Décodeurs SECAM
I – But du décodage SECAM
Nous avons déjà vu, d’une manière détaillée,
les principes du codage SECAM. Le décodage a pour but de reconstituer les trois
signaux de couleurs primaires qui seront appliqués aux électrodes du tube
cathodique chargé de reproduire l’image en couleurs.
Les trois couleurs primaires sont obtenues
par le traitement de l’information de chrominance, elle même extraite du signal
vidéo composite. Le schéma synoptique de la (figure 1) donne cette position.
Nous reconnaissons déjà toutes les fonctions représentées à l’exception de
l’ensemble du décodage.
L’ensemble HF reçoit le signal capté par
l’antenne et délivre un signal à fréquence intermédiaire. Ce signal est
appliqué aux amplificateurs FI image et, après détection, nous obtenons le
signal vidéo composite qui est appliqué à l’ensemble de décodage.
Cet ensemble de décodage est constitué de
deux parties : un amplificateur de luminance et un circuit de décodage de
chrominance. Le signal vidéo composite est transmis au décodeur, soit
directement, soit par l’intermédiaire de l’amplificateur de luminance. Le
signal de chrominance est décodé et les trois couleurs primaires reconstituées
sont appliquées au tube à rayon cathodique.
II – Principe de fonctionnement d’un décodeur
SECAM
Dans un premier temps, nous allons utiliser
un schéma synoptique simplifié (figure 2) .
Le signal vidéo composite, issu de la
détection vidéo, est appliqué d’une part à une chaîne d’amplificateurs vidéo
que nous appelons ampli luminance et, d’autre part, à un circuit extracteur de
la sous porteuse chrominance.
Ce circuit est appelé circuit cloche car la
forme de sa courbe est identique au contour d’une cloche.
En sortie du circuit cloche, nous avons donc
la sous porteuse chrominance, modulée en fréquence, contenant alternativement
une information rouge, une information bleu, une information rouge, etc. …
Chaque groupe de signaux contient l’information chrominance d’une ligne et dure
par conséquent, 64
ms.
Ces signaux sont amplifiés et écrêtés par
l’amplificateur limiteur qui suit le circuit cloche.
Après ce circuit, la voie chrominance se
divise en une voie directe et une voie retardée comportant une ligne à retard
(LAR).
En sortie de l’amplificateur limiteur, on est
en présence d’une successions d’informations rouge
puis bleu. Or, nous savons que pour reconstituer les trois couleurs primaires,
il faut disposer simultanément de l’information rouge et de l’information bleu.
Il suffit de retarder l’information sur une
voie pendant une durée égale à la durée d’une ligne pour obtenir en concordance
de temps, deux informations différentes.
La (figure 3) représente la transformation
des informations séquentielles en informations simultanées.
A la ligne n° 1, une information rouge
arrive, elle est, d’une part, intégralement transmise par la voie directe, et
d’autre part, elle entre dans la ligne à retard. Elle ne commencera à en
ressortir que 64
ms après. On dit que
l’information est retardée ou mémorisée pendant 64
ms, ce qui correspond à la durée d’une ligne.
Donc, pendant toute la durée de la première
ligne (n° 1), une information rouge est présente sur la voie directe et il n’y
a aucune information sur la voie retardée.
A la ligne n° 2, l’information bleu arrive et
est transmise par la voie directe, mais en même temps, l’information rouge de
la ligne précédente qui avait été mémorisée dans la ligne à retard, ressort de
celle ci et est présente à la sortie de la voie retardée.
En même temps, l’information bleu de la ligne n°2 rentre dans la ligne à retard et est
mémorisée.
A la ligne n° 3, nous avons à nouveau une
information rouge sur la voie directe, mais l’information bleu de la ligne n°
2, mémorisée dans la ligne à retard, est présente en sortie de la voie
retardée.
Ce processus se répète à chaque ligne et nous
obtenons bien deux informations (rouge et bleu) simultanées.
La voie retardée et la voie directe
aboutissent à un circuit permutateur. En effet, la (figure 3) nous montre qu’à
la ligne n° 2, l’information bleu est sur la voie
directe et l’information rouge sur la voie retardée.
A la ligne suivante, nous avons la situation
inverse. Le rôle du permutateur est donc d’aiguiller toutes les informations
rouge sur la voie rouge et toutes les informations bleu sur la voie bleu.
Nous verrons par la suite, le fonctionnement
de ce circuit et sa commande.
Ce que nous appelons les informations rouge
et bleu sont en réalité des blocs de sous porteuses chrominance modulée en
fréquence qui contiennent les informations rouge et bleu.
Il faut donc démoduler ces blocs de sous porteuse. C’est précisément le rôle du discriminateur
rouge pour la voie rouge et du discriminateur bleu pour la voie bleu.
En sortie des discriminateurs, nous obtenons
les signaux E’R – E’Y et E’B – E’Y.
Ces deux signaux sont appliqués au circuit de
matriçage du vert qui permet d’obtenir le signal E’G – E’Y.
Voyons comment à partir des deux signaux E’R
– E’Y et E’B – E’Y, on obtient le signal E’G – E’Y :
Nous avons l’équation : E’Y = 0,30 E’R +
0,59 E’G + 0,11 E’B (1)
D’autre part : 0,30 + 0,59 + 0,11 = 1
Nous pouvons donc écrire : E’Y = (0,30 +
0,59 + 0,11) .E’Y ou
E’Y = 0,30 E’Y + 0,59 E’Y + 0,11 E’Y (2)
Soustrayons l’équation (2) de l’équation
(1) :
E’Y
= 0,30 E’R + 0,59 E’G + 0,11 E’B
-
E’Y = - (0,30 E’Y + 0,59 E’Y + 0,11 E’Y)
0
= (0,30 E’R – 0,30 E’Y) + (0,59 E’G – 0,59 E’Y) + (0,11 E’B – 0,11 E’Y)
Mettons les coefficients en facteur !
0 = 0,30 (E’R – E’Y) + 0,59 (E’G – E’Y) +
0,11 (E’B – E’Y)
0,59 (E’G – E’Y) = - 0,30 (E’R – E’Y) – 0,11
(E’B – E’Y)
E’G – E’Y = - 0,30/ 0,59 (E’R – E’Y) –
0,11/0,59 (E’B – E’Y)
E’G – E’Y = - 0,51 (E’R – E’Y) – 0,19 (E’B –
E’Y)
-
(E’G – E’Y) = 0,51 (E’R – E’Y) + 0,19 (E’B – E’Y)
Cette dernière équation nous indique comment
il faut procéder pour obtenir le signal E’G – E’Y, il suffit d’additionner les
signaux rouges et bleu E’R – E’Y et E’B – E’Y en les affectant des coefficients
corrects, respectivement 0,51 et 0,19.
Le circuit de matriçage du vert est donc en
fait un circuit sommateur à résistances dont les valeurs ont été calculées de
façon à respecter les coefficients 0,51 et 0,19.
Le signal obtenu (- (E’G – E’Y)) devra être
déphasé de 180° pour retrouver la phase correcte (E’G – E’Y).
Le dernier circuit appelé matriçage RGB
reçoit d’une part, les trois signaux de différence délivrés par le circuit
précédent et, d’autre part, le signal de luminance E’Y.
Le circuit de matriçage RGB délivre, après
mélange additif entre chacun des signaux de différences et le signal E’Y, les
trois signaux E’R, E’G et E’B.
Ces trois signaux sont ensuite véhiculés vers
les amplificateurs RGB qui alimente le tube cathodique.
III – Circuit extracteur de chrominance
L’extraction de la sous porteuse est assurée
par un circuit LC parallèle (circuit bouchon), accordé sur la fréquence
centrale de la courbe en cloche.
La self L est équipée d’un noyau plongeur de
réglage afin d’ajuster la fréquence de résonance sur 4,286 MHz. Ce circuit est
judicieusement amorti de façon que sa courbe de réponse, soit exactement
complémentaire de la courbe anti-cloche, telle qu’elle existe à l’émission.
La (figure 4) donne la courbe de réponse
idéale de ce circuit. L’impédance du circuit LC est maximum à la fréquence de
résonance, ainsi la tension à ses bornes est maximum pour la fréquence
d’accord.
Le circuit cloche se trouve soit à l’entrée,
soit à la sortie du premier étage amplificateur de la voie chrominance. Le
schéma de la (figure 5) donne un exemple type d’implantation de circuit cloche.
IV – Amplificateur de chrominance
Cet étage placé entre le circuit d’extraction
et le permutateur, permet d ‘amplifier les signaux de chrominance, pour
obtenir une amplitude suffisante. Cet étage comporte plusieurs transistors qui
assurent des fonctions différentes. La (figure 6) donne un schéma synoptique
d’un circuit amplificateur de chrominance.
Le premier étage est constitué en fait par le
premier transistor amplificateur et par le circuit cloche.
Le deuxième amplificateur amplifie les
signaux de chrominance, mais il joue également le rôle d’interrupteur de façon
à bloquer les voies de chrominance et éviter que le souffle produit par les
discriminateurs, lorsque le téléviseur travaille en noir et blanc, ne vienne
dégrader la qualité de l’image.
La fermeture ou l’ouverture de ce circuit est
commandée par un circuit portier dont nous verrons le fonctionnement par la
suite.
L’étage suivant est un étage limiteur qui
permet de donner une amplitude constante au signal et, en même temps, de
supprimer les parasites éventuels. La (figure 7) donne le schéma classique d’un
circuit limiteur.
Il est généralement constitué par deux
diodes, montées tête bêche. Lorsque le signal de chrominance est absent, les
deux diodes D1 et D2 sont conductrices, étant normalement polarisées par
l’intermédiaire de R1.
En présence de la sous porteuse et des que le
signal atteint le seuil déterminé par la valeur des résistances R1, R2 et R3,
les diodes se bloquent alternativement sous l’effet des crêtes négatives et
positives.
Le signal restitué est donc écrêté et son
amplitude est parfaitement constante. Le fonctionnement du circuit est le
suivant :
a)
L’anode de la
diode D1 se trouve par exemple à un potentiel de + 3 volts. L’alternance
positive sera transmise jusqu’à ce qu’elle atteigne cette valeur. Au delà, elle
sera supprimée car la cathode de D1 devient plus positive que son anode et D1
est bloquée. Par contre, l’alternance négative sera transmise intégralement.
b)
La diode D2,
laissera passer sans modification de valeur et de forme, l’alternance positive
écrêtée. Par contre, cette même diode se bloquera des que l’alternance négative
sera supérieure à – 3 volts. Dans ce cas en effet, l’anode de cette diode sera
à un potentiel inférieur à celui de sa cathode (la valeur négative de
l’alternance, annulant la valeur positive de polarisation).
Nous rencontrerons plusieurs fois ce type de
circuit au cours de l’examen du décodage. Le dernier étage constitue le dernier
amplificateur de chrominance avant d’arriver soit au permutateur par la voie
directe, soit à la ligne à retard par la voie retardée. La (figure 8) donne un
schéma type d’amplificateur de chrominance.
Ce schéma très simple, peut être compliqué
suivant les solutions adoptées. Certains constructeurs intercalent un
transistor monté en collecteur commun (adaptateur d’impédance) entre chacun des
étages. On rencontre parfois un circuit oscillant constitué de selfs et de
condensateurs, qui permet de redonner au signal écrêté une forme sinusoïdale.
Quoi qu’il en soit, on retrouve toujours le schéma amplificateur, écrêteur,
amplificateur, propre au traitement des signaux modulés en fréquence.
Le transistor Tr1 assure la première
amplification de la sous porteuse chrominance extraite par le circuit cloche
inséré dans son circuit collecteur.
Le condensateur C2 transmet sur la base du
transistor Tr2 le signal de sous porteuse.
Le transistor Tr2 a deux rôles : il
amplifie le signal, mais il sert surtout d’interrupteur des voies de
chrominance. La résistance R4 applique sur sa base, une tension issue du
circuit portier qui, lorsqu’elle est voisine de 0 volt, bloque le transistor
Tr2 et donc ferme les voies de chrominance.
Les diodes D1 et D2 constituent un limiteur
identique à celui décrit dans la (figure 7) . Le
transistor Tr3 amplifie le signal de sous porteuse afin d’avoir une amplitude
suffisante pour attaquer la ligne à retard.
Sur le collecteur de Tr3, nous obtenons les
signaux de chrominance qui seront acheminés directement sur le permutateur
(voie directe) et nous trouvons le circuit d’entrée de la ligne à retard (voie
retardée).
V – La ligne à retard
La voie retardée introduit un retard de
transmission du signal chrominance d’une valeur de 64
ms. Ce retard est obtenu par un
composant : la ligne à retard qui utilise la propagation d’ondes
ultrasonores dans un matériau solide.
On a d’abord utilisé des lignes à barreau
dont la (figure 9) donne la représentation. Cette ligne à retard est constituée
par une lame de verre ou d’acier et de deux transducteurs. Le signal que l’on
désire retarder est appliqué au transducteur d’entrée. Ce dernier est constitué
d’une fine plaquette de céramique piézo-électrique métallisée sur ses faces. Le
signal qui est appliqué sur ces électrodes provoque une déformation mécanique
de la plaquette de céramique à la même fréquence que celle du signal. Les
vibrations ainsi générées sont transmises à la lame de verre ou d’acier.
Ces vibrations se propagent dans le barreau
sous la forme d’une onde ultrasonore à la vitesse caractéristique du milieu qui
est de l’ordre de 2650 m / s. Cette vitesse étant très inférieure à la vitesse
de propagation du courant électrique dans un conducteur, on obtient ainsi un
effet retardateur d’autant plus important que le barreau est long. Pour obtenir
un retard de 64
ms, il suffit d’avoir une
ligne dont la longueur est égale à :
2650 x 64. = 0,1696 m soit 17 cm.
A l’autre extrémité du barreau, le
transducteur de sortie, identique au transducteur d’entrée, reçoit l’onde
ultrasonore. La plaquette de céramique est mise en vibration par cette onde et
on recueille sur ses électrodes le signal électrique retardé, identique à celui
d’entrée mais atténué par les pertes produites par sa propagation dans le
barreau.
Ce type de ligne à retard donne satisfaction,
mais présente des inconvénients, notamment des pertes importantes et un trop
grand encombrement. Nous avons vu en effet, que la lame devait avoir une
longueur de 17 cm, à laquelle il faut ajouter les transducteurs. C’est donc un
composant d’une vingtaine de centimètres qu’il faut implanter sur les circuits.
Or, les platines de décodage actuelles sont plus petites que cela.
On parvient à réduire la taille des lignes à
retard en utilisant des lignes à réflexion comme le représente la
(figure 10) .
La (figure 10 a) représente une ligne à
réflexion simple. L’onde émise par le transducteur d’entrée est réfléchie par
la face opposée en direction du transducteur de sortie.
Ce système permet de diminuer la longueur de
la ligne à retard de moitié. Les transducteurs doivent être disposés sur des
plans tels que le trajet de l’onde réfléchie passe par le transducteur de
sortie. Ceci exige une forme spéciale et un calage précis des deux
transducteurs.
De plus, ces lignes à retard sont
généralement en silice ou en quartz, surtout les lignes à retard à réflexions
multiples, comme celle représentée à la (figure 10 b) .
Les transducteurs sont disposés sur deux plans faisant un angle de 90°. L’onde
ultrasonore émise par le transducteur d’entrée subit cinq réflexions. Ce
parcours compliqué à une longueur de 17 cm dans une lame mesurant seulement 6,5
cm.
Ces nouvelles lignes à retard ont permis de
résoudre les problèmes d’encombrement, mais elles atténuent toujours le signal.
Pour compenser cet effet, on utilise un transistor monté en amplificateur comme
le montre la (figure 11) .
VI – Le permutateur et sa commande
Cet ensemble, dont le schéma synoptique est
donné (figure 12) , est constitué d’un permutateur à
diodes, d’une bascule bistable, et d’un circuit portier.
Le permutateur à diodes permet d’aiguiller
toutes les informations rouge dans la voie rouge et toutes les informations
bleu dans la voie bleu.
La bascule bistable est commandée par des
tops à la fréquence ligne. Les signaux carrés qu’elle délivre sont utilisés
pour la commutation des diodes du permutateur.
Le circuit portier que nous verrons plus en
détail dans un prochain chapitre, permet de remettre la bascule au pas, lorsque
les informations de couleurs sont dirigées vers les mauvaises voies et
également de couper la voie chrominance en absence de couleurs. Ce circuit
reçoit les signaux d’identifications décodés et des tops à la fréquence trame.
La (figure 13) donne un schéma classique de permutateur et de sa bascule bistable.
Le permutateur est constitué par les diodes
D3, D4, D5 et D6. La voie directe est transmise par le condensateur C16 et la
voie retardée par C17.
La bascule de commande est un bistable
constitué des transistors Tr7 et Tr8. La commande de cette bascule s’effectue
en envoyant des tops négatifs à la fréquence ligne sur les deux diodes
d’aiguillage D15 et D16.
Voyons comment fonctionne ce système :
supposons que Tr7 soit bloqué et Tr8 saturé. Lorsqu’une impulsion négative
arrive, elle est transmise par les diodes D15 et D16 sur les bases des deux
transistors. L’impulsion négative sur la base de Tr7 n’a, bien sur, aucune
action sur ce dernier, puisqu’il est bloqué. Par contre, Tr8 est saturé et sa
base est à un potentiel haut. L’impulsion négative sur sa base le bloque, ce
qui fait monter sa tension collecteur. Le front montant apparaissant sur le
collecteur de Tr8 est transmis à la base de Tr7 par R28 et C9.
Le transistor Tr7 se sature. L’impulsion
négative suivante aura l’effet inverse : blocage de tr7 et saturation de
tr8.
Sur les collecteurs de Tr7 et Tr8, on obtient
des créneaux en opposition de phase qui sont appliqués au permutateur par R32
et C15 d’une part (point A) et par R33 et C14 d’autre part (point B).
Les condensateurs C14 et C15 permettent
d’obtenir des signaux carrés symétriques par rapport à 0 volt, c’est à dire
avec une partie positive et une partie négative, chacun des paliers (positif ou
négatif) ayant la durée d’une ligne. Examinons l’aiguillage des signaux sur
deux lignes consécutives.
1)
Ligne n°1
Un signal bleu arrive sur la voie retardée et
un signal rouge sur la voie directe. La bascule qui vient de commuter applique
grâce à C14 un créneau négatif au point B et grâce à C15 un créneau positif au
point A.
Les diodes D3 et D4 sont passantes et les
diodes D5 et D6 sont bloquées.
Le signal rouge est transmis à la voie rouge
par D3 et le signal bleu est transmis à la voie bleu par D4.
2)
Ligne n°2
Un signal rouge arrive sur la voie retardée
et un signal bleu arrive sur la voie
directe.
La bascule reçoit une impulsion et commute
une nouvelle fois. On obtient un créneau négatif au point A et un créneau
positif au point B.
Les diodes D3 et D4 sont bloquées et les
diodes D5 et D6 sont passantes.
Le signal rouge est transmis à la voie rouge
par D5 et le signal bleu est transmis à la voie bleu par D6.
Remarquons que si les signaux de la bascule sont
inversés, les signaux rouge seront aiguillés sur la voie bleu et les signaux
bleu seront envoyés sur la voie rouge. Ceci se traduira par de fausses couleurs
sur l’écran. Le circuit portier est alors informé de cette inversion et il
délivre une impulsion supplémentaire (à travers C7) qui fait basculer le
bistable de façon à ce que les signaux prélevés sur les collecteurs de Tr7 et
Tr8 retrouvent une phase correcte.
VII – Circuits de démodulation
Chacune des sorties du permutateur alimente,
par l’intermédiaire d’un circuit amplificateur, un discriminateur de fréquence.
La (figure 14) donne le schéma synoptique
d’une voie de démodulation.
Chacune des voies est équipée d’un circuit
écrêteur, d’un amplificateur, d’un discriminateur et d’un circuit de désaccentuation.
L’étage écrêteur ou limiteur élimine les
pointes de tensions apparaissant sur les signaux de commutation de la bascule
de commande du permutateur.
La tension d’écrêtage est commandée par une
tension réglable qui permet d’ajuster l’amplitude des signaux et par
conséquent, de jouer sur la saturation des couleurs.
L’étage amplificateur ou préamplificateur est
constitué par ou plusieurs transistors.
La charge de collecteur du dernier transistor
est constituée par le circuit primaire du transformateur du discriminateur.
Les deux démodulateurs FM (discriminateurs)
effectuent une détection en sens inverse. Pour cela, on peut utiliser deux
procédés : soit inverser le sens de branchement des diodes de détection,
soit inverser le sens de bobinage des enroulements secondaires. La
(figure 15) donne un schéma réel de circuit de démodulation.
A)
Limiteurs –
écrêteurs
Les signaux de sous porteuse sont transmis
aux transistors Tr5 et Tr6 par un limiteur commandé, constitué par les diodes
D7 et D8 pour la voie rouge et D9 et D10 pour la voie bleu. Les diodes D18 et
D19 permettent de compenser les tensions V des transistors amplificateurs Tr5 et Tr6. La commande de
ces deux limiteurs est réalisée d’une façon symétrique par un potentiomètre
(P1) dont la tension curseur évolue entre 0 volt et une tension positive. Le
dispositif permet de faire varier l’amplitude des deux signaux de sous porteuse
rouge et bleu et ainsi de réaliser la commande saturation, accessible à
l’usager.
B)
Discriminateurs
Les deux transistors Tr5 et Tr6 assurent
l’attaque des discriminateurs rouge et bleu.
Le discriminateur rouge est accordé sur la
fréquence de la sous porteuse rouge soit 4,406 MHz.
Le discriminateur bleu lui est accordé sur
4,250 MHz.
La réalisation des discriminateurs doit être
soignée car le procédé SECAM impose des contraintes assez sévères. D’une part,
la stabilité doit être bonne car la dérive du zéro du discriminateur influe sur
la teinte de la couleur reproduite par le tube cathodique. La dérive maximale
ne doit pas excéder 14 kHz pour la fréquence centrale de la bande chrominance
(4,328 MHz). Ceci donne une stabilité de l’ordre de 0,3%.
D’autre part, la linéarité des
discriminateurs doit être excellente. Pour une excursion de
± 500 kHz sur laquelle travaillent les
discriminateurs, la distorsion de linéarité ne doit pas excéder 10%.
C)
Désaccentuation
Nous avons vu, dans le chapitre précédent,
que l’on fait subir une pré accentuation aux signaux D’R et D’B avant
modulation. Il faut donc, à la réception, effectuer l’opération inverse. C’est
le rôle des cellules constituées par C37, L1, R52 et C39 pour la voie rouge et
par C34, L2, R58 et C42 pour la voie bleu.
La (figure 16) donne l’allure de la courbe de
désaccentuation de ces cellules. Ces circuits de désaccentuation ont en fait
plusieurs rôles :
-
Ils assurent la désaccentuation des signaux comme
nous venons de le voir.
-
Les composants C37, L1, C34 et L2 éliminent les
résidus de la sous porteuse chrominance.
-
Les valeurs des résistances R52 et R58 sont définies
de façon à compenser la suramplification du signal rouge à l’émission.
Quelquefois, la résistance R52 est remplacée par un potentiomètre qui porte le
nom de réglage du 1,55.
D)
Circuits de
nettoyage
Les voies de démodulation comportent très souvent
des systèmes de nettoyage des signaux.
La sous porteuse n’étant pas transmise
pendant les intervalles de suppression ligne, les discriminateurs travaillent à
vide et un bruit gênant apparaît sur les signaux de chrominance. Ce bruit se
traduit par un souffle dans l’image, c’est à dire une granulation.
Pour supprimer ce défaut et obtenir un niveau
de référence stable, permettant de rétablir la composante continue des signaux
de sortie, ceux ci doivent être nettoyés pendant ces intervalles.
Ce résultat s’obtient en court circuitant la
sortie des discriminateurs pendant le retour ligne. Un discriminateur, équipé
de circuit de circuit de suppression, plus communément appelé circuit de
nettoyage est représenté (figure 17) .
Des impulsions positives et négatives, en
provenance du transformateur ligne, sont transformées en créneaux
rectangulaires par les diodes DZ1 et DZ2.
Le circuit de nettoyage est constitué par un
pont de diodes (D1, D2, D3 et D4) équilibré par le potentiomètre P.
Lorsque les impulsions négatives et positives
sont présentes aux points A et B, toutes les diodes sont conductrices et les
points C et D sont au même potentiel que le curseur du potentiomètre P, donc à
zéro volt dans l’exemple de la (figure 17) . Ceci revient à imposer 0 volt à la
sortie des deux discriminateurs.
Le potentiomètre P permet de parfaire
l’équilibrage du pont de diodes. Dans certains montages, son curseur n’est pas
relié à la masse, mais à une tension continue. Ceci permet d’ajuster la tension
continue du signal pendant les paliers de retour ligne et donc de restaurer
ligne à ligne la référence de la composante continue des signaux de
chrominance.
E)
Amplificateurs
de voie
Les étages amplificateurs de voie, placés en
sortie des discriminateurs ne présentent aucune particularité notable.
Il s’agit en effet, de montages simples
émetteurs communs. Il faut cependant noter que ceux ci sont toujours attaqués à
partir d’un montage adaptateur.
Dans les circuits TV transistorisés, il faut
noter également que les étages adaptateurs sont très fréquents, et que
pratiquement, on en trouve entre la plupart des différents étages.
Ils sont constitués par un transistor monté
en collecteur commun. Ce type de circuit possède une forte impédance d’entrée
et une faible impédance de sortie.
Dans le cas des discriminateurs, on comprend
immédiatement l’intérêt d’un étage adaptateur à forte impédance d’entrée.
En effet, une faible impédance d’entrée
introduirait des perturbations dans le fonctionnement (à la limite extrême, en
supposant une impédance nulle, la tension de sortie des discriminateurs serait
évidemment nulle).
Le montage adaptateur amplificateur de voie
se présente comme sur la (figure 18) . Chaque voie est
évidemment équipée d’un étage de ce type et les signaux sont appliqués au
circuit de matriçage.
IX – Circuit de matriçage
Nous avons vu (voir à II) comment on obtient
le signal E’G – E’Y à partir des signaux E’R – E’Y et E’B – E’Y. Rappelons la
formule :
-
(E’G - E’Y) = 0,51 (E’R - E’Y) + 0,19 (E’B - E’Y)
Pour simplifier l’écriture, nous allons
supprimer toutes les lettres E’ et remplacer la lettre G par la lettre V. Nous
obtenons :
-
(V – Y) = 0,51 (R – Y) + 0,19 (B – Y)
Pour réaliser cette sommation, nous allons
utiliser des circuits dont le schéma synoptique est donné (figure 19) .
Pour la reconstitution de l’image sur
l’écran, on peut distinguer deux matriçages :
a)
Obtention du
vert (V – Y).
b)
Addition
algébrique du signal de luminance Y aux signaux de chrominance pour obtenir les
signaux R, V et B.
Dans le cas des téléviseurs anciens, cette
dernière opération s’effectue directement dans le cathoscope, on parle alors de
matriçage interne.
Les signaux R – Y, V – Y et B – Y étant
appliqués sur les wehnelts et le signal de luminance Y étant appliqué sur les
cathodes. L’addition algébrique dans le cathoscope peut ainsi s’effectuer. Nous
avons bien en effet :
(R – Y) + Y = R
(V – Y) + Y = V
(B – Y) + Y = B
Nous allons voir maintenant deux circuits
effectuant l’amplification des trois voies R, V et B, le matriçage du vert et
dont le matriçage des signaux R, V et B se fait à l’intérieur du tube.
Le premier circuit, représenté
(figure 20) , est relativement ancien puisqu’il utilise trois tubes
pentodes pour amplifier les signaux R, V et B.
En sortie des cellules de désaccentuation, on
obtient les signaux – (E’R – E’Y) pour la voie rouge et – (E’B – E’Y) pour la voie bleu. Ces signaux sont appliqués sur
la grille G1 du tube V1 pour la voie rouge et sur la grille G1 du tube V3 pour
la voie bleu.
Les tubes pentodes sont les amplificateurs de
chrominance qui attaquent les wehnelts du tube cathodique.
Les signaux E’R – E’Y et E’B – E’Y amplifiés
par V1 et V3 sont appliqués au circuit de matriçage du vert, constitué des
résistances R55 et R54.
Ce circuit est un diviseur résistif qui
applique sur la grille G1 du tube V2 51% du signal E’R – E’Y et 19% du signal
E’B – E’Y afin de reconstituer le signal – (E’G – E’Y).
Ce dosage est réalisé en choisissant des
valeurs appropriées pour les deux résistances.
Le signal –(E’G – E’Y) est ensuite amplifié
et déphasé de 180° (suppression du signe -) par le tube V2 pour obtenir E’G –
E’Y.
Un autre montage pratique, plus récent est
illustré (figure 21) . Les transistors Tr1, Tr2 et Tr3
sont les trois amplificateurs vidéo R, V et B. Le signal de luminance Y est
appliqué sur les trois cathodes.
Le matriçage pour la reconstitution des
couleurs s’effectue dans le tube cathodique. Le circuit de matriçage du vert
est effectué par les trois potentiomètres P1, P2 et P3 permettant de régler
avec précision les rapports des signaux.
Le transistor Tr3 reçoit donc l’information
(- E’V – E’Y) et restitue sur son collecteur après amplification le signal (E’V
– E’Y).
Les diodes D1, D2 et D3 rétablissent la
composante continue des signaux de chrominance. Ces circuits à diodes portent
très souvent le nom de Clamping ou circuit de Clamp. Le fonctionnement est très
simple :
Les diodes D1, D2 et D3 sont bloquées par les
tensions continues positives prélevées sur les curseurs des potentiomètres P4,
P5 et P6.
Les diodes reçoivent également des impulsions
négatives de retour ligne, lorsque le signal vidéo est au niveau du noir.
Chaque diode devient donc conductrice pendant
un court instant, imposant ainsi une tension pratiquement nulle (à la tension
de seuil prés) sur chacune des sorties vidéo R, V et B.
Les signaux sont ainsi alignés au niveau du
noir sur les grilles (wehnelts). La tendance actuelle est d’effectuer un
matriçage préalable, de façon à attaquer les cathodes du cathoscope,
directement avec les informations R, V et B.
Cette opération se réalise en mélangeant dans
les proportions requises, les informations E’R – E’Y et E’B – E’Y avec le
signal de luminance E’Y.
Le schéma synoptique de ce type de montage
est représenté (figure 22) . Il est à noter que le
circuit de matriçage effectue simultanément le matriçage du vert et le
matriçage extérieur des couleurs, ce n’est pas toujours le cas, notamment
lorsque nous aborderons les platines de décodage équipées de circuits intégrés.
Le circuit pratique a alors l’aspect indiqué
(figure 23) . Pour faciliter les explications, nous
adopterons une notation simplifiée que l’on rencontre très souvent sur les
schémas de constructeurs.
Les signaux de chrominance démodulés – (E’B –
E’Y) et – (E’R – E’Y) seront notés – (B – Y) et – (R – Y).
Le signal de luminance correspond à – et les
signaux des trois couleurs primaires obtenus après matriçage sont repérés par
les lettres R, V et B.
Le premier matriçage est effectué par les
deux sommateurs à résistances, constitués par R1, R2 et R3 pour la voie rouge
et R4, R5 et R6 pour la voie bleu. Ces sommateurs donnent comme résultat :
-
- (R – Y) + (- Y) = - R + Y – Y = - R et
-
- (B – Y) + (- Y) = - B + Y – Y = - B
Ce qui permet d’obtenir les signaux primaires
– R et – B. Ces signaux sont amplifiés par Tr1 et Tr3 qui délivrent les
informations R et B.
Ces deux informations sont reprises par C1 et
C2 et appliquées à un troisième sommateur, constitué par R8, R9 et R10. Ce
dernier, chargé d’effectuer le matriçage du vert, reçoit les signaux – Y, R et
B et restitue le signal – V sur la base du transistor Tr2 qui délivre, après
amplification, le signal V.
X – Circuit portier
Nous abordons maintenant un sujet très
important, non par la complexité des circuits, mais par leurs variétés et les
différents procédés utilisés. Avant d’examiner les différents circuits portier
existants, nous allons faire un rappel sur les signaux d’identification.
A)
Rôles et
utilisation des signaux d’identification
Les signaux d’identification servent d’abord
à faire aiguiller par le permutateur, les informations de couleurs dans les
voies appropriées.
Un autre rôle, très important, incombe à ces
signaux d’identification : reconnaître si l’émission est en noir et blanc
ou en couleurs. Une émission en noir et blanc ne comporte pas de signaux
d’identification.
En effet, si l’émission est en noir et blanc,
il faut couper la voie chrominance car les discriminateurs dont elle est
équipée provoqueraient, en l’absence de sous porteuse, un souffle qui se
traduirait sur l’écran par un fourmillement coloré indésirable.
Comme nous l’avons vu dans le chapitre
consacré au codage, il y a deus types de signaux d’identification :
l’identification trame et l’identification ligne.
B)
Identification
trame avec signaux démodulés
Le rôle essentiel de l’identification est de
reconnaître la couleur des lignes qui arrivent au niveau du permutateur afin
que ce dernier les aiguille dans leur voie respective.
Pendant le temps de suppression trame, neuf
lignes de signaux d’identification sont transmises à cette fin.
La (figure 24) permet de suivre le
cheminement des informations d’identification dans les circuits de décodage.
Nous allons examiner la (figure 24 a)
représentant ce qui se passe lorsque l’aiguillage est correct :
Sur la voie directe se succèdent les neuf
lignes d’identification dont, dans notre exemple, la première est une ligne
bleu.
Sur la voie retardée, se succèdent également
les mêmes neuf lignes, mais avec un retard d’une ligne.
Si le permutateur fonctionne correctement
(aiguillage correct), nous retrouvons en sortie sur la voie bleu, dix lignes
d’identification bleu et sur la voie rouge se succèdent huit lignes
d’identification rouge.
Les lignes d’identification bleu sont
constituées par de la sous porteuse à la fréquence de 3,9 MHz donc à la limite
inférieure du canal de chrominance.
Les lignes d’identification rouge sont à la
fréquence de 4,756 MHz, donc à la limite supérieure du canal de chrominance.
Le discriminateur de la voie bleu, reçoit des
salves de sous porteuses à 3,9 MHz. A cette fréquence, il délivre une tension
positive. C’est ainsi que l’on retrouve en sortie du discriminateur, une suite
de dix créneaux positifs.
Le discriminateur de la voie rouge, reçoit
des salves de sous porteuse à 4,756 MHz. Pour cette fréquence, et du fait de
son sens de détection inverse de celui du discriminateur bleu, nous retrouvons
en sortie également des créneaux positifs (au nombre de huit).
Voyons maintenant ce qui se passe lorsque
l’aiguillage est incorrect (figure 24 b) , c’est à
dire lorsque les informations bleu sont dirigées dans la voie bleu et vice
versa.
Les signaux à l’entrée sont identiques à
celui du cas envisagé à la (figure 24 a) .
Le permutateur effectue un aiguillage inversé
et nous retrouvons les lignes d’identification rouge dans la voie bleu et les
lignes d’identification bleu dans la voie rouge.
Comme les deux discriminateurs ont des sens
de détection inverses, nous allons bien obtenir des créneaux en sortie, mais
ils sont négatifs.
C’est cette inversion de polarité des
créneaux d’identification démodulés qui sera utilisé par le circuit portier
pour remettre le permutateur dans la bonne phase.
Nous dirons que l’aiguillage est correct
lorsque les discriminateurs délivrent des créneaux positifs et que l’aiguillage
est incorrect lorsqu’ils délivrent des créneaux négatifs.
Voyons maintenant comment fonctionnent les
circuits portier utilisant les signaux d’identification trame démodulés. La
(figure 25) donne le schéma synoptique d’un tel système.
On retrouve une partie du schéma synoptique
de la (figure 2) , auquel on a ajouté les éléments
nécessaires à l’exploitation des signaux d’identification.
Dans la voie chrominance, un interrupteur
électronique est inséré entre le circuit cloche et les voies directe et
retardée. C’est lui qui assure la fermeture ou l’ouverture des voies de
chrominance en fonction de la commande qu’il reçoit du circuit portier.
Le circuit portier est constitué par trois
cellules distinctes. Il reçoit les créneaux du signal d’identification et des
créneaux à fréquence trame d’une durée d’environ 1 ms.
Les signaux d’identification sont prélevées
(dans notre exemple), sur la voie vert en sortie du matriçage. Ceci permet
d’obtenir des créneaux plus importants que si on les prélevait sur la voie
rouge ou la voie bleu, et, d’autre part, d’avoir une sécurité de fonctionnement
au cas ou l’un des deux signaux rouge ou bleu venait à manquer.
Néanmoins, certains constructeurs prélèvent
directement les signaux d’identification sur la voie rouge ou la voie bleu ou
sur les deux à la fois.
Voyons maintenant comment fonctionne ce
circuit portier. Examinons d’abord le cas d’une émission en noir et
blanc :
Il n’y a pas de signaux d’identification
émis, donc pas de créneaux sur la ligne E’G – E’Y. Le portier reçoit un créneau
positif d’environ 1 ms provenant de la base de temps trame.
Le créneau est appliqué à un circuit
différentiateur qui délivre un premier pic positif suivi d’un pic négatif 1 ms
plus tard. Ces pics de différentiation sont appliqués sur une des entrées d’un
circuit additionneur qui ne reçoit rien sur sa seconde entrée puisque les
créneaux d’identification sont absents.
Or, nous sommes en émission noir et blanc et
l’interrupteur électronique est ouvert.
Le pic positif transmis par le portier fait
commuter l’interrupteur et la voie chrominance devient passante. Au bout d’une
milliseconde, le pic négatif arrive et le commutateur s’ouvre à nouveau, la
voie chrominance se ferme jusqu’à la trame suivante. La (figure 26) représente
les différents signaux que nous venons de commuter :
Le signal A représente ce que l’on observe
après le circuit cloche, on remarque qu’il y a absence de signaux
d’identification.
Le signal B est le créneau de trame calibré à
1 ms.
Le signal C est le résultat de la
différentiation du créneau trame.
Le signal D n’existe pas puisqu’il n’y a pas
d’identification.
Le signal E est le signal de commande de
l’interrupteur de la voie chrominance.
On retrouve sur la (figure 25) , les points où sont prélevés ces signaux.
Supposons maintenant que l’émission passe en
couleurs.
Le créneau de trame B de la (figure 26 b) est
différencié et le pic positif du signal C met la voie chrominance en service.
Le signal A de la (figure 26 b) est transmis
et après détection, on obtient sur la ligne E’G – E’Y, des créneaux positifs
d’identification, en supposant que l’aiguillage est correct.
Ces créneaux sont appliqués à un circuit RC
intégrateur qui délivre le signal D de la (figure 26 b) .
Le signal D est appliqué au circuit additionneur
qui reçoit également le signal C. Ce circuit effectue la somme C + D et délivre
le signal E de la (figure 26 b) .
Le pic négatif est superposé au signal D et
il ne parvient plus au niveau 0 volt. Ainsi, l’interrupteur ne reçoit plus de
pic négatif et il reste fermé, laissant la voie chrominance passante.
Les lignes suivant les identifications et
contenant les informations de chrominance, peuvent être décodées et l’image en
couleurs est reproduite sur l’écran.
A la trame suivante, le même processus va se
reproduire et ainsi de suite.
Imaginons maintenant, qu’un incident de
propagation intervienne pendant quelques secondes et que la bascule de commande
du permutateur soit désynchronisée. Quand l’émission reprend normalement, il
est possible que la bascule soit dans un état tel que le permutateur aiguille
les signaux bleu dans la voie rouge et les signaux rouge dans la voie bleu.
Le créneau de trame B de la (figure 26 c) est
différenciée et nous obtenons toujours le pic positif et le pic négatif du
signal C.
Le pic positif, on l’a déjà vu, met la voie
de chrominance en service. Les informations d’identification sont donc décodées
et en sortie sur la ligne E’G – E’Y, nous obtenons une série de créneaux
négatifs.
Ces créneaux négatifs sont intégrés pour
donner le signal D de la (figure 26 c) . Le pic
négatif vient s’ajouter au signal D pour donner le signal E. Ce dernier signal
comporte un pic négatif important qui va ouvrir l’interrupteur électronique et
donc désactiver la voie chrominance.
En même temps, cette impulsion négative est
appliquée au circuit de synchronisation de la bascule qui change d’état une
nouvelle fois de façon à inverser le cycle d’aiguillage du permutateur. Cette
opération est souvent appelée : remise au pas de la bascule.
A la trame suivante, les signaux
d’identification seront bien aiguillés et nous retrouvons le fonctionnement
décrit à la (figure 26 b) .
Les erreurs d’aiguillage ne sont pas toujours
dues à des incidents d’émission. Un parasite ou une défaillance au niveau des
circuits de synchronisation de la bascule, peut la faire changer d’état deux
fois consécutives et provoquer ainsi une erreur d’aiguillage qui fait passer le
téléviseur en fausses couleurs. On se retrouve alors dans le cas de la
(figure
26 c) , les voies de chrominance se ferment, une
impulsion négative remet la bascule au pas et à la trame suivante, nous
retrouvons le processus normal de la (figure 26 b) .
Nous allons examiner maintenant un circuit
réel représenté (figure 27) .
Le circuit portier est essentiellement
constitué par les transistors Tr9 et Tr10 montés en bascule bistable.
Le transistor Tr9 reçoit sur sa base, d’une
part, le signal trame différentié par C13 et R35 et d’autre part, les signaux
d’identification intégrés par R34 et C11.
Examinons d’abord le fonctionnement en noir
et blanc :
La bascule bistable, au démarrage, se trouve
dans l’état Tr9 bloqué et Tr10 saturé. Le collecteur de Tr10 est à un potentiel
voisin de 0 volt.
Ce potentiel nul est ramené sur la base d’un
transistor de la voie chrominance (par exemple Tr2 de la figure 8) qui est
bloqué.
Pendant l’intervalle de retour trame, le
créneau de trame est appliqué au portier. Ce créneau est différentié, le pic
positif rend Tr9 conducteur et ceci entraîne le blocage de Tr10. Le potentiel
de collecteur de Tr10 devient positif et cette tension positive est appliquée à
la base du transistor Tr2 (figure 8) qui devient conducteur et ouvre la voie
chrominance.
L’émission étant en noir et blanc, il n’y a
pas de signaux d’identification appliqué au point C du portier. La fin du
créneau de trame génère un pic négatif qui est appliqué à la base de Tr9. La
bascule du portier change d’état (Tr9 bloqué et Tr10 saturé) et la voie
chrominance est refermée pour toute la trame qui commence.
Si l’émission passe en couleurs lors de
l’ouverture des voies chrominance, les signaux d’identification sont démodulés
et appliqués au portier. Le signal appliqué à la base de Tr9 (figure 26 b,
signal E) ne comporte plus de partie négative, la bascule du portier ne commute
pas et les voies chrominance restent en service dans le cas ou l’aiguillage est
correct.
Si l’aiguillage est incorrect, ce qui produit
une erreur de couleurs, les signaux d’identification démodulés sont négatifs.
La base de Tr9 reçoit sur sa base un signal identique à celui de la
(figure 26
c, signal E) .
La bascule du portier change d’état. La
saturation du transistor Tr10 provoque un front descendant qui, après
transmission par R22, C6, D17 et C7 produit une impulsion négative sur le circuit
de commande de la bascule du permutateur. La bascule change d’état et donc
change le sens d’aiguillage du permutateur.
Simultanément, le transistor interrupteur de
la voie chrominance est bloqué. Ce n’est qu’à la trame suivante que le
fonctionnement redeviendra normal et l’image couleurs sera reproduite
correctement.
C)
Identification
trame avec signaux non démodulés
Le système précédent utilise l’ensemble de la
platine de décodage puisque que l’on prélève les signaux d’identification après
démodulation.
Le procédé que nous allons voir maintenant
prélève les signaux d’identification à l’entrée de la platine de décodage. Il
est surtout utilisé dans des circuits de décodage utilisant des circuits
intégrés, comme nous le verrons par la suite.
Le schéma synoptique d’un système portier
avec identification non démodulée est donné (figure 28) .
Comme dans tout décodage SECAM, la sous
porteuse de chrominance est extraite du signal vidéo composite par le circuit
cloche.
Un premier interrupteur électronique (interrupteur
chroma) commandé par le portier permet au signal sous porteuse d’être appliqué
au permutateur via les voies directe et retardée.
Un second interrupteur (interrupteur identif)
commandé par un créneau à fréquence trame, se ferme lorsque les informations
d’identification sont présentes.
Les salves d’identification sont ensuite
appliquées à un circuit accordé sur 3,9 MHz. Or, 3,9 MHz est précisément la
fréquence de la sous porteuse des lignes d’identification bleu.
En sortie de ce circuit accordé, on ne
retrouve que les salves de sous porteuse à 3,9 MHz comme le représente la
(figure 29 a) .
Le signal est appliqué à un circuit de mise
en forme qui effectue, en fait, une démodulation d’amplitude pour obtenir le
signal de la (figure 29 b) .
Ce signal a une
période de 128
ms, c’est à dire une période
double de celle du signal ligne.
Or, il existe un autre signal qui a une
période de 128
ms, c’est le signal de
commande du permutateur, produit par la bascule de commande.
En effet, comme nous l’avons vu précédemment,
le permutateur commute à chaque ligne, ce qui confère bien à son signal de
commande, une période double de la période du signal ligne représenté à la
(figure 29 d) .
Le signal carré provenant de la bascule et le
signal issu du circuit de mise en forme sont appliqués à un circuit comparateur
de phase.
Dans le cas où l’aiguillage est correct,
comme le représente la (figure 29 c) , on s’aperçoit
que les signaux b et C sont en phase. Le comparateur de phase interprète cette
situation et délivre une tension qui est appliquée au portier. Ce dernier
produit, à son tour, une tension de commande qui ferme l’interrupteur de voie
chrominance pendant toute la durée de la trame qui suit.
Dans le cas où l’aiguillage est incorrect, on
observe les signaux représentés à la (figure 30) .
Le signal délivré par la bascule
(figure 30
c) est inversé par rapport à celui de la (figure 29 c) puisque l’aiguillage est
incorrect.
Le circuit comparateur de phase est alimenté
par deux signaux b et c en opposition de phase. Il délivre une tension
différente de celle obtenue dans la situation précédente. Cette commande
différente est appliquée au portier qui produit, d’une part une impulsion pour
ouvrir l’interrupteur des voies de chrominance et d’autre part une impulsion de
remise au pas de la bascule du portier.
A la trame suivante, le signal de la
(figure
30 c) sera inversé et tous les circuits se retrouverons dans le cas de la
(figure 29) . L’image couleurs pourra ainsi être
reproduite correctement sur l’écran du tube cathodique.
Il est à noter qu’en cas d’absence
d’informations d’identification (émission noir et blanc), les signaux
(figure
29 b) et (figure 30 b) n’existent pas et les circuits comparateur de phase et
portier se comportent exactement de la même manière que dans le cas d’un
aiguillage incorrect.
Nous ne verrons pas maintenant d’exemple
pratique de ce type d’exploitation des informations d’identification. En effet,
cette technique utilise des circuits intégrés dont les schémas théoriques
internes sont très complexes et inexploitables pour donner des explications.
Nous verrons par contre, lorsque nous
aborderons l’examen de différents types de platines de chrominance, un exemple
d’utilisation de circuits intégrés comportant ce système.
Dans les deux procédés que nous venons
d’examiner, la remise au pas de la bascule et l’ouverture ou la fermeture de la
voie chrominance ne peuvent s’effectuer que trame par trame. Il est cependant
possible d’identifier la couleur ligne après ligne. Ce sont ces systèmes que
nous allons voir maintenant.
D)
Identification
ligne
Dans le système SECAM, l’émetteur transmet
alternativement une ligne bleu avec une sous porteuse chrominance FoB à 4,25
MHz puis une ligne rouge avec une sous porteuse chrominance FoR à 4,406 MHz.
Ces valeurs différentes de fréquence sont alternativement émises pendant 5
ms sur le palier arrière de suppression ligne.
Cette différence de fréquence à chacune des
lignes est détectée afin de corriger éventuellement une erreur d’aiguillage à
l’entrée des deux voies de démodulation des signaux de chrominance.
L’absence de salves de sous porteuse en noir
et blanc est une information qui est exploitée pour couper la voie de
chrominance.
Le schéma synoptique de la (figure 31)
illustre ce procédé d’identification ligne à ligne.
Nous retrouvons une grande similitude avec le
synoptique de la (figure 28) : identifications trame non modulées. En
fait, dans les circuits intégrés tels que le TCA 640, ce sont les mêmes étages
internes qui travaillent soit en identification trame, soit en identification
ligne. La seule différence réside dans le réglage du circuit accordé.
Lorsque l’on travaille en identification
ligne à ligne, on règle l’accord sur 4,25 MHz qui correspond à la fréquence de
repos FoB des lignes bleu.
Les salves de sous porteuse FoB sont donc
favorisées par rapport aux salves FoR.
Nous obtenons en sortie du circuit d’accord,
un signal qui a l’allure de la (figure 32 a) .
Ce signal est appliqué à un circuit
démodulateur d’amplitude qui délivre le signal de la (figure 32 b) . Nous retrouvons donc des créneaux d’amplitude élevée
pour FoB et des créneaux d’amplitude moindre pour FoR.
Ces créneaux d’amplitudes différentes sont
appliqués à un commutateur électronique commandé par un signal carré issu de la
bascule de commande du permutateur (figure 32 c) .
Dans le cas d’un aiguillage correct, les
créneaux de grande amplitude sont tous dirigés sur le condensateur C1 qui se
charge à une valeur élevée V1. Les créneaux de petite amplitude sont tous
envoyés sur C2 qui se charge à une valeur V2 plus petite que V1.
Cette différence de tension est exploitée par
un comparateur, constitué généralement par un amplificateur différentiel qui
commande le circuit portier.
Quand on a V1 > V2, le portier délivre une
tension de commande qui maintient l’interrupteur de chrominance fermé.
Dans le cas d’un aiguillage incorrect, le
signal de la (figure 32 c) s’inverse et nous obtenons les signaux de la
(figure
33) . Les grands créneaux sont aiguillés sur C2 et les
petits sur C1.
Nous avons alors V1 < V2, le comparateur
informe le portier et ce dernier délivre une impulsion de remise au pas de la
bascule et une impulsion d’ouverture de l’interrupteur chroma. A la ligne
suivante, tout doit rentrer dans l’ordre.
Dans le cas d’une émission noir et blanc, les
signaux a et b n’existent pas. Les condensateurs C1 et
C2 ne sont pas chargés (V1 = V2 = 0 volt).
Le comparateur interprète cette information
et contraint le portier à générer une tension de commande qui ouvre
l’interrupteur de chrominance.
Nous venons de voir les différents modes
d’utilisation des signaux d’identification. Il existe, bien sur, de nombreuses
versions de circuits portier, mais toutes se rapportent aux principes que nous
venons d’exposer.
XI – Amplificateur de luminance
Cet étage dont le schéma synoptique est donné
(figure 34) , est chargé du traitement du signal de
luminance. Celui ci doit être, bien entendu, amplifié dans des proportions
correctes pour attaquer, soit directement le tube cathodique, soit les circuits
de matriçage. Il doit être retardé afin de coïncider avec les signaux de
chrominance et obtenir ainsi une superposition des couleurs et de l’image noir
et blanc. Il doit ensuite être débarrassé de la sous porteuse de chrominance et
corrigé en fréquence pour compenser les pertes de la ligne à retard luminance
aux fréquences élevées.
Le signal luminance est transmis avec une
bande passante d’environ 4,5 MHz, alors que les signaux de chrominance sont
transmis avec une bande beaucoup plus étroite de l’ordre de 0,7 à 1 MHz.
D’autre part, les voies chrominance
comportent beaucoup plus de circuits que la voie luminance.
Les signaux de luminance sont donc transmis
au tube cathodique, beaucoup plus rapidement que les signaux de chrominance.
Pour retrouver une concordance de temps, il faut donc retarder le signal de
luminance.
Pour cela, on utilise une ligne à retard qui
introduit un retard compris entre 300 et 800 ns suivant le type de technologie
et la complexité des circuits utilisés dans les voies luminance et chrominance.
Cette ligne à retard se présente sous la
forme d’un tube cylindrique en matière isolante sur lequel est placé une bande
de cuivre reliée à la masse. Autour du tube et de la bande de cuivre est
enroulé un fil conducteur isolé (figure 35 a)
.
L’exemple est équivalent à une suite de
cellule LC, comme l’indique la (figure 35 b) .
Les inductances L sont réalisées par le fil
bobiné autour du support. Les armatures des condensateurs sont constituées par
le fil bobiné et par la bande de cuivre.
Le filtre sous porteuse inclus dans les
circuits amplificateurs et adaptateurs d’impédance limite la bande passante de
l’amplificateur luminance. Très souvent, le filtre sous porteuse est court
circuité par un transistor lorsque l’émission passe en noir et blanc.
La (figure 36) donne la courbe de la bande
passante de l’amplificateur de luminance avec filtre et sans filtre.
Voyons maintenant un exemple de circuit
amplificateur de luminance. La (figure 37) donne le schéma très classique d’un
tel circuit.
Le signal vidéo composite, venant de la
platine FI est appliqué à la base du transistor Tr1, monté en émetteur commun
et qui assure une première amplification.
Du collecteur de Tr1, le signal vidéo est
transmis à la ligne à retard luminance de 620 ns.
Le transistor Tr2 monté en collecteur commun
assure l’adaptation d’impédance entre la sortie de ligne à retard et l’étage
suivant.
Le signal prélevé sur l’émetteur de Tr2 subit
un alignement au niveau du palier arrière. En effet, une impulsion positive de
retour ligne préalablement calibrée et écrêtée est appliquée à la diode D1 qui
devient conductrice.
Pendant le temps de conduction de D1, le
potentiel supérieur de l’impulsion, diminué de la tension de seuil de la diode,
est appliqué sur la base de Tr3. On impose ainsi un potentiel de référence au
signal de luminance qui avait perdu sa composante continue en traversant le
condensateur C2.
Le circuit d’alignement est suivi d’un étage
à grande impédance d’entrée (Tr3) de façon à conserver la tension aux bornes de
C2.
Nous retrouvons le signal luminance sur la
base du transistor tr4.
Des impulsions négatives du retour ligne sont
appliquées à la base de Tr5. Pendant l’impulsion négative, le transistor Tr5
est saturé et la tension de base de Tr4 est donc ramenée au potentiel de
l’émetteur de Tr5. Cette tension d’émetteur est réglable grâce au potentiomètre
P1 (réglage de lumière).
Toute cette procédure revient à fixer un
niveau artificiel au moment du retour ligne. Le signal vidéo s’aligne sur ce
niveau qui est réglable et fixe la luminosité de l’image. Dans le circuit
émetteur du transistor Tr4, nous trouvons le filtre de sous porteuse L1.
Dans ce montage, lui est associé un circuit
L2 C4 accordé sur la fréquence sous porteuse, chargé de détecter la nature de
l’émission (noir et blanc ou couleurs). Le circuit L2 C4 résonne sur la
fréquence de la sous porteuse et transmet une information à un transistor, non
représenté sur le schéma de la (figure 37) , qui fait
commuter un relais.
Comme nous pouvons le constater,
l’amplificateur de luminance ne possède qu’un seul étage réellement
amplificateur. Le gain en tension de l’ensemble est relativement faible
puisqu’il est généralement compris entre 3 et 5.
XII – Platines de chrominance
A)
Platine de
décodage avec identifications trame démodulés
1er exemple
La (figure 38) donne le schéma de cette
platine dont nous connaissons toutes les particularités puisque ce sont ces
circuits qui ont servi de base aux explications données depuis le début de ce
chapitre. Rappelons le rôle de chacun des principaux éléments actifs :
·
Tr1 : Amplificateur de chrominance avec circuit
cloche inséré dans le collecteur.
·
Tr2 : Amplificateur, adaptateur d’impédance et
interrupteur de la voie chrominance.
·
D1-D2 : Ecrêteur-limiteur du signal chrominance.
·
Tr3 : Amplificateur chrominance : attaque
de la ligne à retard de la voie retardée et départ de la voie directe.
·
Tr4 : Amplificateur voie retardée.
·
Tr7-Tr8 et D15-D16 : Bascule bistable
commandant le permutateur.
·
D3-D4 et D5-D6 : Permutateur.
·
D7-D8 et D9 : Ecrêteur-limiteur voie rouge.
·
Tr5 : Amplificateur voie rouge.
·
TD1-D14-D13 : Discriminateur rouge.
·
D9-D10-D19 : Ecrêteur-limiteur voie bleu.
·
V1 : Amplificateur final voie rouge.
·
TD1-D12-D11 : Discriminateur bleu.
·
V3 : Amplificateur final bleu.
·
R54-R55-R65 : Circuit de matriçage du vert.
·
V2 : Amplificateur final voie vert.
·
R34-R76-C11 : Circuit intégrateur des
identifications démodulées prélevées sur la voie vert.
·
C13-R35-C12 : Circuit différentiateur tops
trame.
·
Tr10-Tr9 : Bascule portier : commande Tr2
via R4 et la remise au pas de la bascule via R22, C6, D17 et C7.
2ème exemple
Platine de chrominance Philips TVC4. Cette
platine est plus élaborée que la précédente, tout en conservant un schéma
classique. Pour suivre les explications, il faut se reporter au schéma
synoptique de la (figure 39) et au schéma théorique de la
(figure 40) .
1)
Prélèvement de
la sous porteuse
Le circuit cloche est constitué par les
éléments L640, C955, C956, C957 et R804.
Il est donc accordé sur 4,286 MHz et assure,
du fait de sa courbe de réponse, la désaccentuation haute fréquence du signal
de chrominance.
L’accord et l’amortissement du filtre sont
très peu influencés par l’impédance d’entrée de Tr538, du fait de l’attaque par
le pont capacitif C956 et C957.
2)
Préamplification
de la voie chrominance
La sous porteuse issue du circuit cloche, est
amplifiée par l’étage Tr538, chargé par la résistance d’entrée du pré limiteur.
Sa tension de sortie est importante (de l’ordre de 20 V crête à crête).
Le gain du préamplificateur est très élevé
(supérieur à 150). La polarisation de cet amplificateur est commandée par la
tension de commutation comme nous le verrons par la suite.
3)
Prélimiteur
Le signal de sous porteuse, issu de Tr538, va
se trouver écrêté symétriquement dans cet étage par action des deux diodes D591
et D592 montées en opposition.
La tension de sous porteuse, disponible à la
sortie du prélimiteur, est fonction du courant continu de repos traversant les
diodes, lui même fixé par la valeur de R811.
Cette tension de sortie a une valeur de 0,5
volt environ. Sa saturation est inférieure à 10% pour une variation du signal
d’entrée de 20 V à 4 V, soit pour un rapport de 14 dB.
4)
Filtre de mise
en forme
Du fait de l’action énergique du prélimiteur,
la sous porteuse est disponible à tension constante, malgré les variations
possibles de l’amplitude du signal reçu.
Toutefois, l’écrêtage de la prélimitation a
transformé les signaux sinusoïdaux d’entrée en signaux de forme sensiblement
rectangulaire, très riches en harmoniques.
Afin de redonner à ce signal une forme
sinusoïdale, on le fait passer à travers le filtre de mise en forme 644.
La courbe de réponse de ce filtre est plate,
entre 3,9 et 4,75 MHz. A la fréquence de 7,5 MHz, une atténuation supérieure à
20 dB est atteinte.
On voit que pour l’harmonique 2 de la sous
porteuse, l’atténuation est très importante. Le filtre est réalisé sous la
forme d’un sous ensemble compact ne comportant pas de réglage.
5)
Amplificateur
de la voie directe
L’amplification de la sous porteuse de
chrominance, constante en niveau et de forme correcte, est assurée par Tr540
chargé par R820.
Dans l’émetteur de Tr540, R821 assure la
contre réaction nécessaire pour minimiser l’influence des dispersions de
caractéristiques sur les performances de l’étage, en augmenter l’impédance
d’entrée et assurer ainsi l’impédance totale des caractéristiques du filtre de
mise en forme par rapport au montage.
Le gain de l’étage est d’environ de 5 fois.
Le fonctionnement de cet amplificateur est commandé par la tension de
commutation.
6)
Attaque du
permutateur et de la ligne à retard 64
ms
Le signal présent à la sortie de Tr540,
attaque par C966 le transistor Tr541 monté en collecteur commun. On retrouve
donc ce signal à basse impédance sur l’émetteur de Tr541.
De ce point, on attaque, d’une part le
permutateur à travers C971, et d’autre part, la ligne à retard 647 de 64
ms, à travers une résistance d’adaptation
R828, ceci par l’intermédiaire de C970 qui coupe la composante continue.
7)
Ligne à retard
ultrasonique
La ligne utilisée est une ligne en verre. Des
inductances, à l’entrée et à la sortie de la ligne, accordent la capacité des
transducteurs sur la fréquence de travail.
La bande passante et d’adaptation sont
déterminées par les résistances terminales R828 et R854.
L’insertion de la ligne atténue le signal
transmis dans un rapport de 6 à 13 dB. Une amplification ultérieure devra
compenser cette perte.
8)
Amplificateur
de la voie retardée
A la sortie de la ligne à retard, la sous
porteuse est transmise par C981 à la base de Tr545 chargé par R850.
Le gain de cet étage amplificateur peut être
ajusté par R848, placée dans le circuit émetteur.
Ce réglage permet d’obtenir sur l’entrée voie
retardée C978 du permutateur, un signal de même amplitude que celui qui arrive
à l’entrée voie directe C971.
Tr544 est couplé en continu à Tr545, monté en
collecteur commun, il permet l’attaque du permutateur à basse fréquence.
Le fonctionnement de l’amplificateur est
commandé par la tension de commutation.
9)
Permutateur
Le permutateur est composé de quatre diodes
réparties en deux groupes, soit ici : D599-D602 et D600-D601.
Chacun des groupes est alternativement bloqué
ou conducteur, tandis que l’autre, à l’inverse, alternativement conducteur ou
bloqué.
Les instructions déterminant le changement
d’état sont fournies par un bistable qui sera décrit plus loin.
Lorsque les diodes D600-D601 sont
conductrices et les diodes D599-D602 sont bloquées, d’une part, le signal
direct est transmis à travers D601 et C946 à l’entrée de l’amplificateur
limiteur de la voie B – Y, et d’autre part, le signal retardé est transmis à
travers D600 et C937 à l’entrée de l’amplificateur limiteur de la voie R – Y.
Lorsque les diodes D599-D602 sont
conductrices et les diodes D600-D601 bloquées, d’une part, le signal direct est
transmis à travers D599 et C937 à l’entrée de l’amplificateur limiteur de la
voie R – Y, et d’autre part, le signal retardé est transmis à travers D602 et
C946 à l’entrée de l’amplificateur limiteur de la voie B – Y.
Des signaux de même nature alimentent donc
respectivement chacune des voies. Les inductances S649 et S650 éliminent les
impulsions de commutation produites par la permutation dans les signaux R – Y
et B – Y.
10)
Bascule bistable
Elle est constituée par les transistors Tr542
et Tr543. Lorsque Tr542 est bloqué, sa tension collecteur est élevée. Transmis
par R843, le courant circulant dans la base de Tr543 le sature, sa tension
collecteur devenant pratiquement nulle.
Les tensions collecteurs sont transmises par
R833 et R836, au permutateur, elles font conduire les diodes D599-D602.
Lorsque Tr542 est saturé, Tr543 est bloqué,
la tension collecteur de Tr543 est élevée, celle de Tr542 pratiquement nulle.
Les diodes D600-D601 sont alors conductrices.
La commande est effectuée par des impulsions négatives de retour ligne, qui
sont transmises à la bascule à travers R841.
Les circuits formés par D594, C974, R840,
D595, C975 et R842, assurent la mémoire de l’état précédent et l’aiguillage des
impulsions de déclenchement lors des basculements.
Les diodes D597 et D598 limitent à 12 volts
les tensions de collecteurs des transistors. Les capacités C973 et C976
facilitent les basculements.
Les résistances R833 et R836 assurent les
liaisons entre les sorties du multivibrateur bistable et le permutateur. La
constante de temps R833-C971 (R836-C978) est assez faible pour ne pas déformer
le signal carré sur le permutateur.
11)
Amplificateur limiteur
Deux amplificateurs limiteurs sont utilisés,
un pour la voie B – Y (Tr535 et Tr536), un pour la voie R – Y (Tr531 et Tr532).
Prenons par exemple, les transistors Tr531 et
Tr532. Du point de vue continu, ces deux transistors sont alimentés exactement
dans les mêmes conditions et, si nous supposons C933 court circuité, ils sont
en parallèle.
La base de Tr532 est découplée par C936, cela
implique qu’elle ne pourra pas suivre les variations rapides appliquées à la
base de Tr531.
Or, sur la base de Tr531, sont injectés les
signaux de sous porteuse à niveau relativement important, qui vont faire varier
le potentiel de cette électrode à un rythme rapide.
Lorsque la tension de la base de Tr531
devient plus positive le potentiel commun d’émetteur augmente, ce qui a pour
conséquence (le potentiel de base de Tr532 étant fixé) de le bloqué.
Lorsqu’au contraire, la tension de base de
Tr531 devient moins positive, il se bloque et Tr532 débite alors un courant
fixé uniquement par la tension continue de base et la résistance d’émetteur.
Dans les conditions réelles, les deux
transistors ne sont pas absolument identiques, les circuits d’émetteur sont
rendus indépendants en continu par R771 et R772, mais non en alternatif du fait
de la présence de C933.
Le courant alimentant le discriminateur est
donc limité entre deux valeurs bien définies, la première nulle lorsque Tr532
est bloqué, la seconde fixée par la polarisation.
La tension de sortie du discriminateur étant
proportionnelle à son courant d’entrée, on fera varier l’amplitude des signaux
de chrominance en agissant sur cette polarisation.
Cette action s’exerce à partir de l’étage
contraste. Le réglage de la résistance d’émetteur R773 permet d’ajuster le gain
de l’étage.
Un signal transmis par R781 et C940 à partir
du circuit de formation d’impulsions trame, bloque le fonctionnement de
l’amplificateur limiteur pendant le retour de trame, ce qui nettoie le signal
de chrominance pendant ce temps. L’amplificateur de la voie B – Y (Tr535 et
tr536) est identique au précédent.
Mais, pour obtenir un fonctionnement du
portier indépendant de l’amplitude des signaux de chrominance, le niveau de
sortie du limiteur est relevé et porté à une valeur fixe pendant le retour
trame.
Le signal de commande est transmis par R791
sur la base de Tr536, à partir du circuit de formation d’impulsions trame.
12)
Discriminateurs
Ils extraient les signaux de chrominance de
la sous porteuse. Leur tension de sortie est une fonction linéaire de l’écart
de fréquence de la tension d’entrée, par rapport à sa fréquence de repos.
Le réglage du zéro (accord du secondaire)
donne le niveau du noir couleur, lequel doit correspondre exactement au niveau
du noir et blanc, de façon à éviter une dominante colorée dans les fonds
sombres de l’image, dans les deux cas.
Le réglage de l’accord du primaire agit sur
la linéarité de la courbe de réponse. Le discriminateur R – Y fournit une
tension positive pour une fréquence de valeur supérieure à celle de la
fréquence de repos.
A l’inverse, le discriminateur B – Y fournit
une tension positive pour une fréquence de valeur inférieure à celle de la
fréquence de repos.
Chaque discriminateur est suivi d’un filtre
(633 à la sortie du discriminateur R – Y et 639 à la sortie du discriminateur B
– Y), qui élimine la sous porteuse résiduelle et assure la désaccentuation des
signaux de chrominance.
13)
Adaptateurs de voies R – Y et B – Y
Afin de ne pas perturber le fonctionnement
des discriminateurs, ceux ci attaquent dans chaque voie un étage à très forte
impédance d’entrée, constitué d’un étage en collecteur commun qui délivre sur
son émetteur les signaux sous faible impédance.
Le signal R – Y est disponible sur l’émetteur
de Tr517.
Le signal B – Y est disponible sur l’émetteur
de Tr524.
14)
Nettoyage
a)
Nettoyage
ligne
La sous porteuse n’étant pas transmise
pendant les intervalles de suppression des lignes, un bruit intense les occupe
dans le signal de chrominance.
Pour obtenir un niveau de référence stable
permettant de rétablir la composante continue des signaux de sortie, ceux ci
doivent être nettoyés pendant ces intervalles.
Ce résultat est obtenu en court circuitant la
sortie des discriminateurs pendant le retour des lignes.
Des impulsions positives en provenance du
transformateur de lignes sont fournies à travers R768 à la diode zener D582 qui
écrête le côté positif à sa tension de zener et le côté négatif à sa tension directe.
Des impulsions négatives sont fournies
symétriquement par R764 à la diode zener D587, connectée en sens opposé à la
précédente.
Ces deux diodes constituent un générateur
d’impulsions symétriques de résistance interne pratiquement nulle.
Ces impulsions chargent C928 et C927 à
travers les diodes de nettoyage D584-D586 (voie B – Y) et D583-D585 (voie R –
Y).
La sortie des discriminateurs est alors en
court circuit avec la tension de référence de quatre volts (fournie par la
diode zener D567), à travers les diodes D584-D586-D583-D585 et les
condensateurs C927-C928.
Les résistances R767, R766 et R765 déchargent
en partie C928 et C927 pendant l’aller de la ligne, et permettent le passage
d’un courant dans les diodes de nettoyage au moment de la recharge.
L’ajustage de R766 équilibre la dispersion
des éléments et permet pratiquement l’annulation de la tension de sortie des
discriminateurs au moment du nettoyage.
b)
Nettoyage
trame
Afin de minimiser l’influence des signaux
d’identification dans la voie verte où ils seraient visibles, ils sont
uniquement prélevés dans la voie bleu et annulés dans la voie rouge.
En effet, la contribution du signal B – Y
dans la production du signal V – Y est très inférieure à la contribution du
signal R – Y :
V –Y = 0,19 B – Y + 0,51 R – Y
Toutefois, la suramplification des signaux
d’identification dans la voie B – Y les amène à un niveau encore trop
important.
Le circuit comprenant les diodes D578-D579
limite, pendant le retour trame, la tension de sortie du discriminateur à une
tension positive de deux volts par rapport à sa tension de repos, écrêtant donc
à cette valeur les signaux d’identification.
Pour éliminer au début du retour trame le
bruit dans la voie B – Y qui serait visible dans la voie bleu, le circuit comprenant
les diodes D580-D581 limite pendant le retour trame, la tension de sortie du
discriminateur à sa tension de repos ne lui permettant pas de devenir plus
négative.
15)
Etage intégrateur
Il prélève les signaux d’identification dans
la voie B – Y, lorsque leur sens est correct et les intègre. La présence ou
l’absence d’un signal à la sortie de cet étage, conditionne le fonctionnement
du portier.
Tr530 ne peut conduire que lorsque sa tension
de base est supérieure à sa tension d’émetteur.
Seuls les signaux d’identification de sens
positif, satureront Tr530 et seront intégrés sur son collecteur, du fait de
l’effet Miller provoqué par la présence de C921 et R741.
La tension de collecteur est donc faible
pendant toute la durée des lignes d’identification. R759 fixe le seuil de
conduction du transistor.
16)
Portier
Les transistors Tr539 et Tr540 constituent un
bistable.
Lorsque Tr539 est en état bloqué, le
transistor Tr540, polarisé par le pont R815, R816 et R817 fonctionne
normalement, il amplifie donc la sous porteuse de chrominance issue du filtre
644, la voie couleur est active.
Lorsque Tr 539 est en état saturé, la tension
de base de Tr540 est faible, le collecteur de Tr539 étant alimenté par R815 qui
fait partie du pont de base de Tr540.
Cette tension est inférieure à celle de
l’émetteur du même Tr540, déterminée par le pont R815 et R822 (Tr539 saturé).
Dans ces conditions, Tr540 est bloqué, la
voie couleur est coupée.
Ce montage présente deux seuils
caractéristiques correspondant à ses deux états stables :
-
Le seuil inférieur est déterminé par la tension de
base bloquant Tr539.
-
Le seuil supérieur est déterminé par la tension de
base conduisant à saturation.
Le pont formé par R758, R760 et R818 établit
un pont de polarisation entre ces deux seuils. Il suffit alors d’appliquer une
impulsion négative sur la base de Tr539 pour rendre active la voie couleur.
L’application d’une impulsion la referme.
17)
Commande du portier
Cette commande est effectuée par une
impulsion à la fréquence trame et par les signaux d’identification.
Le début de l’impulsion trame ouvre la voie
couleur, sa fin la referme, si les signaux d’identification ne s’y opposent.
L’impulsion négative, présente sur le circuit
de formation d’impulsions, est différenciée et mise à l’amplitude correcte par
C942 et R785, puis appliquée sur la base de Tr539.
Comme nous l’avons vu précédemment, la pointe
positive de cette impulsion ouvre la voie couleur, la pointe négative la
referme.
La tension du pont de base de Tr539 est
obtenue à partir de la tension collecteur de Tr530.
Lorsque la voie couleur est ouverte, et s’il
existe des signaux d’identification de sens correct, ceux ci abaissent la
tension collecteur de Tr530.
La tension de base de Tr539 est alors
insuffisante pour que l’impulsion positive referme la voie couleur, le seuil
supérieur n’étant plus atteint.
La voie couleur reste donc ouverte en
permanence tant qu’il existe des impulsions d’identification, la pointe
négative devient sans effet, son rôle consistant à ouvrir la porte qui l’est déjà.
18)
Coupure manuelle de la couleur
A l’aide de l’interrupteur SK couleur, on
réunit, à travers R762, la base de Tr539, à une tension positive, ce qui ferme
la voie couleur.
19)
Remise au pas de la bascule
Lorsque Tr539 se sature et referme la voie
couleur, sa tension de collecteur descend.
Ce saut de tension est mis à profit pour en
dériver une impulsion qui, transmise en supplément à la bascule, la fait
changer de pas.
En réception noir et blanc, ceci se produit à
chaque trame. En réception couleur, ceci se produit lorsque les signaux
d’identification ne sont pas dans le sens correct.
Du fait de la fermeture de la voie couleur,
l’erreur d’aiguillage est corrigée et, à l’ouverture suivante, les signaux
d’identification se présentent dans le sens correct, la voie demeure ouverte.
C968 et R827 différencient l’impulsion
d’ouverture et de fermeture de Tr539, D593 ne transmet sur la base de Tr542 que
l’impulsion négative de fermeture.
20)
Tension de commutation
La tension collecteur de Tr539 est faible en
noir et blanc et forte en couleur.
Elle polarise Tr541 dont la tension
d’émetteur filtrée par R829 et C969, permet de commander l’ouverture ou la
fermeture du préamplificateur Tr538 et de l’amplificateur de la voie retardée
Tr545, Tr544.
Cette tension est également utilisée pour la
commande des blancs, noir et blanc et couleurs, dans les étages de sortie. Le
sens de la variation de tension est inversé sur l'émetteur de Tr544.
Cette tension filtrée par R846 et C979 et
décalée par la diode zener D560 et R660, varie entre zéro en couleur, et
environ quatre volts en noir et blanc, elle permet la commutation du filtre de
sous porteuse à l’aide de Tr500.
21)
Formation des impulsions
Pour effectuer la suramplification,
l’effacement et la commande du portier, on doit disposer d’une impulsion dont
le début coïncide avec le début du retour trame et dont la fin doit précéder
d’une ou deux lignes la dernière impulsion d’identification.
Les transistors Tr533 et Tr534, constituent
un bistable commandé par la tension prélevée sur le transformateur de sortie
trame.
Pour une valeur suffisamment positive, la
partie croissante de cette tension fait basculer le montage, Tr533 est alors
saturé et Tr534 bloqué.
La partie décroissante fait rebasculer le
montage, pour une valeur voisine de la précédente, Tr533 est donc bloqué et
Tr534 saturé.
Les résistances R779 et R780 réduisent la
tension de base de Tr533 à une valeur choisie, pour que le rebasculement soit
atteint à l’instant voulu.
22)
Préamplificateur de la voie luminance
Le signal vidéo attaquant la platine, est
transmis à travers une ligne à retard de 620 ns sur la base du transistor
Tr501.
La source du signal étant à très faible
impédance, l’adaptation de la ligne est assurée à l’entrée et à la sortie par
les résistances R803 et R662, la résistance R802 assure un complément de
polarisation de Tr501.
Cet étage, chargé par R663 est couplé
directement à Tr502, dans une association NPN-PNP.
La sortie du préamplificateur s’effectue sur
le collecteur de Tr502. L’impédance de sortie du montage est très faible, du
fait de la contre réaction appliquée par R666 et la résistance commune R664.
La cellule R667, C902 assure la correction en
fréquence de la ligne à retard.
Le gain global entre l’entrée de la platine
et le collecteur de Tr502 est d’environ trois fois.
Un filtre constitué par L625, C900, procure,
en cas de réception couleur, l’affaiblissement de la sous porteuse.
En noir et blanc, ce filtre est court
circuité par Tr500, commandé par la tension de commutation, à travers R661.
23)
Commande de contraste
Le signal de luminance en provenance du
collecteur de Tr502 est transmis par R669 sur la base de Tr503 en collecteur
commun.
Le potentiomètre R90 placé dans le circuit
d’émetteur, permet de régler le niveau du signal transmis à travers C908 à
l’amplificateur de luminance.
24)
Séparatrices synchro vidéo
A la sortie du préamplificateur de luminance
Tr502, le signal complet est prélevé et dirigé à travers C903 et R672 sur la
cathode de la diode D561, qui ne laisse parvenir sur la base du transistor
Tr504 que les parties négatives du signal, donc ici, les signaux de
synchronisation.
Ceci également, réalise un bon découplage de
la voie de séparation par rapport à la voie de luminance.
On recueille sur le collecteur de Tr504, les
signaux de synchronisation d’où ils sont transmis, d’une part, vers le
générateur d’impulsions de clamp, et d’autre part, par l’intermédiaire du
diviseur R675 et R676, vers la platine de balayage.
25)
Production des impulsions de clamp
Une impulsion positive de retour ligne de
grande amplitude, provenant de la platine base de temps à travers R680, est
écrêtée à zéro par la diode D564, pour sa partie négative, et écrêtée à douze
volts, par la diode D565, pour sa partie positive.
Le transistor Tr505 est saturé par les
signaux de synchronisation. Il ne subsiste alors sur son collecteur, qu’une
impulsion dont la durée est comprise entre le front arrière du signal de
synchronisation ligne et le front arrière du signal de retour ligne.
Cette impulsion arrivant après le signal de
synchronisation va nous permettre d’aligner le signal vidéo sur ses paliers de
suppression.
C907 se charge pendant le front avant de
l’impulsion de retour ligne effaçant une impulsion parasite qui peut se
produire lorsque le front avant du signal de synchronisation commence après le
front avant de l’impulsion de retour ligne.
26)
Commande couleur
Le signal vidéo présent sur C908 est aligné à
douze volts sur son palier de suppression, par l’impulsion de clamp transmise à
travers la diode D563.
Ce signal est transmis à Tr509 et se retrouve
sur l’émetteur de celui ci à très basse impédance. Les signaux de
synchronisation y sont donc négatifs par rapport à la tension de douze volts.
L’émetteur du transistor Tr510 étant relié au
12 V, à travers R699 et le potentiomètre R96, ce transistor ne débitera que
pendant les signaux de synchronisation.
La capacité C914 se charge à une tension
continue comprise entre 0 et 11 V, proportionnelle à l’amplitude des signaux de
synchronisation, donc du signal vidéo, mais indépendante du contenu de celui
ci.
Cette tension commande à travers R777 et
R792, les amplificateurs limiteurs de la voie chrominance.
Le potentiomètre R96 permet de faire varier
le rapport Y / chroma (saturation). Ce réglage étant choisi, si l’on fait
varier le contraste à l’aide de R90, ce rapport restera constant.
27)
Matriçage
a)
Voie bleue
Le transistor Tr525, alimenté à travers R742
à partir de l’émetteur de Tr509 (luminance), reçoit sur sa base, le signal B –
Y, provenant de l’émetteur de Tr524.
Aux bornes de R742, on trouve donc le signal
Y et le signal Y – B.
Ce signal est transmis à Tr526 et Tr527 avec
sortie sur l’émetteur, donc sans déphasage.
L’amplificateur final Tr528, avec sortie sur
le collecteur déphase le signal et l’on obtient alors B.
28)
Matriçage de V – Y et voie verte
Rappelons que V – Y = 0,19 (Y – B) + 0,51 (Y
– R)
Le rapport des résistances R721 / R740 est
égal au rapport 0,51 / 0,19, soit sensiblement 2,7 (R740 – 2,7 kW - R721 = 1 kW).
Le courant circulant dans ces résistances,
est transmis à l’émetteur de Tr511 monté en base commune.
On trouve aux bornes de R701, la tension V –
Y. Entre le collecteur de Tr511 et la masse, on obtient donc – V.
Le transistor Tr512 monté en collecteur
commun, permet de disposer de cette tension à très basse impédance.
Celle ci est transmise à Tr512 et Tr513 avec
sortie sur l’émetteur, donc sans déphasage.
L’amplificateur final Tr514, avec sortie sur
le collecteur, déphase le signal et l’on obtient alors V.
29)
Etage de sortie
a)
Voie bleue
Le signal présent sur l’émetteur de Tr526,
est aligné sur son palier de suppression ligne à une tension variable avec la
commande de lumière par l’impulsion de clamp calée par D568 et C912, et
transmise à travers la diode D575.
Ce signal est transmis à l’aide de l’étage
collecteur commun Tr527 à la base de l’étage de sortie Tr528.
Le gain de cet étage peut être ajusté à
l’aide de R753. La résistance R754 et la capacité C924 assurent une correction
en fréquence de l’étage.
Les résistances R752 et R751 permettent
d’ajuster la tension d’émetteur de Tr528. Ce transistor est chargé par R749 et
L630 shuntée par R750. La tension de sortie est appliquée à la cathode bleu du
tube image.
b)
Voie rouge
La voie rouge est identique à la voie bleu,
toutefois, le gain est fixe et la tension d’émetteur n’est pas réglable. Par
contre, R731 est court circuitée dans la position couleur par Tr521, porté à
saturation par la tension de commutation. La tension de sortie est appliquée à
la cathode rouge du tube image.
c)
Voie vert
La voie vert est identique à la voie bleu,
toutefois, R713 est court circuitée dans la position couleur par Tr515 porté à
saturation par la tension de commutation. La tension de sortie est appliquée à
la cathode vert du tube image.
Ce dispositif (court circuit de R713 et R731)
permet de diminuer légèrement le gain des voies rouge et vert lorsque l’on
reçoit une émission noir et blanc. L’image devient alors légèrement bleutée, ce
qui est plus agréable à regarder.
d)
Ajustable du
noir et blanc
Pour éviter de faire varier le point de repos
des transistors de sortie en réglant les résistances d’émetteur, on a choisi un
courant de repos nul qui correspond au noir de l’image.
Il importe que les trois courants soient nuls
pour la même position du potentiomètre de lumière, ceci est assuré par les
réglages suivants :
·
Potentiomètre de lumière, pour obtenir une tension
très faible (1V) aux bornes de R728.
·
Potentiomètre R711, pour obtenir la même tension aux
bornes de R708.
·
Potentiomètre R752, pour obtenir la même tension aux
bornes de R749.
On a ainsi assuré que le débit des
transistors commencera pour une même position de la commande de lumière.
Les cut-off du tube seront ajustés,
potentiomètre de lumière au minimum pour avoir l’assurance que les cut-off des
canons du tube, correspondent aux cut-off des transistors. Le blanc pourra
alors être ajusté par réglage des potentiomètres R712 et R753.
30)
Circuit de polarisation du tube image et effacement
Le transistor Tr508 polarisé par le pont R690
et R689, permet d’ajuster la polarisation du tube image en agissant sur la
résistance d’émetteur R694.
Au niveau du noir, la chute de tension est
nulle aux bornes de R708, R728 et R749. La polarisation du tube est donc égale
à la valeur de la tension aux bornes de R692 (100 V).
La résistance interne des étages Tr508,
Tr514, Tr522 et Tr528, vue sur les collecteurs étant très grande par rapport
aux résistances de charge, toutes les tensions collecteurs vont suivre les
fluctuations de la tension d’alimentation (160 V), sans que les courants dans
les transistors varient.
La polarisation du tube cathodique sera donc
insensible à ces variations.
Le générateur de tension des G2 suit
également cette tension d’alimentation, ce qui fait que toutes les tensions du
tube varient avec la tension d’alimentation, mais demeurent stables entre
elles, ce qui est le but recherché.
Sur la base de Tr508 sont en envoyées, à
travers D569 et R688, des impulsions positives de retour ligne, et à travers
R591, des impulsions positives en provenance de l’étage de formation des
impulsions trame.
Ces impulsions saturent Tr508, ce qui rend la
polarisation du tube image pratiquement égale à la tension d’alimentation
pendant les retours de ligne et de trame, ce qui assure l’effacement des
retours.
3ème Exemple : Platine de
décodage SECAM avec circuits intégrés.
La platine que nous allons décrire maintenant
est une extrapolation de la platine précédente (figure 40). En effet, le
circuit de base et le principe restent les mêmes, mais de nombreuses fonctions
ont été regroupées dans deux circuits intégrés comme le montre la
(figure 41) .
Le premier circuit intégré (571- TBA 860)
dont le schéma synoptique est donné (figure 42) ,
assure plusieurs fonctions et il remplace de nombreux éléments passifs et
actifs :
·
Tr533 : Mise en forme impulsion trame
·
Tr534 : Inverseur de mise en forme
·
Tr541 : Adaptateur
·
Tr545 : Ampli de compensation ligne à retard
·
Tr544 : Adaptateur
·
Tr530 : Séparateur des signaux d’identification
·
D599-D600-D601-D602 : Permutateur
·
Tr542-Tr543 : Bascule de commande du
permutateur
·
Tr539 : Portier
Le circuit intégré 572 (figure 43) TBA 850
remplace :
·
Tr505-D564 : Circuit de clamp
·
Tr517 : Adaptateur d’impédance
·
Tr518 : Amplificateur R – Y
·
Tr519 : Adaptateur d’impédance
·
Tr511 : Amplificateur V – Y
·
Tr512 : Adaptateur d’impédance
·
Tr524 : Adaptateur d’impédance
·
Tr525 : Amplificateur B – Y
·
Tr526 : Adaptateur d’impédance
·
Tr530 : Séparateur identification
·
R720-701-742 : Mélange ou matriçage Y
·
R702-721-740 : Matriçage du vert
·
D583-584-585-586-578-579-580-581 : Nettoyage des
voies R – Y et B – Y
Le schéma synoptique du circuit intégré TBA
850 est donné (figure 43) . Comme nous pouvons le
constater, ces deux circuits remplacent une bonne partie des composants et le
schéma de la (figure 41) est nettement moins compliqué que celui de la
(figure
40) .
Dans la même série de circuit intégré, nous
trouvons le TCA 550 qui regroupe, dans un même boîtier, les deux
discriminateurs rouge et bleu et les transistors Tr531-Tr532-Tr535-Tr536.
B)
Platines de
décodage à circuits intégrés
La technique de construction des récepteurs
de télévision couleurs fait de plus en plus appel à la technologie des circuits
intégrés. Les platines de décodage modernes sont toutes entièrement intégrées.
La fabrication et l’élaboration des circuits
intégrés sont très complexes et font appel à des techniques très particulières
qui rendent ces schémas pratiquement inexploitables.
En effet, il est fréquent, par exemple, qu’un
groupe de transistor (3 ou 4) figurant sur le schéma, se comporte en réalité
comme une résistance.
Il est donc très difficile, dans ces
conditions, d’expliquer le fonctionnement interne réel d’un circuit intégré.
C’est pourquoi, dans toutes les explications, et pour rester compréhensible à
tous, nous considérerons uniquement les fonctions réalisées à l’intérieur des
circuits intégrés.
Nous allons voir maintenant trois circuits
intégrés équipant la plupart des platines de décodage récentes, à savoir :
TCA 640, TCA 650, TCA 660. La (figure 44) donne le schéma synoptique d’une
platine de décodage SECAM équipée de ces trois circuits intégrés.
a)
Circuit
intégré TCA 640
Comme dans tout circuit de décodage, le
signal vidéo composite est appliqué à un circuit cloche. Les signaux de
chrominance, issus du circuit cloche, sont injectés à l’entrée du circuit
intégré TCA 640. Ce dernier comporte :
·
L’amplificateur limiteur de chrominance
·
La bascule de commande du permutateur
·
Les circuits d’identification
·
Les circuits portier
Il est à noter que le circuit intégré TCA 640
effectue, soit une identification trame sans démodulation, soit une
identification ligne. Pour cela, il suffit d’accorder le bobinage de sélection
des identifications (LI) soit sur 3,9 MHz pour l’identification trame, soit la
fréquence FoB (4,25 MHz) pour l’identification ligne à ligne. Le circuit
reçoit, en outre, des impulsions à la fréquence ligne pour synchroniser la
bascule bistable de commande du permutateur et des impulsions trame nécessaire
au fonctionnement des circuits portier.
Le schéma synoptique interne du TCA 640 est
donné à la (figure 45) . Nous retrouvons dans ce
schéma une chaîne de traitement du signal de chrominance absolument classique.
Le circuit sélection des identifications est une porte, commandée par les
signaux de suppression ligne et trame mis en forme, qui permet d’extraire les
informations d’identification trame et ligne.
L’étage de sortie chrominance possède deux
sorties symétriques destinées à l’attaque de la voie directe et de la voie
retardée.
Les impulsions à la fréquence ligne (FL)
commandent la bascule bistable pilotant le permutateur.
Le système portier est assez complexe,
puisqu’il peut travailler indifféremment avec les signaux d’identification non
démodulés transmis pendant les intervalles de suppression trame ou avec les
salves de sous porteuse Fo transmise pendant les paliers de suppression ligne.
Un circuit comparateur à commutation
commandée par la bascule compare les tensions de charge de deux condensateurs
et délivre une tension continue différente selon que l’on est en noir et blanc
ou en couleurs ou que l’aiguillage est correct ou incorrect.
Dans le cas d’un aiguillage incorrect ou
d’une émission noir et blanc, cette tension fait commuter deux circuits
détecteur de seuil. L’un ouvre l’amplificateur de chrominance, l’autre envoie
une impulsion de remise au pas à la bascule de commande du portier.
Dans le cas d’une émission couleurs et d’un
aiguillage correct, le circuit détecteur de seuil délivre une tension CAC
(commande automatique de couleurs) qui est fonction de l’amplitude des salves
d’identification donc de l’amplitude du signal de chrominance.
Cette tension de CAC est utilisée pour
polariser l’ampli chroma. Si elle devient trop faible, c’est à dire si la
réception couleurs est telle que les signaux de chrominance détériorent l’image
plutôt qu’ils ne l’améliorent, l’ampli chroma se coupe et le récepteur passe
automatiquement en noir et blanc.
Lorsque le circuit intégré travaille avec les
identifications trame, tout se passe de la même manière.
Le circuit extérieur d’accord (LI) est accordé
sur la fréquence des signaux d’identification bleu (3,9 MHz).
L’étage ampli identification délivre des
créneaux importants pour les lignes bleu et plus petits pour les lignes rouge.
Ce déséquilibre est mis à profit par le comparateur pour charger les deux
condensateurs et engager le processus de contrôle de la voie chroma et de la
bascule.
Les signaux d’identification n’étant présents
que pendant neuf lignes consécutives, il faut utiliser des condensateurs de
forte valeur afin qu’ils puissent conserver leur charge pendant toute la durée
d’une trame.
Il est à noter que le circuit intégré TCA 640
peut fonctionner aussi bien en système SECAM qu’en système PAL.
b)
Circuit
intégré TCA 650
Le second circuit intégré TCA 650 est
également utilisé en PAL et en SECAM. Le schéma synoptique de la
(figure 46)
donne les différents étages qui travaillent lorsqu’il est utilisé en système
SECAM. La mise en service des étages SECAM ou PAL est effectuée par un circuit
interne commandé par une tension de commutation.
En système SECAM, il est à noter que les
amplificateurs limiteurs ne sont pas placés après le permutateur, mais avant.
Cette disposition qui ne change rien au système de décodage a été adoptée pour
rendre le circuit intégré compatible avec le système PAL.
Les deux démodulateurs (R – Y) et (B – Y)
sont associés à deux circuits résonnants (en pointillé sur la figure 46)
accordés respectivement sur les fréquences de repos FoR et FoB. L’ensemble de
ces circuits transforme la modulation de fréquence en modulation de phase et
effectue une démodulation synchrone.
En sortie des deux démodulateurs, nous
obtenons les signaux (R – Y) et (B – Y).
Le circuit de commutation comporte plusieurs
commutateurs électroniques qui positionnent les circuits internes en système
SECAM ou en système PAL. La commutation est commandée par une tension continue.
c)
Circuit
intégré TCA 660
Ce circuit intégré remplit différentes
fonctions :
-
Circuit de luminance
·
Commande de luminosité et de contraste par variation
de tension continue
·
Circuit de maintien au niveau du noir
·
Circuit d’effacement et réinsertion d’un niveau
constant pendant le retour ligne.
-
Circuit de chrominance
·
Commande de saturation et de contraste par variation
de tension continue
·
Amplificateur R – Y
·
Amplificateur B – Y
·
Amplificateur V – Y
La (figure 47) donne le schéma synoptique du
circuit intégré TCA 660. Les deux amplificateurs de R – Y et B – Y ont un gain
typique de 5 dB. L’amplificateur V – Y a un gain de 1, mais il inverse la phase
du signal, puisque le signal vert est obtenu par un matriçage à résistances
(R1, R2 et R3) extérieur au circuit intégré et qui délivre – (V – Y).
La commande de saturation est assurée par
deux potentiomètres électroniques qui agissent sur le gain des amplificateurs
(R – Y) et (B – Y).
La commande de contraste est constituée par
trois potentiomètres électroniques qui agissent simultanément sur le gain des
amplificateurs (R – Y), (B – Y) et Y.
La commande de luminance qui agit sur la
luminosité de l’image permet de faire varier le niveau de référence du noir au
début de chaque ligne. Le signal de luminance s’aligne sur cette composante
continue qui est maintenue constante pendant toute la durée d’une ligne, par un
condensateur de forte valeur, placé à l’extérieur du circuit intégré. Comme le
niveau d’extinction du tube cathodique reste fixe et que le signal vidéo peut
se déplacer par rapport à ce niveau, nous obtenons une luminosité variable.
Les circuits indiqués Blancking et Clamping
reçoivent des impulsions ligne et trame et effectuent les nettoyages et
effacements des signaux de chrominance et de luminance pendant les intervalles
de suppression ligne et trame.
Avant d’examiner les schémas de platines de
chrominance à circuits intégrés, nous allons voir un quatrième circuit, très
utilisé : le circuit intégré de matriçage et amplification RVB. Il en
existe de nombreuses versions toutes semblables et nous présenterons le plus
répandu, c’est à dire le TBA 530.
d) Circuit intégré TBA 530
Ce composant comporte le circuit de matriçage
et les trois préamplificateurs des signaux primaires R, V et B. La
(figure 48)
donne le schéma synoptique du circuit intégré TBA 530.
Le gain des trois préamplificateurs R, V et B
peut être ajusté par trois potentiomètres montés à l’extérieur du circuit
intégré.
Il est à noter que lorsque le TBA 530 est
utilisé, le matriçage R, V et B est automatiquement extérieur au tube
cathodique (matriçage préalable).
1er Exemple de platine à circuits
intégrés : TCA 640-TCA650-TCA660
La première de ces platines, représentée
(figure 49) , est tirée d’une étude de la société RTC
qui a conçu les circuits intégrés. Il s’agit d’un schéma classique que l’on
retrouve avec quelques variantes mineures chez tous les constructeurs de
télévision.
La vidéo composite est appliquée au circuit
cloche constitué par L1 et le condensateur de 220 pF. Les signaux de
chrominance entre dans le circuit intégré par la borne trois.
La self L2, le condensateur 270 pF et la
résistance de 3,3 kW, montés en parallèle,
assure la sélection des identifications ligne (borne 11). Les deux
condensateurs de 1
mF, reliés aux bornes 9 et
10, assurent le fonctionnement du circuit portier. La tension portier est
présente à la borne 8. Lorsque l’émission est en couleurs, cette tension est
positive et rend la diode BA182 passante. Le circuit trappe de sous porteuse
chrominance, inclus dans la voie de luminance, constitué par les deux selfs de
47
mH et les deux condensateurs de 27 et 33 pF
est alors en service.
La voie directe sort à la borne 1 et la voie
retardée à la borne 15. Les potentiomètres P1 et P2 permettent d’adapter et de
régler l’amplitude du signal retardé.
Les créneaux issus de la bascule et de
fréquence FL / 2 sortent à la borne 12 et sont appliqués à la borne 16 du
circuit intégré TCA 650, pour piloter le permutateur.
La voie directe rentre à la borne 1 et la
voie retardée à la borne 3.
Les bobinages L3 et L4 et les composants qui
leur sont associés, sont accordés sur les fréquences FoR et FoB et permettent
la démodulation des signaux de chrominance R – Y et B – Y qui sortent aux
bornes 12 et 10 du TCA 650 et rentrent, après avoir subit la désaccentuation
sur les bornes 8 et 9 du TCA 660.
Ce dernier circuit intégré reçoit des
impulsions à fréquence ligne (borne 3), des impulsions à fréquence trame (borne
2) et les trois commandes continues provenant des potentiomètres lumière,
saturation et contraste aux bornes 14, 6 et 5.
Le matriçage du vert est effectué par les
trois résistances marquées RV sur le schéma. En sortie du circuit intégré (aux
bornes 7, 12 et 10), nous obtenons les signaux R – Y, V – Y et B – Y.
2ème Exemple de platine à circuits
intégrés : TCA 640-TCA650-TCA660-TBA850
Ce circuit décodeur, tiré d’une documentation
Schneider, est illustré à la (figure 50) . Nous
retrouvons le montage classique TCA 640, TCA 650 et TCA 660.
Les matriçages du vert et RVB sont ici,
effectués par le circuit TBA 850 que nous avons déjà rencontré dans un chapitre
précédent.
Les circuits intégrés IC 505 et IC 7501 sont
deux commutateurs électroniques qui ne servent que pour la prise
péritélévision.
3ème Exemple de platine à circuits
intégrés : TCA 640-TCA 650-TDA 3501
Dans cette platine développée par la société
ITT, les fonctions des circuits intégrés TCA 660 et TBA 530 ont été intégrées
dans un seul boîtier. On rencontre de nombreuses versions toutes semblables qui
portent des noms différents : TDA 3500- TDA3501- TEA 5030 etc. .
La (figure 51) donne le schéma synoptique du
circuit intégré TDA 3501. On retrouve bien sur le circuit de matriçage du vert,
les trois préamplificateurs (R – Y), (B – Y) et (V – Y), le matriçage R, V et
B, les circuits de commande de lumière, contraste et saturation, les circuits
de nettoyage et d’effacement, les amplificateurs à gain commandé qui piloteront
les amplificateurs de puissance.
De plus, entre les circuits de matriçage RVB
et les commandes de lumière et contraste, sont intercalés trois interrupteurs
électroniques permettant d’utiliser les trois signaux R, V et B en provenance
de la prise péritélévision.
La (figure 52) donne le schéma synoptique de
la platine de décodage ITT dans laquelle est utilisé un circuit intégré TDA
3501.
La (figure 53) donne le schéma théorique
complet de ce même décodeur.
4ème Exemple de platine à circuits
intégrés : TDA3520-TDA 3501 ou TEA 5630-TEA5030
a)
Circuit
intégré TDA 3520
Le circuit intégré TDA 3520 est un circuit
Dual In Line à 28 broches qui réalise toutes les fonctions nécessaires au
décodage des signaux SECAM à partir du signal vidéo composite, et fournit les
signaux – (R –Y) et – (B – Y).
Il est doté de commutations internes
permettant la réalisation aisée de décodeur PAL / SECAM par adjonction d’un
circuit décodeur PAL, TDA 3510, avec lequel il partage la ligne à retard 64
ms, toutes les commutations de systèmes étant
alors réalisées automatiquement.
L’un des principaux attraits du TDA 3520 est
de ne nécessiter que le réglage du filtre cloche, tous les autres réglages
étant inutiles, grâce notamment à l’utilisation de démodulateurs FM spéciaux
(type PLL), d’un système d’identification ligne à ligne et d’un amplificateur
de chrominance à correction automatique de gain.
Les principales fonctions du TDA 3520 dont le
schéma synoptique est donné (figure 54) , sont les
suivantes :
·
Amplificateur de chrominance à gain commandé
·
Amplificateur de voie retardée, commandé par le
portier (commutation noir et blanc / couleurs et PAL / SECAM).
·
Limiteurs pour voies directe et retardée
·
Permutateur
·
Système d’identification ligne (avec bascule et
portier) ne nécessitant qu’un réseau déphaseur externe sans réglage et
permettant la commutation automatique PAL / SECAM
·
Générateur interne d’impulsion de verrouillage et
d’identification obtenue, soit à partir d’une impulsion Sand Castle, soit à
partir du signal vidéo et d’une impulsion de retour ligne, grâce à un
séparateur de synchronisation interne
·
Démodulateur R – Y et B – Y, système PLL sans
réglage, avec mémorisation des niveaux de référence dans un condensateur
externe
·
Circuits de nettoyage ligne et trame, de
désaccentuation et de restitution du niveau du noir pour les signaux (R – Y) et
(B – Y)
·
Etages de sortie basse impédance commandés par le
portier (commutation noir et blanc / couleurs)
·
Possibilité d’identification trame par l’adjonction
d’un circuit externe simple
·
Sortie portier avec composante FL / 2 pour la
commutation du filtre réjecteur de chrominance dans la voie luminance
b)
Circuit
intégré TEA 5630
Ce circuit intégré regroupe les fonctions
classiques de décodage que nous avons décrit au début de ce chapitre. Il est
plus simple que le précédent puisqu’il ne possède pas les fonctions de
nettoyage et de restitution du niveau du noir. Il est équipé également de
systèmes de commutation permettant son utilisation en système PAL.
La (figure 55) donne le schéma synoptique du
circuit intégré TEA 5630. Hormis les circuits de commutation PAL / SECAM, son
schéma synoptique correspond en tout point au schéma d’une platine de décodage
classique travaillant avec un système d’identification ligne.
Il existe bien sur, de nombreux circuits
intégrés, mais ils réalisent tous les mêmes fonctions et ne différent que par
leur brochage et quelques astuces de constructeurs.