Bases de
temps horizontales et verticales de téléviseurs couleurs
I – Les
circuits d’élaboration des signaux de commande
Sur la (figure
1) est représenté le synoptique des bases de temps d’un téléviseur
couleurs.
A) La séparation
Il s’agit d’extraire les
signaux de synchronisation du signal composite arrivant dans le circuit vidéo.
Ces signaux, fixes à l’émission, doivent être restitués fidèlement à la
réception, en durée et en amplitude par le séparateur, quelles que soient les fluctuations
du signal vidéo composite. Pour ce faire, deux techniques existent :
1) La séparation par alignement
Ce système a été longtemps
le plus utilisé. Le signal vidéo (figure 2) composite est
appliqué sur la base du transistor Tr1 et les signaux de synchronisation sont
disponibles sur le collecteur. Ceci est possible car le pont diviseur Rb1 et
Rb2 est calculé de façon telle que le transistor soit bloqué par l’arrivée de
chaque top de synchronisation sur sa base.
Ce système très simple,
présente l’inconvénient de rendre l’extraction délicate dans le cas d’une
mauvaise réception de l’émission, c’est pourquoi, un autre procédé a été
élaboré.
2) La séparation à l’aide du niveau du noir
Cette formule améliore la
précédente en rendant l’extraction indépendante du contenu de l’image. Ce
procédé utilise un circuit que nous avons examiné dans le chapitre consacré à
la FI vidéo : le circuit de CAG à sélection du niveau du noir qui commande
le gain des étages FI et HF. Rappelons son fonctionnement
(figure 3 ) .
Le signal vidéo, présent aux
bornes de la Résistance R
qui est la matérialisation de l’étage précédent (détection ou amplification
vidéo), est appliqué aux cathodes des diodes D
et D
.
La diode D,
polarisée dans le sens direct, est passante, elle court circuite le signal
vidéo sauf lorsqu’une impulsion négative de retour ligne lui est appliquée sur
son anode, laquelle est reliée à un enroulement secondaire du transformateur
THT.
La (figure
4) fait apparaître le synchronisme entre le signal vidéo et les impulsions
négatives de retour ligne appliquées sur l’anode de la diode D.
Au temps t, une impulsion
négative apparaît sur l’anode de la diode D
qui se bloque. La tension présente aux bornes de R n’est plus mise à la masse
par D
,
elle est détectée par la diode D
et le condensateur C
qui délivrent une tension continue appliquée à la base du transistor T
(figure 3) . Le condensateur C
a une valeur telle qu’il reste chargé pendant toute la durée d’une ligne,
assurant la conduction de T
.
La tension appliquée à la
base de T
est fonction de l’amplitude des tops de synchronisation ligne et cette
amplitude est toujours la même à l’émission.
Sur la (figure
4 a) , nous voyons que la tension vidéo proprement dite a varié de la ligne
L
à la ligne L
du fait d’un changement du contenu de l’image. Par contre, l’amplitude des tops
lignes n’a pas changé. Le condensateur C
reçoit donc à chaque temps t, une tension invariable pour un même niveau de
réception.
A la (figure
4 b) , nous constatons que le niveau de réception a diminué :
l’amplitude des tops est plus faible.
Aux temps t, la base du
transistor T
recevra une tension moins négative, donc T
conduira moins et ce, quelque soit le contenu de l’image.
Sur le collecteur du
transistor T,
nous disposons d’une tension dont la valeur ne dépend que de l’amplitude des
tops ligne, donc du niveau d’émission. Cette tension est utilisée pour la
production du CAG et comme tension de référence pour l’extraction des signaux
de synchronisation. Dans ce cas, le principe de fonctionnement est indiqué (figure 5) .
Le signal vidéo composite est
appliqué à un circuit dont le point de fonctionnement est fixé à chaque ligne
par la tension correspondant au niveau du noir. De ce fait, l’extraction des
signaux de synchronisation est peu affectée par les variations du contenu de
l’image.
3) Le tri des impulsions de synchronisation
Après séparation du signal
vidéo composite, il faut trier les tops de synchronisation ligne et trame afin
d’envoyer sur chaque base de temps que les tops la concernant. Or, ils ont tous
la même amplitude, ils ne diffèrent que par leur durée (plus grand dans le cas
du top trame). La solution usuelle pour séparer les impulsions courtes (tops
ligne) des impulsions longues (tops trame), consiste à associer un circuit
différentiateur à un circuit intégrateur (figure 6) ,
comme nous l’avons décrit dans le chapitre 11. Dans le cas d’émissions en
modulation négative (par exemple en norme B), des précautions supplémentaires
doivent être prises car les impulsions de synchronisation dans le signal vidéo
composite correspondent au maximum de la modulation et sont donc sensibles aux
parasites. Dans ce cas, on peut rencontrer dans cet étage, un ou plusieurs
circuits anti-bruit.
B) L’oscillateur ligne
Nous retrouvons les
différents procédés utilisés sur les téléviseurs noir et blanc pour produire le
signal de commande (blocking, relaxateur, multivibrateur …..). Le plus souvent,
c’est un circuit intégré qui délivre le signal et l’applique à un étage
adaptateur. Ce dernier, selon le type de l’étage de puissance (à tubes, à
transistors ou à thyristors), effectue la mise en forme de ce signal.
C) Asservissements du signal de commande : le
comparateur de phase
Son rôle est d’assurer la
coïncidence de la synchronisation produite à l’émission et de la
synchronisation produite par le récepteur de sorte que l’image reçue soit
parfaitement centrée sur l’écran et stable. Ce résultat est obtenu par
comparaison de la phase des impulsions de retour ligne et de la phase des tops
de synchronisation délivrés par le séparateur.
Certains constructeurs
placent le réglage manuel du cadrage horizontal à ce niveau, en rendant
variable, par un potentiomètre, la coïncidence de ces deux signaux.
L’utilisation du
magnétoscope et autres circuits de péritélévision justifie des dispositifs de
rattrapage de la synchronisation plus rapides que le simple montage comparateur
de phase/séparateur. Par exemple, un léger pleurage de la bande lue par un
magnétoscope provoque une modulation de la fréquence des tops de
synchronisation reçus par le téléviseur. Afin que le balayage du téléviseur
suive celui du magnétoscope, le circuit de commande comprend fréquemment un ou
deux étages comparateurs de phase supplémentaires.
Par exemple, dans ce dernier
cas, nous trouverons :
Le premier comparateur entre le séparateur et
l’oscillateur
Le second entre le balayage ligne et l’oscillateur
Le troisième entre le balayage et le séparateur.
Celui-ci se verrouille lorsque les deux premiers sont en coïncidence (figure 7)
On parvient de la sorte à
garder la synchronisation ou à éviter des phénomènes gênants sur l’écran tels
les ondulations des lignes verticales.
D) L’oscillateur trame
Ce circuit existe sous
différentes formes (oscillateur bloqué, relaxateur…) que nous avons présentées
précédemment. La synchronisation de ce circuit se fait aujourd’hui de deux
façons :
Soit le signal délivré par l’oscillateur est remis
en phase grâce à un décomptage à partir de la fréquence ligne. Dans ce cas,
l’oscillateur ligne délivre un signal à une fréquence double de la fréquence
ligne (soit 31,250 kHz). Ce signal, après asservissement par le comparateur de
phase, a sa fréquence divisée par 625, et synchronise l’oscillateur trame.
Soit le top trame issu du circuit intégrateur du
trieur est appliqué directement à l’oscillateur. Dans ce cas, pour éliminer des
impulsions parasites qui déclencheraient l’oscillateur de façon aléatoire,
celui-ci est équipé d’une porte anti-bruit qui bloque toute impulsion
indésirable pendant 15 à 16 millisecondes à chaque balayage. La (figure 8) illustre ce processus.
E) Les signaux de service
En présentant le synoptique
des circuits de base de temps (figure 1) . Nous avons
remarqué que des signaux de service étaient délivrés. Il s’agit de signaux
destinés aux circuits de décodage et de vidéo comme nous le verrons dans un
prochain chapitre :
1 impulsion de commande pour le décodage couleur
1 impulsion permettant l’effacement des retours
lignes
1 impulsion permettant l’effacement des retours
trame
Ces trois signaux sont
fréquemment superposés en un point du circuit de commande des bases de temps et
appelés Sand Castle (figure 9) .
Les différents circuits que
nous venons de présenter sont concentrés dans un seul circuit intégré. Un
exemple est représenté (figure 10) , montrant le
synoptique du TDA 1950 F. Ce circuit assure les fonctions suivantes :
Séparation des tops de synchronisation ligne et
trame
Elaboration et asservissement de la commande de la
base de temps horizontale
Elaboration de l’impulsion de Sand Castle
Commutation des constantes de temps des comparateurs
de phase lors de l’utilisation du téléviseur en audio-visuel
II – Le
balayage vertical
A) présentation
Il s’agit de fournir au
déviateur un courant de forme, d’amplitude et de fréquences appropriées pour
que le déplacement vertical du spot sur l’écran permette une reproduction
fidèle de l’image. Une partie de l’étage élabore et synchronise un signal de
commande, l’autre partie l’amplifie, le convertit en un courant de balayage
d’intensité importante. La première partie de cet étage est identique en
télévision noir et blanc et en télévision couleurs, alors que la seconde est
modifiée : la puissance à fournir au déviateur du tube trichrome est plus
importante (40% environ) et d’autres circuits sont rajoutés : les circuits
de correction de géométrie et d’élaboration de signaux de commande pour le
décodage des informations couleurs (figure 11) .
Ce chapitre se limite à la
présentation du circuit de puissance et du circuit de S (ainsi que la partie
correction (Nord-Sud), la partie convergences relève d’un autre chapitre et
l’oscillateur a été présenté au cours du chapitre précédent.
Après un bref rappel sur le
fonctionnement du circuit de puissance et de correction de S, nous examinerons
les différents procédés utilisés en télévision couleurs qui permettent de
délivrer le courant de balayage trame.
B) Formation du courant de balayage
1) Rappels sur la forme du courant de balayage
Le rayon de courbure des
écrans des tubes cathodiques est plus grand que la distance entre le centre de
déviation et l’écran. Il faut donc, pour obtenir un déplacement linéaire du
spot, procéder à une modification de l’allure du signal de balayage tant
horizontalement que verticalement. La (figure 12 a)
représente le résultat à obtenir, la (figure 12 b)
l’image obtenue sans correction de S, la (figure 12 c)
montre l’allure du courant de déflexion.
Pour le balayage vertical,
cette correction s’obtient généralement par un circuit de contre réaction entre
la sortie et l’entrée de l’amplificateur (figure 13) .
2) L’amplification du courant de balayage
De par la fréquence (50 Hz)
et l’amplitude du signal traité, l’amplification verticale ressemble à un
amplificateur basse fréquence. Nous retrouverons en télévision couleurs les
mêmes procédés de traitement du signal que ceux que nous avions examinés au
cours du chapitre 13 pour les téléviseurs noir et blanc (étages à tubes, à
transistors, à circuits intégrés), ainsi que d’autres plus performants
(générateurs de fly-back, SMVD….).
C) Base de temps verticale à tubes
Le circuit utilisé sur les
téléviseurs noir et blanc est appliqué aux téléviseurs couleurs moyennant
quelques modifications qui permettent d’atteindre le niveau énergétique
nécessaire. La (figure 14) représente un tel étage.
La triode V1 est utilisée
dans un circuit de blocking qui délivre le signal de commande. Celui ci, après
un réglage de linéarité (P3) et d’amplitude (P2), est appliqué à l’entrée d’un circuit
préamplificateur (triode V2) et amplifié par la pentode de puissance (V3) qui
attaque le déviateur via le transformateur T2.
Ce circuit utilise le schéma
de base d’un étage de balayage vertical de téléviseur noir et blanc équipé
d’une pentode de puissance du type ECL 85. Ce tube, limité en puissance par ses
caractéristiques, notamment sa tension d’anode (Va) maxi (170 volts) et son
courant d’anode (Ia) maxi (40 mA), rendait le circuit inapte au balayage
vertical d’un tube trichrome. Ceci a été rendu possible par la substitution
d’un tube plus performant du type ECL 805 (Va max. = 300 volts, Ia max. = 75
mA).
Il en est de même pour la
base de temps verticale à transistors que nous examinons maintenant.
D) Base de temps verticale à transistors
Chaque fonction de l’étage
est assurée par un ou plusieurs transistors, comme pour les téléviseurs noir et
blanc (générateur d’impulsions ou oscillateur, adaptateur, mise en forme,
préamplification, amplification). La (figure 15) donne un
exemple d’une telle base de temps (document Thomson).
Les transistors Hb01 et Hb02
constituent un oscillateur, Hb03 est l’étage de mise en forme et Hb04
l’adaptateur d’impédance, Hb05 est le pré-driver et Hb06-Hb07 les drivers.
Les deux transistors de sortie
Hb08 et Hb09 sont montés sur radiateur.
La partie positive du signal
sort sur l’émetteur de Hb08 et la partie négative sur le collecteur de Hb09. Le
potentiomètre Pb04 sert à ajuster la polarisation de Hb06 pour avoir un
recouvrement correct des parties positives et négatives du signal (cross over).
Il ne s’agit donc que d’un classique amplificateur BF dont le push-pull de
sortie délivre un courant moyen de 0,6 A.
E) Base de temps verticale utilisant un circuit intégré
La réalisation de circuits
intégrés amplificateurs capables de supporter un courant moyen de deux ampères
a permis l’élaboration d’étages de balayage fiables et comprenant peu de
composants.
Il existe actuellement de
nombreux circuits intégrés qui assurent à la fois la génération de la dent de
scie, l’amplification et la correction du courant de balayage. La (figure 16) représente le diagramme du TDA 1170.
L’oscillateur est formé d’un
amplificateur différentiel dont l’entrée positive est à un potentiel de référence
+ 6,40. La broche 6 délivre une tension régulée de + 6,4 volts qui sert à
ajuster la fréquence de l’oscillateur par la cellule RF/CF. les tops de
synchronisation sont appliqués à la broche n° 8. Le réglage d’amplitude se fait
sur la broche n° 7 : le potentiomètre RAmpl. Fait varier la polarisation
du générateur de Rampe.
Un circuit de contre
réaction (composé des condensateurs CL-CL
et du potentiomètre Rlin.) placé entre l’entrée et la sortie de l’étage
adaptateur, permet un réglage de la linéarité. Le préamplificateur transmet le
signal à l’amplificateur intégré composé de transistors montés en Darlington
délivrant un courant crête de 1,6 A.
La
(figure 17) reproduit le schéma d’un étage vertical équipé d’un tel circuit
ainsi que les oscillogrammes (document Grundig).
Néanmoins, ce type de
circuit intégré a des possibilités limités des lors que le courant de balayage
crête à crête dépasse 3 A. Il est nécessaire d’intercaler un étage
amplificateur entre le circuit intégré et le déviateur ou d’utiliser d’autres
procédés.
F) Base de temps verticale à circuit intégré suivi d’un
amplificateur à transistor
La (figure
18) représente la solution couramment retenue par les constructeurs pour
effectuer le balayage vertical des tubes cathodiques 110°, qui nécessitent un
courant de balayage plus important. L’amplificateur composé de deux transistors
est placé entre le circuit intégré et le déviateur.
Des que le courant délivré
par l’amplificateur de circuit intégré croît : il provoque une chute de
tension aux bornes de la résistance.
Pour toutes les valeurs du
courant Iv comprises entre I
et I
de
part et d’autre de 0, la chute de tension qu’il provoque aux bornes de la
résistance R est insuffisante pour provoquer la conduction de l’un des deux
transistors.
Par contre, du temps t
à t
,
le courant passant de la valeur I
à Imax. Pour revenir à I
permet
au transistor PNP Tr2 de conduire et d’amplifier.
De même de t
à t
,
le courant Iv passant de la valeur I
à Imax. pour revenir à I
(durant la première partie du retour) provoque la conduction du transistor NPN
Tr1. La (figure 19) montre un exemple de ce type de
montage (document ITT).
G) Générateur de Fly-Back
1) Principe
Dans ce montage, le
rendement de l’amplificateur vertical est amélioré en augmentant
artificiellement la tension d’alimentation pendant le temps de retour trame
grâce à un système de récupération de l’énergie. La (figure
20) en illustre le principe.
Durant l’aller du balayage,
l’interrupteur T (un transistor) est ouvert et C se charge à travers R à la
tension + V au point B. Lors du retour, T se ferme, le point A est placé au
potentiel de l’alimentation et l’autre armature du condensateur C (point B) se
trouve ainsi placée à un potentiel sensiblement égal au double de la tension
d’alimentation, la diode D étant bloquée. Cet artifice permet d’augmenter le
rendement de l’étage et d’améliorer la forme du signal de balayage.
En effet, à chaque retour
trame, la self induction de la bobine va tenter de maintenir le courant qui la
traverse, de même valeur et de même sens que le courant de l’aller. Ce
phénomène bien connu, régi par la loi de Lenz, transforme la bobine en
génératrice et l’amplificateur en récepteur, une surtension apparaît alors, ce
qui est dangereux pour les composants. Le générateur de Fly-Back ou booster
réduit en grande partie cette surtension et donne au flanc de retour du signal une
forme et une amplitude correctes.
2) Fonctionnement
La (figure
21) reproduit le schéma d’un tel générateur (documentation Barco). Des
qu’apparaît l’impulsion de retour de trame qui fait conduire Tr2 via R,
le condensateur C
qui venait de se charger à 27 volts via D
,
D
et R
,
lors du balayage de trame précédent, voit son armature négative brutalement
amenée à + 27 volts, de sorte qu’à la cathode de D
(d’ailleurs bloquée, à présent), apparaît une tension de + 27 V + 25 V = + 52 V
(broches 13 et 14). Cette pointe de tension redresse le flanc de retour puisque
les caractéristiques L, R de la bobine et le courant de déviation restent bien
sûr inchangés contrairement à la tension d’alimentation qui se trouve doublée
pendant cet instant. Cet artifice réduit de moitié la puissance demandée à
l’alimentation.
Certains châssis associent
d’ailleurs à l’amplificateur vertical le générateur de Fly-Back et un deuxième
amplificateur intégré. La (figure 22) reproduit un tel
montage.
H) Systèmes à rendement élevé
1) Présentation
Un autre procédé permet
d’obtenir le courant de balayage vertical à partir d’un signal rectangulaire
découpé à fréquence élevée, dont le rapport cyclique est modulé par une dent de
scie à fréquence trame. Ce signal modulé d’amplitude constante est ensuite
amplifié.
Le courant en dent de scie
du balayage est obtenu en l’appliquant à une cellule intégratrice comprenant
notamment l’inductance du déviateur. Plusieurs avantages ressortent :
La mise en forme est plus précise : il est plus
efficace de modifier le rapport cyclique
d’un signal que d’utiliser des circuits de contre réaction (type correction de
S) de valeurs empiriques.
L’amplificateur travaille avec un signal d’amplitude
constante, ce qui facilite ses conditions de travail.
Il est possible d’utiliser les impulsions de retour
lignes pour alimenter cet étage.
2) Principe
Reportons nous au synoptique
de la (figure 23) , l’oscillateur trame, synchronisé par
l’émetteur, commande le générateur de dent de scie de la même façon que dans
les montages précédents, un générateur de découpage délivre un signal
rectangulaire à une fréquence de 80 à 100 kHz (générateur asynchrone) ou à la
fréquence ligne (générateur synchrone). Ces deux signaux sont appliqués à un
circuit dit modulateur de largeur qui fait varier de façon graduée le rapport
cyclique du signal découpé en fonction de sa position relative à la dent de
scie trame (figure 23 C) .
Ce signal modulé est ensuite
amplifié et appliqué à la cellule intégratrice (figure 23 D)
.
3) Le système synchrone
Le principe de base de ce
système repose sur une transformation directe de l’énergie disponible à la
fréquence ligne en énergie à la fréquence trame. Bien qu’il soit possible de
faire fonctionner ce système durant l’aller du balayage, le procédé utilisé est
commandé durant le retour ligne et connu sous le nom de système commandé en
phase durant le retour (en anglais SSVD). Reportons nous au synoptique de la (figure 24) .
Sur la première ligne du
synoptique, nous trouvons l’entrée de la synchronisation extérieure,
l’oscillateur trame et le générateur de dents de scie. Ces circuits, précédemment
expliqués, ne seront pas réexaminés.
Le cœur du montage est
constitué de deux modulateurs. Ceux ci reçoivent chacun :
Sur une entrée, la dent de scie à la fréquence
trame ;
Sur l’autre entrée, un signal à la fréquence ligne
délivré par un circuit de mise en forme qui écrête et calibre les impulsions de
retour ligne.
Les modulateurs comparent
ces deux signaux et font varier le rapport cyclique du signal à la fréquence
ligne en fonction de sa position relative par rapport à la dent de scie trame.
L’oscillogramme c (figure 23) montre l’élargissement graduel de la largeur
des impulsions ligne durant la phase d’aller du balayage trame.
Le modulateur 1 fait
augmenter le rapport cyclique du signal à la fréquence ligne alors que le
modulateur 2 le fait diminuer.
Ces deux signaux sont
appliqués à un étage amplificateur et adaptateur d’impédance (driver 1 et
driver 2).
Le courant de déviation est
fourni par les générateurs G
et G
(deux enroulements du transformateur THT). La croissance linéaire de ce courant
dans le déviateur est contrôlée par la fermeture et l’ouverture des
interrupteurs Th1 et Th2, deux thyristors dont la conduction est commandée par
les drivers 1 et 2.
a) Le circuit de mise en forme
La (figure
25) représente un circuit de mise en forme des impulsions ligne. En effet,
celles ci doivent être calibrées et déformées pour être exploitées par les
circuits modulateurs.
Les impulsions de retour
ligne se présente au point A en lancées positives (figure
25-1) . Elles sont écrêtées de leur partie négative par la diode D
(figure 25-2) . Pendant un aller de balayage, la tension
est de – 0,7 V aux bornes de D
et nulle au point B. L’arrivée d’une impulsion de retour ligne en t
bloque les deux diodes D
et D
,
ce qui élève instantanément le potentiel du point B à une valeur positive
déterminée par le pont diviseur composé des résistances R
,
P
,
R
et R
(soit 1,2 V dans le cas présent). Des cet instant, le condensateur C1, qui
n’était qu’un court circuit aux bornes de R7 se charge de t
à t
,
la tension au point B passe de 1,2 V à 1,7 V.
Cette variation est
répercutée au point D. En t,
début de l’aller du balayage, les diodes D
et D
sont conductrices et le point B est ramené brutalement à un potentiel nul. Ce
processus permet ainsi de recueillir au point D (figure
25-3) des impulsions de forme particulière avec un toit en pente
correspondant à la charge du condensateur C
.
Ces impulsions sont appliquées au circuit modulateur.
b) Le circuit modulateur de rapport cyclique
Ce circuit est construit
autour des deux amplificateurs opérationnels.
Rappels sur l’amplificateur opérationnel
Ce composant dit ampli-op
doit son nom au fait qu’à l’origine, il fut utilisé dans les calculateurs
analogiques pour effectuer des opérations mathématiques. C’est un amplificateur
à courant continu dont les caractéristiques sont les suivantes :
Impédance d’entrée infinie.
Impédance de sortie très faible.
La tension de sortie est de même signe que la
tension présente sur l’entrée non inverseuse (+) et de signe contraire à celle
présente sur l’entrée inverseuse.
Le gain de l’ampli-op est infini en boucle ouverte,
c’est à dire sans contre réaction du signal de sortie sur le signal d’entrée (figure 26) . Si deux tensions variables sont appliquées
aux entrées, le signal de sortie a la forme indiquée par l’oscillogramme de la (figure 26) .
Les oscillogrammes montrent
le signal de sortie obtenu dans chaque cas à partir des différents signaux
d’entrée.
L’amplitude du signal Vs
(théoriquement infinie) est comprise entre le potentiel de la masse et la
tension d’alimentation + Va.
Ce procédé est utilisé pour
moduler la largeur des impulsions de retour ligne. Reportons nous au schéma de
la (figure 27) . L’étage modulateur utilise les ampli-op
1 et 2.
Le signal en dent de scie à la fréquence trame est
appliqué à l’entrée inverseuse de l’ampli-op n°2, superposé au train
d’impulsions retour ligne.
Ce signal est également appliqué à l’entrée non
inverseuse de l’ampli-op n°1.
Le signal d’effacement est appliqué à l’entrée non
inverseuse de l’ampli-op n°2. Il s’agit d’un signal carré délivré par
l’oscillateur trame dont le rôle est d’inhiber le fonctionnement du modulateur
à la fin de l’aller du balayage trame. Sa durée (1 ms) correspond au temps de
retour du balayage.
L’entrée inverseuse de l’ampli-op n°1 reçoit le
train d’impulsions retour ligne délivrée par le circuit de mise en forme.
Par cette combinaison, en
sortie de chaque ampli-op, nous retrouvons un signal correspondant à la
différence des tensions Ve appliquées aux entrées, tel que nous l’avons rappelé
en début de paragraphe.
Puisque les ampli-op
travaillent en boucle ouverte, leur gain est très grand et l’amplitude Vs du
signal de sortie est limitée par la tension + Va d’alimentation. Nous obtenons
au point A, une suite de signaux carrés de largeur croissante et l’inverse au
point B.
Remarquons dans ce
processus, l’importance de la mise en forme des impulsions de retour ligne. Ces
deux signaux sont appliqués à un étage tampon ou driver.
L’étage driver
Chaque ampli-op est suivi d’un
étage amplificateur qui commande le circuit de puissance (figure
28) .
Cet étage est construit
autour d’un transistor fonctionnant en émetteur commun : le signal
appliqué sur sa base se retrouve déphasé sur le collecteur. Ainsi, sur le
collecteur de Tr1, nous trouvons un train d’impulsions dont la largeur diminue
graduellement tout au long du balayage et sur le collecteur de Tr2 un train
d’impulsions de largeur croissante.
Le circuit de puissance
La (figure
29) représente ce circuit ainsi que son schéma simplifié. Ce circuit se
compose de deux enroulements L
et L
du transformateur THT qui sont les générateurs du circuit. Ils lui fournissent
de l’énergie pendant le retour de balayage sous la forme d’impulsions de grande
amplitude.
Le circuit comprend
également le déviateur vertical DV associé au condensateur CD ainsi que les
thyristors Th1 et Th2 dont la fermeture est déclenchée à chaque impulsion
délivrée par le circuit modulateur et l’ouverture par le flanc arrière des
impulsions de retour ligne en provenance de L
et L
,
jusqu’à cet instant, la tension triode cathode du thyristor s'inverse.
Les deux enroulements Let
L
sont branchés de façon telle que les impulsions qu’ils délivrent se présentent
comme indiqué (figure 29 b) . Après un redressement par
les deux thyristors, deux courants de sens opposés I
et I
parcourent le déviateur DV. Reportons nous à la (figure 30)
.
Au temps t
Début de l’aller du balayage
trame, le thyristor est amorcé par une impulsion de grande largeur sur sa
gâchette (figure 30 b) , tandis que Th2 n’est amorcé
qu’au temps t (figure 30 c) .
Th1 conduit pendant toute la durée du retour ligne et le courant I
a une croissance linéaire dans le déviateur et atteint la valeur Imax. (figure 30 d) . Th2 conduit un très court instant,
insuffisant pour que le courant I
atteigne une valeur appréciable. De ce fait, au temps t
,
le courant parcourant le déviateur à la valeur de I
soit
Imax.
Au temps t
Fin de l’aller du balayage,
à l’inverse, c’est le courant I
qui est prépondérant, car le thyristor Th2 est fermé pendant toute la durée du
retour ligne. Le courant I
prend la valeur – Imax. Le thyristor Th1 amorcé, ne conduit qu’un bref instant
de sorte que le courant parcourant le déviateur a la valeur de I
soit – Imax.
Entre ces deux limites, de t
à
t
(figure 30) , le courant I
prend lors de chaque amorçage de Th1 des valeurs positives de plus en plus
faibles et le courant I
des
valeurs négatives de plus en plus importantes. A l’instant t
,
les deux courants sont égaux et de sens opposé, le courant résultant dans le
déviateur est nul. La (figure 30) montre comment en t
et
t
la conduction de Th2 contribue à la décroissance du courant I
et à l’inverse comment la fermeture de th1 contribue en t
et t
à la décroissance de I
.
Entre ces deux impulsions de
retour ligne, lorsque les deux thyristors sont bloqués, le courant IDV décroît
de façon sinusoïdale à la fréquence du circuit oscillant composé de CD et DV.
Le condensateur CD est
inséré dans un circuit faiblement résistif (déviateur, enroulements secondaires
L
et L
).
La constante de temps de ce circuit est très faible et CD se charge presque
entièrement des que la première impulsion de retour ligne entre les temps t
et t
.
Ce condensateur forme avec le
déviateur DV, un circuit oscillant accordé sur une période de 4 ms. De ce fait,
au temps t,
lorsque le thyristor Th1 s’ouvre, le circuit oscille, le courant I
décroît de façon sinusoïdale, tendant à s’annuler en ¼ de période, soit 1 ms.
Sa décroissance est stoppée peu après la remise en conduction de Th1, au temps
t
(figure 30) et I
reprend une croissance linéaire dans le déviateur jusqu’au temps t
où le thyristor Th2 est mis en conduction et fait circuler un courant I
en sens inverse.
De ce fait, de t
à t
,
le courant dans le déviateur décroît fortement.
Ainsi en t,
le courant IDV atteint une valeur inférieure à celle qu’il avait à la fin de la
première impulsion en t
.
Ce phénomène, du fait que le temps de conduction de Th2 augmente, va
s’accentuer et annuler I
en t
.
Si le courant I
était seul, le courant I
dans le déviateur, aurait la forme indiquée sur la (figure
30) . Nous voyons que de t
à
t
,
le courant de balayage est du à la circulation de I
et
à la fermeture de Th1, le courant I
n'intervient que pour faire décroître I
.
De t
à t
,
l’inverse se produit, le temps de conduction de Th2 est supérieur à celui de
Th1. C’est donc le courant I
qui effectue le balayage, passant d’une valeur nulle en t
à une valeur – Imax en t
.
Durant cette deuxième moitié
de balayage, le rôle du courant I
est donc de limiter la croissante de I
.
Si le courant I
était seul, le courant I
dans le déviateur aurait la forme indiquée (figure 30) .
En fait, la résultante de ces deux courants est une dent de scie découpée à la
fréquence ligne.
Le retour de balayage
s’effectue en t,
instant où le modulateur n° 2 est bloqué par une impulsion d’effacement :
le thyristor Th2 n’est pas remis en conduction et le circuit DV-CD oscille
librement sur sa fréquence propre, le courant IDV passe de la valeur – Imax en
t
à la valeur nulle en t
sur le mode sinusoïdale. A cet instant, le thyristor Th1 est mis en conduction
par l’impulsion de commande la plus large, le courant I
atteint la valeur Imax et un nouveau balayage commence.
4) Le système asynchrone
Ce procédé utilise comme le
précédent un train d’impulsions rectangulaires modulées en largeur selon leur
position relative à la dent de scie trame délivrée par l’oscillateur. Avec ce
système, ces impulsions sont amplifiées par un circuit de puissance avant
d’être appliquées à une cellule intégratrice comprenant le déviateur branché en
parallèle sur un condensateur.
Le générateur de découpage
utilisé délivre un signal à une fréquence de 80 kHz et non à la fréquence du
balayage ligne. La source d’alimentation utilisée n’est plus le transformateur
THT mais l’alimentation générale. Ce procédé est aujourd’hui très peu utilisé.
III – Le
balayage ligne
Ce circuit est le cœur de
l’étage base de temps horizontale. Tout comme pour les téléviseurs noir et
blanc, il est chargé d'effectuer le déplacement horizontal du spot sur l’écran
et de fournir différentes tensions à partir des impulsions de retour ligne.
Toutefois, du fait des
énergies mises en jeu, plus importantes sur les téléviseurs couleurs (la THT
par exemple est de 25 KV au lieu de 15 KV pour un téléviseur noir et blanc),
les procédés utilisés sont sensiblement modifiés.
A) Rappels sur le balayage ligne
1) Synoptique
Reportons nous à la (figure 31) qui situe le circuit de balayage ligne dans le
synoptique de la base de temps horizontale du téléviseur couleurs. Celui ci se
compose de différentes parties :
Le tri horizontal
Le comparateur de phase
Le multivibrateur horizontal
Le circuit de puissance comprenant deux
interrupteurs, un système de récupération et un enroulement du transformateur
et le déviateur
Un circuit de correction de géométrie Est-Ouest
2) principe
Sans revenir sur
l’explication détaillée du principe de fonctionnement du balayage ligne exposée
dans le chapitre 12, rappelons que, schématiquement, ce balayage s’effectue en
quatre phases comme le montre la (figure 32) . T
et T
sont deux interrupteurs, C
est le condensateur de récupération, D est le déviateur et C
le condensateur de correction de S.
De t
à
t
,
le courant I
croît
de façon linéaire dans le déviateur, passant de 0 la valeur Im. Ce courant
circule dans la boucle n° 1 (figure 32 b) . Ceci est la
deuxième partie de l’aller du balayage.
De t
à t
,
l’interrupteur T
est
ouvert, le circuit composé du déviateur et condensateur de récupération oscille
sur sa fréquence d’accord. Ainsi, le courant I
décroît de façon sinusoïdale pour s’annuler en t
.
Il circule dans la boucle n°2 (figure 32 b) . Le
condensateur C
se charge complètement. Cette phase est la première partie du retour de
balayage.
De t
à
t
,
les deux interrupteurs T
et
T
sont ouverts, le condensateur C
se décharge dans la bobine D. de la sorte, le courant I
change de sens, passant de la valeur 0 à la valeur – Im en t
dans la boucle n°2 (figure 32 b) . A cet instant, le
retour de balayage est terminé. Il s’est effectué à une fréquence d’environ 70
kHz.
De t
à t
,
l’interrupteur T
est fermé, le courant I
circule dans la boucle n°3 passant de la valeur – Im à 0 à l’instant t
.
Cette phase est la première partie de l’aller du balayage.
En t
,
de nouveau, l’interrupteur t
se ferme et un nouveau cycle recommence.
Le courant de déviation n’a
pas tout à fait la forme indiquée par l’oscillogramme de la (figure
32) puisqu’une correction lui est apportée pour compenser le défaut de
balayage introduit par la courbure de l’écran. A cet effet, le condensateur C
de forte valeur, forme, avec le déviateur, un circuit oscillant sur une
fréquence de 5 kHz environ dont la charge et la décharge permettent de donner
au courant la forme indiquée (figure 33) .
B) Balayage horizontal à tubes
Les premiers téléviseurs
étaient équipés d’un étage ligne à tubes. La consommation importante des tubes
à masque atteint alors, balayage compris, 80 watts.
A lui seul, le courant
anodique du tube atteint une puissance de 35 watts variable selon le contenu de
l’image. Les constructeurs ont eu à résoudre le double problème :
Stabiliser la THT en tension et en intensité afin de
ne pas affecter la reproduction de l’image.
Fournir une quantité d’énergie importante aux
limites des possibilités des tubes électroniques.
Différents montages se sont succédés
jusqu’à l’apparition du tube auto convergent avec déviateurs à faible
inductance qui a permis l’utilisation de la base de temps à semi-conducteurs.
1) Le montage mono transformateur
Son principe est indiqué (figure 34) . Le circuit primaire est celui que nous avons
rencontré sur les téléviseurs noir et blanc avec une pentode de puissance (V),
une diode de récupération (V
),
l’enroulement principal du transformateur (L
),
le condensateur de récupération (C
)
et le déviateur. Dans le circuit secondaire, la diode V
redresse les impulsions THT de 25 kV fournies par l’enroulement élévateur L
et V
est une triode régulatrice.
Pour fournir au
transformateur THT l’énergie requise, la haute tension n’est plus de 300 V (comme
c’est le cas général en télévision noir et blanc), mais de 400 V, et
l’inductance de l’enroulement L
est augmentée. En effet, la valeur du
courant dans L
est donnée par la formule :
=
= courant crête à crête, Ta = temps d’aller du
balayage,
E = tension d’alimentation
de l’étage et L = inductance de L.
Ta étant fixe, pour
augmenter,
il faut donc augmenter E et L. Afin de rendre constant le courant fourni à
l’anode du tube cathodique, la triode V
compare la haute tension à la tension aux bornes de la résistance R
placée en série avec l’enroulement élévateur.
Lorsque le courant diminue dans le tube cathodique,
par exemple, lors d’une scène sombre, la chute de tension aux bornes de R
diminue, le potentiel de la grille de V
devient plus positif et son courant anodique augmente.
A l’inverse, lors d’une scène très éclairée, la
chute de tension aux bornes de R
augmente et le courant traversant V
diminue. De la sorte, entre certaines limites, l’énergie fournie au
transformateur THT est stable.
Inconvénient de ce montage : il nécessite deux
transformateurs coûteux et encombrants.
Le transformateur d’alimentation qui fournit la
haute tension de 400 V.
Le transformateur THT dont l’enroulement élévateur
est très important puisqu’il délivre directement les 25 kV de la THT. De plus,
la triode V
(type ED 500) produit des rayons X et doit être logée dans un blindage.
Ce procédé a cédé la place à
un autre plus simple utilisant un transformateur THT plus petit et un tripleur
de tension.
Variante
Certains constructeurs ont
utilisés le schéma représenté (figure 35) pour réaliser
un circuit de balayage ligne avec des tensions d’alimentation plus basses. Ce
montage a tubes en parallèle permet de diviser par deux la puissance dissipée
dans la pentode et la diode du montage précédent (figure 34)
, et donc de fournir un courant de balayage suffisant sans endommager les
composants.
La régulation de la THT s’effectue
à l’aide d’un circuit comprenant une VDR insérée dans la commande de grille des
pentodes, comme pour les téléviseurs noir et blanc.
2) Le montage bi transformateur
Il se compose de deux
parties distinctes : l’un produit le balayage ligne et l’autre la THT. De
ce fait, les variations de cette dernière en fonction du contenu de l’image
n’ont plus d’action sur le balayage, la triode régulatrice est supprimée. Un
circuit stabilisateur employant une VDR tel qu’il est utilisé sur les châssis
noir et blanc à tubes suffit. Le schéma de base est représenté (figure 36) .
a) Analyse de la partie balayage
Dans le primaire du
transformateur T,
nous trouvons une pentode de puissance (V
),
une diode (V
)
et un condensateur (C
)
de récupération ainsi que l’enroulement principal L
.
La diode V
redresse les impulsions de retour ligne et fournit la tension de concentration
du tube cathodique. Dans le secondaire, nous trouvons le déviateur D
ainsi qu’un enroulement La qui prélève les impulsions de retour et les applique
à la grille de V
.
b) Analyse de la production de la THT
Les impulsions prélevées par
l’enroulement La sont mises en forme par la triode V
qui les transmet à la pentode V
.
Celle-ci fonctionne en interrupteur comme V
avec une inductance L
et un système de récupération (V
et C
).
Cet ensemble délivre les impulsions THT redressées par la diode V
.
Si pour une raison
quelconque le balayage ligne s’arrête, la production de la THT cesse également grâce
à La. Ce procédé évite une brûlure de l’écran du tube cathodique par
l’immobilisation du spot lumineux.
Ce montage est plus complexe
que le précédent, néanmoins, il présente un certain nombre d’avantages :
Tension d’alimentation moins élevée que pour le
montage précédent.
Les tubes fournissent des puissances moins élevées
et travaillent dans de meilleures conditions de fiabilité et de sécurité.
Suppression du risque d’accrochage (effet de rideau)
entre le circuit de balayage et l’enroulement THT.
3) Le montage mono transformateur à tripleur
Les études conduites dans le
domaine des tubes industriellement réalisables en grande série ont permis de
retrouver la structure des châssis noir et blanc à tubes avec une pentode EL ou
PL 509, puis EL ou PL 519 (dissipation anodique (Pt) 35 W, courant anodique
(Ia) 500 mA, tension anodique crête 8 kV (Va max) ) et une diode EY ou PY 500
(A) (11 W (Pt), 800 mA (Ia), tension inverse maximale : Va inv. 7 kV). Ces
tubes ont remplacé avantageusement la EL ou PL 504 (16 W Pt, 250 mA Ia, 7 kV Va
max) et la diode EY ou PY 88 (5 W Pt, 220 mA Ia, 6 kV Va max). Un exemple est
représenté (figure 37) .
Les impulsions de retour
ligne sont prélevées sur l’anode de V
et appliquées en A à un multiplicateur de Gremacher qui fournit la THT. Une
prise intermédiaire C permet de disposer d’une haute tension redressée pour
alimenter les grilles G
du cathoscope.
La régulation de l’étage se
fait par une boucle d’asservissement comprenant une VDR qui répercute sur la
grille de commande de la pentode, les variations de débit apparaissant dans le
balayage ligne et le courant anodique du cathoscope.
C) Le balayage ligne à transistors
Les tubes électroniques ne
sont pas des interrupteurs parfaits, leur inconvénient principal est
d’introduire des pertes importantes. Ainsi, un téléviseur couleurs équipé d’un
balayage ligne à tubes consomme de 250 W à 300 W, alors que le même, équipé de
transistors, ne consomme que 50 à 80 W. Des qu’il fut possible de réaliser des
transistors de commutation rapide appropriés, les tubes furent abandonnés.
1) Le transistor de commutation
Dans les chapitres 12 et 18,
nous avons détaillé les conditions dans lesquelles le fonctionnement du
transistor en régime bloqué/saturé était faible dans un circuit inductif.
Rappelons :
Nécessité d’un circuit capacitif placé entre
émetteur et collecteur pour limiter la surtension apparaissant aux bornes de la
self lors du blocage du transistor.
Mise en forme du courant de base pour, d’une part
déstocker les charges accumulées sur la base durant la phase de saturation et
raccourcir le temps de fermeture du transistor, d’autre part, précipiter sa
remise en conduction par une forte impulsion de courant.
Dans ces conditions, le
temps de passage de l’état saturé à l’état bloqué (et inversement) est diminué,
l’on évite un échauffement dangereux du transistor du à un fonctionnement en
amplificateur et son V
maximum est limité. Les transistors utilisés sont à commutation rapide, généralement
au silicium, de type NPN et caractérisés par :
Leur pouvoir de coupure maximum exprimé en VA,
produit du courant crête par la tension crête admissible.
Le temps de coupure du courant collecteur, voisin de
500 ns.
La tension de déchet en saturation.
La (figure
38) indique les quelques caractéristiques de transistors utilisés en
balayage horizontal.
Remarquons que l’évolution
technologique permet d’intégrer dans le même boîtier le transistor et la diode
de récupération entre émetteur et collecteur, la (figure 39)
en donne un exemple. A court terme, les constructeurs réaliseront dans le même
boîtier le transistor de puissance et son driver.
2) Différents circuits de balayage ligne à transistor
Les premiers transistors de
sortie n’étaient pas assez puissants pour équiper les téléviseurs couleurs. Il
n’était donc pas possible d’utiliser, en télévision couleurs, le montage des
bases de temps lignes des téléviseurs noir et blanc (comprenant un transistor,
une diode et un condensateur). Les constructeurs ont contourné la difficulté en
utilisant deux transistors.
a) Le montage bi transformateur
Il correspond au montage à
tubes que nous avons examiné précédemment. Un circuit fournit le balayage
ligne, l’autre la THT (figure 40) .
Les deux circuits sont
commandés par un étage driver qui applique un signal rectangulaire à
l’enroulement primaire L
du transformateur Tr1. Le circuit de base de chaque transistor comprend une
résistance et un condensateur dont le rôle est, comme nous l’avons remarqué
dans le chapitre traitant des alimentations à découpage, de modifier l’allure
du courant de base des transistors.
Le circuit comprenant T,
D
et C
permet
la croissance linéaire du courant de balayage dans le déviateur pendant l’aller
ainsi que le retour qui, rappelons le, se fait sur le mode sinusoïdal.
Le circuit comprenant T,
D
et C
est chargé par le primaire du transformateur Tr2 et fournit la tension anodique
du cathoscope.
b) Montage mono transformateur utilisant deux
transistors en série
Ce montage reprend la
structure bien connue de l’amplificateur symétrique utilisé en basse fréquence (figure 41) et n’appelle pas de commentaires particuliers.
c) Le montage à un transistor
La fabrication de
transistors de commutation capables de couper des courants importants et de
supporter des tensions crêtes élevées a permis de simplifier l’étage de
balayage ligne du téléviseur couleurs.
La (figure
42) représente un circuit de puissance de balayage ligne d’un téléviseur
moderne (document Philips). Aux tensions prés, nous retrouvons le schéma type
décrit pour les téléviseurs noir et blanc.
Nous remarquons l’absence de
la diode de récupération habituelle placée entre l’émetteur et le collecteur du
transistor de puissance.
En fait, dans ce montage, le
courant correspondant à la première partie de l’aller, emprunte un autre
circuit, lorsque le transistor BU
est bloqué, ce courant circule à travers sa jonction base collecteur (qui est
passante), l’enroulement 2-3 du transformateur Tr1 et la diode D
.
Le condensateur de récupération est placé normalement entre émetteur et
collecteur.
Il arrive que ce
condensateur soit de type auto cicatrisable, c'est-à-dire qu’en cas d’amorçage
interne, le court circuit disparaît par volatilisation d’une partie de
l’armature métallique. Ce condensateur dit bi film est constitué de deux films
mylar de 1 à 12 m
bobinés ensemble sur lesquels une fine métallisation est déposée. Les spires de
chacun des deux films sont reliées latéralement (choupage) pour constituer les
deux armatures du condensateur. Nous obtenons ainsi un condensateur d’effet
selfique nul, mais outre le vieillissement normal des matériaux, l’auto cicatrisation
répétée peut diminuer la valeur de ce condensateur, modifiant ainsi le temps de
retour du balayage ligne et augmentant dangereusement la tension à ses bornes.
Il convient donc d’en vérifier la valeur épisodiquement.
Au terme de cette présentation
des circuits de balayage ligne à tubes et à transistors, nous constatons que
les différences notables par rapport aux téléviseurs noir et blanc sont liées
aux difficultés à fabriquer des composants plus performants. Dans un premier
temps, les circuits ont été dédoublés, ensuite des que l’évolution l’a permis,
la structure des étages de balayage des téléviseurs noir et blanc a été
réintroduite.
Le procédé à thyristors que
nous examinons maintenant est lui, spécifique aux téléviseurs couleurs. Son
développement est lié à l’apparition sur le marché, des tubes exigeant un fort
courant de déviation et équipés de déflecteurs à faible inductance directement
couplés à l’interrupteur de puissance.
D) Le balayage à thyristors
L’apparition du tube
cathodique 110°, à une époque où les transistors de commutation de
caractéristiques appropriées aux exigences du déviateur de ce tube étaient
rares, a conduit les constructeurs à étendre la recherche sur le balayage ligne
à une autre branche de semi conducteurs : les thyristors.
Utilisés depuis longtemps
dans les circuits industriels de puissance, les thyristors sont connus pour
leur fiabilité, leurs pertes négligeables à la fermeture et leur excellente
tenue face à des pointes de courant qui détruiraient un transistor de puissance
équivalente.
1) Rappel sur le thyristor
Comme nous l’indique les
différentes représentations de la (figure 43) , le
thyristor est un semi conducteur à trois jonctions et de structure PNPN.
Contrairement au transistor,
le thyristor ne peut amplifier mais seulement commuter. Sur la (figure 44) figure les caractéristiques du courant anodique
(Ia) en fonction de la tension anode/cathode (V)
pour différentes valeurs du courant de gâchette.
a) Conduction du thyristor
Polarisé en inverse, le thyristor se comporte comme
une diode à l’état bloqué.
Polarisé en direct, il présente deux états
distincts, un état bloqué quand la tension V
croît de 0 jusqu’à un certain seuil.
Passé ce seuil qui est la
tension de déblocage, le courant qui le traverse croît rapidement et la tension
V
s’effondre. Nous savons que ce seuil de déblocage peut être abaissé par
l’application d’un signal approprié sur la gâchette. Ceci est le mode usuel
d’amorçage du thyristor. Une fois sa mise en conduction opérée, la gâchette n’a
plus d’effets. Ceci s’explique en se reportant à son schéma équivalent (figure 43 c) .
L’émetteur du transistor PNP
(Tr1) est relié au + de l’alimentation et l’émetteur du NPN (Tr2) est relié au
moins. En l’absence d’une tension de polarisation sur la base de Tr2,
l’ensemble est à l’état bloqué.
Par contre, une impulsion
positive appliquée sur cette base rend Tr2 conducteur et l’interconnexion des
deux transistors est telle que Tr1 conduit également, et tous les deux sont
amenés rapidement à saturation par un effet cumulatif qu’aucune action sur la
base de Tr2 ne pourra modifier. Cette conduction se poursuivra tant que le
courant anodique ne descendra pas en dessous d’une certaine valeur qui définit
le courant de maintient.
b) Le désamorçage du thyristor
Deux positions
existent :
Inverser la tension anode cathode. C’est ce qui se
produit automatiquement lorsque le thyristor est utilisé en redresseur sur le
courant alternatif.
Opérer une commutation forcée en lui appliquant un
courant plus important et de sens inverse au courant anodique. Le courant total
est, à un moment donné, de valeur nulle et le thyristor est désamorcé. C’est ce
procédé qui est utilisé sur les bases de temps horizontales.
c) Autres caractéristiques du thyristor
Vu les fréquences élevées
auxquelles le thyristor va travailler, notamment en standard 819 lignes, il
faut prendre en compte ses temps de réponses :
Le temps de déblocage :
Le courant d’anode ne s’établit
pas instantanément à l’apparition d’une impulsion de gâchette. Entre les deux
s’écoule une certaine durée composée d’un temps de retard et d’un temps de
montée (figure 45) .
Le temps de reblocage :
Si une tension positive est
appliquée à l’anode du thyristor aussitôt après qu’il ait été bloqué, il se
referme immédiatement, c’est pourquoi on définit un délai d’immunité à ce type
d’amorçage : le temps de reblocage qui sépare l’instant où le thyristor
est bloqué de l’instant où il n’est plus sensible à une telle remise en
conduction (figure 46) . Comme on le voit, il se compose
de deux parties :
Le temps de reblocage inverse assez court, durant
lequel l’application d’une tension V
inverse provoque un courant inverse.
Le temps de reblocage de porte, temps nécessaire au
thyristor pour se retrouver à l’état bloqué.
La pente maximum de la droite
(figure 46) :
Son calcul permet de limiter
les risques d’auto amorçage du thyristor par l’application d’un signal
indésirable sur la gâchette (via la capacité parasite collecteur/base du
transistor NPN) au moment où le thyristor est réellement bloqué et que sa
tension d’anode remonte brusquement.
Les thyristors utilisés dans
les bases de temps de style Shorted emitter comportent une résistance entre
gâchette et cathode qui limite considérablement ce risque.
La (figure
47) donne le schéma équivalent d’un thyristor de ce type, pourvu en plus,
d’une diode incorporée, dit ITR (Integrated Thyristor Rectifier).
La pente maximum de la droite
Elle définit l’accroissement
du courant pendant le temps de montée (figure 45) et
donc indique la puissance instantanée à ne pas dépasser pour éviter la
détérioration du thyristor.
2) Principe de la base de temps horizontale à
thyristors
a) Analogie avec le balayage à transistors
Tout comme dans le balayage
à transistors, la deuxième moitié de l’aller s’obtient par la fermeture d’un
interrupteur qui permet la croissance linéaire du courant dans la bobine de
déflexion. De même, la première partie de l’aller résulte de la fermeture d’un
deuxième interrupteur (une diode), on réalise ainsi un interrupteur
bidirectionnel. Le processus est différent au moment du retour où, dans notre
cas, un circuit résonnant LC commandé par un deuxième thyristor est nécessaire
pour stopper la croissance du courant de déflexion et provoquer le retour du spot.
b) Le circuit de base
Le synoptique est donné par
la (figure 48) .Avant d’examiner le rôle de chacun de
ces blocs, détaillons A, B et C (figure 49) :
Le bloc C dit balayage ou trace, comporte un interrupteur
bidirectionnel S1 (diode + thyristor), le déviateur LD et le condensateur CA
appelé condensateur de récupération. Lorsque S1 est fermé, le courant
parcourant LD a une croissance linéaire.
Le bloc B dit commutation ou retour, composé
également d’un interrupteur bidirectionnel S2 (diode + thyristor), de
l’inductance LR et du condensateur CR, son rôle est d’ouvrir l’interrupteur S1
et de compenser les pertes d’énergie de la phase précédente dans le bloc C.
Le bloc A, l’alimentation, est une source de courant
constant qui recharge le condensateur CR à chaque ligne.
Ainsi, selon l’état ouvert
ou fermé de S1 et S2, tout au long du balayage, six circuits différents se
présentent (figure 50 a) :
La boucle n°1, à la mise en route du téléviseur, S1 et S2 sont ouverts tous les
deux, le courant I
,
délivré par l’alimentation, charge CR et CA.
La boucle n°2, de l’instant t
à t
(aller du balayage) S1 est fermé, et le courant I
croît de façon linéaire dans le déviateur.
La boucle n°3 (de t
à t
)
correspond à la recharge du condensateur CR par l’alimentation. Le courant
sinusoïdal I
croît lentement. Sa fréquence est donnée par la formule de Thomson : f =
4,5 kHz < f > 5 kHz
La boucle n°4, de t
à t
,
opère le retour du spot à la fréquence fr = 40 kHz donnée par la formule de
Thomson :
fr =
La boucle n°5, de t
à t
,
S1 est ouvert et S2 fermé, durant cette phase, l’inductance L
accumule de l’énergie.
La boucle n°6, de t
à t
(avec D1 ouverte) et de t
à t
(avec Th1 ouvert) correspond à la circulation du courant de commutation, de
forme sinusoïdale à la fréquence fc = 70 kHz
, fc =
C) Aller du balayage
Comme nous venons de le
voir, l’interrupteur S1, l’inductance LD et le condensateur CA forment la
boucle n°2 et le courant I,
traversant le déviateur, a une croissance linéaire de la valeur - I
à la valeur + I
(figure 50 b) . Durant la première moitié de l’aller
(de t
à t
),
la diode D1 permet la circulation du courant alors que c’est le thyristor Th1
qui est conducteur à partir de t
.
Pour éviter toute distorsion dans le raccordement de ces deux phases, le
thyristor est mis en état de conduction avant t
(figure 51) . Tout ceci rappelle fort le balayage à
transistors.
A la mise en route, le
condensateur CA atteint sa charge d’équilibre comprise entre 50 et 100 volts
selon le châssis. Cette charge est donnée par la formule :
V =
, si nous donnons à ces grandeurs, des valeurs
courantes, soit : LD = 350
H,
ID
= 8,5 A crête à crête,
t
= 52
s
durée de l’aller en 625 lignes et 38
s
en 819 lignes, nous obtenons :
V
(625 lignes) = 350.
x
= 58 volts
V
(819 lignes) = 350.
x
= 82 volts
Ainsi, à chaque ligne, ce
condensateur doit être rechargé à l’une de ces deux valeurs pour compenser les
pertes causées par le balayage. Ce transfert d’énergie s’opère durant la phase
du retour grâce au circuit que nous allons maintenant examiner.
c) La commutation
La commande de gâchette sert
uniquement à mettre le thyristor en conduction, pour le bloquer, nous avons
présenté le principe de la commutation forcée : une impulsion de courant
inverse suffisante, dans le circuit anode cathode, contraint le courant direct
à s’annuler et s’il reste nul pendant une durée supérieure au temps de
déblocage (soit plus ou moins égale à 3 s),
le thyristor se bloque.
Le rôle du circuit de
commutation est principalement de fournir ce courant inverse afin de préparer
le retour du spot.
Reportons nous à la (figure 50 a) , la commutation a lieu entre les instants t
et t
.
Précédemment, le thyristor Th1 est conducteur et parcouru par le courant I
,
tandis que le condensateur CR est chargé par l’alimentation à une fréquence de
4,7 kHz environ.
De t
à t
A l’instant t,
une impulsion délivrée par l’oscillateur ligne est appliquée à la gâchette du
thyristor Th2, l’énergie accumulée dans CR se décharge alors dans LR (circuit
oscillant à la fréquence 70 kHz) à travers Th1 et Th2 (voir boucle n°6, (figure 50 a) ainsi que l’oscillogramme (figure
51) ). Du fait de sa fréquence élevée, le courant de commutation I
croît plus rapidement que le courant de déviation I
,
le courant résultant dans Th1 (ITh1 = I
- I
)
diminue jusqu’à s’annuler en t
(figure 51) . Ainsi rapidement, Th1 ne conduit plus bien
qu’une brève impulsion inverse apparaisse, correspondant au temps de reblocage
inverse (figure 46) .
De t
à t
A l’instant t,
le courant de commutation I
prend une valeur supérieure à celle du courant de déviation I
jusqu’à t
et la diode D1, polarisée en direct, est conductrice. Le courant I
croît de façon sinusoïdale, atteint sa valeur maximum en t
,
et décroît. A l’instant t
,
I
= I
,
la diode D1 n’est plus conductrice, l’interrupteur bidirectionnel S1 s’ouvre,
l’aller du balayage est terminé. Notons que le temps de reblocage du thyristor
Th1 doit être inférieur à t
-t
.
d) Le retour
Cette phase est comprise
entre les instants t
et t
et se rapporte à la boucle n°4 (figure 50 a) avec S1
ouvert et S2 fermé et deux circuits LC en série.
En fait, nous allons voir
qu’il convient de l’analyser jusqu’à l’instant t(début
de l’aller) pour en comprendre le fonctionnement (figure
52) :
De t
à t
En t,
les deux courants I
et I
sont égaux mais de pentes différentes, en effet :
L’énergie accumulée
précédemment dans le déviateur oscille dans le circuit résonnant LR-CR-LD-CA.
Ceci a pour effet de combiner les deux courants I
et I
en un courant résultant de pente intermédiaire entre les deux
valeurs :
et
.
Sa fréquence est donnée par la formule de Thomson : fr =
.
Soit, si l’on néglige LR, petit devant LD et CA assimilé à une batterie :
fr =
40 kHz. Pendant ce temps, la tension aux
bornes de S1 a une croissance sinusoïdale et prend sa valeur maximum à l’instant
t
(figure 50 b) .
De t
à t
Le courant résultant I
+ I
s’annule en t
puis change de sens. De ce fait, le thyristor Th2 est bloqué mais la diode D2
conduit.
De t
à t
Le début de l’aller, les deux
interrupteurs S1 et S2 sont fermés et mettent en service les boucles 2 et 6 (figure 50 a) .
La diode D1 se trouve polarisée en directe.
La diode D2 est conductrice pendant la décharge du
condensateur CR.
En t,
les tensions aux bornes du déviateur et du condensateur CA sont égales et le
courant de commutation continue son oscillation à la fréquence : fr =
70 kHz.
En t,
le courant de commutation s’annule et D2 n’est plus conductrice. Le thyristor
Th2 est bloqué depuis l’instant t
donc l’interrupteur S2 est ouvert maintenant. Seul la diode D1 est conductrice
et permet le début de l’aller du balayage. C’est durant cette courte séquence
que l’inductance LR transfère son énergie à CR, le chargeant à une tension V
(figure 53) .
e) Récapitulatif
Les figures 54 à 60
représentent les différents plans du balayage à thyristors :
1ère phase : figure 54
2ème phase : figure 55
3ème phase : figure 56
4ème phase : figure 57
5ème phase : figure 58
6ème phase : figure 59
7ème phase : figure 60
4) Les circuits périphériques
a) Circuits de protection
A chaque désamorçage, des
surtensions dangereuses pour le thyristor apparaissent. Des circuits
d’amortissement sont alors insérés pour protéger ces composants :
Circuit de commutation
En t
(figure 62) , lorsque Th2 se bloque, de l’énergie se
trouve encore emmagasinée dans la self LR. La forme, avec sa capacité parasite,
un circuit oscillant perturbateur qui impose à Th2, une augmentation de tension
trop rapide et provoque interférences et sur
oscillations. Une cellule RC, placée à ses bornes, absorbe une grande partie de
cette énergie (figure 61) et oscillogramme (figure 62) .
Circuit aller
Pendant la première partie du
retour, l’ouverture de Th1 provoque une augmentation rapide de la tension aux
bornes du déviateur. Ce temps de montée de la surtension n’est limité que par
la capacité parasite du déviateur et du transformateur. Cette valeur, qui doit
être la plus faible possible pour ne pas endommager le thyristor, est abaissée
par un circuit d’amortissement (généralement une capacité) (figure
61) . La (figure 63) représente l’oscillogramme
relevé aux bornes de Th1 avec ou sans ce circuit.
D’autres systèmes de
protection du circuit aller existent. Le plus simple consiste à protéger Th1
contre les amorçages pouvant se produire dans le tube cathodique : on
place entre la cathode de Th1 et la masse une résistance R1 de très faible
valeur (30 m
< R1 < 60 m
).
Des que la chute de tension aux bornes de R1 (quelle que soit sa cause) dépasse
un certain seuil, c'est-à-dire des que le courant traversant Th1 devient
anormalement élevé, le thyristor Th2 de commutation est amorcé et bloque Th1 (figure 64) .
Ainsi, la différence de
potentiel aux bornes de R1 est dérivée, via une diode D3, sur la gâchette de
Th2 des que la tension de seuil de cette diode est dépassée. La résistance R1
est donc calculée pour que le thyristor de commutation se mette à conduire
avant que le courant maximum admissible de Th1 ne soit atteint.
Citons également le circuit
étouffeur rencontré également sur les alimentations à découpage, composé d’une
diode, d’une résistance et d’une capacité, placé au pied de l’enroulement
principal du transformateur, il absorbe les surtensions (figure
65) .
b) Circuits de commande des thyristors
Le thyristor de commutation
est amorcé par un signal délivré par l’oscillateur ligne et appliqué sur sa
gâchette à l’instant t
(figure 66 abc) . Pour que le balayage ligne et la
vidéo soient en phase, début de l’image calé sur le bord gauche de l’écran,
nous voyons que l’oscillateur ligne doit retarder ce signal de commande d’une
cinquantaine de micro secondes par rapport aux tops de synchronisation envoyés
par l’émetteur. Précisons qu’une impulsion de 3 volts minimum est nécessaire
pour amorcer un thyristor Shorted-emitter.
Le thyristor aller est
débloqué entre t
et t
pour supprimer toute distorsion de raccordement des deux parties de l’aller. Si
nous comparons les (figures 66 b et 66 c) , nous
constatons que les oscillogrammes relevés sur l’anode de Th2 et sur la gâchette
de Th1 sont de formes un peu semblables et positionnés de façon similaire sur
l’axe des temps. C’est pourquoi, dans la pratique, les constructeurs élaborent
le second signal à partir du premier : un enroulement couplé à
l’inductance LA et associé à un circuit RLC, répercute sur la gâchette de Th1,
les variations de la tension d’anode de Th2 (figure 66 d)
.
c) La régulation
Nous avons souligné
précédemment la nécessité de disposer d’une source d’alimentation à courant
constant. Il faut donc disposer d’un moyen permettant de régler le courant
d’entrée en fonction des variations de la charge et de la tension du réseau.
Deux procédés existent :
Régulation par transducteur
Pendant le balayage, le
condensateur CR se charge à travers l’inductance LA sur un mode sinusoïdal. Une
action sur LA permet de contrôler la charge de CR, c’est pourquoi LA fut
remplacée dans un premier temps par un transducteur (inductance à saturation
commandée). La solution pratique actuellement retenue associe à l’inductance
LA, un transducteur plus petit qui ne prend en compte que la variation
d’inductance demandée (figure 67) .
Entre t
et t
,
l’interrupteur S2 est fermé et le courant I
,
fourni par l’alimentation, croît linéairement dans LA pour atteindre un maximum
en t
.
En t,
lorsque S2 s’ouvre, la tension aux bornes du condensateur CR, au lieu de
croître linéairement comme précédemment, prend une forme sinusoïdale dont
l’amplitude dépend de la valeur de LA à l’instant t
.
Or, connaissant le rapport existant entre cette tension et l’énergie transférée
au circuit de déviation, nous voyons bien qu’en rendant LA variable, nous
réaliserons une régulation de l’étage. La (figure 67) en
donne le schéma général.
Les impulsions lignes sont
redressées par une diode et une capacité calibrées, amplifiées puis appliquées
à un transistor qui commande le fonctionnement du transducteur. Nous réalisons
ainsi un asservissement du circuit d’entrée par la charge.
Régulation par thyristor
Le thyristor consiste à
limiter le temps durant lequel LA et CR forment un circuit oscillant, cela
permet surtout de retarder l’instant où CR commence sa décharge, plus il est
retardé et plus il reste de tension aux bornes de CR lorsque l’interrupteur de
commutation S2 se ferme. Le schéma de principe est donné (figure
68) . La diode DA permet la charge maximum de CR, tandis que le thyristor
Tha retarde sa décharge.
d) L’alimentation
La tension secteur est
redressée et appliquée à un dispositif de protection capable de couper
l’alimentation de l’étage de balayage ligne en cas d’anomalie. Le circuit le
plus fréquent est le disjoncteur électronique (figure 69)
.
La description et l’analyse
du fonctionnement de ce dispositif ont été effectuées dans le chapitre 18
consacré aux alimentations des téléviseurs couleurs.
Nous constatons qu’un schéma
élaboré de base de temps à thyristors comporte jusqu’à quatre thyristors :
Un pour l’aller
Un pour la commutation
Un pour la régulation
Un pour l’alimentation
La commutation standard
Le fonctionnement en 819
lignes et en 625 lignes nécessite un certain nombre de commutations :
Tension d’alimentation
Tensions auxiliaires formées par le transformateur
THT
Fréquence ligne
Correction de S et de géométrie
Mise en forme de la commande du thyristor aller
Circuits de régulation, etc. …
Dans la pratique, les
constructeurs maintiennent le même temps de retour ligne pour les deux standards,
ce qui simplifie considérablement les commutations. La valeur choisie est celle
du standard 819 lignes soit 9,8 s
(la plus courte des deux).
Si le temps de retour est
constant, la tension aux bornes du déviateur à ce moment l’est également. Par
contre, la tension sur CA qui, elle, dépend du temps d’aller Ta, ne l’est pas,
sa valeur est donnée par la formule :
V
= LD x
, T en 625 lignes = 54
s,
T en 819 lignes = 38
s.
Nous avons mis en évidence
précédemment que V
819 > V
625, pour supprimer cette anomalie, il convient donc de disposer de deux
tensions d’alimentation avec U 625 > U 819. Ce procédé de balayage est assez
complexe et nécessite de nombreux composants tels que bobinages et
condensateurs assez chers et encombrants.