tp qui adapte l’impédance de
sortie de l’étage de commande à la basse impédance d’entrée de ce transistor
TR.
Examinons le
fonctionnement en nous aidant de la (figure 79) .
Admettons que le transistor soit saturé au temps t.
On peut alors le considérer comme un interrupteur fermé.
La tension d’alimentation
est appliquée aux bobines L. Le courant croît linéairement jusqu’à une valeur +
.
A l’instant t,
on bloque le transistor TR et le courant +
se met à charger C en décroissant de valeur de
façon sinusoïdale.
Le courant s’annule
au temps t
et c’est ensuite le condensateur qui se décharge dans L (circuit résonant). Ce
courant atteint une valeur de -
au temps t
.
Ce courant de sens inverse peut alors se refermer à travers la diode D qui est
alors passante. L’énergie contenue dans les bobines est transmise au
condensateur C
qui se maintient ainsi chargé au maximum.
A partir de
l’instant t,
le courant négatif traversant les bobines et la diode décroît linéairement
jusqu’à s’annuler au temps t
.
A cet instant, la diode se bloque, il faut faire reconduire le transistor pour
que le courant I
puisse recommencer à croître comme pendant le temps t
à
t
.
Si l’on considère un
circuit parfait, sans résistance interne ni perte, le montage continuerait
indéfiniment de fonctionner même en débranchant la tension d’alimentation.
En réalité, le
courant – Id dans la diode est plus faible que le courant + I
et par conséquent, la période de conduction du transistor devra être plus
longue que la durée de conduction de la diode.
La récupération
réalisée par la diode D se manifeste par une diminution notable du courant
fournit par l’alimentation.
Les formes d’ondes
d’un circuit réel sont reportées (figure 80) .
La forme d’onde du
courant dans les bobines est identique à celle du cas idéal à part la valeur
moyenne (ligne pointillée) qui est différente de zéro (figure
80 c) . Im représente en fait le courant moyen que devra fournir
l’alimentation.
En ce qui concerne
la forme des tensions aux bornes du transistor, celle de collecteur demeure la
même que dans la (figure 79 d) , tandis que la tension
de base est modifiée : le temps t’ à
t’
est plus long que le temps t
à
t
précédent car le transistor doit conduire plus longtemps.
Les impulsions de
tensions présentes sur le collecteur du transistor atteignent des valeurs
maximales de l’ordre de 200 volts.
Etant donné leur
polarité, elles ne sont pas trop dangereuses pour le transistor NPN, par
contre, elles polarisent la diode en inverse.
Celle-ci doit être
en mesure de supporter une tension inverse importante et un courant direct de quelques ampères.
Ce circuit, tel
qu’il est, présente quelques inconvénients, le courant, dans le transistor est
plus grand que celui dans la diode. Les bobines de déflexion sont donc
parcourues également par la composante continue Im qui rend la déflexion
dissymétrique.
Pour éviter cela, on
modifie le schéma comme le montre la (figure 81) en
reliant les bobines à la masse à travers un condensateur Cs de valeur élevée.
Le fonctionnement
est analogue à celui du montage précédent si l’on tient compte que le
condensateur Cs est à la même tension que l’alimentation Vcc à travers L1 et L.
Si l’on ignore pour
le moment, la présence de L1 et de l’alimentation, lorsque le transistor
conduit, Cs se décharge légèrement et fournit l’alternance positive de la dent
de scie i
= i
.
Lorsque le
transistor se bloque, le courant de déflexion traverse C puis, après la demi
période d’oscillation sinusoïdale de L et C, se referme par la diode. S’il n’y
avait pas de pertes, l’alternance négative de la dent de scie rechargerait Cs
et le cycle se répéterait à l’infini. En pratique, la différence consommée est
fournie par l’alimentation.
Les deux alternances
de la dent de scie dans L restent ainsi d’amplitude égale. S’il n’en était pas
ainsi, Cs continuerait à se décharger (ou à se charger) et le circuit cesserait
de fonctionner à un certain moment.
Sa capacité doit
donc être élevée (plusieurs milliers de microfarads) de façon à ce que, pendant
le cycle de décharge, la tension à ses bornes diminue très peu et puisse être
considérée comme constante.
Un autre avantage de
ce circuit est que le courant de déflexion parcourant les bobines se referme
sur le transistor puis sur la diode pendant l’aller et sur C pendant le retour
mais ne traverse jamais l’alimentation comme cela se produisait dans le montage
précédent.
Ceci apporte une
réduction notable des pertes puisque la résistance interne de l’alimentation
n’est plus insérée dans le circuit.
B) Circuits avec
récupération série
Dans ce type de
circuit, l’énergie emmagasinée dans les bobines est récupérée de façon à
obtenir une tension plus élevée que celle de l’alimentation elle-même. Cette tension
alimente alors le circuit de déflexion ainsi que d’autres circuits du
téléviseur. Ce système est utile pour les téléviseurs portatifs fonctionnant
sur batterie de 12 volts.
Le schéma de
principe est donné (figure 82) . Comme on peut le
constater, ce montage est identique au montage à tube examiné précédemment, si
l’on remplace le transistor TR par la pentode.
Pour simplifier,
supposons que la sortie A sur l’inductance L représentant les bobines de
déflexion, soit exactement au milieu (N1 = N2).
Quand le transistor
TR est saturé, le courant + i’
fourni par l’alimentation V
commence à croître linéairement dans N2 à travers D conductrice.
Comme N2 et N1 sont
enroulés autour du même noyau, une tension constante est induite aux bornes de
N1 avec les polarités indiquées sur la (figure 82) .
Cette tension est égale à V
puisque N1 = N2 et elle charge C
.
Ainsi, après une
période transitoire, le circuit peut être considéré comme étant alimenté avec
une tension égale à deux fois V
(V
de l’alimentation plus V
aux bornes du condensateur C
).
Lorsque le
transistor conduit, cette tension se divise en deux tensions égales en série
aux bornes de L. Le point A est donc au potentiel V.
dans ces conditions, l’anode et la cathode de la diode d se trouvent au même
potentiel et celle-ci ne conduit pas.
A partir de
l’instant t,
le circuit se comporte comme si la diode D n’existait pas et comme si
l’alimentation était égale à deux V
(figure 83 a) .Le courant i
dans L croît linéairement jusqu’au blocage de TR.
Temps t à t
:
Le courant de l
ayant atteint la valeur maximale, i
se referme sur C le chargeant avec les polarités indiquées (figure
83 b) : la diode d est toujours bloquée.
Temps t à t
:
C se décharge dans
L, le courant s’inverse atteignant la valeur
- i (figure 83 c) , d’amplitude égale à i
si l’on néglige les pertes.
A noter que pendant
cette période de retour, le condensateur C
ne peut pas se décharger car son courant de décharge devrait traverser D en
sens inverse.
Temps t à t
:
Le courant - i a
un sens tel qu’il traverse la diode D qui est passante et qui se comporte alors
comme un court circuit reliant C
aux bornes de N1 (figure 83 d) .
Pendant cette
période qui est la récupération, le courant recharge C,
lui restituant la charge qu’il avait perdue pendant la période t
-
t
.
Cependant, étant
donné la forte capacité de C,
la tension à ses bornes reste pratiquement constante, ce qui fait que le
courant dans L remonte vers zéro de façon linéaire.
Si à l’instant t,
lorsque le courant est nul et que la diode cesse de conduire, on fait à nouveau
conduire le transistor, le cycle recommence.
En fait, à cause des
pertes, la charge de C
est légèrement inférieure à V
et pendant la phase de conduction du transistor, le point A est toujours à une
tension inférieure à V
,
ce qui fait que D conduit légèrement. Ainsi, en plus du courant + i
circule un courant + i’
qui compense les pertes.
Quand aux valeurs de
N1 et N2, elles ne sont pas nécessairement égales. Elles sont déterminées de
façon précise pour établir une tension V résultante désirée. Cette valeur est
égale à :
V = V
Ainsi, V peut être
plus élevée que deux fois V
comme nous l’avions supposé précédemment.
En pratique, il ne
serait pas facile d’avoir une sortie médiane sur les bobines de déflexion. On utilise
donc comme pour les autres montages un transformateur de sortie.
Le montage prend
alors l’aspect de la (figure 84) avec le condensateur C
relié en série avec les bobines dont la fonction a été expliquée à propos du
montage de la (figure 81) .
C) Circuits avec
récupération de type série parallèle
Le circuit
représenté (figure 85) est de type série parallèle, la
diode D1 assurant la récupération parallèle et la diode D2 assurant la
récupération série.
Le rendement de ce
circuit est supérieure aux précédents mais il est bien sur légèrement plus
coûteux.
Grâce à la présence
de D1, ce circuit à l’avantage d’éviter que les pointes de tensions négatives
ne soient appliquées aux bornes du transistor lorsque celui-ci est bloqué.
D) Corrections en
« S »
Jusqu’à présent,
nous avons considéré la production d’un courant en dent de scie parfaitement
linéaire qui produit un angle de déflexion qui croît linéairement dans le
temps.
Or, ce qui est
important en pratique, c’est obtenir un déplacement du spot sur l’écran qui
s’effectue de la gauche vers la droite à vitesse constante.
Avec un courant en
dent de scie, cela n’est obtenue que lorsque tous les points de l’écran sont à
la même distance du centre de déviation 0 et donc se trouvent sur la
circonférence d’un cercle 0 pour centre (figure 86) .
Dans ce cas
seulement, un même angle au centre détermine sur toute la circonférence des arcs
de même longueur :
A’ B’ = B’ C’
= C’ D’.
Les écrans de
cathoscopes n’ont pas cette forme sphérique mais sont pratiquement plans. Il en
résulte donc que les arcs AB, BC et CD engendrés par le même angle au
centre ne seraient pas égaux mais de plus en plus
long, au fur et à mesure que l’on s’écart du centre de l’écran.
Cette distorsion est
d’autant plus sensible que l’angle total de déflexion est plus grand. Dans les
premiers cathoscopes à 70°, l’effet de cette distorsion était peu visible
tandis que dans les cathoscopes à 110°, il devient très important.
La seule solution
est de déformer la dent de scie en courant en augmentant la valeur de ce
courant (donc de l’angle )
quand le spot balaie le centre de l’écran.
Ceci conduit à donner
au courant de déflexion, une forme dite en « S » représentée (figure 87) .
Cette forme
comparable à une demi sinusoïdale, peut être produite en calculant de manière
appropriée, le condensateur C
qui se trouve en série avec les bobines de déflexion pour qu’il forme avec
l’inductance de ces bobines un circuit oscillant dont la demi période serait
environ égale à celle de la dent de scie.
Il suffira de
réduire la valeur de C
au lieu de la choisir élevée comme nous l’avions dit précédemment (100 à 200
nanofarads environ).
Pour les montages à
tubes dans lesquels on n’utilise pas cette capacité en série avec les bobines,
le même résultat peut être obtenu en limitant la valeur du condensateur C en
série avec la diode de récupération.
VIII – Génération de la très haute tension
(THT) nécessaire au cathoscope
L’utilisation des
cathoscopes nécessite une tension d’alimentation d’anode de valeur très élevée,
de 10 à 18 kilovolts environ selon les dimensions de l’écran.
Pour obtenir cette
très haute tension (THT), on a pensé à utiliser les fortes impulsions de
tensions qui apparaissent lors du retour lignes et qui sont dues à la brusque
variation du courant de déflexion.
A) Cas des
téléviseurs à tubes
Dans les circuits à
tubes, la tension de pointe sue l’anode du tube de puissance atteint
ordinairement 4 à 6 kilovolts. En la redressant à l’aide d’une diode, on
pourrait obtenir une tension continue peu inférieure à cette valeur mais comme
une tension de 4 à 6 kV n’est pas suffisante pour le fonctionnement du
cathoscope, on ajoute un enroulement élévateur S sur le transformateur (figure 88) .
De cette façon, les
pointes de tension sont élevées dans le rapport et au point A, on obtient des pointes de 10 à
20 kV selon les besoins.
Le redressement et
le filtrage de cette tension élevée sont généralement effectués de la manière
suivante :
Une diode
spécialement conçue, ayant une distance anode cathode suffisante pour supporter
la très haute tension inverse, est chauffée par un enroulement supplémentaire
réalisé sur le noyau du transformateur de sortie ligne.
La tension induite
dans cet enroulement a une forme impulsionnelle, d’une fréquence de 15 625
Hz qui alimente le filament de la diode de redressement THT.
La consommation
n’est pas élevée : le tube DY 805 de la série européenne a une tension de
chauffage de 1,4 volt et absorbe 0,6 ampère soit 0,84 watt.
La tension de la
cathode (donc du filament qui y est relié) par rapport à la masse est très
élevée puisqu’elle coïncide avec la THT de sortie. Un enroulement du
transformateur d’alimentation ne peut pas alimenter ce filament car on ne
pourrait l’isoler suffisamment.
L’enroulement sue le
transformateur de sortie ligne alimentant le filament est réalisé en fil de
cuivre enrobé dans une gaine isolante spéciale de 2 à 3 millimètres d’épaisseur
capable de supporter les pointes de tensions élevées. Il suffit d’une seule
spire pour la DY 802 (figure 89) .
La consommation en
courant du cathoscope est de l’ordre de 50A,
ce qui représente une puissance de quelques dixièmes de watt qui est demandée à
l’étage de sortie ligne.
Le filtrage est
assez simple, étant donné la fréquence élevée (environ 15 kHz), il suffit d’un
condensateur d’environ 1 à 2 nF qui est constitué par le cathoscope lui-même.
En effet, la couche
de graphique interne est étendue sur tout le cône du tube, et si l’extérieur
est également graphité, on obtient deux couches conductrices séparées par le
verre du cathoscope : ceci constitue un véritable condensateur.
Etant donné
l’épaisseur du verre, il n‘y a aucun danger de perforation ou de mise en court
circuit.
L’armature
extérieure du condensateur (graphique extérieur) est mise à la masse du téléviseur
par un contact métallique avec le châssis.
Il est extrêmement
important de s’assurer que ce contact soit parfait, car s’il n’existait pas, le
graphique extérieur se chargerait à un potentiel très élevé pouvant être
dangereux pour l’utilisateur.
Pour protéger de ces
très hautes tensions et du rayonnement du transformateur de sortie horizontale
qui perturberaient la réception radio sur les grandes et petites ondes, la
pentode de puissance, la diode de récupération, le transformateur ligne et la diode
THT sont enfermés dans une cage métallique reliée à la masse formant cage de
Faraday.
Le conducteur qui
alimente l’anode du cathoscope est fortement isolé et se termine par une
ventouse en matière plastique qui n’est pas attaquée par l’ozone, afin d’empêcher
l’effet Corona.
Cet effet Corona se
produit autour des conducteurs soumis à un tension très élevée telle que le
champ électrique environnant est supérieure à la valeur maximale admissible
dans l’air qui est d’environ 20 kV/mm.
Il se produit alors
de nombreuses petites décharges dans l’air lui-même. Des effluves se
manifestent lorsqu’un conducteur, soumis à une très haute tension, présente une
pointe ou un coude tels qu’ils déterminent un champ électrique intense entre le
conducteur et le châssis. Les deux phénomènes se manifestent par une lueur
violacée, un bruit caractéristique de friture et par l’émanation d’une odeur
particulière d’arc électrique due à la formation d’ozone (c'est-à-dire
d’oxygène de forme instable).
L’effet Corona détermine
une surcharge dans le tube de puissance et dans la diode de récupération.
L’ozone qui se dégage altère et endommage les isolants environnants s’ils ne
sont pas appropriés à cet usage.
Autour de
l’enroulement élévateur de tension, des effluves peuvent également se
manifester ainsi qu’autour des raccordements de la diode THT. C’est pour cela
que les spires extérieures de cet enroulement sont couvertes d’une résine
vernis très isolante.
B) Cas des
téléviseurs à transistors
Les mêmes types de
circuits sont utilisés dans les téléviseurs à transistors pour obtenir la THT
dont la valeur est identique à celle des téléviseurs à tubes étant donné que
les mêmes cathoscopes sont utilisés.
Un schéma type est
donné (figure 90) . Le redresseur est de type semi
conducteurs, il est constitué de plusieurs pastilles en série qui forment un
bâtonnet.
Comme on le voit
dans la (figure 91) , ce bâtonnet est monté directement
sur le transformateur avec des supports à fort isolement et moulés de manière
appropriés pour éviter les effluves.
Tous ces
transformateurs appelés ligne puisqu’ils servent à la déflexion horizontale(ou
ligne) ou encore transformateurs THT puisqu’ils servent à la production de
cette THT sont à noyau de ferrite car ce type de noyau permet d’obtenir de très
faibles pertes à la fréquence ligne.
IX – Hautes tensions nécessaires au
cathoscope
Les tensions
requises par les différentes électrodes du cathoscope dépendent du type de tube
cathodique et des dimensions de l’écran.
Le tableau de la (figure 92) donne des exemples de grandeurs valables pour
des cathoscopes 90° et 110°.
Etant donné qu’en
général la tension de cathode n’est pas constante puisqu’elle reçoit le signal
vidéo, les tensions reportées dans le tableau sont mesurées par rapport à la
tension de Wehnelt G1.
Le schéma type
d’alimentation d’un cathoscope est donné (figure 93) .
La cathode, en général,
reliée directement à l’amplificateur vidéo, se trouve à une tension positive de
100 à 150 volts. Le Wehnelt doit être porté à une tension inférieure à celle de
la cathode de 40 à 80 volts selon la luminosité désirée. Ceci est obtenue à
l’aide du potentiomètre P1 lequel forme avec R1, un pont diviseur entre masse
et HT 1.
Le circuit R3 C1 est
un circuit intégrateur qui supprime d’éventuelles traces d’ondulation de la
tension de polarisation de Wehnelt.
Une tension de 250 à
400 volts est appliquée sur la grille G2 alors que la grille G4 de
concentration reçoit cette tension à travers la résistance R2 et le
potentiomètre P2 de concentration appelé également réglable de FOCUS.
A) Générateur des
hautes tensions nécessaires au cathoscope
Il n’existe pas de
haute tension de valeur suffisante pour alimenter les diverses électrodes du
cathoscope et l’amplificateur final vidéo dans les téléviseurs à transistors
puisqu’ils peuvent être alimentés par batterie de 12 volts.
On a recours au
transformateur ligne pour résoudre le problème. A partir d’enroulements
secondaires prévus à cet effet, on prélève les impulsions de retour lignes qui
sont redressées et filtrées comme nous l’avons vu pour l’obtention de la THT.
Ainsi, pour obtenir
une haute tension d’environ 500 volts, il faudra disposer d’impulsions ayant
une amplitude crête de 500 volts, le condensateur de filtrage se chargeant à
peu prés à la valeur crête de ces impulsions.
Ce système reste
valable tant que le courant débité reste faible car le condensateur ne se
charge que pendant le bref instant t
de retour ligne alors qu’il se décharge pendant le temps plus long t
de l’aller (figure 94a) .
Dan le cas de
l’alimentation de l’étage final vidéo où le courant absorbé atteint quelques
dizaines de milliampères, il est préférable de redresser l’autre demi onde de
l’impulsion, ainsi le condensateur se charge pendant le temps t
et ne se décharge que pendant le temps t
(figure 94 b ) .
La tension V
ainsi obtenue est plus stable même si le courant débité varie. Par contre, sa
valeur est plus faible car cette demi onde a une amplitude beaucoup plus faible
que les impulsions.
Si l’on désire
obtenir une tension continue de 150 volts, il faudra recourir à des impulsions
d’environ 750 volts crête, ce qui présente un léger inconvénient du point de
vue de l’isolement.
Pour résumer, la (figure 95) donne un schéma complet de l’alimentation d’un
cathoscope pour un téléviseur à transistors qui regroupe tout ce que nous
venons de voir.
On remarque deux
secondaires supplémentaires sur le transformateur ligne, l’un servant à envoyer
les tops de retour ligne sur le comparateur de phase, comme nous l’avons vu
précédemment et l’autre servant à l’effacement sur l’écran des retours de
lignes, les tops négatifs sont envoyés sur le Wehnelt du tube cathodique et
bloquent ce dernier à chaque retour de lignes. Cette méthode est également
employée pour les retours trames. Ce dispositif n’est pas rigoureusement
indispensable puisque les impulsions de synchronisation contenues dans le
signal vidéo composite bloquent d’elles mêmes le tube si le réglage de
luminosité est bien effectué et que le niveau du noir est correctement ajusté.
Ces conditions n’étant pas souvent réalisées au niveau de l’utilisateur, les
fabricants introduisent assez souvent ce circuit d’effacement appelé également
de blanking.
X – Problèmes de la commutation 819 / 625
lignes
Maintenant presque
disparu, le standard E 819 lignes à longtemps posé quelques problèmes notamment
au niveau de l’étage de sortie des bases de temps horizontales.
En effet, le passage
du standard E au standard L (ou à un autre standard utilisant 625 lignes),
entraîne des modifications dans le fonctionnement de cet étage.
A) Influence sur
l’amplitude de la déviation horizontale
Si le temps de
conduction du transistor ou de la pentode augmente, la valeur maximale du
courant circulant dans les bobines de déflexion augmente.
Ainsi, le courant maximal
I atteint, sera plus élevé en standard L qu’en standard E.
Comme la valeur de I
est donnée par la relation :
I = t
où : E est la tension d’alimentation, L est l’inductance des
bobines, t le temps de conduction du transistor (ou de la pentode).
Pour compenser le
fait que le temps t de conduction varie d’un standard à l’autre, on peut agir,
soit sur la tension d’alimentation, soit sur l’inductance totale du circuit de
façon à conserver la même valeur de I.
Pour jouer sur
l’alimentation E, il existe également deux solutions :
Soit on commute la tension d’alimentation mais ce procédé nécessite
deux sources de tensions différentes, ce qui complique quelque peu les circuits
d’alimentations surtout ceux des téléviseurs portatifs fonctionnant sur batterie.
Soit comme le montre la (figure 96) , la
commutation se fait au niveau de la récupération série et c’est la solution la
plus couramment retenue.
En 625 lignes, le
circuit de récupération n’est pas utilisé (C court circuité) alors qu’en 819
lignes, la tension d’alimentation E est gonflée par la tension V récupérée par C, égale à :
V =
. E
Le choix de L1 et L2
permet d’obtenir une valeur du courant I convenable de sorte que la largeur
d’image ne varie pas d’un standard à l’autre.
La commutation peut
se faire au niveau de la valeur des inductances mises en jeu en employant un
transformateur d’adaptation ou le transformateur lignes lui-même et en
commutant différents enroulements selon le standard.
B) Correction en
S
La correction en S,
pour les deux standards, se fait très simplement par la mise en parallèle d’un
condensateur supplémentaire pour le standard 625 lignes. Sa valeur est sensiblement égale à la moitié du premier.
Dans la (figure 97) , on peut voir cette commutation des
condensateurs de S . La résistance R1 est destinée à maintenir une
certaine tension aux bornes de C
afin, qu’au moment de la commutation en 625 lignes, ce condensateur ne demande
pas un trop fort appel de courant de charge.
C) Tensions
obtenues à partir des secondaires du transformateur lignes
Toutes ces tensions
sont obtenues à partir des impulsions de retour lignes et donc proportionnelles
à l’amplitude de ces impulsions. Les temps de retour différents dans les deux
standards (environ 8 microsecondes en 819 lignes et 12 microsecondes en 625
lignes), entraînent une variation de ces tensions secondaires (THT, focus …) .
Pour éviter ces
inconvénients, on réalise souvent un compromis en choisissant un temps de
retour dit constant et égal à environ 8 à 9 microsecondes pour les deux
standards.