Les alimentations à découpage
L’apparition des
transistors de commutation pouvant couper des courants importants avec une
bonne fiabilité et disponibles à des prix compatibles avec le matériel grand public,
permit l’utilisation d’une nouvelle génération d’alimentation : les
alimentations à découpage.
Leur principe consiste à
hacher la tension redressée et filtrée à une fréquence comprise entre 15 et 80
kHz. Cette tension est appliquée au primaire d’un transformateur dont le
secondaire délivre les tensions nécessaires à l’alimentation des circuits du
téléviseur. Voyons quels sont les avantages de ces alimentations.
Le transformateur est à noyau de
ferroxcube, il est léger, moins coûteux et moins volumineux que les circuits
magnétiques des transformateurs qui travaillent à 50 Hz.
Une très bonne régulation de toutes
les tensions secondaires est obtenue quelles que soient les variations de la
tension secteur et quelle que soit la consommation des circuits du téléviseur.
Le filtrage des tensions secondaires
est plus facile, car à des fréquences élevées, des condensateurs de faible
valeur, moins encombrants et moins chers, sont suffisants.
On obtient une isolation galvanique
complète du châssis par rapport au secteur, ce qui permet d’avoir un châssis
dit froid. Ainsi, les branchements de magnétophone, magnétoscope, jeu vidéo
peuvent être effectués en toute sécurité.
A la différence de la régulation à
transistor examinée précédemment, l’alimentation à découpage dissipe peu
d’énergie par effet de Joule, d’où un meilleur rendement du circuit et une plus
grande fiabilité des composants.
Cependant, la réalisation
et le fonctionnement de ce type d’alimentation sont plus complexes, et il
existe un risque de rayonnement entre 15 et
80 kHz sur les différents étages du téléviseur et sur le secteur. A cet
effet, la présence d’un filtre secteur est nécessaire pour que les parasites
produits par le découpage ne soient pas réinjectés sur le réseau.
I – Principe
Considérons le schéma
représenté (figure 1 a) . Nous avons un circuit composé
d’un générateur de courant continu E, d’une inductance L et d’un interrupteur
P.
Lorsque nous fermons P, un
courant I croissant linéairement traverse l’inductance L, la (figure
1 b) représente la croissance du courant I en fonction du temps.
Complétons le circuit par
une diode, un condensateur et une charge (figure 2) et
examinons son fonctionnement.
II – Fonctionnement
1)
de t0 à t1
A t0, fermons P, le
courant I1 croît linéairement dans la bobine comme le représente la (figure 3) , et la diode D est bloquée.
2)
de t1 à t2
A t1, ouvrons P, le courant
qui circulait avant cet instant continue à circuler dans le même sens. Le
circuit 1 est ouvert et la self qui était récepteur de t0 à t1 devient
génératrice de t1 à t2. La diode D devient passante (conductrice).
Un courant I2 circule dans
le circuit 2 formé de la self L, du condensateur C et de la diode D. Le
condensateur C se charge alors à une tension qui est fonction de la valeur de
la résistance R.
En résumé, de t0 à t1 (P
fermé), la self se charge en puisant de l’énergie dans la source E, pendant le
temps t1 à t2 (P ouvert), la self se décharge dans le condensateur C.
En régime établi, le
courant IL et la tension VL, relatifs à la bobine L, prennent la forme indiquée
(figure 4) .
Nous voyons donc que la
bobine L opère un simple transfert d’énergie entre le générateur E et la charge
R. Si maintenant, nous appelons T1 le temps pendant lequel l’interrupteur P est
fermé (de t0 à t1) et T2, le temps pendant lequel l’interrupteur P est ouvert
(de t1 à t2), quand T1 = T2 nous avons :
= , = - or = =
Ceci se vérifie sue la (figure 4 b) , où l’on voit que les surfaces se trouvant de
part et d'autre de l’axe des temps sont égales.
Si T1 et T2 prennent des
valeurs différentes, c'est-à-dire si l’on modifie le rapport cyclique la tension a l’allure indiquée à la
(figure 5) pour T2 = 5 T1.
On voit que > donc >
Or, les surfaces hachurées
de part et d’autre de l’axe 0t sont égales. Nous avons donc :
. T1 = . T2 . T1 = . T2
D’où : = Ainsi le rapport entre la tension d’entrée et la tension de sortie dépend du rapport cyclique.
III – Evolution du montage
Si nous remplaçons
l’enroulement L de la (figure 2) par un transformateur (figure 6 a) , nous ne modifions pas le principe de
fonctionnement du circuit.
Supposons que le rapport
cyclique = 1 et les deux enroulements et du transformateur branchés dans le même sens.
De t1 à t2 :
P est fermé, et ,
tension et courant relatifs à l’enroulement primaire ont la même forme que
précédemment (figure 4) .
Un flux magnétique proportionnel à la variation de engendre dans chaque spire du transformateur
une force électromotrice e égale à la dérivée par rapport au temps, changée de
signe, de la fonction soit :
(volts) e
= - , le signe - indique que, comme pour tout transformateur
dont les enroulements sont branchés dans le même sens, la force électromotrice
(f.é.m.) induite est en opposition de
phase avec la tension aux bornes du primaire.
Pendant l’intervalle de
temps t1 à t2, la f.é.m. présente aux bornes de Ls a des polarités telles que
son potentiel négatif se trouve côté anode de la diode. Celle-ci est donc
bloquée et aucun courant ne circule dans le circuit secondaire. La valeur de la
f.é.m. dépend du nombre de spires de Ls et se calcule avec la formule :
e = -
N . dans laquelle N = nombre de spires de Ls.
Det2 à t3 :
P s’ouvre, la croissance
du courant est stoppée et la tension s’inverse. La f.é.m. ,
en opposition de phase avec ,
et induite sur Ls rend la diode D passante (conductrice) et le courant circule dans le circuit secondaire.
De t3 à t4 :
P se ferme, la f.é.m. induite
s’inverse, ce qui bloque la diode D. Le courant devient donc nul car le circuit est ouvert. Le
courant croît jusqu’en t4. On se trouve dans les mêmes
conditions qu’en t2 et le processus continue.
Dans la pratique, le
générateur E est remplacé par la tension secteur redressée et filtrée et
l’interrupteur P est un transistor de commutation qui, tour à tour, se bloque
et se sature à une fréquence comprise selon les montages entre 15 et 80 kHz.
IV – Fonctionnement de l’alimentation à découpage
A)
Synoptique
La (figure
7) représente le synoptique d’une alimentation à découpage.
L’alimentation à découpage
se compose de quatre parties principales :
a)
Le circuit de puissance comprenant une cellule de redressement et de
filtrage de la tension secteur et le découpeur constitué d’un transistor et
d’un enroulement de transformateur. Ce découpeur hache la tension secteur
redressée.
b)
Le circuit oscillateur qui pilote le circuit de puissance.
c)
Les circuits secondaires, composés d’enroulements du transformateur
délivrant les différentes tensions de service et de cellules de redressement et
de filtrage.
d)
Le circuit de régulation, à partir d’une information donnée par le
circuit de mesure de tension, modifie, le cas échéant, le rapport cyclique de
la fréquence de découpage afin d’augmenter ou de diminuer la quantité d’énergie
transférée aux circuits secondaires en cas de variation de la charge ou de la
tension secteur.
B)
Le circuit de puissance
Il se compose d’un
transistor découpeur T1 fonctionnant en régime bloqué/saturé, de l’enroulement
Lp du transformateur, du pont redresseur et de la résistance d’émetteur Rt dont
le rôle est de contrôler la quantité de courant traversant le circuit (figure 8) .
Examinons le
fonctionnement du circuit de puissance. Un signal carré est appliqué sur la
base du transistor T1. Ce signal va tour à tour saturer et bloquer le
transistor.
Phase de saturation de
T1 :
Pendant l’alternance
positive du signal carré appliqué sur la base, le transistor T1 conduit
fortement. Il se sature et un courant I important, à croissance linéaire,
traverse Lp. Ce courant provoque un flux magnétique qui induit une f.é.m. dans
les autres enroulements.
Phase de blocage de
T1 :
Pendant l’alternance
négative du signal carré appliqué sur la base, T1 se bloque et le transfert
d’énergie proprement dit s’effectue selon le processus déjà décrit.
C)
Le circuit de commande
Il comprend :
Le circuit oscillateur dont le signal
de sortie, après mise en forme, provoque tour à tour la saturation et le
blocage du transistor découpeur.
Le circuit de régulation qui agit sur
l’oscillateur, donc sur la commande du transistor découpeur afin de faire
varier, le cas échéant, la quantité d’énergie transférée aux circuits
secondaires. Plusieurs moyens permettent de réaliser cette régulation,
c'est-à-dire la correction du rapport temps de conduction du transistor découpeur
sur temps de blocage, notamment :
temps de conduction fixe et fréquence
variable
temps de conduction variable et
fréquence variable
temps de conduction variable et
fréquence fixe
Une mesure du courant parcourant le
circuit primaire (sécurité).
Une mesure de tension sur les
enroulements secondaires.
D)
Le circuit de mesure du courant
1)
Le circuit de mesure du courant
Une résistance de faible valeur est placée dans le circuit de
puissance entre l’émetteur du transistor découpeur et la masse (figure
9) . Elle est traversée par la totalité du courant de découpage, ainsi une
mesure de la tension à ses bornes renseigne en permanence sur le débit du
circuit.
Si ce débit augmente, la
différence de potentiel aux bornes de la résistance
augmente également. Cette augmentation est répercutée au circuit de régulation
qui modifie la commande du transistor découpeur. Ce circuit permet surtout le
blocage du circuit de puissance en cas de débit important.
2)
le circuit de mesure de tension
Considérons le schéma de
la (figure 9) .Lors de la phase de restitution de
l’énergie pendant le temps de blocage du transistor découpeur, une tension
apparaît aux bornes d’un enroulement auxiliaire LM du transformateur. Elle est
ensuite redressée et filtrée par une diode DM et un condensateur CM. Le
transformateur définit un rapport constant entre cette tension VM et la tension
de service Vs : quand Vs augmente, VM augmente également et inversement.
VM est comparée à une tension de référence fixe (V.réf.) et le résultat de
cette comparaison permet au régulateur de contrôler la durée ou la fréquence du
découpage, selon les montages, pour que la tension Vs reste constante quelle
que soit la charge.
E)
Les circuits de protection du transistor
Le transistor de puissance
utilisé comme découpeur n’est pas un interrupteur parfait, et différentes
précautions doivent être prises pour lui assurer un fonctionnement normal. Il
convient donc d’évoquer le rôle des circuits de protection qui équipent l’ensemble
des montages.
1)
Le circuit retardateur
Son premier rôle est de
raccourcir l’intervalle séparant la phase de saturation de la phase de blocage,
intervalle durant lequel le transistor fonctionne en amplificateur avec un
courant Ic et une tension Vce importants.
La puissance dissipée est
donnée par la formule :
P (watts) = Vce
(tension d’émetteur collecteur) x Ic
(courant collecteur).
En régime saturé, Ic est
important, mais Vce est pratiquement nul. P est donc négligeable.
En régime bloqué, Vce est
important mais Ic est nul, d’où P est nul.
Mais le passage de l’état
bloqué à l’état saturé se fait avec Ic important et Vce non négligeable. La
puissance dissipée doit être limitée.
La deuxième fonction de ce
circuit est de limiter la pointe de tension apparaissant aux bornes de
l’enroulement Lp lors de la commutation du transistor.
Cette surtension, de
l’ordre de 1000 volts environ, si elle se produisait, pourrait endommager le
transistor.
Examinons le
fonctionnement de ce circuit qui se compose, comme le montre la (figure 10) , d’un condensateur ,
d’une diode et d’une résistance .
L’élément principal de ce
circuit est le condensateur dont la charge et la décharge permettent la
protection du transistor.
Charge de :
Le blocage du transistor
n’est pas instantané, le courant qui le traverse décroît rapidement durant un
temps .
La décroissance du courant provoque une f.é.m. induite dans l’enroulement Lp
d’autant plus importante que le temps de décroissance est petit, ceci se
traduit par la formule :
E = - L avec E = f.é.m. induite L = inductance de
Lp, en Ampères et en secondes.
Les polarités de la bobine
Lp à cet instant sont représentées sur la (figure 10) :
Lp est générateur et son potentiel positif est du côté collecteur du
transistor. En ce point, la tension est la somme de la tension induite et de la
tension d’alimentation. Pratiquement, lorsque le courant devient nul, la tension induite étant maximum,
le collecteur du transistor est au potentiel de plus de 1000 volts. Le but du
circuit de protection est d’allonger le temps de décroissance du courant pour que la f.é.m. induite soit moins
importante et que le transistor ne soit pas détruit par claquage.
Le condensateur et l’enroulement Lp forment un circuit
oscillant dont la fréquence est choisie pour que le transfert d’énergie de la
bobine sur le condensateur se fasse en un temps tr plus long que le temps de
fermeture du transistor (en pratique tr = 1,5 tf).
Ainsi, dans
l’expression : E = - L ,
devient plus grand, E devient donc plus petit
et la tension aux bornes de est limitée à une valeur comprise couramment
entre 500 et 600 volts.
Durant toute la phase de
blocage, ne peut se décharger, la tension
d’alimentation étant en opposition avec le courant de décharge et le transistor
n’étant pas conducteur.
Décharge de
Lors de la remise en
conduction du transistor, la tension décroît rapidement : le courant dans le transistor est alors la superposition
d’un courant à
croissance linéaire dans l’enroulement et du courant de décharge exponentielle du
condensateur ()
qui traverse et (figure 10) .
Ce courant permet au courant traversant le transistor, d’avoir
des la remise en conduction de celui-ci, une valeur assez importante pour lui
assurer une commutation plus franche.
Comme nous le voyons, la
valeur des composants constituants ce circuit doit être calculée de façon
précise pour que les constantes de temps soient respectées. On parvient ainsi à
protéger le circuit de puissance.
2)
Mise en forme de la commande de base
Il ne suffit de protéger
l’espace émetteur collecteur par le circuit précédent. Il faut également donner
une forme précise au signal appliqué sur la jonction base émetteur pour obtenir
un fonctionnement fiable du transistor en régime bloqué saturé.
Lors de la saturation, le
transistor a stocké beaucoup de charges sur sa base. Si lors du blocage, on se
contente d’annuler la polarisation base émetteur, le courant de collecteur
continue de circuler en utilisant ces charges, il est donc nécessaire de les
éliminer rapidement lors du blocage. Ceci s’obtient en appliquant une tension
inverse sur la jonction base émetteur qui va déstocker ces charges.
De même, nous avons vu
précédemment que lors du passage de l’état bloqué à l’état saturé, le
transistor fonctionne un court instant en amplificateur et dissipe une
puissance importante.
Le circuit de mise en
forme du signal de commande intervient pour raccourcir sa transition en
conjuguant son action avec celle du circuit retardateur (décharge de ).
Le but du circuit que nous
allons examiner maintenant, est de modifier l’allure du courant de base du transistor
découpeur, ceci est obtenu par la charge et la décharge d’un condensateur.
La (figure
11) représente un tel circuit de commande ainsi que le sens des différents
courants à l’instant du blocage.
Ce circuit se compose d’un
transistor driver commandé par le multivibrateur de
l’alimentation et attaquant l’enroulement du transformateur ,
de la jonction base émetteur du transistor découpeur ,
des résistances ,
,
du condensateur et de l’enroulement du transformateur .
Ces deux transistors
fonctionnent en commutation et en phase : en raison du sens de branchement
de et ,
lorsque est bloqué, l’est aussi.
La phase de
blocage :
A l’instant ,
la croissance du courant dans l’enroulement est stoppé, car est bloqué, décroît à travers la cellule - et les polarités de s’inversent (loi de Lenz). La décroissance
rapide de induit une impulsion de tension aux bornes de et un courant circule du point A vers le point B à travers et
qui est déchargé (figure
11) . Cette impulsion de courant a deux effets :
Aux bornes de apparaît une tension qui polarise en inverse
la jonction base émetteur du transistor.
La charge de se fait sur le mode exponentiel décroissant.
Ceci provoque de façon cumulative, le blocage quasi instantané du transistor
découpeur par application d’un fort courant de base inverse et d’une
polarisation base émetteur négative.
Le transistor restera bloqué pendant tout le temps de la
charge de .
La phase de
saturation :
Reportons nous sur la (figure 12) . A l’instant ,
le transistor est saturé, le courant à croissance linéaire traverse l’enroulement et l’espace émetteur collecteur de .
Il induit une tension aux
bornes de dont les polarités sont représentées (figure 12) . Le courant qui circule de B vers A débite sur une charge
résistive (,
jonction émetteur base) et capacitive.
chargé pendant
la phase du blocage selon les polarités indiquées (figure
11) , va se décharger rapidement et renforcer la saturation de .
Des que est déchargé, le courant va charger avec les polarités indiquées (figure
12) . Des que est chargé (à l’instant),
l’enroulement est connecté à une charge simplement résistive
et le courant qui
le parcourt a une croissance linéaire. Le condensateur sera déchargé et rechargé dans le sens inverse
pendant la phase de blocage suivante.
Ce procédé qui consiste à
insérer un condensateur dans le circuit de commande pour mettre en forme le
courant de base est utilisé également avec les découpeurs pilotés différemment.
Les téléviseurs couleurs
sont fréquemment équipés d’alimentation à découpage à fréquence fixe.
Ce procédé permet de
modifier la quantité d’énergie transférée au secondaire selon la charge en rendant réglable le temps
de conduction du transistor découpeur par une action sur le rapport cyclique du
signal de commande de ce transistor.
Il existe également une
alimentation dite auto oscillante à fréquence variable et dans laquelle un auto
oscillateur, fonctionnant à haut niveau d’énergie, délivre un signal découpé de
rapport cyclique fixe dont la fréquence varie selon la consommation du
téléviseur. Si celle-ci augmente, la fréquence du signal découpé diminue le
temps de conduction du transistor découpeur augmente, et d’avantage d’énergie
est transférée aux circuits du téléviseur et inversement.
V – Alimentation à découpage à fréquence fixe
Sur la (figure
13) est représenté le synoptique de l’alimentation à découpage à fréquence
fixe et sur la (figure 14) le schéma d’une alimentation
à découpage à fréquence fixe. Voyons les différents circuits de cette alimentation :
L’oscillateur est, généralement, une
cellule RC qui délivre un signal rectangulaire ou triangulaire.
L’étage de modification du rapport
cyclique est, comme son nom l’indique, le circuit qui va commander le temps de
conduction du découpeur en faisant varier l’allure du signal délivré par
l’oscillateur
L’amplificateur d’erreur compare en
permanence une tension mesurée sur le secondaire à une tension de référence. Il
en détecte l’écart et le transmet sous la forme d’une tension d’erreur qui sert
de commande à l’étage de modification du rapport cyclique.
Le circuit de démarrage et de mesure
de courant a un double rôle :
Lors de la mise en service du
téléviseur, il enraye la montée en régime établi de l’alimentation, si un débit
anormal est détecté.
Il opère la mise en sécurité du
circuit primaire, si en cours de fonctionnement, le courant de découpage
devient trop élevé.
L’étage pilote (driver) est un étage
tampon qui délivre au découpeur un signal amplifié et mis en forme.
Différents circuits de protection qui
permettent un bon fonctionnement du transistor découpeur en régime de
commutation.
Les autres étages (redressement,
découpage et ses protections secondaires) n’ont aucune particularité dans ce
type d’alimentation.
A)
Les circuits spécifiques de l’alimentation à fréquence fixe
1)
Le circuit oscillateur
Le schéma de ce circuit
est donné à la (figure 15) . Le fonctionnement de ce
circuit repose sur la charge et la décharge du condensateur.
Il s’agit d’un relaxateur.
L’élément actif est un
transistor uni jonction programmable (TUP) que l’on appelle parfois thyristor à
double gâchette.
Le seuil de déclenchement
de ce composant, c'est-à-dire la tension qu’il faut appliquer entre anode et
cathode pour que le TUP devienne conducteur, est fixé par le potentiel présent
sur l’une des gâchettes de commande.
Ainsi, si la commande sur
la gâchette d’anode (Vga) est égale à + 8 volts, le TUP devient conducteur des
que la tension d’anode (Va) dépasse le seuil de + 8 volts.
De même, si la tension de
gâchette de cathode (Vgk) est fixée à + 8 volts, le TUP entre en conduction
lorsque la tension de cathode (Vk) devient inférieure à + 8 volts.
Dans le circuit de la (figure 14) , la tension Vgk est de + 10 volts, la tension
entre anode et masse est égale à + 15 volts.
Lorsque l’on met le
téléviseur sous tension, des que la tension + 250 volts apparaît, le pont de
résistances constitué par R642, R637, R611 et R612 est alimenté.
Sur l’anode du TUP (Th600)
apparaît une tension de + 15 volts et sur la gâchette de cathode, une tension
de + 10 volts.
Entre anode et cathode, la
tension est nulle. En effet, le condensateur C617 étant déchargé, il n’y a
aucune tension à ses bornes.
Sur la cathode de Th600,
nous retrouvons le potentiel de + 15 volts (tension aux bornes de la résistance
R613). La tension Vk étant supérieure à la tension Vgk, le TUP reste bloqué.
Le condensateur C617 se
charge lentement à travers les résistances R642, R637 et R613, et par
conséquent, la tension aux bornes de R613 diminue progressivement.
Lorsque cette tension
devient inférieure à la tension présente sur la gâchette de cathode (+ 10
volts), le TUP se met à conduire.
Le condensateur C617 se
décharge rapidement à travers Th600, la tension Vk remonte à + 15 volts et le
TUP se bloque. Un nouveau cycle peut recommencer.
Sur la cathode de Th600,
nous obtenons des signaux en dents de scie, correspondant à la charge et à la
décharge du condensateur C617, qui serviront à synchroniser la bascule monostable.
Sur la gâchette de cathode
sont appliquées des impulsions lignes positives provenant de la platine THT.
Ces impulsions portent momentanément le potentiel Vgk à une tension supérieure
à + 15 volts, synchronisant ainsi la fréquence de découpage et la fréquence de
balayage lignes pour éviter toute interférence visible sur l’écran.
A ce moment, la tension Vk
devient inférieure à Vgk et le TUP devient conducteur. Nous pouvons en conclure
que les impulsions de retour lignes synchronisent le relaxateur de façon à
obtenir une fréquence d’oscillation rigoureusement fixe.
2)
Le multivibrateur monostable
Ce circuit, représenté (figure 16) , est construit autour des transistors Tr602 et
Tr603. Il est chargé d’élaborer un signal carré à partir de la dent de scie
délivrée par le relaxateur et d’en modifier le rapport cyclique si la charge de
l’alimentation varie.
Les collecteurs des deux
transistors sont alimentés à travers les résistances R618 et R625, par la
tension (+ 15 volts) prélevée aux bornes de la diode zener Sp600.
Les impulsions de
synchronisation provenant du relaxateur à TUP sont appliquées sur la base du
premier transistor Tr602.
A l’état stable, le
transistor Tr603 est conducteur et le transistor Tr602 est bloqué.
Une impulsion de
synchronisation positive sur la base de Tr602 rend ce dernier conducteur.
Le condensateur C619 se
décharge à travers Tr602 et le circuit de polarisation de base du transistor
Tr603 se bloque.
Lorsque C619 est déchargé,
le multivibrateur retourne à l’état stable (Tr602 bloqué, Tr603 conducteur).
Sur le collecteur de
Tr602, nous obtenons une tension carrée, dont le rapport cyclique est de 1. Ces
créneaux de tension sont envoyés à la base du transistor pilote Tr601.
La valeur du rapport
cyclique, c'est-à-dire le rapport entre le temps de conduction et le temps de
blocage du transistor Tr602, dépend de la polarisation du transistor Tr603.
Cette tension de polarisation est obtenue grâce au pont de résistance constitué
par R619 et R620, mais également grâce au transistor Tr605. C’est en fait ce
transistor qui commande le rapport cyclique du multivibrateur.
3)
Le circuit de contrôle ou régulateur
Le circuit de contrôle
chargé de modifier la valeur du rapport cyclique du signal découpé est
constitué par le transistor Tr605 (figure 17) .
Ce transistor est branché
en série avec les résistances R619 et R620 du pont de polarisation du
transistor Tr603 (deuxième transistor du multivibrateur).
Les créneaux positifs
présents sur le collecteur du transistor découpeur (Tr600) sont redressés par
la diode D608 et filtrés par la résistance R609 et le condensateur C614. La
valeur du condensateur C614 (330 nF) a été calculée de façon à ce que la
tension redressée suive fidèlement les variations d’amplitude des impulsions
positives fournies par l’enroulement principal du transformateur T601.
L’amplitude de ces
impulsions est d’autant plus élevée que la demande en courant aux enroulements
secondaires est forte.
En fonctionnement normal,
la tension continue ainsi obtenue est sensiblement égale à + 250 volts. Cette
tension est appliquée à l’émetteur du transistor Tr605 par le pont diviseur
constitué par les résistances R624 et R623.
Si nous supposons que la
base du transistor est reliée à un potentiel fixe, nous constatons que lorsque
la tension continue venant de D608 augmente, le transistor Tr606 conduit moins.
Sa résistance interne augmente et la tension de polarisation sur la base de
Tr603 augmente également. Ceci se traduit par une modification du rapport
cyclique du signal délivré par le multivibrateur.
Il en résulte que le
transistor BU126 conduit plus longtemps et que l’énergie fournie à
l’enroulement primaire de T601 est plus élevée.
Si au contraire, la
demande en courant aux enroulements secondaires diminue, la tension redressée
par D608 diminue également. La tension sur l’émetteur du transistor Tr605
devient moins positive et Tr605 conduit plus. Sa résistance interne est plus
petite et, par conséquent, la tension de polarisation de la base de Tr603
diminue.
Le système réalise bien
une régulation en fonction des variations des tensions de sortie.
Le transistor Tr605 permet
également d’effectuer une régulation en fonction des variations de la tension
d’entrée, c'est-à-dire de la tension de secteur.
Cette régulation est
obtenue d’une manière identique à la précédente, mais dans ce cas, c’est le
base du transistor Tr605 qui reçoit l’information.
La tension redressée
d’environ + 250 volts provenant de R609 est appliquée par R614 au circuit
intégré TAA550 (Sp550) qui fonctionne comme une diode zener. La tension
stabilisée à + 33 volts alimente le pont de polarisation (R617, R621 et R622)
de la base du transistor Tr605.
Sur cette base arrive
également une tension négative grâce au pont de résistances constitué par R601
et R622, prélevée sur la haute tension filtrée.
L’addition des deux
tensions donne la tension de polarisation base du transistor Tr605. Si la
tension secteur diminue, la haute tension redressée diminue également. La
tension négative transmise à la base de Tr605 est moins élevée. Il en résulte
que le transistor Tr605 conduit moins et sa résistance interne est plus élevée.
La tension de polarisation
de Tr605 augmente et le rapport cyclique du multivibrateur augmente également.
Le transistor BU126 conduit donc pendant un temps plus long et les tensions aux
enroulements secondaires de T601 restent à leurs valeurs normales.
Le phénomène inverse se
produit lorsque la tension du secteur a tendance à augmenter.
Le potentiomètre R621 (10k)
permet de régler la conduction du Tr605 de façon à obtenir les tensions de
sorties correctes.
De la sorte, grâce à une modification
du rapport cyclique du signal découpé, l’alimentation fonctionne avec une
tension secteur variant entre 160 V et 280 V. Si cette tension varie davantage,
d’autres circuits, que nous verrons plus tard, stoppent le découpage.
4)
Le circuit limiteur de courant
Ce circuit dont le schéma
est donné (figure 18) , permet de protéger
l’alimentation contre les courts circuits éventuels dans les circuits du
téléviseur, ou contre un débit anormal dans le primaire.
La résistance R631 (0,56)
est traversée par le courant circulant dans l’enroulement primaire de T601.
Ce courant est fonction
des différents courants demandés aux enroulements secondaires.
Aux bornes de la résistance
R631, apparaît une tension négative d’autant plus importante que le courant
dans le primaire de T601 est élevé.
Cette tension négative est
appliquée entre base et émetteur du transistor Tr604. Lorsque la tension
dépasse un certain seuil, Tr604 devient conducteur.
Le courant collecteur
provoque une chute de tension importante dans la résistance R625 qui sert
également de résistance de charge pour le transistor du multivibrateur Tr603.
Ce dernier a alors des périodes de conduction de très courte durée et le
rapport cyclique du multivibrateur diminue.
Le transistor BU126 est
débloqué pendant de courts instants et l’énergie transmise au transformateur
T601 est faible. En définitive, toutes les tensions secondaires baissent et
nous pouvons considérer que l’alimentation fonctionne au ralenti.
5)
Les circuits spéciaux de protection
Le constructeur a prévu
trois circuits de protection du transistor découpeur vis-à-vis de la tension
secteur.
Deux circuits agissent à
la mise sous tension de l’appareil pour que le découpage commence dans de
bonnes conditions.
Le premier circuit bloque
le circuit relaxateur un court instant durant lequel le condensateur de
filtrage C607 a le temps de se charger et la haute tension filtrée atteint sa
valeur nominale de – 350 volts.
Le second circuit permet
un démarrage graduel du découpeur à partir d’un rapport cyclique très petit.
Le dernier circuit sert a
stopper le fonctionnement de l’alimentation en cas de baisse anormale de la
tension secteur.
a)
Protection au démarrage contre les sous tensions
Il existe dans cette
alimentation deux circuits distincts protégeant le transistor BU126 à la mise
en service du téléviseur.
Au départ, le condensateur
de filtrage C607 (400)
se charge progressivement et si le transistor BU126 entre en conduction lorsque
la tension qui l’alimente n’est pas assez élevée, ce dernier ne travaille plus
en régime de saturation et il y a destruction immédiate de la jonction base
émetteur.
Pour éviter cet
inconvénient, il faut donc maintenir le transistor BU126 à l’état bloqué
jusqu’à ce que le condensateur C607 soit complètement chargé. Ceci est réalisé
par le condensateur C616 (10)
et les résistances R606 et R643 (figure 19) . Au
démarrage la tension + 250 volts apparaît rapidement au point M10.
La tension sur l’anode du
TUP (Th600) est retardée par la charge du condensateur C616 et de ce fait le
relaxateur n’oscille pas.
Le multivibrateur est
alimenté à travers les résistances R606 et R643 et, sans impulsion de commande,
Tr602 est bloqué et Tr603 est conducteur.
Le transistor driver Tr601
est saturé et aucune impulsion de commande n’arrive sur la base de Tr600 qui
reste bloqué.
Des que C616 est chargé,
le relaxateur entre en fonctionnement et le transistor Tr600 peut découper la
tension -350 volts.
b)
Protection contre les surintensités au démarrage
Cependant, au démarrage,
la demande en courant est très élevée. En effet, tous les condensateurs des
circuits étant déchargés, il se produit un fort appel de courant, qui, quelques
fois, provoque la destruction du transistor découpeur Tr600.
Un circuit de protection
supplémentaire fait démarrer le système d’une façon progressive. Ce circuit
représenté (figure 20) fonctionne de la façon
suivante :
Des que la tension + 250
volts apparaît aux bornes de la résistance R609, le condensateur C631 de 220nF
commence à se charger. Le courant de charge qui est relativement élevé traverse
la résistance de 47 et rentre dans la base de Tr604.
Ce transistor devient
fortement conducteur. Nous avons vu précédemment que lorsque Tr604 conduit, le
rapport cyclique de l’onde carrée délivrée par le multivibrateur diminue
fortement.
Donc, au départ, le rapport
cyclique est très petit, c'est-à-dire que le temps de conduction du transistor
BU126 est court devant la période de blocage.
Au fur et à mesure que le
condensateur de 220nF se charge, le courant diminue et Tr604 devient de moins
en moins conducteur. Ceci entraîne une augmentation du rapport cyclique,
progressivement, jusqu’à sa valeur normale.
Des que le condensateur de
220nF est chargé, le courant cesse et le transistor Tr604 est bloqué. La diode
D617 permet de décharger le condensateur lorsque l’on arrête le téléviseur.
c)
Protection contre les baisses de tension du secteur
L’alimentation fonctionne
normalement pour des tensions secteur comprises entre 160 et 280 volts.
Pour des tensions plus
basses, dues à des baisses de tension du réseau ou à des coupures, le
transistor commutateur de l’alimentation (BU126) ne travaille plus en régime
bloqué saturé. Il doit alors dissiper une énergie très importante et risque
d’être détruit.
Pour éviter cet
inconvénient, un circuit de protection est prévu, bloquant le transistor
commutateur lorsque la tension du secteur descend en dessous d’un seuil
critique.
Le circuit de protection
dont le schéma est donné à la (figure 21) , a pour rôle
de fournir une tension continue positive à la base du transistor Tr601, lorsque
la tension du secteur descend en dessous de 160 volts.
Le transistor Tr601 est
alors saturé et ne peut transmettre les impulsions de commande provenant des
transistors Tr602 et Tr603. Le transistor Tr600 commutateur, ne recevant plus
d’impulsions sur sa base, reste bloqué.
Le circuit de protection
comporte trois transistors : Tr650 (BC558), Tr651 (BC548) et Tr652
(BC558). L’alimentation du circuit est prise entre le point M10 de
l’alimentation à découpage et la masse primaire.
Au point M10, nous
trouvons une tension continue positive dont la valeur est pratiquement
identique à la valeur efficace de la tension du secteur.
En effet, cette tension
est obtenue par un redressement simple alternance de la tension secteur appliquée
au téléviseur.
La tension continue
positive de 250 volts environ est appliquée par l’intermédiaire du pont de
résistances R651, R652 et R653, à la base du transistor Tr650. La tension sur
la base est donnée par :
VB = soit :
VB = = + 18 volts
L’émetteur du transistor
Tr650 est porté à un potentiel fixe de + 12 volts, obtenu grâce à la diode
zener Sp602 et à la résistance R659. Le transistor Tr650 est donc bloqué, car
la base est plus positive que l’émetteur.
Dans le circuit collecteur,
il ne circule aucun courant et au point situé entre les résistances R655 et
R654, la tension est nulle. Il en résulte que le transistor Tr651 est également
bloqué.
Sur le collecteur de
Tr651, nous trouvons une tension continue positive sensiblement égale à 18
volts. Cette tension est appliquée à travers la résistance R657, à la base du
transistor Tr652.
Ce transistor dont la base
est plus positive que l’émetteur, ne conduit pas. Sur le collecteur, la tension
est égale à zéro volt. Cette tension nulle, appliquée à travers R658 sur la
base du transistor Tr601 de l’alimentation à découpage, n’a aucune action sur
le circuit driver du transistor BU126 qui continue à fonctionner normalement.
Voyons maintenant le cas
où la tension au point M10, descend à 160 volts. La tension sur la base du
transistor Tr650 devient :
= 11,8 volts.
La base de Tr650 devient négative par rapport à l’émetteur qui est resté à + 12
volts. Le transistor Tr650 conduit, et au point commun des résistances R655 et
R654, apparaît une tension continue positive d’environ 5 volts.
Cette tension positive
appliquée sur la base du transistor Tr651 rend ce dernier fortement conducteur.
La tension sur le collecteur de Tr651 retombe pratiquement à zéro volt et le
transistor Tr652 devient conducteur (VB = 0 volt, VE = 12 volts).
Ce transistor conduit à
saturation et se comporte pratiquement comme un court circuit. La tension sur
son collecteur est donc voisine de + 12 volts. Cette tension est transmise à
travers R658 à la base du transistor Tr601 de l’alimentation à découpage. Le
transistor Tr601 est saturé et ne peut plus transmettre les impulsions de
commande au transistor BU126 qui reste bloqué. L’alimentation du téléviseur
cesse de fonctionner et le téléviseur s’éteint.
Lorsque le transistor
Tr651 est conducteur, le courant collecteur traverse les résistances R656 et
R651. La chute de tension dans cette dernière résistance augmente, et par
conséquent, la tension base du transistor Tr650 diminue et contribue à rendre
ce transistor encore plus conducteur.
Pour bloquer le transistor
Tr650 et remettre l’alimentation en service, il faut que la tension au point
M10 remonte à une valeur égale à 160 volts plus la chute de tension provoquée
par le courant collecteur de Tr651 dans la résistance R651.
Ce système permet
d’éviter, lorsque la tension au point M10 est égale à 160 volts, que le
transistor Tr650 conduise et se bloque au rythme des ondulations résiduelles de
la tension redressée.
6)
Les sorties secondaires
La (figure
22) représente les sorties secondaires de l’alimentation.
Les six enroulements du
transformateur sont le siège d’une tension induite alternative de forme carrée
déphasée de 180° par rapport à la tension aux bornes de l’enroulement principal
11-12.
L’enroulement 5-4 délivre
la tension alternative nécessaire à l’alimentation des filaments du tube
cathodique.
Les autres enroulements
sont suivis d’une cellule de redressement et de filtrage ainsi que d’un fusible
de protection. Les cellules RC, de faible constante de temps qui suivent les
diodes, sont destinées à faciliter le redressement et éliminer la sur
oscillation qui accompagne le front arrière et avant chaque créneau.
Les tensions continues du
secondaire sont référencées par rapport à la masse générale du châssis,
distincte de la masse primaire. Toutefois, les deux masses sont reliées par la
cellule C632 et R639. Le rôle de cette cellule est de référencer le potentiel
de la masse secondaire à celui de la masse primaire sans qu’il n’y ait de réel
point commun entre elles. Ainsi, tout en les isolant l’une de l’autre, on évite
que la masse secondaire soit une masse flottante.
B)
Alimentation à découpage utilisant un circuit intégré
L’alimentation que nous
allons examiner comprend deux transistors (le découpeur et son driver) et un
circuit intégré (figure 23) . Il est évident que tous
les circuits décrits précédemment sont réalisés avec peu de composants actifs,
grâce au circuit intégré.
1)
Le circuit intégré
Ce circuit intégré (type
DTA 2581) assure plusieurs fonctions :
La fabrication des signaux de
commande du découpeur
Le contrôle du rapport cyclique pour
stabiliser la tension de sortie
La protection de l’alimentation en
cas de courant excessif
La protection contre des tensions de
sortie trop élevées
La protection contre une tension
secteur insuffisante
Ainsi il remplace huit
transistors et thyristors de l’alimentation précédente.
2)
Description de l’alimentation
Deux ponts redresseurs
fournissent une haute tension de 300 volts et une basse tension de 15,5 volts.
Il n’y a pas de transformateur abaisseur pour produire cette basse tension, le
constructeur utilise deux résistances (R2046 et R2048)et deux condensateurs de
1,8(C2063
et C2065) dont la réactance à 50 Hz est donnée par la formule :
XC = est mise à profit pour chuter la tension
secteur.
Le module de commande
comprend essentiellement le circuit intégré, le transistor driver (Tr2103) et
le potentiomètre Pt1 destiné à ajuster les tensions de sortie.
Le circuit de puissance
comprend le pont de diode P1, le fusible, l’enroulement 1-2 du transformateur
d’intensité 2024, l’enroulement 7-8 du transformateur de découpage (2023), le
transistor Tr2001 et sa résistance d’émetteur R2052.
Le circuit comprenant l’enroulement
9-10 du transformateur, la diode D2009, la résistance R2047, le condensateur
C2070, est le circuit de mesure de tension.
3)
Fonctionnement de l’alimentation
a)
L’oscillateur et le modulateur
L’oscillateur intégré a sa
fréquence fixée par la constante de temps de la cellule RC à l’entrée n° 13 du
TDA 2581. Le signal en dents de scie est appliqué à une des entrées du
modulateur de rapport cyclique.
Son autre entrée est
commandée par une tension d’erreur, résultat de la comparaison entre une tension
de référence aux bornes de la zener Dz2105 et la tension V0 variable, prélevée
aux bornes de l’enroulement 9-10 du transformateur, redressée par la diode
D2009, filtrée par la résistance R2047 et le condensateur C2070. Le signal
rectangulaire dont le rapport cyclique est contrôlé par ce modulateur, est
appliqué à la base du transistor driver Tr2103.
b)
L’étage driver et la mise en forme du signal de commande
Le circuit de collecteur
de ce transistor comporte l’enroulement secondaire du transformateur d’intensité
2024. La liaison avec le transistor découpeur se fait par le condensateur
C2068, à la différence de l’alimentation précédente.
A l’instant où le
transistor Tr2001 se sature, la croissance du courant de découpage dans
l’enroulement primaire du transformateur induit un courant dans le secondaire
qui se superpose au courant de collecteur du transistor driver, renforce la
saturation du découpeur et inversement lors du blocage.
Cet enroulement secondaire
fait partie, avec la self 2026 et le condensateur C2068, du circuit de mise en
forme de la commande du transistor Tr2001.
c)
Le circuit de mesure de tension
Les variations de la
tension V0, proportionnelles aux tensions de sortie, servent à moduler le
rapport cyclique du signal de commande, en régime établi, cette tension
alimente l’étage driver et l’oscillateur. A la mise sous tension, V0 n’existe
pas et c’est la basse tension de 15,5 volts qui la remplace, permettant un
démarrage progressif, des que l’alimentation fonctionne en régime nominal, la
tension V0, prend le relais bloquant la basse tension par des diodes D2104 et
D2107 polarisées en inverse.
d)
Le circuit de mesure de courant
En cas de débit important
dans le circuit du téléviseur, la régulation cherche à maintenir les tensions secondaires
à leur valeur en augmentant le temps de conduction du découpeur. Pour éviter
une destruction des composants si le débit devient excessif, lorsque la tension
atteint un seuil de 0,7 volt aux bornes de la résistance d’émetteur R2052, le
modulateur se bloque. Cette tension répercutée via la résistance R2112 à la
broche 6 du circuit intégré déclenche le circuit de protection contre les
surcharges à l’intérieur du TDA 2581.
e)
Protection contre les baisses de tension secteur
Le circuit intégré possède
également un dispositif interne de protection contre les baisses de tension,
relié à la broche n°9. Ce circuit est alimenté par une tension stabilisée à 12
volts par la diode zener Dz2106. Si pour une raison quelconque, cette tension
devient inférieure à 8,5 volts, le circuit de protection bloque le module.
Après avoir présenté
succinctement cette alimentation équipée d’un circuit intégré, nous allons
examiner un autre type d’alimentation à découpage, plus simple, utilisant un
procédé de commande différent, qui contrôle l’énergie transférée aux
secondaires non pas en agissant sur le rapport cyclique mais sur la fréquence
du signal découpé.
VI – Alimentation auto oscillante à fréquence variable
C’est un auto oscillateur
fonctionnant à fort niveau d’énergie. Un couplage très serré, sans toutefois
atteindre la saturation entre le circuit d’entrée et de sortie, permet
d’obtenir des signaux carrés à fronts raides parfaitement adaptés aux exigences
de la commande du transistor de commutation telles que nous les avons énumérées
précédemment.
A)
Rappel sur l’oscillateur bloqué
De nombreux montages
existent, la (figure 24) en donne un exemple à couplage
base/collecteur, utilisé couramment comme oscillateur trame.
Supposons qu’à l’instant t0
le condensateur Ce est chargé. De par les valeurs des résistances Rp1 et Rp2,
le transistor Tr est bloqué car sa polarisation base/émetteur est inférieure au
VBE de conduction. Ce commence à se décharger dans la résistance Re par un
courant Idch. Le potentiel d’émetteur de Tr devient plus positif tandis que
celui de la base reste constant. Au temps t1, la tension base/émetteur devient
suffisante pour provoquer la conduction du transistor Tr. La croissance du
courant de collecteur dans l’enroulement L1 produit un flux magnétique qui
induit une f.é.m. aux bornes de L2. De par le sens de branchement de ces deux
enroulements et leur fort couplage, cette f.é.m. amène la base à un potentiel
encore plus négatif.
Ainsi, par effet
cumulatif, le transistor atteint rapidement la saturation. Lorsque ce régime
est atteint en t1, le courant dans L1 cesse de croître et il n’y a plus alors
ni flux magnétique, ni f.é.m. induite dans L2.
En t1, le condensateur Ce
commence de se recharger à travers le transistor Tr et l’enroulement L1, ce qui
fait décroître la tension base/émetteur du transistor jusqu’au moment t2 où
celui-ci se bloque. Le cycle se reproduit : Ce se décharge dans Re, Tr se
sature.
Dans ce montage, le choix
de la valeur des composants est tel que c’est la charge et la décharge de Ce
qui en déterminent le fonctionnement (c’est la variation de la tension
d’émetteur qui modifie le VBE du transistor).
D’autres montages mettent
à profit les variations de la polarisation de base à partir d’une tension d’émetteur
fixe pour aboutir au même résultat. Dans ce cas, la constante de temps de la
cellule Rp1-Cp est plus petite et celle de la cellule Re -Ce très grande. La
cellule Re -Ce peut être supprimée, c’est la solution généralement retenue pour
les alimentations à découpage dans lesquelles l’émetteur du transistor est
relié à la masse.
B)
Application aux alimentations à découpage
La (figure
25) représente un auto oscillateur à couplage base/collecteur dans lequel
la constante de temps du circuit d’entrée est réglable par le potentiomètre Rp.
Le condensateur Cp se charge plus ou moins rapidement selon la position du
curseur. Rp sert donc à faire varier la fréquence d’oscillation de l’ensemble.
Un troisième enroulement L3 bobiné sur le transformateur est le siège d’une
force électro motrice induite, utilisée pour faire circuler un courant dans une
charge branchée à ses bornes.
Si la fréquence du signal
délivré par l’oscillateur varie, la quantité d’énergie transférée à
l’enroulement L3, traversant Tr et L1, atteint une valeur moindre. La puissance
disponible aux bornes de la charge est directement proportionnelle au courant
IL1 (maximum) et à la f.é.m. induite sur L3. Celle-ci est donnée par la
formule :
E = - N est fixe et déterminée par les
caractéristiques des composants du circuit oscillateur et le rapport de
transformation entre L1 et L3.
Donc si E est fixe et si
IL1 maximum diminue, la quantité d’énergie transférée diminue. Ceci est
illustré par la (figure 25 b) où les oscillogrammes du
circuit L3 -charge sont schématisés et représentés pour deux valeurs de la
fréquence d’oscillation. Le transformateur étant supposé parfait et la charge
résistive, les surfaces hachurées représentent l’énergie transférée.
C)
Fonctionnement de l’alimentation à découpage
La (figure
26) donne le schéma synoptique d’un tel type d’alimentation. L’alimentation
que nous allons détailler est bâtie autour d’un auto oscillateur comprenant le
découpeur, le circuit de contre réaction et deux enroulements du
transformateur. Les circuits de mesure de tension et de mesure de courant sont
des circuits de protection analogues à ceux que nous avons rencontrés sur
l’alimentation précédente. Le circuit de blocage permet de modifier le temps de
conduction du découpeur, donc le transfert d’énergie aux secondaires en faisant
varier la fréquence de la tension découpée. Le circuit de démarrage est
nécessaire lors de la mise sous tension pour amorcer le processus. Examinons à
présent le fonctionnement d’un tel montage décrit à la (figure
27) qui donne un exemple concret d’alimentation de ce type.
1)
Fonctionnement de l’auto oscillateur
La (figure
28) représente cette partie de l’alimentation. Nous remarquons
l’enroulement Lp traversé par le courant ILp et l’enroulement Lc qui délivre le
courant de contre réaction au transistor T2. Les points noirs représentés aux
extrémités 13 et 1 de ces enroulements indiquent le sens de branchement de ces
bobinages : les deux extrémités repérées ont des variations de courant en
phase.
1er
temps :
Appliquons au point A, sur
la base de T2, une impulsion positive qui rend le transistor conducteur.
Un courant ILp prend
naissance et parcourt l’enroulement Lp en lui imposant les polarités
représentées sur la (figure 28) .
Ce courant à croissance
linéaire induit une f.é.m. aux bornes de l’enroulement de couplage Lc qui porte
la base du transistor à un potentiel positif.
La f.é.m. induite sur Lc
fait circuler un courant ILc dans la jonction base/émetteur de T2, la diode D10
et la résistance R13. le condensateur C se charge à 0,7 volt (tension aux
bornes de la diode D10 conductrice). Ainsi, par effet cumulatif, le transistor
arrive rapidement à saturation.
2ème
temps :
Parvenu à la saturation de
T2 et pour des raisons liées à la valeur et au choix des composants, le courant
ILp cesse de croître, la f.é.m. induite dans l’enroulement de couplage
disparaît, le courant ILc s’annule, C13 se décharge et le transistor se bloque.
L’enroulement Lp restitue
l’énergie accumulée précédemment en faisant circuler un courant ILp dans le
circuit retardateur, et les polarités aux bornes de la self Lp s’inversent (figure 29) .
La décroissance du courant
ILp fait apparaître aux bornes de l’enroulement de couplage 11-13, une f.é.m.
induite dont les polarités sont indiquées (figure 29) .
le courant ILc circule dans l’autre sens à travers R13, D11, C10 et D7 et le
transistor T2 est bloqué grâce à une tension négative sur sa base.
La diode D11 est passante
et le condensateur C13 se charge à 0,7 volt, tension aux bornes de D11
conductrice.
A l’instant précis où le
courant ILp devient nul, la f.é.m. induite dans l’enroulement de couplage 11-13
disparaît. Cet enroulement n’est plus alors une inductance mais une résistance
de très faible valeur. Le condensateur C13, chargé à 0,7 volt, est placé
directement entre base et émetteur, et remet le transistor en conduction, le
cycle se poursuit : saturation, blocage, …
2)
Le circuit de blocage
a)
Rôle
Le circuit découpeur
suffit pour délivrer les tensions de service, mais ne peut assurer le contrôle
de l’énergie transférée en aval. Pour ce faire, un circuit annexe permet, le
cas échéant, de modifier le temps de conduction du transistor T2, donc la
quantité d’énergie accumulée dans le transformateur.
Nous avons remarqué
précédemment que la remise en conduction de T2 ne peut s’effectuer qu’au terme
de la décroissance de ILp quand le transformateur a restitué toute l’énergie
accumulée durant la phase précédente, la f.é.m. induite dans l’enroulement de
couplage est alors nulle et le condensateur C13 chargé à 0,7 volt, placé entre
base et émetteur du transistor, le remet en conduction. Ainsi, un temps de
conduction relativement long provoque un temps de blocage relativement long et
inversement. Ces deux phases sont liées par une constante déterminée par le
constructeur : le rapport cyclique du signal découpé est fixe. De fait, si
nous voulons à un instant donné, augmenter l’énergie à transmettre au
secondaire, nous allons allonger le temps de conduction de T2 et par là même,
diminuer la fréquence de découpage, comme nous l’avons vu au paragraphe un de
ce chapitre.
b)
Fonctionnement
Le schéma de ce circuit
est représenté (figure 30) . Il se compose d’un
condensateur chimique C11, d’un thyristor Th1, de la résistance d’émetteur R11
et d’un dispositif de commande de Th1. Son action se situe pendant la phase de
saturation de T2, il interrompt la conduction de T2 des que l’énergie
accumulée, sous forme magnétique dans le transformateur, a atteint la valeur
désirée.
Rappelons d’abord qu’un
thyristor, pour conduire, doit avoir sa cathode négative par rapport à l’anode
et sa gâchette positive de 0,7 volt par rapport à la cathode.
Détaillons le processus de
blocage du transistor T2. Nous distinguons deux phases :
La charge de C11
Elle se produit durant le
blocage du transistor T2 (figure 30) par l’intermédiaire
de la diode D6.
Des que le courant ILp
cesse de croître, les polarités de l’enroulement Lc s’inversent. Le courant ILc
circule dans le sens indiqué (figure 30) . Une partie de
ce courant charge C13 à travers R13. L’autre partie (ILc2) charge le
condensateur C11 via la diode D6. Durant cette phase, la charge de C11 est sans
effet sur le processus en cours car C13 n’a pas encore remis T2 en conduction.
La décharge de C11
Dans la phase suivante le
transistor T2 est conducteur des l’instant où le courant ILc s’annule. Le
courant ILp reprend une croissance linéaire et provoque aux bornes de la
résistance d’émetteur R11, une différence de potentiel (figure
31) . Cette différence de potentiel est répercutée sur la jonction
gâchette/cathode via R7. Des qu’elle est suffisante pour polariser cette
jonction à 0,7 volt, le thyristor conduit et décharge le condensateur C11 par
le courant Idch. La base du transistor découpeur est mise à un potentiel
négatif par rapport à l’émetteur et celui-ci se bloque. Des que le courant Idch
franchit le seuil du courant de maintient du thyristor, celui-ci s’ouvre. Le
cycle continue : C11 se recharge…..
Par un choix judicieux de la
valeur des composants, notamment R11, nous parvenons ainsi à bloquer le
transistor avant que le courant ILp n’ait atteint une valeur prohibitive.
Application :
En cas de débit
anormalement élevé dans le circuit oscillateur (par exemple suite à un court
circuit dans les secondaires), le courant ILp prend immédiatement une valeur
très élevée qui, répercutée sur le circuit de blocage par R11, provoque
instantanément la fermeture du thyristor et l’arrêt de la conduction du
transistor découpeur. La fermeture du thyristor est également commandée par une
information délivrée par le circuit de régulation.
3)
Le circuit de régulation
a)
Rôle
Ce circuit sert à déplacer
le point de déclenchement du thyristor en fonction des variations de la charge
de l’alimentation. Nous avons expliqué précédemment qu’il s’agit de modifier la
fréquence de découpage et que ceci s’obtient en contrôlant l’instant où le
transistor découpeur est mis en état de blocage : la fermeture du
thyristor est commandée par la tension aux bornes de la résistance d’émetteur
R11 via R7, et sa gâchette est reliée au point milieu d’un pont diviseur
constitué par les résistances R5 et R8 (figure 32 a) .
Ce pont diviseur est
inséré entre une tension négative (- U2) et une tension positive (U1). En
rendant la tension U1 variable et proportionnelle à la tension présente sur la
charge, nous pouvons avancer ou retarder le déclenchement de Th1. Ainsi,
lorsque la tension au point A correspond à la valeur Vgk1, le thyristor se
ferme en t1. Si cette tension est plus négative (par exemple Vgk2), le
thyristor se ferme en t2, et, dans ce cas, le transistor T2 reste saturé plus
longtemps (figure 32 b) , le transformateur transfère
davantage d’énergie.
b)
Fonctionnement
Le schéma de ce circuit
est représenté (figure 33) , il se compose d’un premier
sous ensemble qui délivre la tension positive, bâti autour de l’enroulement
9-15 du transformateur, du transistor T1 et d’un second sous ensemble connecté
à l’enroulement de couplage 11-13 qui délivre la tension négative – U2.
Formation de tension
négative :
Lorsque le transistor
découpeur se bloque, les polarités de l’enroulement 11-13 s’inversent et la
diode D7 est passante pour le courant ILc. Le condensateur C10 se charge à un
potentiel négatif (figure 33) .
Formation de tension
positive :
Au même instant, vu son
sens de bobinage, l’enroulement 9-15 (dit enroulement de mesure) voit
apparaître à son extrémité 9, une tension positive qui provoque la charge de
C8. Cette charge est proportionnelle à l’énergie stockée dans le transformateur
durant la phase de conduction. Ces variations éventuelles sont mises à profit,
après amplification, pour réguler le circuit oscillateur.
Rôle du transistor
T1 :
Son courant de collecteur
est fixé grâce au potentiomètre P1 placé sur sa base. La tension de base est
comparée à une tension de référence sur l’émetteur (diode zener Z1). Son
collecteur est chargé par les résistances R5 et R7. Ainsi, toute augmentation
de la tension sur C8 provoque une augmentation de la conduction de T1, une
élévation du potentiel au point commun de R5 et R7, donc une commutation plus
rapide du thyristor et inversement.
La tension aux bornes de
R7 est égale à la somme de la tension gâchette/cathode du thyristor et de la
tension aux bornes de R11, résistance d’émetteur de T2 (figure
31) , elle est parcourue par deux courants de sens opposé :
Le courant délivré par l’enroulement Lc.
Le courant délivré par le transistor
T1.
C’est donc la résultante
de ces deux courants qui provoque le signal de gâchette du thyristor. Par ce
procédé, on obtient un fonctionnement à l’intérieur d’une plage très précise.
Ainsi, une diminution de
la charge dans les circuits secondaires, se traduit par une élévation de la
tension sur C8, une conduction plus grande de T1, une fermeture précipitée de
Th1 et un transfert d’énergie moins important entre le primaire et le
secondaire.
Nous voyons que
l’alimentation est pourvue de deux systèmes de contrôle : un qui mesure le
courant circulant dans le primaire et l’autre qui mesure la tension présente
sur les enroulements secondaires.
4)
Le circuit de protection
Nous trouvons en parallèle
sur l’espace collecteur- émetteur du découpeur la cellule de protection du
transistor, composée d’un condensateur, d’une diode et d’une résistance (figure 10) .
5)
Le circuit de démarrage
En examinant le
fonctionnement de l’auto oscillateur, nous avons supposé qu’une impulsion
positive était initialement appliquée sur la base du découpeur pour faire
démarrer le processus d’auto oscillation. Cette impulsion est délivrée lors de
la mise sous tension par la cellule de démarrage représentée (figure
34) .
Dans ce circuit, la diode
D5 effectue un redressement mono alternance de la tension secteur, ne laissant
passer que les alternances positives. Le circuit se reboucle à travers R2 et
une des quatre diodes du pont redresseur, branchée en série avec D5 de même
sens : courant Id (figure 34) .
Ainsi, à la mise sous
tension, C4 n’étant pas chargé pendant une alternance de la tension secteur,
une impulsion positive est appliquée sur la base du transistor découpeur à
travers C4 et R9 et le circuit auto oscillateur démarre. Dans les cycles
suivants, C4 est chargé et n’a plus d’action tant que la charge de C13 remet
normalement le transistor en conduction.
6)
Les circuits secondaires
Ils ne présentent aucune
particularité vis-à-vis de ceux que nous avons examinés dans le cadre de
l’alimentation à fréquence fixe. Ils se composent d’un système de redressement
et de filtrage et délivrent les différentes tensions de service.
VII – L’alimentation ligne
Cette solution permet de
garder les avantages de l’alimentation à découpage et de diminuer les coûts de
fabrication par un procédé astucieux. En effet, le circuit ne comporte qu’un
seul transformateur et un seul oscillateur communs aux deux étages.
A)
Synoptique
Sur la (figure
35) est représente le synoptique d’une alimentation ligne. Nous
reconnaissons les différents circuits examinés dans le chapitre consacré aux
alimentations à découpage à fréquence fixe : l’oscillateur ligne, le modulateur
de rapport cyclique, les différents circuits de mesure, de protection…
Tout comme pour
l’alimentation à découpage équipée d’un circuit intégré, nous remarquons la
présence d’une tension de démarrage de l’oscillateur. Le circuit de base de
temps lignes qui attaque le transformateur d’alimentation est nouveau, ainsi
que l’oscillateur qui commande à la fois cet étage et le découpeur.
B)
Fonctionnement
A la mise sous tension de l’appareil,
l’oscillateur ligne est alimenté par une basse tension obtenue à partir du
redressement de la tension secteur. Cette basse tension, inférieure à la
tension d’alimentation nominale en régime établi, provoque un démarrage graduel
de l’alimentation et du balayage lignes, qui permet aux enroulements
secondaires du transformateur de débiter en sous régime et au circuit
modulateur de rapport cyclique, d’augmenter rapidement le temps de conduction
du découpeur. Rapidement, l’ensemble arrive en régime établi et une base
tension délivrée par le transformateur supplante et bloque la basse tension de
démarrage qui alimente l’oscillateur ligne.
En régime établi, les
enroulements secondaires du transformateur fournissent le courant de déviation
du balayage lignes, les impulsions de retour ligne destinés à produire la THT
ainsi que les différentes tensions nécessaires aux circuits du téléviseur et à
l’oscillateur ligne.
En cas de variation de la
consommation des circuits du téléviseur, la régulation se fait par modification
du rapport cyclique du signal découpé, en cas de débit anormal dans la partie
primaire de l’alimentation ligne, la tension aux bornes de la résistance
d’émetteur du transistor découpeur provoque l’arrêt du fonctionnement du
modulateur.