Production de la THT – Circuits annexes
I – La production de la très haute tension
Le cathoscope trichrome
utilise une tension anodique, dite THT, comprise entre 23 et 25 kV et un
courant anodique variant entre 0,5 et 1,5 mA selon le contenu de l’image. Le
procédé généralisé pour obtenir cette énergie est l’utilisation des retours de
balayage ligne, tout comme dans les téléviseurs noir et blanc.
Toutefois, compte tenu de
la valeur élevée de la tension nécessaire, les problèmes d’isolement sont
critiques, de plus les variations importantes du courant anodique, selon le
contenu de l’image, nécessitent une bonne régulation de ce circuit pour ne pas
affecter la brillance et la finesse de l’image sur l’écran.
A)
Le redressement direct
L’idée la plus simple qui
vient à l’esprit pour élaborer cette tension est de réaliser un transformateur
THT dont le rapport de transformation est suffisant pour fournir les 25 kV.
Cette tension est ensuite redressée par une diode et filtrée par la capacité
tube.
Les armatures de cette
capacité sont les parois graphiques externe et interne du cathoscope et son
diélectrique est le verre du tube. La capacité ainsi formée a une valeur de 1 à
2 nF et est suffisante pour filtrer le courant anodique à la fréquence ligne.
1)
Base de temps à tubes
La (figure
1) donne l’exemple d’une base de temps utilisant quatre tubes. La tension
d’alimentation HT est comprise entre 300 et 400 volts et les impulsions de
retour ligne ont une amplitude de 4 à 5 kV sur l’anode de la pentode de
puissance V1. Il suffit donc que le rapport de transformation entre les
enroulements L
et L
soit de 5 ou 6 selon les cas, pour que la tension appliquée sur l’anode de V3
atteigne la valeur requise. Cette tension est redressée par la diode de V3 et
filtrée par le condensateur C
(capacité du tube image).
La tension de chauffage
filament de la diode V3 est formée par un enroulement spécial (L)
de quelques spires bobinées sur le transformateur THT T1. En effet, vu la
proximité du filament et de la cathode ainsi que la tension présente sur
celle-ci, il est impossible de chauffer V3 à partir de l’alimentation générale
sous peine d’amorçage entre la THT et la masse. La (figure 2)
représente un tel transformateur THT.
2)
Base de temps à transistors
La (figure
3) représente le circuit de production de la THT d’une base de temps
horizontale à transistors.
La tension d’alimentation
est généralement d’environ 100 volts et les impulsions de retour ligne présents
sur le collecteur du transistor TR1 n’excèdent pas 1200 V.
Pour obtenir 25 kV aux bornes de l’enroulement secondaire L
,
le rapport de transformation entre L
et L
doit être supérieur à 20. Le redresseur D1 est constitué par une succession de
diodes reliées en série et se présente sous la forme d’un bâtonnet. Le filtrage
de la THT est effectué par la capacité du tube cathodique C
.
Une prise intermédiaire sur l’enroulement L
permet de prélever la tension de concentration du cathoscope. Cette tension de
6 kV environ est redressée par la diode D2 et filtrée par le condensateur C2.
Ce procédé d’élaboration de la THT, simple dans son principe, pose de délicats
problèmes de réalisation du transformateur.
3)
Le transformateur
Quelque soit le montage
utilisé, tubes ou semi conducteurs, la réalisation d’un transformateur THT est
délicate, compte tenu du rapport de transformation élevé et du couplage lâche
(questions d’isolement) entre les enroulements primaires et secondaires, des
facteurs secondaires indésirables apparaissent au cours du balayage, se
traduisant par un échauffement du transformateur ou un tassement de l’image sur
la gauche de l’écran correspondant au début de l’aller du balayage. Reportons
nous à la (figure 4) qui représente le schéma équivalent
d’un circuit THT :
L1 désigne l’inductance de
l’enroulement principal L
du transformateur et du déviateur.
C1 est la capacité parasite de L
.
L2 est l’inductance de fuite entre le
primaire et le secondaire.
C2 est sa capacité répartie.
C3 est la capacité comprise entre la
sortie THT et la masse.
La surtension
correspondant au temps de retour du balayage ligne, présente aux bornes du circuit
L1 / C1, est transmise au circuit L2 / C2 et élevée selon le rapport de
transformation entre l’enroulement primaire et l’enroulement secondaire.
L1 est sa capacité parasite C1
forment un circuit oscillant résonnant sur une fréquence propre que nous appelons
f
.
Une demi période de cette oscillation constitue le retour de balayage.
L2, inductance de fuite du
transformateur et sa capacité répartie oscillant sur une autre fréquence
appelée f
.
Durant l’aller du
balayage, l’inductance L1 est traversée par le courant de déviation et donc le
circuit L1-C1 n’oscille pas.
Lors du retour, ce circuit
oscille à la fréquence de retour f
et le circuit L2-C2 à la fréquence f
.
Si à la fin du retour, ce circuit n’a pas dissipé toute son énergie, il va
continuer d’osciller pendant le début de l’aller suivant, et un phénomène
désagréable à l’œil apparaît, se traduisant par une succession de bandes
verticales sombres et claires sur la gauche de l’écran.
Par contre, on constate
que si ces deux fréquences sont dans un rapport harmonique impair, le circuit
L2-C2 dissipe toute son énergie durant le retour de balayage. Ce résultat est
obtenu à la fabrication par le positionnement optimum des enroulements ou par
l’adjonction d’une inductance variable.
En effet, comme le montre
la (figure 5) , si la fréquence f
est accordée sur l’harmonique 3 de la fréquence f
,
à l’instant t
(fin du retour), les tensions aux bornes des circuits L1-C1 et L2-C2 sont
nulles et l’aller de balayage recommence sans
sur oscillations
parasites. De plus, ce procédé permet d’améliorer le rendement de
l’étage : on constate que du côté primaire, l’impulsion de retour
résultante sur le collecteur du transistor ou l’anode de la pentode est
sensiblement écrêtée et qu’à l’inverse, sur le secondaire, un gain de tension
est apporté. Dans la pratique, le rapport harmonique entre les deux fréquences
varie entre 2,5 et 2,9.
Certains transformateurs
sont accordés sur l’harmonique 5 (figure 6) . Dans ce
cas, l’impulsion sur le secondaire est aplatie et l’impulsion sur le primaire
allongée, il est possible d’utiliser également l’harmonique 7, 9 ou plusieurs
simultanément.
Comme nous le voyons, les
problèmes de fabrication de ces transformateurs sont délicats. Ils ont
toutefois été considérablement réduits grâce à l’utilisation du tripleur de
tension associé à un autotransformateur.
B)
Le redressement par multiplication de tension
Ce procédé utilise un multiplicateur
de Greinacher qui élève et redresse la tension recueillie aux bornes du
transformateur.
Ce tripleur est composé
d’une cascade de cellules comprenant chacune une diode et un condensateur. Ce
montage est une extension du doubleur de Schenkel.
Le tripleur s’obtient en
associant en série un doubleur de Schenkel à une diode et une capacité, un
quadrupleur s’obtient par la mise en série de deux doubleurs et un quintupleur
par la mise en série de deux doubleurs et d’une cellule diode / capacité. C’est
ce dernier montage que l’on rencontre généralement sur les téléviseurs bien que
son appellation usuelle soit tripleur.
Il se présente sous la
forme d’un bloc moulé en résine polymère enrobant les différents composants
pour les protéger de l’humidité et des risques d’amorçage (figure
7) .
1)
Fonctionnement du tripleur
Considérons le schéma de
la (figure 8 a) qui représente un circuit de redressement
mono alternance, branché aux bornes de l’enroulement secondaire L
d’un transformateur.
Pour l’alternance de la
tension représentée aux bornes de l’enroulement L,
la diode D
est conductrice, elle se présente comme un court circuit.
Le condensateur C se
charge à une tension qui est égale à la valeur maximale ou valeur crête de la
tension aux bornes de l’enroulement. A l’alternance suivante (figure
8 b) , la diode D
ne conduit plus, comme tous les éléments sont supposés parfaits et qu’il n’y a
pas de charge aux bornes du condensateur C, la tension reste constante et égale
à la valeur crête V. Cette tension reste donc constante quel que soit le nombre
d’alternance considéré.
Si nous associons
plusieurs de ces cellules composées d’une diode et d’un condensateur, nous
obtenons un multiplicateur de tension. La (figure 9 a)
montre le schéma d’un multiplicateur par six. Examinons les différentes phases
de son fonctionnement avec une tension alternative sinusoïdale.
Lorsqu’une tension est
induite dans le secondaire L,
et en supposant que la première alternance se présente comme sur la (figure 9 b) , le condensateur C
se
charge à la tension V. Si le circuit n’a pas de débit, C
reste chargé à la tension crête, car à l’alternance suivante, D
n’est pas conductrice. Mais, en parallèle avec cette diode, nous trouvons le
circuit D
-C
,
ainsi, lors de l’alternance suivante (figure 9 c) , vu le
sens de branchement de la diode D
,
deux tensions apparaissent, qui s’ajoutent et chargent le condensateur C
à la tension 2 V. Nous avons réalisé un doubleur de tension dont le
fonctionnement a été longuement détaillé dans d’autres chapitres.
A la troisième alternance,
la tension V aux bornes de L
se présente avec une polarité négative au sommet du bobinage (figure
9 d) . Nous avons donc trois tensions :
V aux bornes de L,
V aux bornes de C
(toutes deux sont en opposition et égales, donc elles s’annulent) et 2 V aux
bornes de C
.
Cette dernière permet la charge du condensateur C
grâce à la diode D
conductrice. C
se
charge aussi à 2 V.
A la quatrième alternance,
considérons le circuit de la (figure 9 e) . Trois
tensions apparaissent :
V aux bornes de L,
V aux bornes de C
et 2 V aux bornes de C
.
Ces trois tensions de même sens s’ajoutent et chargent le condensateur C
à V + V + 2 V = 4 V via la diode D
conductrice.
Nous avons réalisé un
quadrupleur de tension. Par le même processus, nous pouvons réaliser un
sextupleur en rajoutant une diode D
et un condensateur C
(figure 9 f) , une diode D
et un condensateur C
(figure 9 g) .
Dans ce cas, chaque
alternance positive apparaissant au sommet de l’enroulement secondaire L,
fait apparaître quatre tensions :
V aux bornes de L,
V aux bornes de C
,
2 V aux bornes de C
et
2 V aux bornes de C
.
Ces tensions, de même sens, s’ajoutent et permettent la charge de C
à la tension 6 V, grâce à la diode D
passante.
Dans la pratique, il
convient de tenir compte du fait que la charge maximum de chaque condensateur
n’est pas réalisée au terme de l’alternance considérée et que l’équilibre n’est
atteint qu’après quelques alternances consécutives.
Ce procédé présente un
inconvénient majeur. En effet, les condensateurs C
et C
sont soumis à des tensions très élevées (de 16 000 à 25 000 volts) et
les claquages dus à des défauts d’isolement sont très fréquents.
2)
Montage pratique
Dans le cas d’un
téléviseur couleurs, la tension appliquée au multiplicateur est alternative
mais non sinusoïdale.
La composante positive de
la tension correspond à une partie de l’impulsion de retour ligne et
l’amplitude est de l’ordre de 7 à 8 kV. Par contre, la composante négative,
correspondant à l’aller du balayage, est comprise entre – 500 et – 1000 volts.
Voyons comment fonctionne le tripleur représenté (figure 10
a) .
Pour simplifier
l’explication, nous admettons que chaque condensateur se charge en un cycle de
balayage. Nous appellerons a la valeur positive de l’impulsion de retour ligne
(7,3 kV, dans notre exemple) et b la valeur de la composante négative de cette
même impulsion (1 kV).
1er temps (figure 10 b) ; partie
positive de la première impulsion
D
conduit
C
se charge à la valeur a
2ème temps (figure 10 c) : partie
négative de la première impulsion
D
bloqué
D
conduit
C
chargé à la valeur + a
C
se charge à la valeur a + b
3ème temps (figure 10 d) : partie
positive de la seconde impulsion
D
,
D
bloquées
C
chargé à la valeur + a
C
chargé à la valeur a + b
D
conduit
C
se charge à la valeur a + b
4ème temps (figure 10 e) : partie négative
de la seconde impulsion
D
,
D
,
D
bloquées
C
chargé à la valeur + a
C
,
C
chargés à la valeur a + b
D
conduit
C
se charge à la valeur a + b
5ème temps (figure 10 f) : partie
positive de la troisième impulsion
D
,
D
,
D
,
D
bloquées
C
chargé à la valeur + a
C
,
C
,
C
chargés à la valeur a + b
D
conduit
C
se charge à la valeur a + b
La tension obtenue aux
bornes de la capacité C
est égale à la somme des tensions présentes aux bornes des condensateurs C
,
C
et C
:
V = V
+ V
+ V
V = (a + b) (a + b)
+ a
V = 3 a + 2 b
En remplaçant a et b par
leurs valeurs, nous obtenons :
V
= 3 x 7,3 + 2 x 1 = 23,9 kV
Si la tension appliquée au
circuit multiplicateur était sinusoïdale, nous aurions a = b et V
serait égale à : 5 a ou 5 b et la sortie serait quintuplée. Du fait de la
forme particulière du signal appliqué, le circuit quintupleur n’effectue qu’une
multiplication par trois d’où son nom de tripleur.
Pour obtenir une THT
comprise entre 23 et 25 kV, il suffit donc de disposer d’impulsions de retour
ligne ayant une amplitude de 8 kV environ, à l’entrée du tripleur.
Dans le cas d’une base de
temps à transistors ou à thyristors, l’amplitude des retours ligne n’excédant
jamais 1500 V dans le circuit primaire, il est nécessaire de disposer d’un
enroulement secondaire élévateur (figure 11) , ou
d’utiliser un auto transformateur.
Dans le cas des premières
bases de temps à tubes, l’amplitude des impulsions de retour ligne présentes
sur l’anode de la pentode de puissance n’excède pas 4 kV. Or, le tripleur doit
recevoir un signal de 8 à 8,5 kV selon les châssis, pour fournir une THT de 25
kV.
Les constructeurs, pour y
parvenir, bobinent un enroulement élévateur L
en série avec l’enroulement principal (figure 12) .
Avec la fabrication de
tubes plus performants du type EL 509, EL 519, EY 500 …., les impulsions de
retour ligne atteignent 8 kV sur l’anode de la pentode, sans risque de
détérioration des tubes. Elles sont appliquées au tripleur directement sans
qu’il soit nécessaire d’utiliser l’enroulement élévateur L.
C)
Le redressement fractionné (diode Split)
1)
Présentation
La très haute tension est
obtenue grâce à un transformateur spécial dont le circuit secondaire comporte
quatre cellules en série comprenant chacun une diode, un enroulement et une
capacité (figure 13) . Les condensateurs C,
C
et C
sont en fait, constitués par les capacités inter couches des différents
enroulements.
Dans ce transformateur,
chaque cellule A, B, C et D délivre une tension de 25 : 4 = 6,25 kV lors
du retour ligne. Les tensions U,
U
,
U
et
U
s’additionnent
pour former U
= 25 kV aux bornes de la capacité C
du tube image. Vu la faible valeur de C
(1 à 2 nF), ce condensateur reste chargé durant tout l’aller du balayage.
Ce transformateur est
moulé dans un bloc en polyester. Deux potentiomètres (P
et P
)
montés en parallèle sur la première cellule, permettent d’ajuster la
polarisation des grilles G
et G
du tube cathodique.
2)
Fonctionnement
Lors du retour de balayage
ligne, la force électro motrice induite dans le secondaire L
fait circuler un courant, une tension de 6,25 kV apparaît aux bornes de chaque
enroulement.
Après redressement par une
diode, cette tension charge une capacité. Ainsi, dans l’exemple donné, C
se charge à 6,25 kV, C
également mais son armature supérieure est à 18,75 kV et C
,
relié à la masse, se charge à 18,75 kV + 6,25 kV fournis par la cellule D, soit
V
= 25 kV.
3)
Le transformateur
Chaque enroulement du
secondaire L
est bobiné sur une seule couche, ce qui présente quelques avantages sur les
montages précédents :
La
tension présente sur chaque enroulement n’est que de 6,25 kV, ce qui simplifie
les problèmes d’isolement.
De ce fait, le couplage entre le
primaire et le secondaire est plus serré, ce qui diminue les oscillations
parasites dues à l’inductance de fuite.
Chaque
condensateur est constitué de deux couches de fils successives (armature) et
d’une couche isolante (diélectrique).
Chaque spire d’un enroulement
secondaire est soumise à la même tension induite que la spire correspondante de
l’enroulement voisin (inférieur ou supérieur (figure 14)
). Ainsi, la tension alternative entre ces deux spires étant nulle, il ne
circule aucun courant parasite dans les capacités.
Ce procédé par la
simplification qu’il apporte tant dans la fabrication du transformateur que
dans la réalisation des circuits périphériques est de plus en plus utilisé. Sur
ce principe, certains constructeurs font produire la THT par le transformateur
de l’alimentation à découpage, le balayage ligne étant un étage distinct.
La (figure
15) représente un transformateur THT à redressement fractionné.
D)
Circuits de protection de la THT
1)
Les circuits de régulation
Ce sont ceux que nous
avons rencontrés en examinant les bases de temps à tubes, ils sont de deux
sortes :
a) Une triode ballast montée entre la THT et la haute tension (figure 16) . Ce circuit maintient constant la THT quand le courant anodique varie.
b)
Un circuit régulateur inséré dans la commande de grille de l’étage de
puissance qui fait varier le temps de conduction de la pentode en fonction de
la tension aux bornes de l’auto transformateur (figure 17)
. Son fonctionnement a été détaillé dans le chapitre consacré aux bases de
temps des téléviseurs noir et blanc à propos du contrôle automatique
d’amplitude ligne.
2)
Le frein de faisceau
Les deux circuits que nous
venons de présenter sont applicables aux bases de temps à tubes. Dans le cas
des téléviseurs à semi conducteurs, le procédé utilisé pour limiter le débit anodique
du cathoscope est le frein de faisceau.
Ceci est obtenu en
insérant un condensateur de filtrage et une résistance entre le pied de
l’enroulement THT et la masse. Aux bornes de cette résistance, la tension est
proportionnelle au courant anodique du tube. Des que celui-ci dépasse la valeur
maximum fixée par le constructeur, un circuit de sécurité module la tension
appliquée aux cathodes ou aux grilles G
et réduit la conduction du tube image (figure 18) . La
tension négative prélevée aux bornes de la résistance RFF est utilisée pour
modifier le point de fonctionnement des amplificateurs vidéo.
3)
Circuits de sécurité sur l’alimentation
Certains téléviseurs ont
une alimentation dont le fonctionnement peut être arrêté si la THT devient trop
importante. Les impulsions de retour ligne sont appliquées à un circuit de mise
en forme qui commande un circuit de sécurité. Des qu’une anomalie est détectée
au niveau de l’amplitude de ces impulsions, l’alimentation ne débite plus.
a)
Mise en veille du téléviseur
Dans l’exemple de la (figure 19) , en fonctionnement normal, le transistor Tr1
est saturé, le relais RL est excité et les contacts C,
C
,
C
,
en série avec les sorties secondaires de l’alimentation, sont fermés. Les
impulsions de retour ligne, en provenance du tripleur, traversent la chaîne R
,
Z
,
R
.
Le choix judicieux de la valeur de ces composants fait que l’information THT
n’influe pas sur le comportement du monostable. Par contre, des que l’amplitude
de ces impulsions dépasse ce seuil, le monostable change d’état, le transistor
Tr1 se bloque, la bobine du relais n’est plus excitée et les contacts s’ouvrent
mettant hors série les secondaires de l’alimentation.
b)
Protection par thyristor
Ce circuit se rencontre
sur les alimentations à thyristors. La (figure 20) en
donne un exemple. Le thyristor Th1 est un disjoncteur électronique dont nous
avons déjà examiné le fonctionnement.
Rappelons qu’il est mis en
conduction automatiquement par les ondulations résiduelles de la tension
secteur redressée via R-C
.
En cas de débit anormal
dans les circuits du téléviseur, la tension aux bornes de la résistance R,
développée par le passage du courant I
,
provoque l’ouverture du thyristor Th1 grâce au circuit de protection.
Le thyristor Th2 placé
entre la haute tension et la masse, est ouvert en fonctionnement normal. Sa
gâchette est commandée par un circuit de mise en forme des impulsions de retour
ligne. Quand ces impulsions ont une amplitude normale, le thyristor reste
ouvert. Si elles dépassent un certain seuil, une tension de 0,7 volt est
appliquée entre la gâchette et la cathode de Th2 et celui-ci conduit. Le
courant I
dérivé à la masse, provoque une chute de tension importante aux bornes de R
,
et déclenche l’ouverture de Th1.
Ces deux circuits
permettent donc de stopper l’alimentation lorsque la THT est trop importante.
II – Corrections de géométrie
A)
Présentation
L’écran du tube cathodique
est une portion de sphère dont le centre ne coïncide pas avec le centre de
déviation. L’image présente une distorsion dite de coussin (figure
21) sur les quatre bords de l’écran.
En télévision noir et
blanc, cette distorsion est corrigée par des paires d’aimants placés de part et
d’autre du déviateur dont le champ magnétique produit une déviation
supplémentaire du faisceau et rétablit la forme correcte de l’image.
Cette solution ne peut
être retenue pour le tube trichrome, car les aimants produiraient une
altération de la pureté des couleurs et un déréglage des convergences. Cette
correction est obtenue par la mise en forme appropriée des signaux de balayage
dans le sens horizontal (correction Est Ouest) et dans le sens vertical (correction
Nord Sud).
Dans le circuit Nord Sud,
la correction à apporter dans le haut et le bas de l’image est obtenue en
modulant le courant de balayage vertical par un signal parabolique à la
fréquence ligne. La (figure 22) qui schématise une telle
correction montre que le courant de déflexion verticale subit une mise en forme
en fonction de sa position relative au centre de l’écran.
Dans le circuit Est Ouest,
la correction est obtenue en modulant le courant de balayage ligne par un signal
parabolique à la fréquence trame (figure 23) .
Actuellement, l’effort des
constructeurs, pour éliminer cette distorsion, porte sur la réalisation plus
précise de l’ensemble tube / déviateur grâce à des procédés permettant de
moduler la circulation du flux magnétique. A court terme, les circuits de
correction vont disparaître. Certains cathoscopes, d’ailleurs, ne présentent
plus actuellement de déformations Nord Sud décelables.
Néanmoins, jusqu’à ce
jour, différents circuits ont été utilisés pour effectuer ces
corrections : circuits à transducteurs, modulateurs à diodes.
B)
Le circuit à transducteur
1)
Le transducteur
Il se présente sous la
forme d’un transformateur à trois enroulements dont deux sont reliés en série. L’inductance
d’une bobine varie selon la saturation magnétique de son noyau. Lorsque
celui-ci est saturé, l’inductance de la bobine est faible et inversement. En
rendant variable la saturation du noyau, on rend variable l’inductance de la
bobine. Le transducteur utilise ce phénomène pour modifier l’allure du courant
de balayage.
La (figure
24) représente un transducteur de correction de coussin. Dans ce
transducteur, les bobines L
et L
sont en série. Lorsque aucun courant ne circule dans L
, l’inductance de L
et L
est maximum, si un courant circule, celle-ci décroît en fonction de la
saturation du circuit magnétique.
Les enroulements de L
et L
sont tels que leurs flux (
et
)
s’annulent lorsque la bobine L
n’est traversée par aucun courant. Par contre, lorsqu’un courant I
circule dans L
,
un flux
apparaît qui modifie
et
.
2)
Le circuit de correction
Reportons nous à la (figure 25) . Les bobines L
et L
sont montées en parallèle sur le déviateur ligne, donc selon leur inductance,
une partie plus ou moins importante du courant de balayage horizontal les
traverse.
La bobine Lest
montée en série avec le déviateur trame et le courant en dent de scie de
déviation verticale la traverse. Son amplitude est limitée par l’inductance L
.
Examinons le fonctionnement de ce circuit.
La
(figure 26) représente le sens des trois flux induits dans L,
L
et
L
:
leur interaction permet de donner aux courants de balayage la forme souhaitée.
Dans L
,
le flux est dirigé vers le bas pour les valeurs positives de la dent de scie
verticale et vers le haut pour les valeurs négatives. Dans L
et
L
,
la dent de scie à la fréquence ligne induit deux flux de sens opposé qui
s’annulent dans le noyau central du transducteur.
Cependant, les deux jambes
extérieures sont saturées différemment par le flux.
Pour les valeurs négatives des courants de balayage ligne et trame, les flux
et
sont de sens contraire.
Pour les valeurs positives
des courants de balayage ligne et trame, les flux et
sont de même sens et
et
de sens opposé. De la sorte, ce déséquilibre
modifie l’allure du courant de balayage vertical traversant L
à chaque balayage ligne et permet d’obtenir les corrections désirées :
La correction Est Ouest
L’inductance de L
et L
est maximum lorsque le courant de balayage trame est nul (spot au milieu de
l’écran), elle diminue lorsque ce courant croît, dérivant une fraction plus
grande du courant de balayage ligne dans le déviateur. Ainsi les lignes
horizontales ont une amplitude maximum au milieu de l’écran et minimum aux
bords inférieur et supérieur de l’écran.
La correction Nord Sud
Le flux provoqué par le courant de balayage trame
traversant L
s’ajoute à
et se retranche de
pendant la première moitié de l’aller du
balayage trame, le phénomène s’inverse lorsque le courant de balayage change de
sens pendant l’autre moitié.
De ce fait, la saturation
inégale des branches extérieures sur lesquelles sont bobinées L
et L
,
provoque le passage d’un flux résultant dans la branche centrale du
transducteur. Ce flux, variant à la fréquence ligne, induit une tension aux
bornes de L
qui
se superpose à la tension de déviation trame et réalise la correction
souhaitée.
Cependant, la forme du
courant obtenu ressemble encore à une dent de scie, pour obtenir la parabole (figure 22) , on réalise un circuit oscillant accordé sur
la fréquence ligne en insérant une bobine Len
série avec L
.
La (figure
25) représente ce circuit. La bobine L
est réglable pour pouvoir ajuster la forme du courant induit et la géométrie
des bords haut et bas de l’écran. Le potentiomètre P1, placé en parallèle sur L
,
contrôle l’intensité du courant qui la parcourt. Il permet de faire varier la
saturation du noyau et agit sur les bords gauche et droit de l’image.
Nous voyons qu’un seul
transducteur permet d’effectuer les deux corrections simultanément. Ce procédé
utilise peu de composants mais il consomme beaucoup d’énergie.
C)
Correction Est Ouest par un circuit de balayage auxiliaire
1)
Présentation
Ce procédé est dérivé des
premiers systèmes utilisant deux tubes ou deux transistors pour fournir le
balayage ligne et la THT. Il s’agit de montages en pont utilisant deux
générateurs indépendants. L’un appelé générateur principal fournit la THT et
une grande partie du courant de déviation, l’autre, appelé générateur
auxiliaire fournit le complément du courant de balayage. L’apparition de
composants à fort pouvoir de coupure a permis de transposer sur le téléviseur
couleurs, la structure de la base de temps ligne des téléviseurs noir et
blanc : une pentode ou un transistor. Néanmoins, il est apparu judicieux à
certains constructeurs de conserver le balayage auxiliaire pour effectuer le
réglage d’amplitude horizontale et la correction Est Ouest lors de l’apparition
des tubes à grand angle de déviation.
2)
La déviation en pont équilibré
Considérons un générateur
principal G
et un générateur auxiliaire G
insérés
dans un pont inductif (figure 27) .
a)
Le générateur principal est hors service
Lorsque le générateur
auxiliaire fonctionne et si le pont diviseur constitué des inductances LA et LD
est calculé pour donner au point A la même tension que le pont diviseur LB-LC
au point B, aucune tension n’est mesurable entre A et B, bien que le courant
délivré par Gcircule
dans le pont et notamment dans LD, qui, comme nous le verrons, correspond au
déviateur ligne.
b)
Le générateur auxiliaire est hors service
De même, si le pont
diviseur LA-LB donne au point C la même tension que LC-LD au point D, aucune
tension n’est mesurable entre C et D, bien que le courant fourni par le
générateur principal circule dans le pont donc dans LD .
Bien que dans les deux cas un courant circule,
nous voyons que les deux générateurs n’ont pas d’action l’un sur l’autre, le
fonctionnement de l’un ne perturbe pas le fonctionnement de l’autre. Ainsi G
étant l’étage de puissance ligne qui fournit la THT et l’essentiel du balayage
ligne, G
étant
un générateur auxiliaire qui fournit le supplément de courant nécessaire au
balayage ligne pour effectuer la correction Est Ouest, nous avons deux
générateurs autonomes, l’un fournit une énergie stable et l’autre une énergie
modulée par le courant de balayage trame.
3)
Application aux téléviseurs couleurs
Dans la pratique, les
inductances L
et L
correspondent à deux enroulements d’un auto transformateur, L
est le déviateur (figure 28 a) . Reprenons l’explication
du fonctionnement de ce circuit en considérant la valeur ohmique de L
et L
pour
simplifier l’exposé (figure 28 b) .
« n » est le
rapport de transformation entre les enroulements L
et L
de l’auto transformateur et le rapport entre les valeurs ohmiques de L
et L
.
Ainsi, aux bornes de R (L
),
nous avons une tension de : U = Ri. Aux bornes de nR (L
),
nous avons une tension de : U =
= Ri.
Ces deux tensions sont
égales et, vu les sens des courants i et ,
opposées, de la sorte, les points A et B sont placés au même potentiel, nous
conclurons que le générateur auxiliaire G
n’a aucune action sur le générateur principal et inversement. Ce circuit de
principe a été modifié comme le montre les schémas de la (figure
29) .
Puisque les deux
générateurs n’ont pas d’interaction, ils peuvent avoir un point commun, sous
réserve de recalculer la valeur des quatre bobines (figure
29 a) .
L’inductance L
qui correspond au déviateur de téléviseur peut être relié à L
par une prise intermédiaire, ce qui permet de faire une adaptation d’impédance (figure 29 b) .
Ainsi, le circuit de base
prend la forme indiquée par la (figure 29 c) . Si nous
remplaçons chaque générateur par une source de tension et un transistor, nous
avons le schéma représenté (figure 30) .
4)
Schéma pratique
La (figure
30) représente le circuit de balayage horizontal et ses deux générateurs.
La partie du dessin figurée en noir représente un circuit classique de balayage
ligne comprenant un transistor, une diode, un condensateur, le déviateur et un
transformateur THT. La partie figurée en rouge représente le circuit de
balayage auxiliaire.
Dans le schéma, le
générateur principal, construit autour du transistor Tr2, effectue l’essentiel
du balayage horizontal (légèrement réduit et avec un coussin à gauche et à
droite de l’écran), le générateur auxiliaire envoie dans le déviateur ligne un
courant wobulé à la fréquence trame qui, superposé au courant de balayage,
permet de réaliser la correction Est Ouest. Les oscillogrammes donnent les
valeurs moyennes des signaux rencontrés sur ces circuits.
V
est une source de tension continue modulée en amplitude de façon parabolique
par un circuit de mise en forme de la dent de scie verticale. Cette tension est
appliquée au collecteur du transistor Tr1. Tr1 est commandé sur sa base par les
impulsions de retour ligne, il est saturé pendant l’aller et bloqué pendant le
retour, Tr1 et Tr2 ont donc un fonctionnement en phase.
Ainsi, tout au long d’un
aller de balayage trame et à chaque aller de balayage horizontal, un courant
auxiliaire est injecté dans le déviateur. Sa forme particulière permet la
correction de la distorsion de coussin Est Ouest. Son amplitude, faible en
début de balayage trame, croît et atteint une valeur maximum pour les lignes
placées au milieu de l’écran, ensuite elle décroît pour reprendre sa valeur
minimum lorsque l’aller du balayage trame est terminé.
La (figure
31) donne un exemple d’un tel montage. La partie colorée correspond au
circuit de balayage auxiliaire. Le circuit de mise en forme de la dent de scie
verticale qui module la tension continue, appliquée au circuit de correction
Est Ouest est représenté avec les oscillogrammes significatifs.
Le signal parabolique à la
fréquence trame, mis en forme par ce circuit, sert à commander la conduction
des transistors Tr3 et Tr4, ce qui revient à contrôler le passage du courant I,
du transistor Tr6, courant de correction Est Ouest.
D)
Correction Est Ouest par modulateur à diodes
Le modulateur à diodes est
un circuit qui permet de faire varier le courant crête dans le déviateur ligne
en agissant sur une tension continue.
Il a l’avantage d’utiliser
une puissance de commande faible par rapport à l’accroissement d’énergie obtenu
durant le balayage ligne, et, il n’affecte pas le niveau des autres signaux et
tensions de service délivrés par l’étage de balayage ligne.
Le schéma de principe de
ce circuit est représenté (figure 32) . Une induction L
est insérée en série avec l’inductance L
du déviateur. L’inductance L
est en fait, le primaire du transformateur de modulation T, constitué par L
et
L
.
Le circuit de commande
associé aux diodes de récupération D
et D
,
va moduler au rythme de la tension parabolique à fréquence trame, la saturation
de l’enroulement secondaire du transformateur T. Ce circuit de commande se
comporte comme une résistance variable.
Par effet ramené,
l’enroulement secondaire L
réagit sur l’enroulement L
et ce dernier se comporte comme une inductance variable dont l’impédance varie
également au rythme de la tension parabolique de correction. Cette variation
entraîne une variation identique du courant crête de déviation ligne circulant
dans L
et L
.
1)
Principe de fonctionnement du modulateur à diodes
La (figure
33) indique les quatre temps principaux d’un cycle de balayage ligne. Le
circuit de commande a été par une résistance variable. Si cette résistance est
infinie, nous dirons que le circuit modulateur est ouvert. Au contraire, si
cette résistance est nulle, nous dirons que le modulateur est fermé. Ce sont
les deux cas extrêmes, et bien entendu, dans la réalité, cette résistance peut
prendre toutes les valeurs intermédiaires.
1er temps : (figure 33 a)
Il s’agit de la première
partie de l’aller du balayage ligne. Les inductances L
et L
restituent l’énergie emmagasinée à travers les diodes D
et
D
qui sont conductrices. Le courant I
traversant L
induit une F.E.M. dans l’enroulement L
du transformateur de modulation. Deux cas peuvent se présenter :
1er cas : R
est égal à l’infini (modulateur ouvert)
Bien que D
soit conductrice, aucun courant secondaire ne peut prendre naissance. Il en
résulte que l’inductance L
a
une valeur maximum et que le courant I
est minimum.
2ème cas : R
est nulle (modulateur fermé)
La F.E.M. induite dans L
fait circuler un courant I
dans le circuit secondaire constitué par L
,
R
et D
.
Ce courant sature l’enroulement L
et, par conséquent, l’inductance de L
diminue fortement, ce qui provoque une augmentation du courant crête I
qui est alors maximum.
2ème temps t : (figure 33 b)
Nous sommes dans la
seconde partie de l’aller du balayage. Le transistor Tr1 est saturé, et un
courant engendré par la décharge de C,
circule dans le circuit constitué par Tr1, L
et L
,
en faisant apparaître les polarités indiquées (figure 33 b)
. La polarité de la tension induite dans L
provoque la conduction de la diode D
.
Le circuit secondaire du
transformateur de modulation est donc refermé (à condition que R
ne soit pas infini) et nous retrouvons des conditions de fonctionnement
identiques à celles rencontrées dans le 1er temps t
.
1er cas : R
infinie (modulateur ouvert)
Le courant I
ne peut pas s’établir, l’inductance L
est maximum et le courant de déviation I
est minimum.
2ème cas : Rnulle
(modulateur fermé)
Le courant I
est très important, les inductances de L
et L
sont minima et le courant de déviation I
est maximum.
Nous constatons que pour
l’aller du balayage, on peut, avec ce circuit de correction, faire varier
l’amplitude crête à crête du courant de déviation I.
Pour cela, il suffit de faire varier la valeur de la résistance de commande R
mise en série dans le circuit secondaire du transformateur T.
3ème temps t : (figure 33 c)
Durant la première partie
du retour du balayage ligne, le circuit oscillant constitué par les inductances
L
et L
et les condensateurs C
et C
,
fait circuler un courant I
dont le sens est indiquée (figure 33 c) .
Les polarités apparaissant
aux bornes de l’enroulement L
font que la diode D
est bloquée. On peut donc considérer que le modulateur est ouvert. Aucun courant
ne circulant dans le circuit secondaire du transformateur T, les inductances L
et
L
sont maximum. D’autre part, R
est
sans action sur le circuit de modulation puisque le circuit est ouvert.
4ème temps t : (figure 33 d)
Nous sommes dans la
deuxième partie du retour du balayage ligne. Les condensateurs Cet
C
qui ont été chargés pendant le temps t
,
renvoient leur énergie aux inductances L
et
L
(voir sens du courant I
et
polarités sur la (figure 33 d) ).
La diode Dest
encore bloquée et comme précédemment, on peut en conclure que le circuit de
modulation n’a aucune action. Ceci est normal car pendant la phase de retour (t
+
t
),
le circuit de balayage est uniquement constitué par le circuit oscillant L
,
L
,
C
et
C
.
Or, les inductances Let
L
ne peuvent restituer que l’énergie emmaganisée pendant la période aller. Ceci
veut dire que si le courant crête à crête I
est maximum pendant l’aller, il sera également maximum pendant le retour et
vice versa.
La (figure
34 b) donne l’allure des courants de déviation ligne après correction du
défaut de coussin Est Ouest (figure 34 a) . Aux points A
et B, les lignes sur l’écran ont une largeur suffisante, le courant de balayage
correspond à Imini.
Au point C, les lignes ont une largeur réduite, il faut donc augmenter I
jusqu’à
la valeur I
max.
Entre ces points, la
correction est graduelle, l’accroissement du courant de balayage se fait de
façon parabolique comme le montre la (figure 34 b) .
C’est pour cela que la commande du modulateur est représentée comme une
résistance variable et non comme un interrupteur. Elle prélève la tension
parabolique aux bornes du condensateur chimique en série avec le déviateur
vertical ou la dent de scie trame aux bornes d’une résistance de contre
réaction sur l’amplificateur trame et les met en forme. Sur ce circuit de
commande, nous trouvons un réglage de largeur d’image (par superposition d’une
tension continue à la tension parabolique), un réglage d’amplitude de
correction Est Ouest (par action sur le gain du modulateur) et quelquefois un
réglage de la phase de la correction.
Ce circuit de correction
présente néanmoins, un inconvénient majeur. En effet, le courant I
qui traverse le condensateur C
n’est
pas constant pendant toute la durée d’une trame.
Comme la tension prélevée
aux bornes de C
est utilisée pour alimenter des circuits annexes, il pourrait apparaître des
défauts de concentration, soit en haut et en bas de l’écran, soit au centre de
l’écran. Pour cette raison, le circuit modulateur est modifié comme l’indique
la (figure 35) .
Sur ce circuit, nous
remarquons deux condensateurs C
et C
supplémentaires. La branche constituée par C
,
L
et C
est
montée en parallèle sur le condensateur C
.
Pendant la phase de retour du balayage ligne, le courant I
minimum x
I
charge C
,
mais également les condensateurs C
et
C
.
Le rapport de
transformation n du transformateur T et les condensateurs Cet
C
sont calculés de façon très précise pour que la fraction du courant dérivé par
C
et
C
soit équivalente à l’accroissement
I
du courant de déviation. Le courant circulant dans C
est
toujours constant et égal à I
mini. Les tensions annexes ne sont donc pas affectées par les variations des
courants de variation.
2)
Exemple réel de modulateur à diodes
La (figure
36) donne un exemple de modulateur à diodes. Le circuit de commande se
compose de deux transistors Tr2 et Tr3, commandés à partir du signal prélevé
sur le condensateur chimique Cen
série avec le déviateur trame.
L’amplitude de la
correction Est ouest est réglée par le potentiomètre P.
L’amplitude du balayage ligne est ajustée par le potentiomètre P
qui
modifie la polarisation de base du transistor Tr2. Le transistor Tr3 joue le
rôle de la résistance variable selon qu’il est plus ou moins conducteur.
III – Les circuits de convergences
Au cours du chapitre
consacré aux tubes trichromes, nous avons souligné les difficultés pour obtenir
une convergence correcte en tous points de l’écran.
Dans le chapitre traitant
du tube à masque, nous avons détaillé une solution longtemps utilisée : la
correction des convergences par circuits passifs. C'est-à-dire un ensemble de
selfs et de potentiomètres dont le réglage permet d’effectuer une correction
des convergences. A titre de rappel, un exemple de ce circuit est donné par la (figure 37) .
Ce circuit est associé au
circuit de convergences statiques disposés sur le col du tube cathodique et
représenté (figure 38) . L’apparition de tube 110°, à
grand angle de déviation, a nécessité des circuits de convergences plus
énergiques appelés circuits actifs. Il s’agit de circuits électroniques à
transistors qui permettent un réglage plus souple, une indépendance plus grande
entre chaque fonction et une action en des points inaccessibles aux circuits
passifs : les coins de l’écran. Nous allons examiner tour à tour :
La convergence statique
La convergence dynamique trame
La convergence dynamique ligne
La convergence de coin
A)
Convergences statiques
Cette correction est
effectuée par trois aimants réglables disposés à 120° autour du col du tube en vis-à-vis
avec les canons électroniques. Ces réglages associés à un circuit de réglage
latéral du bleu, permettent de faire coïncider les trois faisceaux au centre de
l’écran comme le montre la (figure 39) .
La différence avec les
circuits que nous avons présentés dans le chapitre consacré au tube trichrome
est que ces courants sont délivrés par des transistors. La (figure
40) représente un tel circuit (document Philips).
Sur ce schéma, le
transistor 1547 commande le courant de correction du bleu radial. En standard
625 lignes, le point A est mis à la masse par un relais de commutation, le
potentiomètre 1744 est hors service et c’est le potentiomètre 1737 qui, selon
la position de son curseur polarise plus ou moins la base du transistor 1547,
faisant varier sa conduction. C’est le courant de collecteur de ce transistor
qui circule dans la bobine de convergence statique radiale du bleu. La
superposition du trait bleu au centre de l’écran s’opère donc grâce au
potentiomètre 1737.
En standard 819 lignes,
une tension de 160 volts est appliquée au point A et c’est le potentiomètre
1744 qui agit par le même procédé.
Le transistor 1541 permet
d’ajuster le bleu latéral :
En 819 lignes, c’est le potentiomètre
1712 qui agit
En 625 lignes, c’est le potentiomètre
1703 qui agit
Le réglage du rouge et du
vert se fait simultanément grâce aux transistors 1546 et 1545 :
En 819 lignes par le potentiomètre
1736
En 625 lignes par le potentiomètre
1720
Le potentiomètre 1727 est dit de
différence : selon la position de son curseur, on augmente la tension de
base d’un transistor de la même quantité que l’on diminue celle de l’autre.
Le potentiomètre 1720 fait varier la
polarisation de base des deux transistors de la même quantité, on l’appelle
potentiomètre de somme.
Ainsi, on convergences
actives, les courants qui parcourent les bobines de convergences statiques sont
les courants de collecteur de transistors dont on ajuste le gain. Ce procédé
est appliqué également aux convergences trame.
B)
Convergence dynamique de trame
Les convergences statiques
permettent une superposition des trois faisceaux au centre de l’écran. Ce
réglage est inopérant des que l’on se rapproche des bords de l’écran. Ceci vient
du fait que les différents points de l’écran ne sont pas à égale distance du
centre de déflexion.
Le rôle des convergences
dynamiques est de réaliser la convergence la meilleure des trois faisceaux en
tout point de l’écran.
Les circuits actifs de convergences
dynamiques permettent de régler avec plus d’efficacité la forme et l’amplitude
des signaux à la fréquence ligne et à la fréquence trame utilisés pour moduler
le déplacement des trois faisceaux.
Après un bref rappel,
présentons le circuit de commande lui-même. Nous savons que cette correction
s’obtient à partir de la dent de scie trame et d’un signal parabolique dont la
combinaison permet d’agir sur la convergence des trois faisceaux
De même que pour les
convergences statiques, le vert et le rouge ont, par un réglage couplé, une
commande somme et une commande différence agissant séparément sur la dent de
scie et sur la parabole. Examinons le circuit de commande représenté à la (figure 41) .
Le signal trame
(oscillogramme A) est appliqué au point 1 de ce circuit. Il est ensuite écrêté
par la diode 1551 (oscillogramme B). Au point 3, ce signal est aligné autour de
0 V et légèrement arrondi grâce au condensateur 1951 (oscillogramme C).
L’amplitude de ce signal est réglée par le potentiomètre 1761.
1)
Réglage du vert et rouge
Le
signal est appliqué simultanément sur les bases et émetteurs des transistors
1553 et 1556, il est réglé par le potentiomètre 1761 qui le fait diminuer ou
augmenter de la même valeur sur les deux bases et modifie leurs courants de
collecteur. L’action de ce potentiomètre porte sur la ligne verticale centrale
et est représentée (figure 42) , on l’appelle
potentiomètre de somme de dent de scie.
Le
signal est appliqué également aux émetteurs des transistors 1553 et 1556 à
travers le potentiomètre 1789. Selon la position du curseur, le signal appliqué
sur un des émetteurs augmente de la même quantité qu’il diminue sur l’autre. On
l’appelle potentiomètre de différence de dent de scie, son rôle est représenté (figure 43) .
Ce
signal est également appliqué au transistor 1555 via un circuit
intégrateur : les résistances 1753, 1754 et le condensateur 1949. Le
résultat de cette intégration est un signal de forme parabolique (oscillogramme D figure 41) qui attaque la base du
transistor 1555. Sur le collecteur et l’émetteur de ce transistor, nous
retrouvons deux paraboles de sens opposé. La première est appliquée sur les
bases des transistors 1553 et 1556. Le potentiomètre 1770 qui la fait varier
est appelé potentiomètre de différence de parabole. Son action est représentée
sur la (figure 44) .
L’amplitude de cette parabole est
fixée par le gain du transistor 1555. Ce gain est réglable par le potentiomètre
1773 dit potentiomètre de somme de parabole. Son action est représenté sur la (figure 45) .
2)
Réglage du bleu
C’est le transistor 1560
qui permet le réglage du bleu. Nous avons vu précédemment que deux paraboles en
opposition de phase étaient délivrées par le transistor 1555, l’une sur
l’émetteur, l’autre sur le collecteur, la première est appliquée sur la base du
transistor 1560 et réglée en amplitude par le potentiomètre 1779.
Ce potentiomètre a un rôle
de cadrage vertical du bleu et, comme le montre la (figure
46) , permet de superposer la ligne bleue horizontale avec la ligne jaune,
résultat de la convergence précédemment réalisée entre le vert et le rouge. Grâce
au potentiomètre 1779, nous obtenons une ligne horizontale blanche au centre de
l’écran.
Simultanément, le signal
en dent de scie présent sur l’anode de la diode 1551 est appliqué sur l’émetteur
du transistor 1560 et également sur sa base par l’intermédiaire du
potentiomètre 1778 qui en règle l’amplitude. L’action de ce potentiomètre est
représenté (figure 47) .
C)
Convergences dynamiques de ligne
Cette partie, tout comme
la précédente est un ensemble de circuits de mise en forme et d’amplification
de deux sortes de signaux l’un en dent de scie, l’autre parabolique dont le
dosage permet d’aboutir à une superposition précise des trois faisceaux. Les
deux signaux sont à la fréquence ligne. La (figure 48)
reproduit le schéma de cet ensemble.
Nous remarquons que ce
schéma est plus complexe que le schéma de la partie convergence trame. En
effet, les convergences doivent être effectuées pour deux fréquences de
balayage : le 625 lignes et le 819 lignes. Il y a donc deux séries de
réglage et deux circuits distincts comme le montre le synoptique de la (figure 49) .
Lorsque le commutateur K
est relié à la masse, les diodes 1506, 1505 et 1503 sont conductrices et les
signaux délivrés par la matrice 625 lignes sont appliqués aux amplificateurs.
Lorsque le commutateur est
sur la position 160 volts, ce sont les diodes 1507, 1508 et 1504 qui sont
conductrices et les signaux délivrés par la matrice 819 lignes sont appliqués
aux amplificateurs.
Trois sortes de signaux
provenant de la base de temps ligne sont appliqués à ce circuit :
Des impulsions positives de retour
ligne (oscillogramme A, figure 48) .
Des impulsions négatives de retour
ligne (oscillogramme B, figure 48) .
Un signal en dent de scie (oscillogramme C, figure 48) .
En effet, pour obtenir un
courant parabolique dans les bobines de convergence, nous devons leur appliquer
une tension en dent de scie et pour obtenir un courant en dent de scie, nous
devons leur appliquer des impulsions.
Examinons le
fonctionnement de ce circuit. Il est le même en 625 lignes et en 819 lignes.
Reportons nous à la (figure 48) . Tout comme pour le
circuit de convergence trame, le vert et le rouge sont corrigés simultanément
et nous retrouvons les commandes de somme et de différence des signaux en dent
de scie et paraboliques.
a)
Réglage du vert et du rouge
Le potentiomètre 1606
règle l’amplitude de l’impulsion positive appliquée à l’entrée des deux
amplificateurs vert et rouge qui délivrent le courant en dent de scie des
bobines de convergence. Ce potentiomètre est la commande dite de somme de dent
de scie. Son action est représentée (figure 50) .
L’impulsion négative de
retour ligne est appliquée plus ou moins sur l’un ou l’autre des deux
amplificateurs par le potentiomètre de balance 1621. Le courant en dent de scie
ainsi créé est l’inverse du précédent et peut, selon son amplitude, le diminuer
ou l’annuler. Le potentiomètre 1621 est appelé commande de différence de dent
de scie. Son action est représenté (figure 51) .
La tension en dent de scie
est appliquée simultanément aux deux amplificateurs vert et rouge. De son
amplitude dépend l’amplitude du courant parabolique qui va prendre naissance
dans les bobines de convergence. Cette tension est ajustée par le potentiomètre
1607 appelé somme de parabole. Son action est représentée sur la (figure 52) .
Le signal en dent de scie
est envoyé de préférence sur un amplificateur au détriment de l’autre selon la
position du curseur du potentiomètre 1619 appelé potentiomètre de différence de
parabole. Son action est représentée (figure 53) .
b)
Réglage du bleu
La dent de scie appliquée
à l’amplificateur bleu est réglée en amplitude par le potentiomètre 1615. Cette
dent de scie commande la base du transistor 1536 via le condensateur 1931.
Cette dent de scie, amplifiée par un double push-pull, provoque un courant
parabolique dans les bobines de convergence. La (figure 54)
montre l’action du potentiomètre 1615 dit d’amplitude de parabole.
Les impulsions de retour
ligne sont appliquées également sur la base du transistor 1536. Ce sont elles
qui permettent de disposer d’un courant en dent de scie dans les bobines de
convergence du bleu. Leur amplitude est réglée par le potentiomètre 1604 dont
l’action est représenté (figure 55) .
Les trois amplificateurs
sont trois push-pull classiques sur lesquels nous ne dirons rien, sinon que
l’ampli bleu comporte un transistor supplémentaire. En effet, dans l’exemple
choisi, le constructeur a monté les bobines du bleu en parallèle, à la
différence des deux autres, et il faut disposer d’un courant plus important
pour effectuer la convergence du bleu.
En 819 lignes, le principe
de fonctionnement est le même mais ce sont les six potentiomètres en bas à
gauche du schéma de la (figure 48) qui servent à faire
les réglages.
D)
La convergence de coin
Dans l’exemple que nous
avons pris du circuit de convergence actif équipant les tubes 110°, malgré
toutes les précautions prises au niveau des convergences statiques et
dynamiques, il subsiste des défauts de superposition dans les coins de l’écran.
Ces défauts sont liés à la
construction du déviateur, au positionnement des trois canons et sont aggravés
par le grand angle de déviation. Les constructeurs ont donc ajoutés un circuit
qui permet de modifier l’allure du balayage ligne dans ces endroits critiques.
1)
Principe
Le procédé utilisé
rappelle par certains aspects, le circuit de correction de géométrie utilisant
un transducteur : un courant de correction de forme appropriée, en
agissant sur la saturation d’un noyau magnétique, modifie l’allure du courant
de balayage (figure 56) .
Les deux bobines du
déflecteur horizontal DH
et DH
sont
branchées en parallèle. Le courant de déviation I
prend dans chaque branche la valeur
.
Le courant auxiliaire parcourt l’enroulement primaire p du transformateur T et
induit dans le secondaire un courant I
qui parcourt les deux bobines du déviateur dans le sens indiqué.
Tandis que le courant I
parcourt ces bobines dans le même sens, le courant I
traverse la bobine DH
dans le même sens que I
et le courant résultant I vaut : I =
+ I
.
Ce même courant parcourt
la bobine DHen
sens inverse de I
et nous avons un courant résultant de : I =
- I
.
Par ce procédé, nous
comprenons qu’il est possible, sous réserve de disposer d’un courant I
de forme et de fréquence appropriée, d’obtenir un balayage qui ne soit pas
uniformément horizontal à un instant donné (figure 57) .
Si nous disposons d’un
signal à la fréquence ligne et d’un second à la fréquence trame, ce dernier
modulant le premier selon sa position sur l’écran, nous fabriquerons un courant
auxiliaire qui, superposé au courant de balayage ligne effectuera les
corrections de coin et n’aura pas d’action sur les médianes verticales et
horizontales.
2)
Fonctionnement
Reportons nous à la (figure 59) qui reproduit le schéma du circuit
d’élaboration du signal et de l’amplificateur.
Sur l’oscillogramme A
figure une dent de scie à la fréquence trame délivrée par le circuit de
balayage vertical tandis que l’oscillogramme B représente une impulsion de
retour ligne en lancée positive délivrée par le transformateur THT.
La dent de scie est
appliquée à deux diodes tête bêche. Sa partie négative traverse la diode 1571
et la partie positive la diode 1570. Deux potentiomètres (1823 et 1824)
permettent de les régler séparément avant de les appliquer sur la base du transistor
1577. Ainsi, selon la position des deux curseurs, le signal pourra avoir
différentes formes, la (figure 58) en donne quelques
exemples.
Ce signal est appliqué à
la base du transistor 1577 monté en adaptateur d’impédance puis au transistor
1572 qui, avec le transistor 1573, assure l’élaboration du signal de
commande :
Lorsque aucun signal n’est
appliqué sur sa base, le transistor 1572 est bloqué, son seuil de conduction
étant fixé par le courant d’émetteur de 1577. Les impulsions de retour ligne en
lancées négatives (oscillogramme B, figure 59) sont
calibrées par la diode zener 1575 et sur la base du transistor 1573 ont la
forme indiquée par l’oscillogramme (C de la figure 59) .
Nous les retrouvons de
même sens sur l’émetteur et de sens inverse sur le collecteur de ce transistor.
Les transistors 1573 et 1572 sont couplés par leur émetteur, ce dernier est
donc débloqué à chaque impulsion de retour ligne par son V
et sa conduction est insignifiante du fait de l’absence de signal sur la base
du transistor 1577.
Lorsque la dent de scie
trame est appliquée sur la base de 1577, nous recueillons sur son collecteur un
signal découpé à la fréquence ligne dont l’amplitude varie d’une valeur
négative à une valeur positive pendant la durée d’un balayage trame comme le
montre l’oscillogramme (D de la figure 59) . Le
potentiomètre 1830 permet d’équilibrer le signal par rapport au passage à zéro
de la dent de scie trame.
Ce signal est appliqué sur
la base du transistor 1574 monté en adaptateur d’impédance (collecteur commun)
et excite la bobine 1595. Le train d’impulsions (oscillogramme D) y provoque un
courant en dent de scie à la même fréquence et d’amplitude variable. Ce courant
parcourt également le condensateur 1971 en série avec la bobine 1595 et fait
apparaître à ses bornes une tension parabolique à la fréquence ligne et
d’amplitude variable.
A ce terme, le signal de
commande est mis en forme, il ne reste plus qu’à l’amplifier et l’appliquer
sous forme de courant au déviateur ligne pour réaliser la correction souhaitée.
C’est le rôle des transistors 1586, 1580, 1581, 1588 et 1589.
Comme nous le voyons, ces circuits
de convergences sont relativement complexes et nécessitent de nombreux
réglages. Leur présence est justifiée par un certain type de tube
cathodique : le tube delta. L’évolution technologique a permis rapidement
de réaliser le tube PIL auto convergent qui ne nécessitait que des convergences
statiques, puis les tubes du type 20 AX ou 30 AX dont la convergence des
faisceaux est réglée lors de la fabrication. La commercialisation du tube à
écran plat réglera, de façon définitive, ce problème.